Il est impératif, pour la démontrer, d’effectuer des essais cliniques qui ne dérogent pas aux bonnes pratiques en vigueur.
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mercredi 16 mars 2022
jeudi 30 mai 2013
Sécurité des médicaments
Le Parlement européen
renforce la transparence sur les essais cliniques
Au Parlement européen cet après-midi,
les membres de la commission pour l'environnement, la santé et la protection
des consommateurs (ENVI) ont voté en faveur du nouveau règlement européen
encadrant les essais cliniques de médicaments (2012/0192 (COD)).
Alors qu'en France le procès du
Mediator bat son plein et que l'autorisation de mise sur le marché de Diane 35
vient d'être suspendue, la question de la sécurité des médicaments placés sur
le marché intérieur est au cœur des enjeux de santé publique.
Pour l'eurodéputée Michèle
RIVASI, vice-présidente du groupe des Verts/ALE au Parlement européen :
"Les médicaments
ne sont pas des produits comme les autres et présentent des risques parfois
mortels: selon le professeur Bernard Bégaud, témoin au procès du Mediator, les
médicaments causent en France autant de décès que les suicides et les accidents
de la route réunis, soit 18 000 morts par an.
Il est donc
essentiel que les citoyens européens puissent avoir confiance dans les essais
cliniques réalisés en amont: seuls ces tests permettent de garantir la sécurité
des médicaments avant leur mise sur le marché ou leur extension d'autorisation
de mise sur le marché. Mais encore faut-il que tous les résultats soient rendus
publics, car sinon des informations importantes sur les effets indésirables
apparus lors des essais cliniques risquent d'être mises sous le tapis par
l'industrie pharmaceutique, soucieuse d'éviter toute publicité négative."
Michèle Rivasi ajoute:
"C'est pour
cette transparence des données que je me bats avec le groupe des Verts depuis
le début. Le vote d'aujourd'hui acte clairement l'obligation de publication de
l'analyse complète des données cliniques qui ont servi à la mise sur le marché
d'un médicament, par-delà toute considération commerciale.
Et le combat ne s'arrête pas là, rendez-vous à Strasbourg
pour le vote final à l'issue des négociations avec la Commission européenne et
le Conseil".
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lundi 27 mai 2013
Enquête PACE : les Français face aux cancers Laboratoires Lilly
Une satisfaction globale des
progrès réalisés dans la lutte contre le cancer mais des attentes très fortes
en termes d’accessibilité aux nouveaux traitements
Quelles avancées dans la recherche contre le cancer ont été fructueuses ces vingt dernières années ? Combien coûte le développement d’un produit innovant en oncologie ? Quel est le délai requis pour sa commercialisation ? Une vaste enquête d’opinion appelée PACE1 (Patient Access and Cancer Care Excellence) a été menée dans 6 pays – Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Japon, Etats-Unis et France – par les laboratoires Lilly avec GfK1 pour déterminer le niveau de connaissances de la population générale, des patients et du personnel soignant sur les traitements et les soins en cancérologie, sur le système de santé de leur pays et l’implication des malades.
Quelles avancées dans la recherche contre le cancer ont été fructueuses ces vingt dernières années ? Combien coûte le développement d’un produit innovant en oncologie ? Quel est le délai requis pour sa commercialisation ? Une vaste enquête d’opinion appelée PACE1 (Patient Access and Cancer Care Excellence) a été menée dans 6 pays – Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Japon, Etats-Unis et France – par les laboratoires Lilly avec GfK1 pour déterminer le niveau de connaissances de la population générale, des patients et du personnel soignant sur les traitements et les soins en cancérologie, sur le système de santé de leur pays et l’implication des malades.
En France, lesprincipaux résultats
de l’enquête révèlent que 59% de la population sont satisfaits des avancées
effectuées ces vingt dernières années dans la lutte contre le cancer¹. En
revanche, 60% regrettent la lenteur de la mise à disposition des molécules
innovantes aux patients¹. Deux perceptions partagées par l’ensemble des
personnes auditées dans le monde.
Le cancer est à l’origine de 7,6
millions de morts en 2008, soit environ13% de la mortalité mondiale2.
En France, le nombre de décès par cancer est estimé en 2011 à 147 5003.
Une
bonne connaissance générale en oncologie mais des idées reçues persistantes
Les résultats de l’enquête PACE
soulignent la bonne compréhension en oncologie de la population générale. A l’image
des 5 autres pays interrogés, près d’1 Français sur 2 (48%)¹ considère que l’annonce
du diagnostic n’est plus synonyme de mort assurée (contre 65% des Américains)¹.
Cet optimisme relatif est partagé par les patients (67%)¹ et les personnels
soignants (56%)¹.
34% des Français estiment également
que le taux de mortalité par cancer a diminué¹. En effet, le taux de décès
attribué au cancer a baissé de 22 % chez l'homme et de 14 % chez la femme, en
vingt ans, en France¹.
Cependant, certains clichés
persistent chez les Français interrogés :
® 46% pensent que le cancer est une seule et même pathologie¹ sévissant dans toutes les parties du corps. Les chercheurs ont pourtant recensé plus de 200 types de cancers d’origines différentes (environnementales, génétiques ou biologiques)¹
® 70% estiment que la Recherche est menée par le secteur public¹ tandis que 58% voient les laboratoires comme un acteur majeur de la Recherche en France¹.
® 46% pensent que le cancer est une seule et même pathologie¹ sévissant dans toutes les parties du corps. Les chercheurs ont pourtant recensé plus de 200 types de cancers d’origines différentes (environnementales, génétiques ou biologiques)¹
® 70% estiment que la Recherche est menée par le secteur public¹ tandis que 58% voient les laboratoires comme un acteur majeur de la Recherche en France¹.
« Le niveau de
connaissance est relativement faible car on est en face d’un paradoxe.
On a une maladie qui tue près de 150 000 personnes par an en France, et nos
concitoyens veulent à la fois qu’on les guérisse mais ne veulent pas trop en
savoir et surtout ne pas savoir s’ils ont eux-mêmes une conduite à risque »
explique le Professeur Philippe Rougier, ex-Chef de service Oncologie
Digestive à Hôpital Européen Georges Pompidou. « Le niveau de connaissance
varie en fonction des niveaux socio-économiques, des expériences personnelles
et des âges : il augmente brutalement quand l’individu ou un de ses proches est
atteint d’un cancer » affirme-t-il.
« Au-delà de l’envie du malade d’en
savoir plus ou non et de son niveau socioculturel, le niveau de connaissance
sur la maladie dépend aussi de la qualité de l’information disponible » ajoute Bernard Delcour, Président de l’Association
Française des Malades du Myélome Multiple (AF3M).
60% des Français pointent du
doigt le délai d’attente trop long pour l’accessibilité des patients aux molécules
innovantes¹
59% de la
population estiment que les progrès en oncologie ont été remarquables ces vingt
dernières années¹ ; la moitié des Français interrogés se dit d’ailleurs
satisfaite du financement de la lutte contre le cancer¹. Un point de vue
que ne partagent pas les 74% des patients¹ et 81 % des personnels soignants¹
qui attendent davantage de financement. Ce manque d’investissement est aussi dénoncé
par une bonne majorité de la population des cinq autres pays participant à l’enquête
PACE¹.
Autre
point important soulevé par 60% de la population française¹ : le temps d’attente
beaucoup trop long des patients pour accéder aux produits innovants. En effet,
les patients sont 86% à se plaindre de ce délai¹ contre 65% des personnels
soignants¹. Pour la recherche et le développement de nouveaux produits
innovants, 77% des Français attendent plus de coopérations au niveau
international¹. Et 3 personnes sur 4 souhaitent une meilleure collaboration
entre les différents acteurs de la lutte contre le cancer¹, à savoir les
pouvoirs publics, les ONG, les institutions académiques et les entreprises du médicament,
afin d’accélérer les progrès en oncologie.
« Avant d’être autorisées sur le
marché français, toutes les molécules innovantes sont souvent autorisées bien
avant aux Etats-Unis. En France, le volet réglementaire a pris le dessus. On
cherche avant tout à se couvrir des risques d’image, financiers et sanitaires. Une
telle approche très réglementée est antinomique avec une démarche d’innovation.
La prise d’initiative doit être primordiale. Il faut viser une démarche plus
globale qui prenne mieux en compte la qualité de vie des malades, développer
des approches projets qui garantissent un haut niveau de sécurité sanitaire
tout en simplifiant les processus et en réduisant les délais. Tout cela
convergera vers une meilleure maîtrise des coûts » souligne Bernard Delcour.
« Le public n’a pas conscience
de la rigidité des critères qui s’appliquent à l’industrie et de la notion de «
service médical rendu », c’est-à-dire du fait qu’un produit est jugé à la fois
sur son efficacité et sur sa tolérance » ajoute le
Professeur Philippe Rougier.
Optimiser l’accès des patients
aux essais cliniques pour leur faire bénéficier des traitements innovants et
faire avancer la recherche
Les résultats
de l’enquête PACE mettent en avant que 72% des Français souhaitent que les
patients puissent participer à des essais cliniques¹. En effet, 56% de la
population générale¹ considèrent que les essais cliniques offrent aux patients
l’opportunité de faire progresser la recherche mais aussi de recevoir un
traitement meilleur. Actuellement, seulement 15% des patients en France
ont déjà participé à un essai clinique¹ ; 68% des patients affirment n’avoir
jamais abordé ce sujet avec leur médecin¹.
« Le rôle des médecins pour
optimiser l’accès des patients aux essais cliniques est très important. Cela
demande une certaine discipline parce qu’il existe beaucoup d’essais de types différents
: les essais cliniques peuvent être menés par
les industriels, en particulier pour évaluer les nouveaux produits, ces essais ne pouvant
inclure qu’un nombre limité de patients ; ceux qui sont soutenus par le
gouvernement à travers les programmes
hospitaliers de recherche clinique (PHRC) et ceux menés par les sociétés
savantes » précise le Professeur Rougier.
Enfin, 89% de la population française
ne verraient aucune objection à ce que les médecins et les chercheurs
exploitent leurs données médicales pour améliorer la recherche en oncologie¹.
Près de 9 patients sur 10 en feraient de même pour aider les autres malades¹.
« Le cancer n’attend pas, les malades non plus ! »
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