Nora ANSELL-SALLES

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lundi 4 février 2013

La HAS définit les bonnes pratiques pour développer des programmes de simulation en santé


Après avoir publié en 2012 un état des lieux de la simulation en santé*, la Haute Autorité de Santé (HAS)

poursuit son engagement dans ce domaine afin de permettre aux professionnels de santé de le développer et de le structurer. Pour cela, elle publie aujourd'hui un guide de bonnes pratiques à destination des équipes qui souhaitent utiliser la simulation pour renforcer la sécurité du patient et la gestion des risques.

En janvier 2012, saisis par la HAS, le Pr Jean-Claude Granry et le Dr Marie-Christine Moll ont rendu un rapport

dans lequel ils dressaient un état des lieux des initiatives existantes en matière de simulation en santé. Leurs principaux constats - retard français dans son développement, équipements insuffisants, manque d'harmonisation des pratiques mais également le caractère pertinent de cette méthode pédagogique, nécessité de définir des règles de bonnes pratiques - ont conduit les auteurs et la HAS à formuler des propositions pour favoriser son déploiement, notamment dans le cadre du développement professionnel continu (DPC). La HAS avait alors annoncé son intention de proposer des règles de bonnes pratiques pour développer des programmes de simulation en santé.

Un guide de bonnes pratiques à l'usage de ceux qui veulent concevoir des programmes de simulation

Le guide publié par la HAS, élaboré avec un groupe de travail multiprofessionnel et multidisciplinaire,

s'adresse aux structures et organisations professionnelles et institutionnelles souhaitant mettre en œuvre et proposer des programmes de simulation aux professionnels de santé. Il traite de l'ensemble des aspects de la simulation en santé :

- La simulation est une méthode pédagogique qui doit être intégrée dans un programme conçu selon quatre phases : analyse de la situation, conception, mise en place et évaluation du programme.

- Quelle que

soit l'infrastructure qui organise des programmes de simulation (centres de simulation, simulation in situ, ateliers délocalisés), elle doit suivre des règles de bonnes pratiques en matière d'organisation (gouvernance, comité pédagogique, gestion financière et ressources humaines, déontologie et management de la qualité, etc.).

- La recherche est une des activités importantes des centres de simulation et doit à ce titre être encouragée.

- L'évaluation est indispensable à un processus de formation, d'analyse des pratiques ou de recherche par simulation et doit s'appliquer aux apprenants, aux formateurs, aux programmes de simulation proposés et à l'organisation dans son ensemble.

Le débriefing, étape clé de la séance de simulation

Les programmes de simulation peuvent

comporter une ou plusieurs sessions de simulation, qui chacune pourront comporter plusieurs séances. Chaque séance se déroule en trois phases distinctes : le briefing, qui permet au formateur de préciser le cadre de la séance et ses objectifs précis, le déroulement du scénario de simulation lui-même et enfin le débriefing, temps essentiel pendant lequel le formateur fait part, en particulier, de son retour à l'apprenant. C'est le temps majeur d'apprentissage et de réflexion de la séance de simulation.

Développement professionnel continu

Les programmes de simulation peuvent être mis en œuvre aussi bien dans le cadre de la formation initiale, de la formation continue ou du développement professionnel continu (DPC).

Dans le cas du DPC, ils doivent nécessairement intégrer des objectifs de formation et d'analyse des pratiques et comporter des propositions d'actions d'amélioration. La HAS publie également une fiche technique méthode qui décrit la participation des professionnels à une session de simulation dans le cadre d'un programme de DPC.

*

La simulation en santé correspond « à l'utilisation d'un matériel (comme un mannequin ou un simulateur procédural), de la réalité virtuelle ou d'un patient standardisé, pour reproduire des situations ou des environnements de soins, pour enseigner des procédures diagnostiques et thérapeutiques et permettre de répéter des processus, des situations cliniques ou des prises de décision par un professionnel de santé ou une équipe de professionnels. ».

Consultez les documents en ligne sur

mercredi 9 janvier 2013

14 projets de recherche sont lancés pour permettre de mieux comprendre les maladies mitochondriales et développer des traitements curatifs.


Minuscules structures présentes en grand nombre dans nos cellules, les mitochondries ont deux caractéristiques essentielles : elles jouent un rôle central dans le métabolisme énergétique cellulaire et possèdent leur propre génome. Elles ont également d’autres rôles et sont notamment des acteurs clés de la mort et de la prolifération de certaines cellules.

 

Leur dysfonctionnement, qu’il soit héréditaire ou acquis, est à l’origine de nombreuses pathologies humaines, certaines très sévères, rares ou communes, touchant à la fois les enfants et les adultes et affectant de nombreux tissus et organes : muscles, cœur, œil, cerveau…

 

Une meilleure compréhension des processus d’apparition et d’évolution de ces maladies présente des enjeux capitaux, qui mobilisent quelques dizaines d'équipes en France, et de nombreuses autres à l'étranger.

Via son programme « Urgences », la Fondation pour la Recherche Médicale intervient chaque année dans des domaines de la recherche jugés trop peu explorés ou trop peu soutenus au regard de l’importance des enjeux. C’est dans ce cadre qu’elle a lancé, en 2012, un appel d’offres pour soutenir des projets sur tous les aspects moléculaires et cellulaires des pathologies mitochondriales. Grâce aux 3 162 000 euros engagés, 14 projets de recherche innovants démarrent.

 

Ces projets – ainsi que l’état des lieux de la recherche dans ce domaine – vous seront présentés à l’occasion d’un point presse :

Le mardi 29 janvier 2013, à 10h30

à la Fondation pour la Recherche Médicale

54 rue de Varenne, 75007 Paris

Métro : Rue du Bac, ligne 12 ou Sèvres-Babylone, lignes 10/12

Au programme :

Enjeux et avancées de la recherche sur le dysfonctionnement des mitochondries : état des lieux et présentation du programme « Physiopathologie Mitochondriale » de la FRM

 

Agnès Rötig est directrice de recherche à l’Inserm et responsable de l’équipe « Génétique des maladies mitochondriales », dans l’unité Inserm/Université U 781 « Génétique et épigénétique des maladies métaboliques, neurosensorielles et du développement », à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris.

Elle est experte dans le domaine des maladies mitochondriales pour la FRM et a présidé le Comité de pilotage de l’appel d’offres de la FRM sur ce thème.

 

 

·         Rencontre avec 2 équipes scientifiques bénéficiaires du programme de la FRM :

 

·         Michel Ovize est cardiologue, Professeur des universités-Praticien hospitalier et dirige l’équipe « Cardioprotection » dans l’unité « CarMeN : Cardiovasculaire, Métabolisme, Diabétologie & Nutrition » (Inserm U1060/Université de Lyon/INRA 1235), à Lyon.

Ses travaux portent sur le rôle des mitochondries dans les mécanismes impliqués dans la destruction du cœur, au cours d’un infarctus du myocarde.

 

·         Véronique Paquis est médecin, spécialisée en génétique médicale, PU-PH (Professeur des universités-Praticien hospitalier) et dirige l’équipe « Maladies mitochondriales et instabilité mtDNA » à l’Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement, à Nice.

Elle cherche à identifier les gènes responsables de maladies mitochondriales avec instabilité du génome mitochondrial, des pathologies aux formes cliniques très variables, allant des formes létales aux formes à révélation tardive. L’objectif est de faciliter le diagnostic de ces maladies, de proposer un conseil génétique fiable et à plus long terme de développer des traitements.

 

 

A propos de la Fondation pour la Recherche Médicale

Principal partenaire caritatif de la recherche médicale publique française, la Fondation pour la Recherche Médicale est la seule organisation à but non lucratif engagée dans tous les secteurs de la recherche médicale : maladies neurologiques, maladies infectieuses, maladies cardiovasculaires, cancers… Elle a pour ambition de développer une recherche de pointe au service de la santé de tous. Chaque année, plus de 750 équipes de recherche bénéficient du soutien de la Fondation. La FRM est reconnue d’utilité publique et membre du Comité de la Charte du don en confiance. Elle agit en toute indépendance grâce au soutien régulier de plus de 400 000 donateurs.

 

Pour plus d’informations : www.frm.org