Marisol Touraine, Ministre des
Affaires sociales et de la Santé, a décidé de saisir l’Agence européenne du médicament
(EMA) pour que les autorisations de mise sur le marché (AMM) des pilules
contraceptives de 3ème et 4ème générations soient modifiées : l’objectif est que ces pilules ne
soient plus prescrites aux femmes en premier choix. La France est ainsi le
premier pays à saisir les instances européennes sur cette question.
La Ministre vient également de
demander à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(ANSM) de rendre publiques les données de pharmacovigilance (suivi
et surveillance des effets indésirables).
Elle souhaite enfin que le
dispositif de pharmacovigilance soit amélioré et simplifié, afin que
les professionnels de santé puissent plus facilement déclarer les effets indésirables
des médicaments, et notamment de tous les contraceptifs oraux.
Marisol Touraine avait d’ores et
déjà demandé :
- à l’ANSM de mener une campagne
d’information auprès des professionnels de santé (médecins, sages-femmes,
pharmaciens) afin que la pilule de 2ème génération soit systématiquement
privilégiée. L’usage des pilules de 3ème et 4ème générations doit être l’exception,
et non pas la règle.
- à l’ANSM également de procéder
à une nouvelle évaluation du rapport bénéfices / risques des pilules de 3ème
et 4ème générations.
- à la HAS d’élaborer un référentiel
de bonnes pratiques pour les professionnels de santé, afin que la contraception
soit adaptée à chaque situation particulière.
Ces décisions faisaient suite à
l’avis de la HAS de septembre 2012, rappelant que le risque de complications
thrombo-emboliques veineuses (phlébites et embolies pulmonaires) était
deux fois plus élevé chez les femmes utilisant les pilules de 3ème et 4ème générations que pour
celles sous pilules de 1ère et 2ème générations.
Par ailleurs, la Ministre avait
pris, dès le mois de septembre 2012, la décision de dérembourser les pilules de
3ème génération. Ce déremboursement n’était pas
une réponse à un risque sanitaire. Il s’agissait de donner suite à l’avis de la
HAS qui considérait que « le service médical rendu par ces spécialités doit être
qualifié d’insuffisant pour une prise en charge par la solidarité nationale ».
La confiance des femmes dans la
contraception est un enjeu majeur de santé publique. Le débat actuel ne doit en
aucun cas jeter le discrédit sur les méthodes contraceptives.
Marisol Touraine rappelle que la
pilule est avant tout ce qui permet à des millions de femmes d’exercer
librement leur droit à la contraception, droit qui constitue une priorité pour
le gouvernement.
NDLR : MGEFI et Contraception
Dans le cadre de l’offre Vita santé la mutuelle prévoit un
forfait annuel de 60 euros annuel