Bruxelles – mardi 21 octobre 2014 -
http://www.deputes-socialistes.eu/?p=10626
Depuis le précédent débat en séance
plénière, le 17 septembre dernier, 2017 personnes sont décédées d'Ébola
et 4007 personnes ont été contaminées. C’est pour cette raison que les
socialistes français et européens appellent une nouvelle fois l'Union
européenne à agir face à cette épidémie : la question est moins financière et
relève davantage de la coordination des efforts européens.
« Pour vaincre Ébola, rien ne
sert de se réfugier derrière nos frontières : pour réussir, c’est en Afrique
que nous devons agir. Il est pour le moins étonnant que l’Europe mobilise sa
défense pour intervenir face à l’État Islamique et soit incapable d’organiser une
réponse cohérente pour lutter contre cette épidémie. Ébola a également un
impact économique à prendre en compte, notamment sur les récoltes : nous devons
nous pencher sérieusement sur les approvisionnements alimentaires si nous
voulons éviter le chaos et encore plus de morts », alerte Gilles
Pargneaux.
« La nomination prochaine d'un
coordinateur européen est une nouvelle qui va dans le bon sens, car l'Union
européenne et ses États membres ont la responsabilité à la fois politique et
humanitaire d’offrir une réponse concrète à cette catastrophe. En parallèle de
notre action en Afrique de l'Ouest, nous devons empêcher ce virus de proliférer
en Europe », ajoute l’élu.
En tant que rapporteur de la
décision sur les menaces transfrontières graves pour la santé, Gilles Pargneaux
considère que « les États membres doivent renforcer la coordination de leurs
politiques nationales au sein du Comité de sécurité sanitaire. Il est crucial
d'effectuer un inventaire des installations sanitaires européennes susceptibles
d’accueillir des patients ».
« Aujourd'hui, un ressortissant
européen infecté par le virus Ébola en Afrique de l’Ouest a plus de chance de
s’en sortir s’il est portugais que s’il est chypriote ou roumain. C'est
inacceptable, et c’est pour cela que nous devons organiser un partage des
ressources entre États membres », conclut l’eurodéputé.