La petite Bica, femme de chambre
portugaise dans un hôtel, a deux préoccupations : faire un enfant d’urgence
pour que l’âme de sa mère Maria Teves, récemment décédée, puisse accéder au
ciel, et découvrir l’identité de son père qu’on lui a toujours cachée. Mais
rien n’est simple : Maria, qui ne sait apparemment pas qu’elle est morte,
ressurgit, et le bel homme marié dont Bica a décidé qu’il serait le père de son
enfant ne joue pas le jeu. D’autant qu’il est affublé d’une femme journaliste
qui veut la ruine de l’hôtel.
Les péripéties loufoques qui s’ensuivent, et qui mèneront notre héroïne
jusqu’à Lisbonne, alternent avec le récit que Bica consigne dans son carnet
secret : celui de son enfance nomade où sa mère l’entraînait de ville en ville
au rythme de ses amours improbables.
Personnages décalés, récit rythmé, piquant et inventif, poésie et
tendresse font de ce livre, où la saudade ne résiste pas à l’arôme d’un
bon café, un vrai plaisir de lecture.
Paul Mesa est né en 1967 à Saarbrücken.
Il a travaillé comme concepteur-rédacteur dans la publicité, puis en
tant que webdesigner, avant de se consacrer à l’écriture. Il publie également
des articles sur le « creative writing » sous le nom Stephan Waldscheidt
Plus d’informations sur www.waldscheidt.de et sur www.schriftzeit.de.
Ses nouvelles, publiées dans des revues, ont reçu de nombreux prix. Les
pères et les mères sont des humains comme les autres est son premier
roman ; il a été traduit en français et en italien.
Il vit actuellement à Karlsruhe, entre la Forêt Noire et l’Alsace. Pour
plus d’informations sur l’auteur, rendez-vous sur www.paulmesa.de L’auteur répond volontiers aux
interviews par mail, en anglais pour ceux qui ne sont pas germanistes. Voir la
réponse faite à Aliénor Arnould sur sa relation au Portugal à la page ci après
Quelle est votre relation au Portugal qui donne
tant de saveur à ce roman ?
« J’adore le Portugal, et les coutumes des Portugais. Mais je n’ai fait
que voyager là bas. J’adore Lisbonne, ses « miradouros » partout dans la ville,
l’ancien et le nouveau qui se combinent si merveilleusement, et même
artistiquement. J’aime les parcs et le vieux tramway.
J’ai laissé mon coeur à Sintra, dans le Parque e palácio da Pena. Ce
parc est pour moi ce qui se rapproche le plus du paradis sur terre. Peut-être
est-ce parce que j’ai effectué mon premier
voyage à Lisbonne avec le coeur brisé, et plein de désir.
J’aime la langue. Malheureusement, je ne parle pas le portugais. Mais j’adore
ses sonorités, pleines de mélancolie et, encore une fois, de désir. Et j’aime
les cafés portugais, le galão, la version portugaise du café au lait qu’on vous
sert dans un verre. J’aime les petits gâteaux sucrés qu’ils vendent pour
accompagner le café.
C’est dans un hôtel à Lisbonne que l’idée des Pères et les mères… m’est
venue pour la première fois. J’étais malade, et j’ai dû appeler un docteur. C’était
un homme âgé, très élégant, et quand il est entré dans ma chambre pour m’ausculter,
en parlant très peu si ce n’est pas du tout, il a ouvert sa mallette et en a
sorti un journal. Je n’en croyais pas mes yeux : est ce qu’il allait se mettre
à lire ? Mais il s’est contenté d’étaler le journal sur l’autre lit de la chambre
et d’y déposer tous ses instruments, ça devait être sa conception d’un milieu
stérilisé.
Je suis bien content qu’il n’ait pas eu à m’opérer. Enfin bref, ses
soins ont été efficaces. Je suis resté alité pendant deux jours interminables
sans rien faire, j’étais même trop malade pour lire, et j’entendais dans la
pièce voisine une toux abominable, qu’on aurait crue mortelle, et qui durait
toute la journée, toute la nuit. Ça m’a beaucoup fait réfléchir. Des histoires
à propos d’un mourant se sont mises à éclore dans mon esprit. Quand j’ai enfin
pu quitter ma chambre, j’ai entraperçu la chambre voisine par l’entrebâillement
de la porte, et j’y ai vu un couple assis sur le lit. Deux vieilles personnes
qui se tenaient la main. C’était une image très touchante. Je n’ai jamais rien su d’eux, mais ça a fait
travailler mon imagination avec le temps. Et puis, en me dirigeant vers l’ascenseur,
j’ai presque trébuché sur une femme de chambre fluette et toute petite. C’était
Bica. Je ne le savais pas à ce moment-là. Mais plus tard, tout s’est assemblé.
La femme de chambre, la mort, l’amour, et le Portugal. Mon Les Pères et les
mères… est né pendant ces deux jours de convalescence dans une chambre d’hôtel
à Lisbonne. » Paul Mesa
Dans la presse allemande
« Tout ce que Bica entreprend pour convaincre l’homme
qu’elle aime de la chance qu’il a est comique, drôle et touchant à la fois. Ce
premier roman de Paul Mesa est un livre gai qui parle de l’amour, de la vie
hôtelière et aussi du café. »
Westdeutsche Zeitung
« Un livre merveilleux. »
Nürnberger Zeitung
« Un livre joyeux, avec un noyau sombre… Un premier
roman bouffon et haut en couleur… C’est une jolie histoire, un peu triste et
pourtant allègre, un peu mélancolique et en même temps légère, un peu folle et
bigrement sympathique. »
Main-Echo