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A
ce jour, la recherche des anomalies moléculaires éligibles pour une thérapie
ciblée s’effectue à partir de l’analyse d’un prélèvement de la tumeur. Les
médecins de l’Institut Curie viennent de démontrer la fiabilité d’une technique
peu invasive et moins douloureuse pour les patients : l’analyse de l’ADN tumoral
circulant à partir d’une simple prise de sang.
Fer de lance de la médecine de précision, les thérapies
ciblées ne peuvent être proposées qu’aux patients porteurs de l’anomalie
moléculaire qu’elles visent. « Leur prescription nécessite donc de rechercher dans
les cellules tumorales si l’anomalie est bien présente » explique le Dr
Christophe Le Tourneau, responsable du pôle Médecine de précision à l’Institut
Curie. « Aujourd’hui cette recherche s’effectue principalement à partir
des prélèvements de la tumeur. » Or la biopsie est un acte invasif pour le
patient, parfois douloureux et pouvant nécessiter une hospitalisation.
« Une alternative serait de rechercher les anomalies
moléculaires éligibles pour une thérapie ciblée dans l’ADN tumoral circulant
obtenu à partir d’un simple prélèvement sanguin » se réjouit le Pr
Jean-Yves Pierga, chef du département d’Oncologie médicale à l’Institut
Curie et spécialiste des biomarqueurs circulants. Il existe en effet un
phénomène naturel de dégradation des cellules normales ou tumorales dans
l’organisme et ce, afin d’assurer le renouvellement des tissus. Les cellules
tumorales sont dégradées et des brins d’ADN tumoral circulent dans
l’organisme.