EDITO
Officiel :
les hommes sont des blondes
Qui
prétend que la recherche manque de crédits ? Il suffit de lire le British
Medical Journal de la semaine dernière pour se persuader qu'au contraire les
hypothèses scientifiques les plus pointues trouvent encore des financements à la
hauteur des enjeux planétaires.
Ainsi,
dans l'édition du 11 décembre du BMJ, on peut relever les résultats
particulièrement étayés de travaux réalisés par des scientifiques de
l'Université de New Castle.
Ceux-ci
se sont interrogés sur une forme originale de la contre-théorie du genre en
cherchant à déterminer qui, des hommes ou des femmes, avaient remporté le plus
de Darwin Awards.
Pour
goûter tout l'intérêt de cette étude, il faut savoir que les Darwin awards sont des prix qui
récompensent chaque année – à titre posthume par obligation mais selon une
méthodologie rigoureuse - des personnes ayant trouvé la mort dans des
circonstances particulièrement ridicules. Une sorte de palmarès de vidéo-gags
qui auraient mal tourné.
Le
postulat, désormais scientifiquement démontré, est que le plus fort taux
d'hospitalisations et la surmortalité masculine seraient dus au fait que les
hommes sont de parfaits imbéciles qui font donc très naturellement des choses
stupides, notamment dans l'infini domaine des comportements à risque.
Mine
de rien, ces Darwin awards
constituent un panel assez représentatif de la quintessence de la bêtise
fatale et il faut bien se rendre à l'évidence : sur les 332 prix décernés, 284
l'ont été à des hommes.
Rien
ne semble devoir inverser cette tendance où la concurrence est pourtant vive et
timides les actions de prévention engagées par les Pouvoirs publics. Exception
faite cependant pour l'ANSES qui a dû hier diffuser une alerte pour que les
mères de famille cessent de shampouiner leur progéniture avec des produits
anti-poux destinés aux chiens. Mais la barre des Darwin awards est placée très
haut.
Jacques
DRAUSSIN