Nora ANSELL-SALLES

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vendredi 10 mai 2024

CENTRAFRIQUE : blanchissement d’argent, flux financier illicites et le financement du terroriste...


CENTRAFRIQUE : Le blanchissement d’argent, le flux financier illicites et le financement du terroriste au centre d’un partage de trois jours
BANGUI, 9 mai 2024 … 

Impliqué les organisations de la société civile et les journalistes issus des différents réseaux y compris les journalistes d’investigation dans la lutte contre le blanchissement d’argent, le financement du terrorisme et le flux financier illicites un phénomène qui bat son plein à travers le monde. Un atelier virtuel y relatif est organisé du 6 au 9 mai 24 à Bangui. Un projet régional porté par l’Union Européenne sur initiative de (Anti-Money Laundering-Counter Financing Terrorism AML) et (East Southern Central Africa &Yémen -CFT ESCAY) en collaboration avec Agence National d’Investigation Financière ANIF de Centrafrique. 
Améliorer la prise de conscience et la compréhension des risques de l’impact de la lutte contre le blanchiment d’argent LBA, le financement du terroriste FT et le flux financier illicites FFI, contribuer à une meilleure compréhension des méthodes utilisées pour blanchir de l’argent, déplacer des fonds illicites et divulguer les activités criminelles et leurs auteurs sont entre autres l’objet rechercher à travers cette initiative. 
Selon les estimations, les médias et les organisations de la société civile ont un rôle capital a joué dans cette guerre qui est celle de lutter contre ces phénomènes. Ceci les médias et OSC à travers des sensibilisations du public sur les techniques d’alerte et la dénonciation des LBA FT ET FFI pourraient aider à réduire le risque de cette pratique néfaste d’où il est important d’impliquer ces entités afin de dénoncer ces pratiques qui gagnent le terrain dans le monde.
 Durant trois jours, des échangent fructueux ont permis aux pays bénéficiaires de cette formation de comprendre déjà la criminalité transnationale organisée, le concept du blanchissement d’argent, financement du terrorisme le flux financier illicites, de comprendre le rôle des acteurs clés du secteur dans cette lutte et le processus visant à alerter au cas de suspicion.
A Bangui en République Centrafricaine, des panélistes composés de membres des organisations de la société civile, les journalistes d’investigation souhaitent créer un groupe leur permettant d’échanger et travailler sur les différentes thématiques touchées dans lors de ces espaces d’échange.
Onze (S 11) pays régional y compris Sao Tomé et Principé ont pris part à cet atelier. Ce programme prend en compte trente-quatre pays membres du Groupe d’Action pour le Blanchiment d’Argent pour l’Afrique de l’Ouest GABAOA, Groupe d’Action Financière GAFI, Groupe d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique Central GABAC, GIABA. Selon les organisateurs, des séries de telle activités seront organisées en partenariat avec les acteurs impliqués du secteur que ce soit public que privé dans les jours qui suivent 

jeudi 30 janvier 2014

Centrafrique : Selon Médecins Sans Frontière la situation reste extrêmement tendue ...



Médecins Sans Frontières (MSF) étend encore
ses activités d’urgence en Centrafrique




A Bangui la situation reste extrêmement tendue.




Bangui – 31 janvier 2014 - La semaine dernière de multiples incidents mortels entre communautés ont éclaté obligeant les équipes MSF à prendre en charge plus de 200 nouveaux patients à l’hôpital communautaire et au centre de santé Castor où nos équipes effectuent des urgences chirurgicales. Parmi ces patients, 90 ont nécessité une intervention chirurgicale vitale.


« Le nombre de cas que nous recevons chaque jour est élevé. Nos équipes sont témoins de violences extrêmes qui se traduisent par le type de blessure prise en charge. Blessures par balles, mutilations à l’arme blanche, lynchages sont des réalités quotidiennes à Bangui » déplore Marie-Elisabeth Ingres, chef de mission MSF en Centrafrique.


Par peur des violences, des milliers de personnes fuient la ville ou continuent de se regrouper dans des camps où les conditions de vie demeurent extrêmement difficiles. L’aide humanitaire demeure insuffisante face à l’ampleur des besoins.


MSF a augmenté ses activités et mis en place une clinique avec une capacité de 60 lits sur le site M’Poko de l’aéroport de Bangui où plus de 100.000 personnes sont toujours présentes. Dans la capitale, MSF apporte également une assistance médicale sur les sites de déplacés du Monastère de Boy-Rabe où vivent 28.000 personnes et Don Bosco où près de 30.000 personnes ont trouvé refuge. Les équipes MSF sont aussi présentes dans plusieurs centres de santé à travers la ville et une équipe médicale est présente à Zongo pour apporter une aide aux réfugiés qui ont traversé la rivière Oubangui pour rejoindre la République Démocratique du Congo (RDC).


Dans la capitale centrafricaine, MSF dispense chaque semaine environ 12.000 consultations et pratique près de 300 accouchements. Les consultations concernent des actes violences dont les cas les plus graves sont référés notamment vers l’hôpital communautaire ; des personnes souffrant de paludisme, première cause de mortalité dans le pays ; et des cas d’infections respiratoires ou de diarrhées liées aux mauvaises conditions de vie des populations déplacées.


Nos équipes essayent d’améliorer les conditions de vie des populations déplacées en distribuant des biens de premières nécessité, en construisant des latrines et en effectuant des distributions d’eau sur les sites de déplacés de l’aéroport, de Don Bosco, de l’école coranique à PK5 et auprès des populations de la paroisse St. Sauveur.



A l’intérieur du pays, la situation s’aggrave


Des combats et des actes de représailles sont signalés entre les éléments de la Séléka et des groupes de miliciens anti-balakas. On estime aujourd’hui à plus de 900.000 (source OCHA) le nombre de personnes déplacées dans tout le pays, soit plus de 20% de la population. Cette population n’a pas accès aux soins en raison de l’insécurité et beaucoup de gens se dissimulent dans la brousse par peur des violences.




Face à cette recrudescence des violences, MSF a commencé à appuyer l’hôpital de Berbérati dans le Sud-Ouest du pays. Les équipes médicales supportent le programme de nutrition et le service de pédiatrie. Au Nord-Ouest, MSF démarre aussi de nouveaux projets. A Bouar, une équipe est arrivée sur le terrain et se prépare à soutenir les urgences médicales et chirurgicales de l’hôpital. A Bozoum, une équipe MSF apporte déjà un soutien logistique et médical à l’hôpital, et a mis en place des cliniques mobiles pour les 2.500 personnes bloquées à l’intérieur de la ville par crainte des violences communautaires.


Des équipes d’urgences MSF ont également pu rejoindre les villes de Bossemptélé, Baoro et Bocaranga. « Bocaranga est une ville fantôme, vide, détruite, pillée. C’est effrayant » témoigne Delphine Chedorge, coordinatrice d’urgence pour MSF. « Les contacts que nous avons en province nous font part de violences extrêmes et de déplacements de population. La population est terrorisée. Malheureusement, au moment où il faut pouvoir répondre en urgence et à la hauteur des besoins des populations, l’insécurité retarde le bon déploiement de nos secours » ajoute Delphine Chedorge.


Par ailleurs, MSF poursuit ses activités d'urgence à Bossangoa, Boguila et Bouca où en plus du support aux services hospitaliers et des activités dans les camps à l'intérieur des villes, des cliniques mobiles MSF continuent à aider les populations qui fuient dans la brousse à chaque nouveau cycle de violence.


…………………………………

MSF est présente en République Centrafricaine (RCA) depuis 1997. MSF gère actuellement 7 projets réguliers (Batangafo, Carnot, Kabo, Ndélé, Paoua, Bria et Zémio) et 8 projets d'urgence (Bangui, Bozoum, Berbérati, Bouar, Boguila, Bossangoa et Bouca). En outre, une équipe chirurgicale d’urgence volante est partie à Bossemptélé. MSF espère bientôt lancer des activités dans les hôpitaux de Bangassou et Ouango. Au total, MSF fournit des soins médicaux gratuits à près de 400 000 personnes dans 12 hôpitaux, 16 centres de santé et 40 postes de santé. MSF compte environ 200 personnels expatriés et plus de 1.800 employés locaux dans ses équipes.