Nora ANSELL-SALLES

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lundi 28 septembre 2015

Réaction suite au projet de loi du financement de la Sécurité Sociale 2016


Avis d'expert : réaction suite au projet de loi du financement de la Sécurité Sociale 2016

Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale a été présenté hier par Marisol Touraine et Christian Eckert; les professionnels de la santé de demain saluent des pistes envisagées favorisant un accès aux soins pour tous. Comme le souligne Vincent Daffourd, Président de Care Labs émetteur de Chèque Santé®, tous les acteurs de santé doivent se mobiliser pour favoriser l'émergence de solutions innovantes d'utilité sociale.

Vincent Daffourd soutient une approche plus engagée de tous les acteurs civils et économiques pour favoriser la bonne santé en amont plutôt qu'une prise en charge curative bien plus coûteuse pour la santé et pour notre système de santé.

Oui, l'employeur peut avoir un rôle décisif dans la prévention et l'accès aux soins,
Oui, les complémentaires santé ont un nouveau rôle à jouer,
Oui, le sport vaut mieux que des pilules magiques
Oui, l'innovation peut faciliter l'accès aux soins pour tous et une meilleure relation médecin-patient

Avant la discussion à l'Assemblée Nationale, Vincent Daffourd propose son éclairage sur les différentes pistes envisagées et revient sur la proposition de "chèque santé" pour aider à financer la complémentaire santé des salariés précaires.


@ESCALCONSULTING



www.escalconsulting.com

mardi 17 mars 2015

MG France convie les journalistes à une CP le 19 mars prochain à 13h

A l’occasion de la nouvelle journée de fermeture des cabinets de médecine générale
MG France invite  les journalistes à une

Conférence de presse
Jeudi 19 mars à 13h00
au cabinet du Docteur Philippe Chambraud
2, rue de la Briqueterie 75014 Paris (M° 13 Porte de Vanves)

Avec la participation exceptionnelle des Docteurs Dominique Bastien (Nogent sur Seine - 10) et
Gilles Urbejtel (Mantes la Ville - 78).

Ils évoqueront l’évolution de l’offre de soins en médecine générale de leur commune et ses conséquences pour la population.

Quatre jours après la grande manifestation des médecins à Paris, et à l’occasion d’une nouvelle journée de mobilisation, MG France détaillera les revendications des médecins généralistes pour l’accès aux soins.

Jacques Battistoni
Secrétaire Général
MG France

Inscriptions : Service presse MG France service-presse@mg-france.fr ou 01 43 13 13 39

jeudi 5 mars 2015

Baromètre 2015 du CISS sur les droits des malades

L’ un préalable à l’exercice de tous les autres droits.

 Des mesures nécessaires et attendues notamment autour de la fin de vie.

Si on peut se féliciter que 80% de nos concitoyens considèrent que leur droit à l’accès aux soins est bien appliqué en France, cela ne doit pas occulter les mesures concrètes que nous devons avoir le courage de prendre collectivement pour répondre aux difficultés que rencontrent les 20% restants, ou encore à celles identifiées dans l’application d’autres droits comme notamment ceux en lien avec la fin de vie.

Mettre en place le tiers-payant généralisé pour répondre aux 25% de Français ayant déjà renoncé à la consultation d’un médecin en raison de son coût
La consultation d’un médecin constitue souvent l’étape première de l’accès aux soins. Une mesure simple et efficace pour réduire l’obstacle financier à l’accès à la consultation consiste à supprimer l’avance des frais dont 17% de nos concitoyens déclarent qu’elle les a déjà amenés à y renoncer (et même 24% pour les – de 35 ans ou chez les personnes ayant un revenu inférieur à 1.500 euros / mois).

Dans ce contexte, la généralisation du tiers-payant chez le médecin répond à un véritable besoin pour limiter le renoncement aux soins pour raison financière et éviter qu’il ne se cumule pour près de 4 Français sur 10 (39 %) qui déclarent avoir déjà renoncé à consulter du fait de l’impossibilité d’obtenir un rendez-vous assez proche de chez eux et dans un délai acceptable.

Améliorer les dispositions autour de la fin de vie et les faire connaître, 1 Français sur 5 les ignorant encore
Les droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie restent ceux qui sont à la fois parmi les moins connus et perçus comme les moins bien appliqués :
- directives anticipées (21% des Français ne connaissent pas ce droit, seuls 41% l’estiment bien appliqué),
 - refuser ou interrompre un traitement (19% des Français ne connaissent pas ce droit, tout juste 50% l’estiment bien appliqué),
- désigner une personne de confiance (19% des Français ne connaissent pas cette possibilité, 62% l’estiment bien appliquée),
- et même voir sa douleur soulagée (10% des Français ignorent encore ce droit et 17% l’estiment mal appliqué).

Des chiffres qui doivent interpeller les parlementaires et le gouvernement sur l’urgence à agir en matière d’accompagnement de la fin de vie alors qu’une proposition de loi, portée par les députés Clayes et Leonetti, va être prochainement présentée au vote de l’Assemblée nationale. Le CISS tient d’ailleurs à rappeler qu’il vient justement de rendre publiques 6 propositions d’amendements pour que l’ensemble de ces droits soient plus effectifs et plus connus des publics auxquels ils s’adressent.

Renforcer la notoriété de dispositifs qui stagnent à un niveau beaucoup trop bas
- Les recours possibles en cas de problème grave lié aux soins que seul 1 Français sur 10 dit réellement connaitre : qu’il s’agisse des « commissions d’indemnisation des accidents médicaux – CRCI » ou de la « possibilité d’être défendu et représenté à l’hôpital par une association d’usagers – CRUQPC », ces dispositifs mis en place pour faciliter les recours des usagers restent année après année peu connus de ceux auxquels ils sont destinés et donc vraisemblablement insuffisamment sollicités.

- La confrontation à une difficulté d’assurance pour accéder à un crédit en raison de l’état de santé continue à toucher, directement ou via un proche, près d’1 Français sur 4. Surtout, parmi ces 24% de Français concernés par une telle situation, 4 sur 10 ne connaissent pas le dispositif de la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque de Santé aggravé) alors qu’elle doit justement intervenir pour faciliter la résolution de ces difficultés.

L’antériorité de notre baromètre sur les droits des malades nous montre qu’il s’agit d’un domaine à envisager dans la durée car les évolutions se font par touches successives et que seule la complémentarité de nombreuses mesures peut progressivement répondre à l’enjeu essentiel de l’accès pour tous à des soins de qualité. Une perspective de long terme qui rend d’autant plus nécessaire de savoir imposer les mesures concrètes à effet immédiat lorsqu’elles existent.



[1] Sondage LH2-BVA pour le CISS, réalisé du 19 au 21 février 2015 par téléphone auprès d’un échantillon de 1008 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.

Contact presse :Marc Paris, responsable communication, mparis@leciss.org – 01 40 56 94 42 / 06 18 13 66 95

Lien vers le communiqué de presse du CISS


Le vrai du faux sur le tiers payant généralisé


Le vrai du faux sur le tiers payant généralisé

(1/4)

Dans le contexte mouvementé de la loi de santé, Soins Coordonnés revient sur le question du Tiers payant généralisé et met les choses au clair.


Le tiers payant serait inflationniste
  • Aucune étude portant sur le tiers payant généralisé en France ou dans d’autres pays, n’a démontré son caractère inflationniste.

  • Affirmer que le tiers payant est inflationniste est une opinion : elle repose sur l’absence de régulation à l’entrée dans le système de soins en France. Cette absence de régulation sert d’argument aux adversaires du tiers payant qui affirment sans preuve que la population, si le tiers payant était généralisé, consulterait sous n’importe quel prétexte. Aujourd’hui, faire régler la consultation voire demander un dépassement de tarif est le mode de régulation choisi par certains médecins. Il s’agit ni plus ni moins d’une sélection par l’argent. Le tiers payant généralisé permet de pallier ce type de pratiques et de garantir l’accès aux soins.
  • Selon l’IRDES, ¼ des français déclare avoir renoncé à des soins au cours de l’année. Ce phénomène est d’autant plus dommageable qu’il aboutit à un « rattrapage » qui coûte finalement plus cher au système de santé. En effet, plus tôt les maladies sont prises en charge, moins elles sont graves et le coût de leur prise en charge peut être réduit. La qualité de vie du patient est préservée. Le tiers payant permettrait d’éviter les situations de renoncements aux soins pour difficultés financières.

  • ​Paradoxe : Les médecins libéraux craignent de voir leur patientèle augmenter. Ne devraient–ils pas être satisfaits d’avoir un agenda bien rempli ?
    En savoir plus: www.soinscoordonnes.fr

  • Le vrai du faux sur le tiers payant généralisé

    (2/4)


    « Le tiers payant est une mise sous tutelle » FAUX

    On a entendu de nombreux professionnels détracteurs du tiers payant assimiler le fait d’être réglés par la Sécurité sociale à son assujettissement. Selon eux, être directement payé par la Sécurité sociale plutôt que par le patient serait se mettre sous la coupe de la Sécurité Sociale.

    C’est non seulement insensé mais franchement inexact.

    Les médecins spécialistes libéraux pratiquent en très grande majorité le tiers payant. C’est vrai en particulier des spécialistes dont les actes sont les plus coûteux. De même, l’activité des hôpitaux est en grande partie prise en charge directement par la Sécurité Sociale.

    Aussi loin qu’on se souvienne, aucun ne s’est plaint d’être mis sous tutelle. Et même, certains en redemandent.




    Le vrai du faux sur le tiers payant généralisé

    (3/4)





    « Tiers payant vaut paiement des professionnels » FAUX



    Aujourd’hui, le tiers payant doit être généralisé et doit s’accompagner d’une garantie de paiement des actes considérés.

    En effet, les chiffres prouvent que, lorsque le patient ne peut régler sa consultation, dans 85% des cas, la complémentaire ne s’acquitte pas du paiement de sa part au médecin.

    Le tiers payant généralisé bien organisé solvabilise les activités de soins et contribue à la pérennité des structures de notre système de santé.

    Comme en attestent les difficultés de multiples territoires à trouver des médecins généralistes libéraux en capacité de prendre en charge la population, l’exercice médical est aujourd’hui aride et peu attractif. Y ajouter des difficultés de paiement c’est scier la branche sur laquelle notre système de santé est assis.





    Le vrai du faux sur le tiers payant généralisé
    (4/4)

    « Le  tiers payant favorise l'accès aux soins  » VRAI


    17% de nos concitoyens déclarent que l’avance des frais les a déjà amenés à renoncer à consulter un médecin généraliste. Ces chiffres atteignent même 24% chez les moins de 35 ans ou chez les personnes dont le revenu mensuel est inférieur à 1 500 euros. Plus largement, 25% des français déclarent avoir renoncé à des soins chaque année.


    Dans un contexte économique difficile, la gradation des soins et le recours au médecin généraliste en premier recours plutôt que le fait de se tourner vers l’hôpital pour un état de santé qui ne le nécessite pas, est un choix de bon sens, voire une clause de survie pour notre système de santé.


    De ce point de vue, la généralisation du tiers payant, en fléchant la prise en charge vers les médecins généralistes de ville plutôt que vers l’hôpital, permet une meilleure régulation du système et un moindre coût de prise en soins.


    Le tiers payant permet à toute personne quelle que soit sa situation financière, de consulter un professionnel de santé en cas de maladie et d’enrayer le phénomène des renoncements aux soins.
    Bref, on a tout à y gagner.



    COUP DE PROJECTEUR SUR LE POINT DE VUE DE LA MUTUALITÉ






    Ndlr : MGEFI et Tiers payant