Cabines de bronzage
Il
est urgent de les interdire
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Dès 2003, l'Académie de médecine
alertait les Pouvoirs publics et mettait en garde nos concitoyens sur les
risques liés à l'exposition aux UV artificiels.
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En 2009, cette pratique était classée
dans le groupe des agents cancérogènes certains pour l'homme par le Centre
international de recherche sur le cancer (CIRC).
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En 2011, l'Institut national de Veille
sanitaire (InVs) constatait que le nombre de mélanomes avait déjà triplé entre
1980 et 2005 en France, atteignant 9780
nouveaux cas et 1620 décès.
Alors que le bronzage artificiel est reconnu comme l'une
des principales causes de la forte augmentation des cancers cutanés dans le monde,
le développement de cette pratique, à finalité purement esthétique, se
poursuit. La réglementation en vigueur n’est pas strictement
appliquée :
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L'interdiction de la publicité, en
particulier de la promotion auprès des jeunes, n'est pas respectée ;
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L'encadrement n'est pas assuré, et
malgré le « durcissement de la réglementation » prévu par le décret
de 2013, rien n'est fait pour dissuader les mineurs, les femmes enceintes de
plus de cinq mois et les personnes à la peau déjà très insolée de se faire bronzer
en cabine.
Il faut regretter que la réglementation actuelle laisse
toute liberté pour entretenir une désinformation du public.
L’Académie de médecine rappelle que
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l’exposition aux rayons ultraviolets A
ne s’accompagne d’une pigmentation de la peau que si elle est importante et de
ce fait à l’origine d’altérations cellulaires.
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Ces mêmes expositions n’apportent
aucun des bénéfices revendiqués par les professionnels du bronzage : l’apport
de vitamine D active n’est pas lié à l’action des UVA et peut facilement se
faire par voie orale ;
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l’exposition ne s’accompagne ni d’une
pigmentation ni d’un épaississement de l’épiderme qui participeraient à une
protection efficace de la peau ;
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enfin, dans le traitement de la
dépression saisonnière, les UVA ne sont pas utiles et seule la luminothérapie
peut avoir une certaine efficacité.
Il est urgent de durcir
la réglementation comme l'ont déjà fait le Brésil et l'Australie.
C'est pourquoi l'Académie nationale de médecine considère que la
France doit se prononcer pour l'interdiction totale des cabines de bronzage en
France, «hors usage médical» dans le cadre de maladies dermatologiques