MINE D'INFOS/ Actualités en libre partage. Ce blog vous offre outre des Infos: protection sociale, culture etc. des interviews esclusives [libre de droits sous réserve de sourcer le blog]. La créatrice du blog [ex. Chef de service MGEFI] passionnée d'Afrique & RS est journaliste membre du réseau mutualiste MutElles; SEE; & ADOM. ✍️Pour proposer un sujet à la rédaction merci d'écrire à sa rédactrice en chef Nora ANSELL-SALLES pressentinelle2@gmail.com /
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jeudi 13 janvier 2022
vendredi 22 avril 2016
Les 2 discours prononcés le 20/04/2016 par Annick GIRARDIN
Remise des diplômes ENA
Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et du Développement International,
Monsieur le Ministre de la gouvernance, de la fonction publique et de la lutte contre la corruption (Kamel Ayadi-Tunisie)
Monsieur le Vice-président du Conseil d'État,
Madame la Directrice de l'École Nationale d'Administration,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants du corps diplomatique,
Mesdames et Messieurs les Élèves de la «promotion Georges Orwell»,
C’est un grand honneur pour moi d’être présente pour cette cérémonie de remise de diplôme aux élèves de la promotion Georges Orwell du cycle international long de l’ENA.
J’ai bien conscience que la remise de diplômes est un moment très particulier. Un moment qui vient couronner plusieurs années de travail, d’expériences denses et d’apprentissage au service de la
République.
Mais au-delà de ces aspects strictement professionnels, c’est aussi un moment qui permet de prendre du recul, de se remémorer les rencontres que l’on a faites et de se réjouir des amitiés que l’on a
tissées. J’aimerais rendre ici hommage à votre camarade mauritanien Ahmedou Ould Abd El Aziz, décédé brutalement en décembre dernier. Cette cérémonie me permet de lui rendre hommage et
d’adresser à ses proches un message de soutien.
C’est aussi l’occasion pour vous de vous rappeler qui vous étiez en arrivant dans cette école et de faire le point sur ce qu’elle vous a apporté. A cette question, je ne doute pas que chacun apportera la
réponse qui lui appartient, tout en espérant que vous garderez un excellent souvenir de ce passage en ce haut lieu de l’excellence républicaine.
Je profite également de cette cérémonie pour remercier chaleureusement la Directrice pour son engagement sans faille pour faire vivre cette École qui attire des élèves du monde entier. Preuve en
est que nous nous rassemblons aujourd'hui pour honorer une promotion de 23 élèves de 20 nationalités différentes, toutes issues de 4 continents ! Le cycle international long contribue à donner toute sa place à l'ouverture internationale dans la formation des futurs hauts fonctionnaires.
Pendant 14 mois, vous vous êtes fondus dans l’administration française avec brio. Pendant 14 mois, vous avez exercés des fonctions variées au service des citoyens français.
Cette expérience constitue pour vous une double opportunité. Tout d’abord une opportunité individuelle : celle d’un d’apprentissage personnel des rouages complexes de notre administration et d’une méthode fondée sur des principes qui constituent la singularité de notre modèle de société.
Mais aussi une opportunité pour vos pays. J’espère que l’expertise que vous avez acquise au sein de l’ENA et des services dans lesquels vous avez travaillé vous seront utiles par la suite. Que cette expérience viendra alimenter vos réflexions futures et inspirer vos prises de décision en matière de service public.
Permettez-moi enfin de m’attarder sur le choix du nom de votre promotion. Ce choix a fait l’objet de vif débat dans la nuit du 16 au 17 janvier 2015 lors de votre séjour dans les Vosges au Ventron. C’était au lendemain des attentats de Charlie Hebdo et de l’hypercacher de Vincennes. Face à ces événements qui ont endeuillé la France, vous avez fait le choix collégial de mettre à l’honneur et de célébrer cet homme qui s’est battu toute sa vie pour défendre la liberté.
Georges Orwell est un écrivain surtout connu pour ses écrits qui dénonçaient sans fard les totalitarismes du XXème siècle. Je pense notamment à 1984 ou à La ferme des animaux qui font aujourd’hui figures de classiques de la littérature engagée.
Mais l’oeuvre d’Orwell n’est pas réductible à sa stricte dimension antitotalitaire. Orwell était bien plus que ça. Toute sa vie, ce dernier n’a cessé de voyager, de se nourrir de ses rencontres sans jamais faire la moindre concession aux idéologies autoritaires de son temps. Il est aussi connu pour avoir théorisé le concept de « common decency », concept sur lequel j’aimerais m’attarder quelques instants.
Vous qui allez plus tard exercer des responsabilités au service de l’intérêt général êtes particulièrement concernés. Ce qu’Orwell nommait la « common decency », c’est l’éthique d’exemplarité que vous devrez porter et incarnez dans vos futures fonctions. C’est à la fois l’irréprochabilité et la probité. Vous avez souhaité vous placer sous le patronage d’Orwell, je suis certaine que vous saurez être ses dignes héritiers.
Vous serez dans quelques instants des anciens élèves. A partir de là, vous ferez tous partie d’une vaste communauté d’hommes et de femmes qui ont tous le souci du service public et un sens aigu de
l’Etat. Ce réseau doit être aussi une manière de partager une ambition et des valeurs pour soutenir l'action de l'État et de l'administration.
Grâce à cette formation, je ne doute pas que vous parviendrez à mener de grandes carrières et faire honneur à vos pays. Encore bravo et bon courage pour la suite.
Je vous remercie
Partenariat pour un gouvernement ouvert
Cher Jean Vincent, Chers collègues, Chers citoyens,
Je suis heureuse de me retrouver ici, avec vous, pour traiter entre autres, d’un sujet qui me tient à coeur : le renouveau de l’Administration.
En effet, comme l’ont rappelé mes collègues, la France participe depuis 2014 à la dynamique du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert. En y adhérant, la France s’est engagée à élaborer un « plan d’action national » visant à promouvoir la transparence de l’action publique et son ouverture à de nouvelles formes de concertation et de collaboration avec la société civile.
Dès le départ, le Ministère de la Fonction Publique s’est impliqué dans cette dynamique, autour de trois engagements.
· Tout d’abord, la diversification du recrutement au sein de la fonction publique.
Cet engagement a été honoré et nos efforts se poursuivent en ce sens. Le développement de nouvelles voies d’accès à la fonction publique est indispensable. Pour l’ouvrir davantage, des mesures fortes ont été prises.
- Je pense à l’insertion dans le projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires d’un dispositif permettant de renouveler les voies d’accès à la fonction publique et de les ouvrir à des profils diversifiés.
- Je pense aussi au renforcement des dispositifs de classe préparatoire à l’accès aux concours de catégorie A des trois fonctions publiques. Un renforcement qui passe par l’augmentation dès 2015, de 25% du nombre de places offertes dans les classes préparatoires intégrées
- Enfin, nous sommes passés à la vitesse supérieure sur l’apprentissage dans la fonction publique en multipliant par 10 le nombre d’apprentis dans la fonction publique de l’État
Parallèlement, il nous a semblé important de traiter les discriminations à l’entrée dans la fonction publique :
- à travers le rapport Lhorty, qui a vocation à évaluer les voies d’accès à la fonction publique
- à travers une plus grande diversité dans le profil des jurys de concours et dans les comités de sélection de chaque ministère
- Et enfin, à travers la généralisation des procédures de labellisation des ministères pour pallier les risques de discrimination dans l’ensemble de leurs procédures.
· Notre deuxième engagement porte sur l’ouverture des données et du numérique au sein de l’administration.
En effet, je souhaite inclure dans la formation initiale et la formation continue des écoles de service public davantage de modules sur l’ouverture et l’utilisation des données.
Intégrer ces modules dans les cursus de l’ENA, de l’École de la Modernisation de l’État (pour la formation continue) et de l’ensemble des écoles de service public me semble être fondamental pour relever le défi de la transition numérique à laquelle nous devons faire face.
Un projet de module de formation en ligne, à destination des étudiants mais aussi des agents publics, est actuellement en cours d'élaboration; des modules sur l'ouverture des données publiques sont en cours avec l'Ecole de Modernisation de l’Etat et le CNAM a lancé son certificat de spécialisation
"Innovations territoriales et données numériques".
La dynamique est donc lancée en matière d’ouverture de l’Administration au numérique et doit se renforcer tout en veillant à ne laisser aucun usager sur le bord du chemin.
· Enfin, dernier engagement de notre part, la responsabilisation et la protection des agents publics
en matière de prévention des conflits d’intérêts.
La loi déontologie, récemment adoptée s’inscrit pleinement dans cet objectif, et se décline sur les points suivants :
1. La mise en place d’un référent déontologue afin d’apporter aux agents placés sous son autorité des
conseils utiles au respect de ses obligations
2. Le régime de déclaration d’intérêts à la charge des agents occupant certaines fonctions qui renforcera la transparence dans la gestion publique
3. L’introduction d’un régime de protection des lanceurs d’alerte qui permet à un agent de bonne foi de signaler l’existence d’un conflit d’intérêt sans crainte de pressions
4. Le renforcement des pouvoirs et l’extension du champ de compétence de la commission de déontologie à la prévention des conflits d’intérêt qui contribuent également à respecter ce dernier engagement.
Voilà, les différents engagements que le Ministère de la Fonction Publique a pris en vue de contribuer pleinement à la dynamique internationale de partenariat pour un gouvernement ouvert. Ils ont vocation à être renforcés, à évoluer dans le temps pour s’adapter aux enjeux d’une administration moderne, efficace et transparente.
La présidence prochaine de la France du PGO et le Sommet des 7, 8 et 9 décembre constitue une opportunité majeure pour notre fonction publique de se mobiliser, encore plus, sur la thématique de l’innovation publique, qui fera l’objet d’un atelier à part entière.
Il ne me reste plus qu’à vous remercie pour votre attention, et à vous souhaiter un temps de réflexion en atelier qui soit le plus créatif et concluant possible !
Bons ateliers !
jeudi 2 juillet 2015
Rencontre entre L’UEMOA, l’UAM-AFRO et le PASS
|
Libellés :
41e Congrès de la Mutualité Française,
ADECRI,
AISS,
Christian Zahn,
CNAM,
FPPN,
MGEFI,
MGEN,
mutuelles ivoiriennes,
Pass,
UAM-AFRO,
UEMOA
jeudi 13 novembre 2014
La MGEN certifiée 'Afnor Engagement de service'
Au terme d’une démarche qualité
de plus de 10 ans, et 7 ans après MGEN Filia, la mutuelle MGEN a obtenu en
octobre la certification de l’Afnor pour la qualité de service rendue à ses 3
millions d’adhérents.
Un résultat extrêmement encourageant, qui confirme la tendance des enquêtes internes de satisfaction ainsi que les excellents résultats obtenus chaque année dans les audits CNAM pour la gestion de l’Assurance-maladie.
Cliquez ici pour visualiser la pièce jointe : 20141112_CP_MGEN_Afnor.pdf
Retrouvez tous les communiqués de presse dans l'espace presse de mgen.fr.
Suivre sur Twitter : @groupe_mgen
Le groupe MGEN a décidé de renouveler son logo et son identité visuelle pour accompagner son développement, notamment auprès des jeunes, et marquer son ouverture à tous les publics.
> Lire le communiqué de presse dans l'espace presse de mgen.fr.
Cliquez ici pour visualiser la pièce jointe : 20141105_CP_MGEN_nouveau_logo.pdf
NDLR: MGEFI et Certification Afnor
Lire la dépêche concernant la certification de la MGEFI: http://pressentinelle2.blogspot.fr/2014/09/quoi-de-neuf-la-mgefi_3.html |
vendredi 10 octobre 2014
Horizon Santé
Une 3ème Matinale Horizon Santé studieuse et passionnante !
Dans le cadre du programme HOrizon Prévention, la 3ème Matinale consacrée aux projets de réforme à l’hôpital s’est déroulée le 24 septembre dernier dans les locaux de la Mutuelle Nationale des Hospitaliers. Une trentaine de mutualistes était présent pour écouter un invité de marque, Jean de KERVASDOUE grand observateur des systèmes de soins en France et dans le monde, économiste de la santé, professeur émérite, titulaire de la chaire d’économie et de la gestion des établissements de santé au CNAM, ancien directeur des hôpitaux. Il a mis en place dans les hôpitaux le budget global et le Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI).
Après que le vice-président de la MNH nous ait souhaité la bienvenue et évoqué l’implication de la mutuelle au sein des établissements hospitaliers, le Président Bruno CARON, Président Général, a introduit la journée en rappelant le principe de ces rencontres et l’importance pour les mutualistes de s’emparer de la problématique hospitalière. Il a rappelé à cette occasion que le poste des dépenses hospitalisation devenait le 1er poste de dépenses de certaines mutuelles.
Jean-Claude DELAVIER, responsable du programme HOrizon Prévention a ensuite fixé le cadre du débat en souhaitant qu’à l’issue de l’intervention du Pr Jean de KERVASDOUE, chacun puisse bâtir sa grille de lecture sur les enjeux à l’hôpital.
Le Pr Jean de KERVASDOUE a rappelé son attachement au mouvement mutualiste qu’il considère comme la plus grande force sociale du pays. Il a développé ses positions sur les projets actuels pour l’hôpital dans le cadre de la future loi de santé (qui sera débattue au premier trimestre 2015) qualifiant ces projets de « patchworks ».
Appuyant son argumentation sur des comparaisons internationales très éloquentes, il a indiqué qu’une vraie réforme de l’hôpital consisterait à laisser une véritable autonomie à un véritable PDG au sein de l’établissement hospitalier. Il appelle à rompre avec l’excès de réglementation (pas moins de 49 sur la sécurité à l’hôpital). Il a également insisté sur l’hyper spécialisation de l’hôpital de demain et sur les inégalités régionales actuelles d’accès aux soins hospitaliers.
Après que le vice-président de la MNH nous ait souhaité la bienvenue et évoqué l’implication de la mutuelle au sein des établissements hospitaliers, le Président Bruno CARON, Président Général, a introduit la journée en rappelant le principe de ces rencontres et l’importance pour les mutualistes de s’emparer de la problématique hospitalière. Il a rappelé à cette occasion que le poste des dépenses hospitalisation devenait le 1er poste de dépenses de certaines mutuelles.
Jean-Claude DELAVIER, responsable du programme HOrizon Prévention a ensuite fixé le cadre du débat en souhaitant qu’à l’issue de l’intervention du Pr Jean de KERVASDOUE, chacun puisse bâtir sa grille de lecture sur les enjeux à l’hôpital.
Le Pr Jean de KERVASDOUE a rappelé son attachement au mouvement mutualiste qu’il considère comme la plus grande force sociale du pays. Il a développé ses positions sur les projets actuels pour l’hôpital dans le cadre de la future loi de santé (qui sera débattue au premier trimestre 2015) qualifiant ces projets de « patchworks ».
Appuyant son argumentation sur des comparaisons internationales très éloquentes, il a indiqué qu’une vraie réforme de l’hôpital consisterait à laisser une véritable autonomie à un véritable PDG au sein de l’établissement hospitalier. Il appelle à rompre avec l’excès de réglementation (pas moins de 49 sur la sécurité à l’hôpital). Il a également insisté sur l’hyper spécialisation de l’hôpital de demain et sur les inégalités régionales actuelles d’accès aux soins hospitaliers.
En conclusion, pour Jean de KERVASDOUE, on ne trouve aucune des réponses à ces problématiques dans la future loi de santé. Les avis toujours argumentés et précis ont été fortement appréciés par l’auditoire.
La Matinale s’est conclue par des échanges très intéressants entre les participants et le Pr Jean de KERVASDOUE.
mardi 25 février 2014
Fraude des services publics : comment réduire les préjudices grâce aux nouvelles technologies
Hier Pôle emploi a dévoilé que l'estimation de son préjudice lié à la fraude a atteint 58 millions d'euros en 2013. Or aujourd'hui de puissants outils informatiques permettent aux administrations publiques de détecter et prévenir la fraude, les paiements indus, abus et gaspillages.
C'est ce que propose l'éditeur SAS dont les outils permettent de prédire les cas de fraude pour cibler les contrôles de manière optimale, en analysant (notamment des modèles prédictifs) et recoupant les données.
Parmi les pionniers de l'analyse des Big Data, SAS travaille déjà avec les autorités publiques pour détecter la fraude à la TVA, aux prestations sociales et santé, etc. A titre d'exemple, la CNAM, l'Assurance maladie, économise grâce aux outils analytiques de SAS plus de 175 millions d'euros par an.
Autre cas d'application : la CNAF (Caisse Nationale d'Allocations Familiales) qui optimise ses contrôles et la lutte contre la fraude grâce à un nouveau modèle analytique réalisé avec SAS. Lire le témoignage
C'est ce que propose l'éditeur SAS dont les outils permettent de prédire les cas de fraude pour cibler les contrôles de manière optimale, en analysant (notamment des modèles prédictifs) et recoupant les données.
Parmi les pionniers de l'analyse des Big Data, SAS travaille déjà avec les autorités publiques pour détecter la fraude à la TVA, aux prestations sociales et santé, etc. A titre d'exemple, la CNAM, l'Assurance maladie, économise grâce aux outils analytiques de SAS plus de 175 millions d'euros par an.
Autre cas d'application : la CNAF (Caisse Nationale d'Allocations Familiales) qui optimise ses contrôles et la lutte contre la fraude grâce à un nouveau modèle analytique réalisé avec SAS. Lire le témoignage
vendredi 28 juin 2013
Coût des médicaments en France : la réponse au Leem
Paris, le 27 juin 2013
A la suite de la conférence de presse sur le coût des médicaments
donnée le 24 juin par Michèle Rivasi (députée européenne), Serge Rader
(pharmacien lanceur d'alerte) et Philippe Even (président de l'institut Necker),
le Leem, qui fédère les entreprises du médicament présentes en France, a dénoncé
"catégoriquement l'orientation, le contenu et les conclusions"
du rapport présenté.
Pour les trois protagonistes à l'origine de la dénonciation
de la gabegie qui sévit dans le secteur, il est important de rappeler au Leem
qu'il faut prendre en compte la totalité des chiffres disponibles pour être
exhaustif et fiable. Ainsi nous atteignons 35,6 Md€ en additionnant les 26,7 Md€
des médicaments de ville aux 6,3 Md€ de l'hôpital. Ce qui fait 33 Md€ auxquels
il faut ajouter les 2,6 Md€ de LPP (liste des produits et prestations
remboursables, dispositifs médicaux, tels aliments de nutrition, pansements,
contention, incontinence, aérosols, kits de lecture, orthèses, fauteuils, prothèses…).
A noter que ne rentrent pas en ligne de compte les 3 Md€ d’OTC, c’est-à-dire
les médicaments conseils non remboursés (ce qui porterait le chiffre à 38,6 Md€).
Le Leem annonce 22,9Md€ pour l'assurance maladie, régime général.
C'est très exactement 22,84 Md€ en 2011 et 22,66 Md€ en 2012 pour les médicaments de ville. A
cela, il faut y ajouter la part des mutuelles et les restes à charge des assurés.
Nous sommes donc bien en présence d'une baisse inédite de -0,8% en France,
contre - 9,07% en Italie en 2012 et - 8,56% en 2011 pour les médicaments de
ville.
Le Leem indique donc
un chiffre de 27 Md€ au total, mais en prix industriel : 19 Md€ en ville
hors LPP, à l'Hôpital 6 Md€, et 2 pour l’automédication. C'est donc exact mais
il faut garder à l'esprit que les organismes sociaux remboursent un PRIX
VIGNETTE TVA 2,1% et non un prix industriel, soit: Médicaments de ville =
26,752 TTC pris en charge par les organismes sociaux = 26,2 HT auxquels on
soustrait 7 Mds de coût distributeurs (1,5 grossistes + 5,5 pharmaciens ; LPP
compris). Résultat = 19,2 Md€.
Si l'on sort du cadre des médicaments stricto sensu, en
ajoutant les LPP -dispositifs médicaux- le chiffre monte de 2,6 Md€ prix
public, avec une TVA à 19,6.
Il est également fait mention d'un important réseau de
distribution, grossistes et pharmaciens qui représente un coût de 7 Md€, soit:
7 sur (26,2 HT TVA 2,1% médocs de ville + 2,176 HT TVA
19,6% de LPP/ DP) soit 7 sur 28,376 soit 24,67% du prix du médicament . La TVA
mixte représente 3,33%. Reste 72%. La Fédération des syndicats pharmaceutiques
de France annonce même 73% !
Quant aux prétendues études indépendantes et financées par
l'industrie, nous accordons à ces dernières peu de crédit. La preuve en est,
toutes les différences de prix de l'étude concernant les produits majeurs sont
là pour le démontrer.
Les baisses annoncées par le
Leem sont dérisoires: quand toute
l'Europe est au pied de l'Everest, le Leem se situe au sommet et ce ne sont pas
les quelques tentatives de glissements qui lui permettront de rejoindre les
autres pays, d'autant plus que les baisses successives des projets de loi de
financement de la sécurité sociale (PLFSS) ne se sont jamais concrétisées car
la sortie des faux nouveaux médicaments chers les ont toujours compensées.
En ce qui concerne les médicaments génériques, les allégations
du Leem sont inexactes. L'étude
publiée montre clairement deux douzaines d'exemples importants qui
viennent les contredire. Aujourd'hui, il apparaît nettement que des pays comme
la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas pratiquent des prix beaucoup plus abordables
pour les citoyens. En comparaison des autres pays, les baisses françaises sont
ridicules. Nous rappelons pour illustrer ce propos que le médicament antiagrégant
Clopidogrel (5 millions boites/an) est passé de 26,09€ à 24,00€ TVA 2,1% le 1er
Avril dernier contre 16€ TVA 10% en Italie ; l’antihypertenseur Amlodipine
(3,75 millions boites/an), passée de 8,65€ à 7,67€ soit encore 2,3 fois plus chère
qu’en Italie qui en utilise 5,5 fois plus. L’antithrombotique Lovenox 4000
(6inj) qui est passé de 43,25€ à 41,31€ TVA 2,1% pour 2,2 millions boites/an,
contre 32,70€ TVA 10% en Italie, etc....
Le Leem annonce également 250 M€ d'économie pour
l'assurance maladie (pour 6 Md€ de chiffre d'affaire génériques), soit 4% de
baisse. Cela ne suffit pas à ramener les prix dans la moyenne européenne.
Pour le médicament générique, il faut garder à l'esprit que
le pharmacien bénéficie de 17% de remise du prix industriel en plus, ceci afin
de l'inciter à substituer le médicament princeps par le générique. C'est le
seul encouragement dont il bénéficie, sinon il verrait encore baisser sa marge
en substituant.
Comme il existe de nombreux génériqueurs sur le marché,
nous avons pu noter des dérapages de ces remises qui ont été fixées à 17% : les
surplus ont été remplacés par des remises arrières sous forme de contrats de
collaborations. D'où l'anomalie de fonctionnement actuelle : un tiers de la
marge du pharmacien est constituée par l’activité génériques (17% du CA total
officine); en cause l’effondrement de sa marge sur les médicaments hors génériques
au profit de l’industrie. Alors que la difficulté à génériquer a été levée par
l’obligation du Tiers Payant contre générique prise Mi-2012 qui a porté la
substitution à 84% du répertoire.
Cependant, les médecins prescrivent encore beaucoup trop
hors répertoire, c'est à dire les médicaments de marque et récents. D'où
l'insuffisance de prescription des génériques, deux fois moins en volume que l’Allemagne
ou la Grande-Bretagne.
D'autre part, il n'y a pas en France de diminution des
volumes à cause des grands conditionnements trimestriels en progression
constante (15,7% des boites en 2012). Partout en Europe, le volume augmente
même si faiblement mais la dépense diminue par un strict encadrement des prix,
sauf en France qui n’a pas encore commencer à réguler et qui en plus
surconsomme.
L'étude CNAM mentionnée par le Leem ne porte que sur 8
classes thérapeutiques. Pourquoi la CNAM ne donne-t-elle pas les résultats
globaux qui restent secrets?
La faible évolution de la dépense de médicaments en France
citée est tout à fait récente mais elle part de très haut. Entre 2002 et 2010 =
+4% en moyenne annuelle de la dépense pharmaceutique.
L'étude ESSEC également citée dans le communiqué du Leem ne
doit selon nous pas être considérée comme indépendante, au vu des liens
existants entre l'Essec et le Leem (financement de colloques, formation des
grands cadres commerciaux). Comment y accorder de la crédibilité lorsque l'on
sait que rien que pour les antidiabétiques récents en comprimés à 44€ la boite
ou injectables à 110€ la boite, les dépenses ont explosé à 378M€ quand ses
voisins utilisent la Metformine à 2€ la boite?
En conclusion, le Leem utilise toujours les mêmes arguments
fallacieux et trompeurs, qui ne peuvent suffire à rassurer une population inquiète
sur le niveau de dépenses que l'on connait aujourd'hui, et sur son accès aux
soins malgré sa participation financière en évolution constante.
Michèle Rivasi, Serge Rader et Philippe Even
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vendredi 8 février 2013
Institut Montparnasse / protection sociale : publication des travaux de recherche
L’Institut Montparnasse a pour objectif de
contribuer au débat public sur la Sécurité sociale en soutenant des études
universitaires originales.
Son programme de recherche, dont l’axe cardinal est la solidarité, privilégie des angles d’étude délaissés voire totalement ignorés par les recherches et publications auxquelles se réfère le débat public habituellement.
En 2011-2012, une première série de cinq études a été
publiée sur :
- « La santé : une valeur ajoutée économique supérieure à 9%
du PIB », Valérie Fargeon,
Marion Brunat et Chantal Euzeby – Centre de recherche en économie de Grenoble,
Université Pierre-Mendès France de Grenoble, EN3S
- « Vieillissement de la population et croissance des dépenses
de santé », Brigitte Dormont
et Hélène Huber – Fondation du risque, Université Paris Dauphine et Université
Panthéon-Sorbonne
- « Financer la protection sociale : une modélisation, une
approche par la CSG », Xavier Chojniki, Jérôme Glachant et Lionel Ragot – Fondation du risque,
Université Paris Dauphine
- « Assurance, prévention, prédiction… dans l’univers du Big
Data », François Ewald,
professeur honoraire au CNAM
- « Topologie des politiques sociales », Didier Tabuteau, responsable de
la Chaire Santé de Sciences Po et codirecteur de l’Institut droit et santé de l’Université
Paris Descartes
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