Nora ANSELL-SALLES

samedi 29 septembre 2018

Communiqué de presse des Conseils de la République de Côte d'Ivoire

Le 27 septembre 2018

Communiqué de presse des Conseils de la République de Côte d’Ivoire

Dans la procédure contre Laurent Gbagbo actuellement pendante devant la Cour Pénale Internationale de La Haye, il faut à la fois se garder de réécrire l’histoire et de l’écrire à l’avance.

L’ancien Chef de l’Etat ivoirien se prépare en effet à demander un non-lieu avant même que le procès soit achevé et que les témoins de la défense aient été entendus. C’est un coup de bluff qui n’abusera personne.

L’ampleur des crimes reprochés à Laurent Gbagbo qui a refusé de reconnaître sa défaite en décembre 2010, violant ainsi la loi électorale, a précipité le pays dans un enchainement de violences meurtrières dont il est le premier responsable. Les chiffres parlent : 3000 morts et un grand nombre de blessés.

Laurent Gbagbo était alors le Chef de l’Etat, détendeur de tous les pouvoirs. Tous ceux qui ont commis des meurtres de masse, des viols et des actes inhumains les ont perpétrés sur ses ordres et sous son autorité.

Il a été placé en détention en 2011 par la CPI au terme d’un travail considérable de récolte d’éléments de preuve, les déclarations de 108 témoins, 22.000 pages de preuves documentaires et une grande quantité de matériel audio et vidéo.

C’est trois ans après un examen minutieux de ces charges que le 12 juin 2014, la Chambre préliminaire de la CPI a retenu contre lui quatre chefs de crimes contre l’humanité commis entre décembre 2010 et avril 2011. Ces faits se sont caractérisés notamment par des tirs de masse et des bombardements sur des marches de protestation ou des quartiers peuplés.

La communauté internationale, c’est-à-dire le Conseil de sécurité de l’ONU et l’Organisation de l’Union Africaine ont solennellement reconnu la validité des opérations électorales de Côte d’Ivoire et condamné les crimes de masse commis dans plusieurs quartiers d’Abidjan.

La compétence de la CPI a été demandée par la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme afin que soient examinés ces crimes et jugés les responsables de ces massacres. Plusieurs Etats sur mandat de l’ONU ont ensuite réuni leurs moyens pour que soit appliquée la résolution de l’ONU.

L’arrestation et la traduction devant la CPI de Laurent Gbagbo ont immédiatement mis un terme aux combats, signe s’il en était encore besoin, de sa responsabilité dans la guerre civile qui ravageait le pays.

Les témoins de l’accusation ont été entendus. Ceux de la défense devraient l’être début 2019.

Le procès, qui rentre dans sa dernière phase, doit se poursuivre jusqu’au bout et aucun artifice ne le fera dévier.
La Cour, comme elle a toujours respecté les droits de Laurent Gbagbo avec minutie et précaution, démontrant ainsi sa parfaite impartialité, appréciera alors souverainement sa responsabilité et en fonction de sa décision la sanction à lui infliger.

Enfin, on rappellera simplement que Laurent Gbagbo est traduit devant celle-ci pour des crimes contre l’humanité. Il ne s’agit pas d’infractions mineures, contravention ou délit mais de l’infraction la plus grave.

La justice internationale comme le peuple ivoirien et l’opinion publique mondiale attendent que les débats soient conduits jusqu’à leur terme sans que nul ne se laisse tromper par une extravagante demande de non-lieu qui apparait bien aujourd’hui comme la dernière des tactiques d’audience, maintes fois utilisées par Laurent Gbagbo.

Jean-Pierre MIGNARD​​​​​
Jean-Paul BENOIT
Pierre-Emmanuel BLARD

vendredi 28 septembre 2018

Histoire d'une nation



Histoires d'une nation : "France 2 voulait une série ni clivante, ni lénifiante"

HISTOIRES D'UNE NATION : "FRANCE 2 VOULAIT UNE SÉRIE NI CLIVANTE, NI LÉNIFIANTE"

ARRÊT SUR IMAGES
HISTOIRES D'UNE NATION : "FRANCE 2 VOULAIT UNE SÉRIE NI CLIVANTE, NI LÉNIFIANTE"
Raconter l'immigration en prime-time
Réservé à nos abonné.e.s

Sur la xénophobie, le racisme, l'immigration, l'intégration, comment construire un contre-discours capable de s'opposer efficacement aux évidences xénophobes qui composent la petite musique habituelle du bavardage médiatique. Question qui se pose particulièrement en ces temps de "zemmourisme" audiovisuel aigu, et que nous allons poser aux deux auteurs d'un contre-discours, le documentaire "Histoires d'une nation" (France 2) : Françoise Davisse et Carl Aderhold.
LE "DÉFI" D'UN DOCU "NI CLIVANT, NI LÉNIFIANT"
Retour sur la genèse du projet Histoires d'une nation, série documentaire en quatre épisode diffusée sur France 2 en deux parties (25 septembre et 2 octobre). Récit chronologique des différentes migrations en France de 1870 à nos jours, il s'attache à des témoignages de migrants et de leurs descendants, de toutes provenances. Une idée de France 2, qui "cherchait à faire oeuvre de service public sur la question de l'immigration", raconte Françoise Davisse (réalisatrice du documentaire Comme des lions dont nous vous parlions ici). L'objectif du documentaire : montrer "comment l'Histoire de France est une histoire de l'immigration". Dans les exigences de France 2 et de son prime time : fa...
VOUS NE POUVEZ PAS (ENCORE) LIRE CETTE VIDÉO...
Cet article est réservé aux abonné.e.s
Rejoignez-les pour une information sur
les médias indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ?Connectez-vous
1 mois pour 1€puis 4€ par mois sans engagement
TOUTES 
NOS OFFRES
LIRE AUSSI
HISTOIRE : QUELLE HISTOIRE !
LIRE AUSSI
MIGRANTS : DES CATASTROPHES AUX SOLUTIONS



Retourner à l'article
Connectez-vous pour commenter
COMMENTAIRES
HISTOIRES D'UNE NATION : "FRANCE 2 VOULAIT UNE SÉRIE NI CLIVANTE, NI LÉNIFIANTE"

Sur la xénophobie, le racisme, l'immigration, l'intégration, comment construire un contre-discours capable de s'opposer efficacement aux évidences xénophobes qui composent la petite musique habituelle du bavardage médiatique. Question qui se pose particulièrement en ces temps de "zemmourisme" audiovisuel aigu, et que nous allons poser aux deux auteurs d'un contre-discours, le documentaire "Histoires d'une nation" (France 2) : Françoise Davisse et Carl Aderhold.
ABONNEZ-VOUS POUR POUVOIR COMMENTER ! 
SI VOUS ÊTES DÉJÀ ABONNÉ CONNECTEZ-VOUS
IL N'Y A PAS ENCORE DE COMMENTAIRE

mardi 25 septembre 2018

Michel Gbagbo a pu rendre visite à son père

Côte d'Ivoire : Michel Gbagbo a vu Laurent Gbagbo à La Haye

Auteur : DREYFUS POLICHINELLE/ Publié le : 25 SEPTEMBRE 2018


L'émotion était à son comble, ce lundi, lors des retrouvailles entre Michel Gbagbo et son père Laurent Gbagbo. Cette visite intervient après la levée de l'interdiction de sortir du territoire du fils de l'ancien président ivoirien.

Michel Gbagbo fête son anniversaire à la CPI

Le 24 septembre 2018 était un jour particulier pour Michel Gbagbo. Interpellé dans les décombres du palais présidentiel, lors de la crise postélectorale, le fils de l'ancien président ivoirien a été séparé de son géniteur à cette date, et depuis, ils ne se sont plus revus.

VIDEOS AFRIQUE SUR 7

Alassane Ouattara annonce la libération de Mme Simone Gbagbo

Vidéo de la sortie de prison de Mme Simone Gbagbo...

Mort de Soro Kognon : Soro Guillaume attaque le pouvoir d'Abidjan..."...

Le fils aîné de Laurent Gbagbo a néanmoins quitté Abidjan en compagnie de sa famille (son épouse et sa fille), le dimanche dernier, pour une visite, le lendemain, avec le plus célèbre prisonnier de la Cour pénale internationale (CPI). Ces retrouvailles ont effectivement eu lieu, ce lundi 24 septembre, jour où le nouvel agrégé de la faculté de Criminologie à l'Université Félix Houphouët-Boigny fêtait également son anniversaire.
Après sept années de séparation, l'émotion était, à n'en point douter, à son comble. Gbagbo père et fils ont donc eu le temps de s'échanger les civilités, ainsi que les nouvelles de la famille biologique, de la famille politique et celles de la Côte d'Ivoire toute entière. La rencontre entre les deux hommes se poursuit ce mardi 25 septembre.
Notons que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont en attente d'une audience décisive, le 1er octobre prochain. Les avocats des deux Ivoiriens ont été autorisés par la Cour à plaider l'acquittement pour leurs clients.
Ressortiront-ils libres au terme de cette audience ?

Toute la Côte d'Ivoire et les observateurs de l'actualité politique ivoirienne retiennent leur souffle.

        


Article sur la même thématique


Côte d'Ivoire : Michel Gbagbo prédit la chute du président Ouattara

CIV: Liberté d’expression, Michel Gbagbo condamné à 6 mois de prison

Côte d'Ivoire : Don Mello annoncé chez Laurent Gbagbo à La Haye


Liens utiles

Mentions légales


Recrutement


À propos


Généré en 0,0112 seconds | © Afrique-sur7. Tout droit réservé. Conception : MP.