Dix mois après le vote de la loi du 29 décembre 2011
relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits
de santé, les principaux textes d’application ont été publiés. Ces textes ont
permis la mise en place de l’Agence, de sa gouvernance et de la transparence
renforcée des processus d’instruction et de décision. Ils contribuent également
à la mise en oeuvre de ses nouvelles missions dans les domaines de l’accès à l’innovation
thérapeutique, du contrôle de la publicité, du renforcement du contrôle des
dispositifs médicaux et de la prévention des ruptures d’approvisionnement. Le
point d'information qui recense l'ensemble de ces textes est consultable en
cliquant ici.
Vous trouverez ci-dessous quelques points relatifs à la publicité, et aux
dispositifs médicaux :
Contrôle renforcé de la publicité pour les produits
Les textes d’application permettant à l’Agence d’exercer ses nouvelles missions
en matière de publicité sont tous publiés. Le contrôle a priori des publicités
pour les médicaments auprès des professionnels de santé est entré en vigueur.
Une première période de dépôt des dossiers d’autorisation préalable de publicité
a été ouverte entre le 1er et le 15 juin 2012, donnant lieu au dépôt de 2 190
dossiers dont 312 ont été refusés (14 %), les autres ont reçu une autorisation
tacite (à l’issue des 2 mois suivant la fin de la période de dépôt) ou ont bénéficié
d’un visa express. Le calendrier et les périodes de dépôt pour l’année 2013 ont
été fixés.
Par ailleurs, les listes des dispositifs médicaux présentant un risque important
pour la santé humaine et des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro dont
la défaillance est susceptible de causer un risque grave pour la santé et dont
la publicité doit être soumise à une autorisation préalable de l’ANSM, ont été
arrêtées.
La liste des vaccins pour lesquels les campagnes publicitaires non
institutionnelles auprès du public sont autorisées a également été diffusée et
les caractéristiques des mentions minimales obligatoires relatives à ces
campagnes ont été précisées. Conformément aux recommandations du Haut Conseil
de la santé publique, les campagnes non institutionnelles pour les vaccinations
contre les infections à papillomavirus humains et contre les infections par le
virus de l’hépatite B, ne sont pas autorisées.
Renforcement du contrôle des dispositifs médicaux
Dans le cadre de son programme annuel, sur saisie des ministres chargés de la
santé ou de la sécurité sociale ou à son initiative, l’ANSM contrôle le respect
des spécifications techniques de certains dispositifs médicaux remboursables.
Elle transmet ses conclusions définitives au Comité économique des produits de
santé qui peut prononcer des pénalités financières en cas de manquement aux spécifications
techniques. Le décret du 8 octobre 2012 détermine les modalités de contrôle par
l’ANSM ainsi que les conditions de pénalité financière.
Remise au Parlement d’un rapport sur la sécurité des
dispositifs médicaux
Conformément à l’article 41 X de la loi du 29 décembre 2011, l’ANSM a remis au
Parlement un rapport dressant le bilan des règles applicables à la sécurité des
dispositifs médicaux et formulant des propositions susceptibles de l’améliorer.
Dans son rapport, l’ANSM souligne notamment la grande hétérogénéité des
dispositifs médicaux (allant des pansements aux stimulateurs cardiaques), le
caractère souvent innovant de ces produits dont la durée de commercialisation
est courte en comparaison avec celle des médicaments. Le secteur se caractérise
également par une forte hétérogénéité des entreprises concernées, allant des très
petites entreprises aux multinationales. Près de 1 100 fabricants sont implantés
en France, 350 sous-traitants et autant de distributeurs.
Le bilan dressé de la transposition en droit national de la réglementation
européenne concernant la mise sur le marché des dispositifs médicaux et celui
de la réglementation nationale complémentaire en matière de traçabilité des
implants, de contrôle de qualité, de surveillance et de transparence, est
illustré par l’activité de l’ANSM dans ses différents champs d’actions.
Dans l’attente de l’adoption et de la mise en application de nouveaux règlements
européens pour lesquels la France est activement engagée, l’ANSM met en place
un plan d’actions pour renforcer la surveillance de certains dispositifs médicaux
présentant les risques les plus élevés. Ce plan, souligne le rapport, vise à
mettre en place un processus proactif de surveillance du rapport bénéfice/risque
sur la base de l’évaluation des données cliniques et de vigilance, de l’inspection
des fabricants et du contrôle en laboratoires de certains dispositifs médicaux.
Une douzaine de propositions sont formulées par l’Agence, visant à renforcer le
processus de certification des dispositifs médicaux les plus à risque ainsi que
les exigences de démonstration d’un rapport bénéfice/risque favorable, de contrôle
et d’information. D’autres propositions ont pour objectif de stimuler la réalisation
d’essais cliniques préalablement à la mise sur le marche, de développer une
vigilance européenne ainsi qu’un système d’information européen, ou encore de
mettre en place un plan d’actions de surveillance renforcée de certains
dispositifs médicaux.