Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 19 mars 2014

ACRYLAMIDE : Une information alarmiste peut cacher une information salutaire


Il est important d'informer sur les dangers potentiels de l’acrylamide, mais la tendance actuelle à ne  répercuter que certains éléments diffusés par des agences chargées de la santé et de l’alimentation, aboutit à un contresens en termes de santé publique.  

 

Connaitre la concentration en acrylamide est important mais insuffisant

Le comité mixte OMS-FAO (JEFCA) a identifié huit aliments responsables de 80% des apports en acrylamide (frites tranchées grossièrement, frites au four, croustilles de pommes de terre, céréales, pain grillé, biscuits, pain blanc et café). Mais, les expositions à l’acrylamide alimentaire varient de 0,3 µg/Kg/jour à 5 µg/Kg/jour, et, si les modifications biologiques sont corrélées à la quantité d’acrylamide ingérée, elles dépendent aussi en grande partie de variables individuelles.

 

C’est pourquoi il est plus pertinent de mesurer des témoins de l’exposition, à savoir les biomarqueurs dans les urines ou le sang : - dans les urines : en mesurant N-acetylcysteine-S-propionamide ou NACP, métabolite prédominant de l’acrylamide

             - dans le sang : en mesurant les adduits que forment l’acrylamide et le glycidamide avec l’hémoglobine, N-(2 carbamoylethyl) valine ou AAVal et le N-(2 carbamoyl-2-hydroxyethyl) valine ou GAVal. La concentration mesurée de ces adduits représente les 4 derniers mois d’exposition à l’acrylamide.

 

Définir les valeurs normales de ces biomarqueurs, comme c’est le cas pour la glycémie ou le cholestérol, est donc plus significatif en termes de santé que d’indiquer sur chaque paquet de produits agro-alimentaires son contenu en acrylamide ou précurseurs d’acrylamide. En effet, le consommateur aura des difficultés pour interpréter les valeurs indiquées sur ce qu’il achète et savoir effectivement quelle quantité il ne doit pas dépasser. En dehors d’éviter la surchauffe, il aura du mal à choisir le meilleur mode de préparation.

 

C'est pourquoi l'Académie nationale de Pharmacie recommande :

 

·         C'est aux industriels de définir les procédés de fabrication limitant la formation d’acrylamide ou de ses précurseurs.

 

·         Des études épidémiologiques fondées sur des interrogatoires téléphoniques ou sur la mortalité relevée dans les registres de mairie sont peu informatives sur le risque de décès par cancer ou maladie neurodégénérative lié à l’acrylamide. C'est aux organismes ayant vocation à faire de la recherche biomédicale de définir des programmes spécifiques ayant pour objectif de bien définir les conditions dans lesquelles l’acrylamide ou ses précurseurs sont un risque pour la santé.

 

·         La prévention par rapport aux risques de l’acrylamide ne se résume pas à supprimer les frites mais passe par une réelle définition des valeurs des biomarqueurs urinaires ou sanguins correspondant à un risque neurologique ou cancérigène afin de déterminer les personnes à risque.

 

Une frite ça va,  combien de frites pour avoir des dégâts ?

 

Rien ne sert de tenir un discours alarmiste, encore moins  de  mettre toute une population à un régime ne comportant aucun des 8 aliments majoritairement source d’acrylamide. Un seul conseil pour tous : la modération.

L'alimentation doit être personnalisée en fonction des facteurs de risque : diabète, hyperlipidémie, cancer, maladies cardiovasculaire et neurodégénérative.

lundi 27 mai 2013

Enquête PACE : les Français face aux cancers Laboratoires Lilly


Une satisfaction globale des progrès réalisés dans la lutte contre le cancer mais des attentes très fortes en termes d’accessibilité aux nouveaux traitements

Quelles avancées dans la recherche contre le cancer ont été fructueuses ces vingt dernières années ? Combien coûte le développement d’un produit innovant en oncologie ? Quel est le délai requis pour sa commercialisation ? Une vaste enquête d’opinion appelée PACE1 (Patient Access and Cancer Care Excellence) a été menée dans 6 pays – Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Japon, Etats-Unis et France – par les laboratoires Lilly avec GfK1 pour déterminer le niveau de connaissances de la population générale, des patients et du personnel soignant sur les traitements et les soins en cancérologie, sur le système de santé de leur pays et l’implication des malades.

En France, lesprincipaux résultats de l’enquête révèlent que 59% de la population sont satisfaits des avancées effectuées ces vingt dernières années dans la lutte contre le cancer¹. En revanche, 60% regrettent la lenteur de la mise à disposition des molécules innovantes aux patients¹. Deux perceptions partagées par l’ensemble des personnes auditées dans le monde.

Le cancer est à l’origine de 7,6 millions de morts en 2008, soit environ13% de la mortalité mondiale2. En France, le nombre de décès par cancer est estimé en 2011 à 147 5003.

Une bonne connaissance générale en oncologie mais des idées reçues persistantes

Les résultats de l’enquête PACE soulignent la bonne compréhension en oncologie de la population générale. A l’image des 5 autres pays interrogés, près d’1 Français sur 2 (48%)¹ considère que l’annonce du diagnostic n’est plus synonyme de mort assurée (contre 65% des Américains)¹. Cet optimisme relatif est partagé par les patients (67%)¹ et les personnels soignants (56%)¹.

34% des Français estiment également que le taux de mortalité par cancer a diminué¹. En effet, le taux de décès attribué au cancer a baissé de 22 % chez l'homme et de 14 % chez la femme, en vingt ans, en France¹.

Cependant, certains clichés persistent chez les Français interrogés :
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46% pensent que le cancer est une seule et même pathologie¹ sévissant dans toutes les parties du corps. Les chercheurs ont pourtant recensé plus de 200 types de cancers d’origines différentes (environnementales, génétiques ou biologiques)¹
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70% estiment que la Recherche est menée par le secteur public¹ tandis que 58% voient les laboratoires comme un acteur majeur de la Recherche en France¹.

« Le niveau de connaissance est relativement faible car on est en face d’un paradoxe. On a une maladie qui tue près de 150 000 personnes par an en France, et nos concitoyens veulent à la fois qu’on les guérisse mais ne veulent pas trop en savoir et surtout ne pas savoir s’ils ont eux-mêmes une conduite à risque » explique le Professeur Philippe Rougier, ex-Chef de service Oncologie Digestive à Hôpital Européen Georges Pompidou. « Le niveau de connaissance varie en fonction des niveaux socio-économiques, des expériences personnelles et des âges : il augmente brutalement quand l’individu ou un de ses proches est atteint d’un cancer » affirme-t-il.

« Au-delà de l’envie du malade d’en savoir plus ou non et de son niveau socioculturel, le niveau de connaissance sur la maladie dépend aussi de la qualité de l’information disponible » ajoute Bernard Delcour, Président de l’Association Française des Malades du Myélome Multiple (AF3M).

 

60% des Français pointent du doigt le délai d’attente trop long pour l’accessibilité des patients aux molécules innovantes¹

 

59% de la population estiment que les progrès en oncologie ont été remarquables ces vingt dernières années¹ ; la moitié des Français interrogés se dit d’ailleurs satisfaite du financement de la lutte contre le cancer¹. Un point de vue que ne partagent pas les 74% des patients¹ et 81 % des personnels soignants¹ qui attendent davantage de financement. Ce manque d’investissement est aussi dénoncé par une bonne majorité de la population des cinq autres pays participant à l’enquête PACE¹.

 

Autre point important soulevé par 60% de la population française¹ : le temps d’attente beaucoup trop long des patients pour accéder aux produits innovants. En effet, les patients sont 86% à se plaindre de ce délai¹ contre 65% des personnels soignants¹. Pour la recherche et le développement de nouveaux produits innovants, 77% des Français attendent plus de coopérations au niveau international¹. Et 3 personnes sur 4 souhaitent une meilleure collaboration entre les différents acteurs de la lutte contre le cancer¹, à savoir les pouvoirs publics, les ONG, les institutions académiques et les entreprises du médicament, afin d’accélérer les progrès en oncologie.

 

« Avant d’être autorisées sur le marché français, toutes les molécules innovantes sont souvent autorisées bien avant aux Etats-Unis. En France, le volet réglementaire a pris le dessus. On cherche avant tout à se couvrir des risques d’image, financiers et sanitaires. Une telle approche très réglementée est antinomique avec une démarche d’innovation. La prise d’initiative doit être primordiale. Il faut viser une démarche plus globale qui prenne mieux en compte la qualité de vie des malades, développer des approches projets qui garantissent un haut niveau de sécurité sanitaire tout en simplifiant les processus et en réduisant les délais. Tout cela convergera vers une meilleure maîtrise des coûts » souligne Bernard Delcour.

« Le public n’a pas conscience de la rigidité des critères qui s’appliquent à l’industrie et de la notion de « service médical rendu », c’est-à-dire du fait qu’un produit est jugé à la fois sur son efficacité et sur sa tolérance » ajoute le Professeur Philippe Rougier.

 

Optimiser l’accès des patients aux essais cliniques pour leur faire bénéficier des traitements innovants et faire avancer la recherche

 

Les résultats de l’enquête PACE mettent en avant que 72% des Français souhaitent que les patients puissent participer à des essais cliniques¹. En effet, 56% de la population générale¹ considèrent que les essais cliniques offrent aux patients l’opportunité de faire progresser la recherche mais aussi de recevoir un traitement meilleur. Actuellement, seulement 15% des patients en France ont déjà participé à un essai clinique¹ ; 68% des patients affirment n’avoir jamais abordé ce sujet avec leur médecin¹.

 

« Le rôle des médecins pour optimiser l’accès des patients aux essais cliniques est très important. Cela demande une certaine discipline parce qu’il existe beaucoup d’essais de types différents : les essais cliniques peuvent être menés par  les industriels, en particulier pour évaluer les  nouveaux produits, ces essais ne pouvant inclure qu’un nombre limité de patients ; ceux qui sont soutenus par le gouvernement à travers  les programmes hospitaliers de recherche clinique (PHRC) et ceux menés par les sociétés savantes » précise le Professeur Rougier.

Enfin, 89% de la population française ne verraient aucune objection à ce que les médecins et les chercheurs exploitent leurs données médicales pour améliorer la recherche en oncologie¹. Près de 9 patients sur 10 en feraient de même pour aider les autres malades¹.

 

« Le cancer n’attend pas, les malades non plus ! »

lundi 12 novembre 2012

La prévention : nouveaux enjeux, nouveaux risques ?


Face à l'émergence de nouveaux risques (technologiques, environnementaux, industriels, psychosociaux et de dépendance), la France, premier pays européen en termes d'assurances obligatoires (assurance logement, automobile, des entreprises, ...) doit repenser son système de prévention.

 

Une conférence parlementaire réunira le 27 novembre prochain les acteurs institutionnels (ministères, administrations locales et nationales...), les établissements publics et privés, les professionnels et chercheurs, les associations et les financeurs du secteur afin d'en discuter :

Défis économiques, technologiques et sociétaux : quels nouveaux risques ?

 

> Comment se protéger et protéger sa famille des risques liés à Internet et aux réseaux sociaux ?


> Quels sont les risques naturels prévisibles ? Comment en limiter les conséquences ? Quelle mode de couverture

 ?
> En termes de risques financiers liés à la crise, la couverture des dettes souveraines est-elle souhaitable ? Ce modèle est-il extensible aux placements des particuliers ?


> Stress au travail et risques psychosociaux, quel modèle économique privilégier ? Quel mode d'intervention ? Comment favoriser l'accompagnement en amont ?


> Comment prévenir le risque de la dépendance face au défi du vieillissement ? Quelles en sont les limites ?

 

Autant de questions qui seront abordées à la Maison de la Chimie lors de cette conférence organisée et présidée par Yves Censi, député de l'Aveyron, secrétaire de la Commission des finances et par Jean-Louis Cottigny, député européen, membre de la commission des budgets.

 

Le programme complet est visible en cliquant sur ce lien : http://rppublics.files.wordpress.com/2012/11/programme-prevention-20121.pdf

 

Pour toute inscription presse ou demande d'entretien avec Yves Censi ou Jean-Louis Cottigny, merci de revenir vers RPpublics.

 

Conférence parlementaire sur la prévention
Défis économiques, technologiques et sociétaux : quels nouveaux risques ?
Mardi 27 novembre 2012, de 9h à 17h
à la Maison de la Chimie à Paris

 

Contact presse : Shanez.richert@rppublics.com