Nora ANSELL-SALLES

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mardi 26 avril 2016

Arrêts de travail : les médecins généralistes refusent d'être les boucs émissaires


jeudi 21 avril 2016
MG France apprend avec consternation qu'un patient vient d'ouvrir le feu sur une femme médecin généraliste de l’Isère, heureusement sans la blesser. Parce qu’un arrêt de travail lui avait été refusé ! MG France assure ce médecin de sa compréhension et de son soutien.

Au lieu de chercher les vraies explications aux différences constatées dans le nombre d’arrêts de travail, qui tiennent aux conditions de travail, au contexte social et aux pathologies, certains ont choisi de faire du prescripteur un bouc émissaire.

On voit à travers ce fait divers très violent que le prescripteur est un professionnel qui, dans la quasi totalité des cas, assume ses responsabilités.

Puisque certains, dans des émissions radiophoniques, se plaisent à dénigrer notre profession, MG France tient aujourd’hui à dire aux médecins généralistes notre solidarité, notre admiration et notre soutien.

Ni les maires, ni l'assurance maladie, ni les pouvoirs publics, ni la presse ne devraient s’autoriser à faire du médecin généraliste un bouc émissaire. Cet événement nous le rappelle douloureusement.




Contacts :
MG France - 13 rue Fernand Léger, 75020 Paris Tél 01 43 13 13 13 - Fax: 01 43 13 13 10 mgfrance@mg-france.fr
  • Dr Claude LEICHER
  • Dr François WILTHIEN
  • Dr Jacques BATTISTONI

Référence du communiqué de presse :
N° 393 (à rappeler en cas de demande d'information complémentaire)
Président
Claude Leicher 1er vice-président
François Wilthien
Secrétaire Général
Jacques Battistoni Secrétaire gal adjoint
Jean-Louis Bensoussan
Trésorier
Gilles Urbejtel Trésorier adjoint
Bernard Plédran
Membre de droit
Jean-Claude Soulary

lundi 14 septembre 2015

MG France rappelle ses motifs d’opposition au projet de loi de santé


MG France rappelle ses motifs d’opposition au projet de loi de santé
lundi 14 septembre 2015
Ce lundi 14 septembre débute la discussion de la loi de santé par le Sénat.
MG France rappelle les principaux points qui l’opposent au projet de loi proposé par Marisol Touraine.
  • Refus de l’obligation du tiers-payant, dont le dispositif est ingérable et sans garanties. MG France est le premier syndicat à s’être mobilisé dès le 2 octobre 2014 contre cette obligation.
  • Refus de l’autorisation de vaccination donnée aux pharmaciens et, plus généralement, de la "vente par appartement" de la médecine générale.
  • Refus de la tutelle des ARS sur les projets professionnels des médecins.
En conséquence MG France renouvelle son appel lancé le 13 juin à une grève reconductible à partir du lundi 5 octobre. Le mouvement de fermeture s’annonce de grande ampleur, par le ralliement d’autres organisations professionnelles, mais aussi grâce à une mobilisation croissante sur le terrain.
Les conditions d'exercice des médecins généralistes se dégradent, les départs en retraite sans successeur sont massifs. Il devient difficile pour la population de trouver un médecin traitant.
MG France rappelle que la médecine générale a besoin d'un investissement massif sur les soins primaires pour pouvoir continuer à exercer ses missions. Les mesures essentielles qui le permettraient sont malheureusement absentes du projet de loi de santé.
Le quinquennat de François Hollande risque de se terminer de façon catastrophique pour l’accès aux soins de proximité de la population.


Mots clés : loi de santé, tiers-payant, grève

Contacts :
  • Dr Claude LEICHER
  • Dr François WILTHIEN -
  • Dr Jacques BATTISTONI

Référence du communiqué de presse :
N° 375 (à rappeler en cas de demande d'information complémentaire)
Président
Claude Leicher 1er vice-président
François Wilthien
Secrétaire Général
Jacques Battistoni Secrétaire gal adjoint
Jean-Louis Bensoussan
Trésorier
Gilles Urbejtel Trésorier adjoint
Bernard Plédran
Membre de droit
Jean-Claude Soulary
MG France Membre du coll�ge de la m�decine          g�n�rale MG France - 13 rue Fernand Léger, 75020 Paris Tél 01 43 13 13 13 - Fax: 01 43 13 13 10
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mardi 13 mai 2014

Nouveaux modes de rémunération : MG France lance l’alerte

Nouveaux modes de rémunération : succès de l'appel d'offre 2014 mais risque de détournement de la négociation, MG France lance l’alerte

Exercice en équipes de soins primaires. 147 projets en cours montrent l'efficience des acteurs de soins primaires. 233 nouveaux projets montrent le dynamisme d’une France de la santé de proximité qui innove. Quelle position défendra l’Assurance Maladie ? La sienne, ou celle des soins primaires ?
Avec les nouveaux modes de rémunération en équipe (NMR), les pouvoirs publics ont encouragé en 2008 la constitution d’équipes de soins de proximité pluri professionnelles, dynamique née sur le terrain avec les maisons de santé pluri professionnelles. 147 projets sont actuellement financés dans ce cadre expérimental, qui s’achèvera en décembre 2014, avec une évaluation positive.
Ces résultats ont incité le gouvernement à augmenter le nombre de projets, puis à pérenniser leur financement, objectif confié à la négociation pluri professionnelle avec l’Assurance Maladie.
Sur 233 nouveaux projets soumis aux ARS et au gouvernement en 2014, 168 seront retenus au lieu des 150 prévus, ce qui montre le dynamisme des professionnels qui attendaient ce retour avec impatience. C’est donc l’avenir de près de 400 équipes qui sera suspendu au résultat de la négociation qui commence fin mai.
Au-delà, l’enjeu est la modernisation du système de santé, basée sur des soins primaires organisés en équipes autour du médecin généraliste traitant, équipes à qui les pouvoirs publics demandent de mieux se coordonner pour répondre aux défis des maladies chroniques, du vieillissement et de la dépendance. Cette coordination doit être organisée et financée dans ses trois dimensions, centrée sur le patient, sur la patientèle des médecins traitants mais aussi sur la population d'un territoire. Cette dernière dimension est insuffisamment prise en compte dans l’appel d’offre 2014, ce qui devra être corrigé dans la négociation.
L'objectif politique est donc clair, les soins primaires sur chaque territoire de proximité. Le nouveau gouvernement saura-t-il le faire appliquer ? Car il heurte de plein fouet le mode d’organisation actuel, construit autour des pathologies ou par problème, dissociant soins, prévention, dépistage et éducation à la santé, privilégiant un exercice isolé sans coordination, et le recours inapproprié à l’hôpital.
La négociation pluri professionnelle constitue un marqueur fort de la capacité du gouvernement à mettre en œuvre une réforme structurelle cohérente et consensuelle du système de santé. Le choix politique de la Stratégie nationale de santé basée sur les soins primaires doit être pleinement assumé et ne doit pas conduire, comme en 2005 avec le médecin traitant, à un système a minima avec des moyens insuffisants. Car en face l’Assurance-Maladie et ses alliés, qui ont dénaturé la réforme du médecin traitant, construisent peu à peu un système qui contourne le principe des soins primaires en équipe.
PRADO par pathologie ou organisation d’équipes de soins primaires pour faciliter le retour à domicile ? SOPHIA, programme d’accompagnement des diabétiques par coaching téléphonique ou accompagnement en proximité de type ASALEE ? Prévention organisée par des structures extérieures ou par le médecin traitant en lien avec les infirmières, les pharmaciens, les kiné ?
Le travail en équipe de soins primaires est plébiscité par les professionnels des sites expérimentaux, par les jeunes professionnels de santé, par la population qui y trouve une réponse globale et coordonnée à ses besoins de santé et enfin, par les élus qui ont la garantie d’une organisation durable et visible pour leurs administrés. Aux maisons de santé s’ajoutent maintenant les groupes de professionnels de santé qui associent, sans regroupement sur un même site, de nombreux professionnels de santé sur des territoires plus vastes, tels ceux du pays de Beaune (21), de Val de Reuil (27), d'Ifs (14) ou de Mayenne (53).
MG France, largement à l’initiative de cette modernisation de l’exercice libéral, veillera à ce que chaque professionnel puisse librement choisir son cadre d’exercice et ainsi mieux organiser son activité professionnelle pour répondre aux besoins de santé de ses patients.
MG France demande maintenant à Marisol Touraine d’assumer ses choix, et de mettre en place les conditions d’une négociation pluri professionnelle qui réponde clairement à son objectif politique, l'organisation de soins primaires efficients en équipe sur chaque territoire.

 

Contacts :
Dr Claude LEICHER - Tél : 06 25 20 01 88
Dr François WILTHIEN - Tél : 06 13 60 54 31
Dr Jacques BATTISTONI - Tél : 06 62 61 09 99
Référence du communiqué de presse : N° 313 (à rappeler en cas de demande d'info complémentaire)

mercredi 26 mars 2014

Libres propos signés MGFrance


Réquisitions des médecins à Angoulême : le procureur au pied du mur !
 
Depuis juin 2013, les généralistes d’Angoulême demandent que les réquisitions médico-judiciaires ne soient plus supportées par le médecin effecteur de la permanence des soins ambulatoires (PDSA), y compris la journée précédant une astreinte de PDSA. Ces réquisitions concernent le plus souvent l’examen médical de personnes placées en garde à vue ; leur trop grande fréquence désorganise de façon inacceptable aussi bien la permanence des soins que l'activité des médecins traitants pendant les heures d’ouverture des cabinets libéraux.
 
En l’absence d’unité médico-judiciaire (UMJ) à Angoulême, il revient au procureur de la République d’organiser un réseau de proximité pour répondre à ces réquisitions. Ceci n’a manifestement pas fait partie des préoccupations de celui d’Angoulême.

Les généralistes d’Angoulême ont dû médiatiser leur mouvement pour que l’administration judiciaire finisse par admettre qu’elle avait un problème à résoudre.

Il a fallu que les syndicats de médecins MG France et FMF interviennent au niveau national pour qu’une réunion de concertation locale ait enfin lieu le 13 janvier 2014, grâce à la médiation du président de la commission de la permanence des soins du Conseil National de l’Ordre des Médecins.
 
À l’issue de cette réunion, les principes d’une astreinte spécifique, basée sur le volontariat de l’ensemble des médecins actifs et dédiée à ces réquisitions médico-judiciaires, ont été posés. Mais le résultat final est resté suspendu à la question de la rémunération d'une indemnité d’astreinte et au montage financier permettant de régler rapidement les actes. Car il faut souvent un à deux ans pour que le médecin soit rémunéré. Les généralistes d’Angoulême proposaient de garantir un service de qualité pour un coût annuel au moins cinq fois inférieur à celui d’une UMJ.
 
Les généralistes d’Angoulême ont accepté d’assumer seuls et gratuitement cette nouvelle astreinte sur une période de deux mois (jusqu’au 24 mars) afin que les tutelles aient le temps de finaliser le dispositif. Aucun moyen financier n’a été cependant été dégagé pour les astreintes et aucun montage financier n’a été validé pour permettre le règlement rapide des actes.
 
Depuis le 25 mars, le procureur d’Angoulême est au pied du mur : il doit quotidiennement réquisitionner un médecin "non volontaire", sans lui proposer des conditions d’exercice décentes.
 
Il n’est plus question de faire porter les réquisitions sur les seuls généralistes. Le procureur doit respecter une parfaite équité entre tous les médecins actifs quelques soient leur statut et leur mode d’exercice.
 
MG France défendra tous les médecins généralistes libéraux qui pourraient être victimes d'une discrimination dans le cadre de ces réquisitions.

 
 
·         Dr Claude LEICHER -
·         Dr François WILTHIEN
      ·Dr Jacques BATTISTONI
Référence du communiqué de presse : N° 307 (à rappeler en cas de demande d'info complémentaire)




 
"Fiers d'être généralistes"
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vendredi 14 mars 2014



Lettre aux électrices et électeurs des futurs maires de France

Le scrutin des 23 et 30 mars va renouveler les équipes municipales qui auront en charge le destin de vos villes et villages pour les six prochaines années. Le dossier santé n’est pas toujours au premier plan des projets de vos municipalités, car il ne figure pas au nombre des missions régaliennes des municipalités. Face aux nombreuses priorités de vos cités, éducation, logement, activité économique et emploi, ou encore sécurité, la santé est parfois un objectif secondaire.

Cependant un nombre croissant de citoyens des municipalités s’inquiète du devenir des cabinets médicaux de leur ville ou village, menacés par les départs à la retraite de leurs praticiens. Certaines communes se retrouvent ainsi brutalement dépourvues de médecins généralistes après le départ de celui ou celle qui a exercé des décennies durant sur leur territoire.

Ces communes mobilisent alors leurs énergies et leurs moyens pour faire venir ou revenir ce ou ces médecins indispensables à la vie de leurs administrés. Les équipes municipales votent des crédits pour acheter, libérer ou aménager des locaux ou encore mettre en place des allègements de fiscalité locale.

Pour autant, vous devez savoir que ces différentes mesures n’ont qu’une portée limitée si les projets sont imaginés et portés par des équipes municipales sans participation active des professionnels concernés. Plusieurs maisons médicales communales peinent à recruter, car elles n’ont pas été conçues en concertation avec les professionnels du territoire. En miroir, des professionnels de santé réellement porteurs de projets – cabinet médical libéral ou maison de santé pluriprofessionnelle - peinent à les mettre en route faute de soutien local, notamment au niveau immobilier.

Pour bâtir un projet de santé au service de la population, il est indispensable de réunir tous les acteurs concernés :

- les professionnels de santé (médecins, infirmières, kinés…) impliqués, initiateurs de projets capables d’attirer des jeunes professionnels et de répondre à vos besoins de santé,

- l’Etat, via les Agences Régionales de Santé et les représentants des préfets, susceptible de soutenir des réalisations par tous les moyens à sa disposition

- les municipalités, en capacité de fédérer les acteurs locaux pour créer les structures de santé adaptées aux besoins territoriaux.

Si un de ces acteurs fait défaut, les projets ont du mal à se mettre en place et les municipalités se trouvent rapidement sans solutions réelles pour répondre à vos attentes et besoins de santé.

Les médecins généralistes seront de moins en moins nombreux dans les années à venir, et la compétition - pour ne pas dire la surenchère - à laquelle se livrent les municipalités pour attirer des jeunes médecins généralistes sur leur territoire n'est pas une réponse satisfaisante.

Confrontés à cette situation démographique, il devient indispensable de réunir tous les professionnels de santé de votre commune et des communes alentour. Ils apporteront des éléments de réponse à la demande de soins dans votre commune. Il sera également pertinent d’élargir votre projet de santé au niveau à l’intercommunalité. Une maison de santé qui regroupe plusieurs médecins généralistes ensemble avec d’autres professions de santé attirera les jeunes praticiens qui ne veulent plus vivre leur métier de façon isolée.

Le syndicat des médecins généralistes MG France soutient depuis toujours une organisation du système de santé où la médecine générale joue un rôle central pour répondre à vos problèmes de santé. Il a en de multiples occasions invité les élus et futurs élus à soutenir en tout point du territoire national les projets présentés par les médecins généralistes libéraux, dont la présence est indispensable au maintien de la qualité des soins et à la lutte contre les inégalités sociales de santé. Votre santé nécessite la présence d’équipes de soins libérales de proximité organisées dans votre commune, aux côtés d’autres structures de soins et en collaboration avec elles.

Faites le savoir à vos élus et n’hésitez pas à les interroger sur ces sujets.

Les élections de mars 2013 sont un temps fort permettant aux futurs élus de mettre en perspective tous les projets de votre commune, y compris en matière de la santé. Sans professionnels de santé et sans structures adaptées à vos besoins, votre territoire restera handicapé. Les généralistes libéraux peuvent constituer un des maillons forts de la politique communale, nous en sommes convaincus.

Dr François WILTHIEN

Dr Claude LEICHER

Dr Jacques BATTISTONI

Communiqué de presse

mercredi 5 février 2014

Accès des handicapés aux soins primaires : MG France propose des solutions


En France, comme ailleurs en Europe, l'accès des personnes handicapées aux services publics et notamment aux établissements qui dispensent des soins médicaux fait l'objet de l'attention soutenue des pouvoirs publics. La loi du 11 février 2005 prévoit que tous les cabinets médicaux devront être parfaitement accessibles en 2015 aux handicapés, sauf dérogations particulières accordées par le préfet sur avis de la commission ad hoc, au prix d'une procédure administrative complexe et coûteuse lorsqu'il s'agit de faire intervenir un architecte.

Le Comité interministériel du handicap vient de constater le retard pris par notre pays dans l'agenda de l’accessibilité programmée. Une certitude s’impose déjà : de nombreux établissements de santé et de nombreux cabinets médicaux ne répondront pas aux normes en 2015.

Pour de nombreux médecins généralistes, la mise aux normes de leur local professionnel, quand elle est possible, peut représenter un coût prohibitif d'adaptation poussant à envisager un déménagement pur et simple.

Ces questions suscitent dès aujourd'hui une légitime inquiétude dans les rangs des professionnels de santé de proximité qui sont soucieux de la pérennité de leur exercice professionnel. Leurs cabinets professionnels constituent en effet un élément essentiel du maillage territorial des soins primaires de notre pays.

L'application stricte des textes conduira inévitablement à une démédicalisation brutale des zones urbaines avec réimplantation des cabinets en périphérie où l'immobilier est moins couteux, ce qui reviendrait à imposer aux handicapés un déplacement plus long et plus difficile pour accéder aux soins.

Pourtant, depuis toujours, les médecins généralistes prennent en charge leurs patients handicapés en se déplaçant à leur domicile. Cette facilitation de l'accès aux soins doit être reconnue et prise en compte.

Le syndicat des médecins généralistes MG France propose que la visite du médecin traitant au domicile de ces patients handicapés soit, de fait, considérée comme une réponse satisfaisante aux difficultés actuelles d'accès aux soins de ces personnes.

MG France demande que cette solution soit officiellement validée sans que chaque médecin ou professionnel de proximité soit obligé de demander une dérogation à la commission ad hoc.

 

Dr Claude LEICHER -  Dr François WILTHIEN - Dr Jacques BATTISTONI

 

mardi 4 février 2014

Troisième plan cancer : ce que souhaite MG France pour les soins de proximité

LE REGARD DE: MG France
 
 

Pour MG France, premier syndicat des médecins généralistes, la priorité du troisième plan cancer annoncé aujourd'hui par le Président de la République doit porter sur les mesures structurelles. Il faut rompre avec les mesures "catalogue" qui saupoudrent les subsides sur les différents lobbies. Les mesures du plan doivent s'appuyer sur l’organisation du premier recours.

Les rapports d’évaluation prônent un engagement du médecin traitant dans la prévention et les dépistages. MG France a démontré l’inanité d’une consultation dédiée en prévention. Seule la démarche de prévention, réalisant un véritable plan de prévention personnalisé, se justifie en médecine de premier recours, dans le cadre général d’une mission déléguée de santé publique à la médecine générale.

La réalisation de chimiothérapies à domicile par une équipe de premier recours organisée sur un territoire, sous forme de site associé à un site autorisé en cancérologie lui-même prescripteur, est un gros progrès attendu par la société. Ce sera aussi le signal politique que l’Etat engage le premier recours dans les soins. Ce dispositif résume à lui seul l’évolution de l’organisation des soins de premier recours : territorialisation, travail multidisciplinaire de proximité, contractualisations entre ville et hôpital mais aussi avec le médico-social pour permettre le maintien à domicile des personnes malades.

Le suivi conjoint alterné ou délégué entre hôpital et ville semble acquis et devrait se généraliser d’ici 2015. Cette évidence deviendra t’elle réalité ?
Ces marqueurs de la « révolution du premier recours» souhaitée par le Président de la République sont très attendus par les soins primaires. MG France rejette les mesures ambiguës et contradictoires comme l’invention de nouveaux métiers concurrents du premier recours, la consolidation de dispositifs dénoncés par tous comme coûteux et peu efficaces tels les réseaux monothématiques effecteurs sur le terrain. Le maintien à domicile appuyé sur un prix de journée d’hébergement à domicile est par contre une alternative efficiente.

C’est à l’aune de cette grille de lecture que MG France jugera ce plan qui ne doit pas être un plan de plus.


Mots-clés : cancer, premier recours, prévention, chimiothérapie à domicile

 

Pour MG France, premier syndicat des médecins généralistes, la priorité du troisième plan cancer annoncé aujourd'hui par le Président de la République doit porter sur les mesures structurelles. Il faut rompre avec les mesures "catalogue" qui saupoudrent les subsides sur les différents lobbies. Les mesures du plan doivent s'appuyer sur l’organisation du premier recours.

Les rapports d’évaluation prônent un engagement du médecin traitant dans la prévention et les dépistages. MG France a démontré l’inanité d’une consultation dédiée en prévention. Seule la démarche de prévention, réalisant un véritable plan de prévention personnalisé, se justifie en médecine de premier recours, dans le cadre général d’une mission déléguée de santé publique à la médecine générale.

La réalisation de chimiothérapies à domicile par une équipe de premier recours organisée sur un territoire, sous forme de site associé à un site autorisé en cancérologie lui-même prescripteur, est un gros progrès attendu par la société. Ce sera aussi le signal politique que l’Etat engage le premier recours dans les soins. Ce dispositif résume à lui seul l’évolution de l’organisation des soins de premier recours : territorialisation, travail multidisciplinaire de proximité, contractualisations entre ville et hôpital mais aussi avec le médico-social pour permettre le maintien à domicile des personnes malades.

Le suivi conjoint alterné ou délégué entre hôpital et ville semble acquis et devrait se généraliser d’ici 2015. Cette évidence deviendra t’elle réalité ?
Ces marqueurs de la « révolution du premier recours» souhaitée par le Président de la République sont très attendus par les soins primaires. MG France rejette les mesures ambiguës et contradictoires comme l’invention de nouveaux métiers concurrents du premier recours, la consolidation de dispositifs dénoncés par tous comme coûteux et peu efficaces tels les réseaux monothématiques effecteurs sur le terrain. Le maintien à domicile appuyé sur un prix de journée d’hébergement à domicile est par contre une alternative efficiente.

C’est à l’aune de cette grille de lecture que MG France jugera ce plan qui ne doit pas être un plan de plus.
 

Dr Claude LEICHER

Dr François WILTHIEN

Dr Jacques BATTISTONI

 

Référence du communiqué de presse : N° 297 (à rappeler en cas de demande d'info complémentaire

 

lundi 17 juin 2013

Réorganisation du système de santé: l’assemblée générale de MG France exige du gouvernement qu’il passe aux actes


L'Assemblée Générale de MG France, réunie le 15 juin à Paris, demande au gouvernement, qui a adopté en janvier sa « Stratégie nationale de santé », qu’il concrétise une absolue nécessité pour notre pays : l’organisation des soins de santé primaires en équipe autour du médecin généraliste traitant. Le syndicat des généralistes fera un point politique le 19 septembre prochain au siège de MG France avec les structures généralistes.

La Comité des Sages, présidée par M. Alain Cordier et chargé de mettre en œuvre la Stratégie de Santé du gouvernement, a fini ses auditions et doit rendre prochainement son rapport. Ce dernier servira de support à cette même Stratégie nationale de santé dont les généralistes membres de MG France attendent qu’elle concrétise ce qui fait aujourd’hui consensus : la nécessité d’organiser les soins de santé primaires autour du médecin traitant, comme cela se fait progressivement dans tous les pays modernes.

 

A côté du système hospitalier, l’organisation d’un travail en équipes de santé ambulatoires à proximité de la population est réclamée aussi bien par la population que par les futurs et jeunes médecins généralistes, ou encore par ceux qui sont engagés dans la modernisation de leur exercice (maisons et pôles de santé). Mais pour que l’ensemble des généralistes puissent s’engager à leur tour dans cette amélioration de leur mode d’exercice, il manque aujourd’hui une décision politique forte qui soit de nature à réorienter les moyens financiers indispensables à la médecine générale, à son enseignement, son organisation, son expertise en santé, de même que le soutien politique qui lui a fait défaut depuis des années.

1958 a vu l’organisation de l’excellence à l’hôpital. 2013 doit voir l’émergence d’une nouvelle organisation des soins primaires.

2013 doit succéder à 1958 et lancer la même ambition d'excellence, pour les soins primaires, à travers la Stratégie nationale de santé: ce rééquilibrage du système de santé serait aussi le levier du maintien du principe d’une assurance maladie solidaire pour toute la population, dont les finances s’épuisent par une mauvaise utilisation de l’hôpital et dans l’anarchie d’un système de santé qui fonctionne mal, en mille feuilles.

L’impatience est à la hauteur de l’enjeu. Sur le terrain, les acteurs de soins primaires sont dans l'attente de mesures concrètes. Ils sont lassés des annonces non suivies d’effet, qui les concernent depuis 25 ans. L’exemple le plus scandaleux concerne la filière universitaire de médecine générale (FUMG) dont la loi HPST a organisé la paupérisation au lieu de la développer : en 4 ans, 29 professeurs et 7 maîtres de conférences ont été nommés pour toute la France, des chiffres inférieurs à ce que la loi prévoyait en une seule année. Et rien depuis un an.

 

Le syndicat des généralistes attend donc avec intérêt et impatience les conclusions du Comité présidé par Alain Cordier. MG France attend aussi de mesurer le niveau de volonté politique qui se dégagera dans sa mise en œuvre ! Souvenons-nous du rapport d’Elisabeth Hubert sur la médecine de proximité qui dort de sa belle mort dans un tiroir de la République depuis 2010. Et avant même de connaître le détail des travaux de M. Alain Cordier, MG France attire l’attention sur un point : la disponibilité des généralistes est entière, mais ils attendent une volonté politique tout aussi forte sur des mesures, qui, sauf énorme surprise, devraient prolonger les travaux du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance-Maladie (HCAAM) sur la médecine de parcours.

Dès aujourd'hui, MG France informe qu’il invitera le 19 septembre les principales structures généralistes pour procéder ensemble à l'analyse des décisions opérationnelles du gouvernement qui feront suite au rapport de M. Alain Cordier. Ils décideront alors ensemble des moyens d’action ou d’accompagnement face à ces décisions.

La médecine générale a besoin d’un investissement politique, culturel et financier pour mieux répondre aux besoins de santé de la population, investissement de même importance que celui engagé en 1958 pour l’hôpital. 2013 doit être l’année des soins de santé primaires.

 

Contacts :

 Dr Claude LEICHER

Dr François WILTHIEN 

Dr Jacques BATTISTONI

jeudi 2 mai 2013

LIBRES PROPOS signés MG France


 
 
 
Vaccinations : il faut remettre le généraliste au cœur du dispositif.
 
La population française est encore traumatisée par la gestion calamiteuse de la grippe H1N1, qui a entraîné un rejet certain des pratiques de vaccinations. Sur la période 2008-2012, les ventes de vaccins ont baissé en volume de 12 % en unités et de 30 % en valeur. Ce, malgré les recommandations des agences officielles
.

Une étude IMS de mars dernier montre une baisse généralisée des vaccinations chez le jeune enfant : - 8% pour le tétanos et - 1,6% pour les associations incluant une valence antitétanique, - 40% pour les vaccins contre la rougeole, - 33% pour la rubéole et - 11% pour les associations ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole). Par ailleurs, malgré les mesures prises par les autorités pour relancer la couverture vaccinale des personnes âgées, les ventes sont restées globalement stables sur le dernier trimestre 2012.

Ces chiffres confirment une tendance de fond observée depuis 2008, qui résulte d'une situation de défiance des patients vis à vis de la vaccination. Une défiance que certains médias ont activement relayée et entretenue auprès de la population.

Cette situation met la santé publique en danger, car elle pourrait entraîner la réapparition de certaines épidémies dans notre pays, comme cela est déjà le cas au Royaume-Uni.

MG France ne peut que s'inquiéter des résultats de telles pratiques en termes de santé publique sur le long terme.

Le nouveau calendrier vaccinal 2013 qui vient d'être publié complexifie paradoxalement le sujet : censé simplifier les précédents calendriers, il diminue certes le nombre d’injections, mais peut paradoxalement ajouter de la confusion chez les professionnels. Il nécessite en conséquence plus que jamais l’intervention du médecin traitant pour le faire comprendre aux patients et amener ces derniers à accepter la nécessité de se faire vacciner.

MG France estime que seul le médecin traitant, choisi librement par le patient conseillé dans le cadre du colloque singulier, est à même de restaurer la confiance des patients dans la vaccination. Il importe à cet égard que le gouvernement définisse une politique de vaccination efficace, claire et sans ambiguïté, centrée sur le médecin traitant au lieu d'envisager une "démédicalisation" d'un acte qui ne saurait être banalisé ou délégué par convenance.

Contacts :
Dr Claude LEICHER
Dr François WILTHIEN
Dr Jacques BATTISTONI
Référence du communiqué de presse : N° 261 (à rappeler en cas de demande d'info complémentaire)


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vendredi 8 février 2013

Rapport sénatorial sur les déserts médicaux : un constat partagé, mais de mauvaises réponses


Dans le cadre de leur commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire, les sénateurs ont rendu public ce jour leur rapport d’information intitulé : « Déserts médicaux : agir vraiment ».

Ce rapport, qui fait suite à de nombreux documents rédigés sur le même sujet, part du constat que la situation actuelle est inacceptable et qu’elle risque d’empirer avec la baisse de la démographie médicale. Il souligne les difficultés des Français dans l’accès aux soins ainsi que les problèmes auxquels auront à faire face les professionnels de santé dans le cadre d’une demande croissante en soins liée au vieillissement de la population.

Le rapport du Sénat constate également la portée limitée des mesures adoptées jusqu’alors dans la lutte contre les déserts médicaux. Il note la faible efficacité des mesures incitatives à l’installation dans les zones sous-dotées et émet au total 16 propositions « pour agir vraiment contre les déserts médicaux ».

A la lecture des ces propositions, MG France reconnaît que certaines mesures avancées par le Sénat sont de nature à répondre aux attentes des jeunes médecins en voie d’installation, voire à encourager les plus anciens à rester plus longtemps en activité, quand d’autres visent explicitement à favoriser une meilleure organisation territoriale de l’offre de soins de premier recours et un meilleur déploiement de cette dernière sur les territoires de santé.

MG France considère cependant que les 3 dernières propositions émises par le rapport sénatorial sous le chapitre
« mieux réguler l’installation des professionnels de santé » sont inacceptables : ni le conventionnement sélectif, ni une quelconque obligation d’exercer dans des hôpitaux où le manque de spécialistes serait reconnu, ni l’obligation d’exercer quelques années en début de carrière en zone sous-dotées, ne constituent des réponses adaptées à la mesure des problèmes que soulève la désertification médicale.

MG France déplore que les élus du Palais du Luxembourg apportent des réponses aussi inadaptées à une question pourtant essentielle
. La vraie réponse aux déserts médicaux est pourtant inscrite dans certaines des propositions du Sénat : elle consiste notamment à favoriser le travail en équipe et la coopération entre professionnels de santé, à encourager des nouvelles formes d’exercice, en un mot à investir massivement sur les structures de soins primaires de proximité.


Référence du communiqué de presse : N°243 (à rappeler en cas de demande d'info complémentaire)

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