Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 20 juillet 2016

VACCINATION : La FSPF renouvelle son engagement en faveur de la santé publique


                                                                                              Communiqué de presse — 19 juillet 2016

L’Ordre national des pharmaciens vient récemment de confirmer son positionnement en faveur de la vaccination à l’officine. La FSPF ne peut que s’en réjouir. Confortée par diverses publications scientifiques et propositions politiques, la Fédération milite, depuis plusieurs années, en faveur de cette évolution professionnelle.

La France est en retard dans ce domaine. Plusieurs pays (Royaume-Uni, Portugal, Irlande, Suisse, Tunisie, Etats-Unis, etc.) ont déjà autorisé la vaccination par le pharmacien, avec des résultats significatifs en termes de couverture vaccinale.

Aujourd’hui les Français se disent prêts à être vaccinés en officine. La FSPF rappelle que les pharmaciens n’ont pas vocation à pratiquer tous les vaccins et à vacciner tout le monde, mais souhaitent uniquement atteindre une population adulte qui ne consulte pas ou peu le médecin pour le rappel des vaccins déjà prescrits. Cette mission sera, bien entendu, accomplie en complément du travail déjà effectué par les médecins, infirmiers ou sages-femmes.

Par sa proximité, sa disponibilité et son accessibilité, le pharmacien peut couvrir les besoins de tous ceux dont la démarche vaccinale est aujourd’hui rendue difficile et accroître la protection des populations, en réduisant les coûts induits par les pathologies ainsi évitées. La France se doit de renforcer sa capacité à enrayer toute insuffisance du taux de couverture vaccinale. Le pharmacien d’officine peut donc jouer un rôle essentiel.

La FSPF rappelle que la mise en oeuvre de cette mission nécessite plusieurs conditions, notamment :
 la formation requise pour pratiquer la vaccination. La FSPF suggère d’intégrer, dans les études initiales, une formation à la vaccination suivie de formations continues (mise à jour sur les différents vaccins proposés, calendrier vaccinal et geste vaccinal) ainsi qu’une formation reconnue pour les pharmaciens en exercice ;

 la détermination des conditions techniques dans lesquelles ces vaccinations devront être réalisées. Le pharmacien devra disposer d’un local adapté à la vaccination assurant la confidentialité ;
 une rémunération adaptée, fixée dans la convention nationale pharmaceutique ;
 la fixation des modalités de transmission de l’information au médecin traitant ;
 le volontariat des pharmaciens. La vaccination devant rester une possibilité.

La FSPF appelle les Pouvoirs publics à jouer résolument la carte de la santé publique et s’engage à accompagner toutes les étapes de cette évolution.

NDLR : MGEFI et Vaccination : Next » 1 2

mercredi 3 février 2016

Zika : Intervention de Marisol Touraine

Intervention de Marisol Touraine
Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes
Conférence de presse - Zika
Mercredi 3 février 2016


Depuis plusieurs mois, une épidémie majeure de Zika sévit en Amérique du Sud et en Amérique centrale. A ce stade, des cas ont été notifiés dans 26 pays et territoires de la région. La France est concernée : la Martinique et la Guyane viennent de rentrer en phase épidémique. Des premiers cas ont par ailleurs été détectés en Guadeloupe et à Saint Martin. Le niveau d'alerte est aujourd’hui élevé, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que l’épidémie de Zika constituait une urgence de santé publique de portée internationale. Cela signifie concrètement que les recherches pour le développement d’un vaccin vont s’accélérer. Des initiatives à la fois publiques et privées sont d’ailleurs déjà en cours.

Dans la plupart des cas, 70 à 80% des cas, ce virus ne donne lieu à aucun symptôme, ce qui complique sa détection et donc son endiguement. Dans la très grande majorité des cas où des symptômes apparaissent, ces symptômes sont bénins, tels que des maux de tête, des courbatures ou de la fatigue. Dans des cas plus rares, les effets du virus sont plus graves et peuvent entrainer un syndrome de Guillain Barré, c'est-à-dire des complications neurologiques sévères. Le lien entre la contamination de femmes enceintes et le développement de malformations congénitales est par ailleurs très fortement suspecté.

Ce virus est transmis par l’intermédiaire d’une piqûre de moustique du genre Aedes. C’est actuellement la seule transmission formellement attestée au niveau international. Cependant, des éléments nouveaux sont intervenus hier à propos de quelques cas de transmission sexuelle du Zika. Se pose dès lors la question de mesures de précaution, point sur lequel je reviendrai.

Je me suis entretenue ce matin encore avec les parlementaires ultramarins et la ministre des outre-mer pour m'assurer que toutes les préoccupations des personnes résidant dans les départements français d'Amérique sont bien prises en compte, en particulier les femmes enceintes. Nous allons travailler à renforcer ensemble l’efficacité des mesures de prévention, notamment de la lutte anti-vectorielle.

I- Je veux maintenant faire un point très précis sur la situation épidémiologique en France.
L’épidémie est aujourd’hui installée en Martinique et en Guyane, avec respectivement 2287 et 245 cas évocateurs, dont près d’une centaine ont fait l’objet d’une confirmation biologique. 10 cas autochtones ont également été confirmés en Guadeloupe et 1 cas à Saint Martin.

Au total depuis le début de l’épidémie dans les départements français d’Amérique, 20 femmes enceintes ont été détectées positives au virus Zika. Ces femmes font l’objet d’un suivi renforcé, aucune malformation n’a été détectée à ce jour. 2 cas de syndrome de Guillain Barré ont par ailleurs été pris en charge, l’un d’entre eux est toujours en réanimation au CHU de Fort-de-France.

S’agissant de la Métropole, 9 cas importés de zika ont été pris en charge depuis le début de l’année. L’un d’entre eux, de retour en métropole après un séjour dans une zone touchée par le virus, présente une forme neurologique de l’infection.

Je veux rappeler que la saison hivernale actuelle n’est pas propice au développement des moustiques en métropole et qu’il n’y a donc pas aujourd’hui de risque épidémique dans l’hexagone.

II- Je veux maintenant revenir sur les mesures mises en place pour faire face à cette épidémie.

Dès le mois de juillet dernier, les Agences régionales de santé des départements français d’Amérique ont été mobilisées pour préparer notre système de santé à l’apparition du Zika. Elles ont activé les systèmes de surveillance.

Le 11 décembre, un message a été adressé aux Agences régionales de santé pour leur faire part du risque élevé de contamination au Zika sur notre territoire, et leur demander d’élaborer un plan d’action.

Le 19 décembre, les deux premiers cas autochtones de personnes contaminées par le virus ont été confirmés en Guyane et en Martinique. Le même jour, des messages électroniques « MARS » et « DGS URGENT » ont été envoyés par le Ministère à tous les établissements de santé et à tous les professionnels de santé pour leur indiquer la conduite à tenir face à cette épidémie, avec une vigilance particulière pour les femmes enceintes.

Depuis ce jour, des messages leur ont été adressés très régulièrement pour actualiser les recommandations de suivi et de prise en charge.

La Martinique et la Guyane ont franchi le seuil épidémique, respectivement les 20 et 22 janvier 2016.

Le 22 janvier, le Haut conseil de la santé publique m’a remis son rapport sur le suivi des femmes enceintes. Le même jour, j’ai donc adressé des recommandations actualisées sur lesquelles je vais revenir dans un instant.
Notre système de santé et d’alerte sanitaire est pleinement mobilisé. Trois objectifs sont poursuivis : prévenir, renforcer le suivi et anticiper.

Prévenir, d’abord. L’information à la population a été renforcée dès l’apparition du premier cas, notamment grâce à la presse régionale. L’objectif de ces informations est de sensibiliser l'ensemble du grand public aux mesures de protections individuelles, en particulier contre les piqûres de moustiques. J’ai saisi le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour que soient diffusés dans les médias locaux des spots radiophoniques puis télévisés. Je rappelle que le port des vêtements couvrants, l’utilisation de répulsifs et de moustiquaires enduites sont recommandés.
Je l’ai dit, des éléments nouveaux font état de quelques cas de transmission sexuelle du virus. Se pose donc la question de mesures de précaution.

Les autorités britanniques et irlandaises ont recommandé hier le port du préservatif pour le partenaire masculin d’une femme enceinte ou ayant un projet de grossesse lorsqu’il est ou a été exposé au Zika.
Un avis du conseil national professionnel de la gynécologique obstétrique, dont je viens d’avoir connaissance et qui vient d’être rendu public, va dans le même sens et recommande – je cite – « l’emploi du préservatif pour les femmes enceintes ou en âge de procréer en zones d’endémie, ou dont le compagnon est suspect d’être infecté ».

J’ai donc saisi ce matin en urgence le Haut conseil de la santé publique pour qu’il me confirme, dans les tous prochains jours, ces recommandations pour la France.

Prévention toujours, avec la lutte anti-vectorielle. En lien quotidien avec les services préfectoraux et les collectivités territoriales, nous avons renforcé les mesures visant à limiter la prolifération des moustiques. Ces mesures visent à détruire les gites potentiels de reproduction des moustiques, en supprimant l’eau stagnante, par exemple dans les gouttières ou dans les jardins. Je veux renforcer encore ces moyens par une mobilisation supplémentaire, notamment avec l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) et le service civique. Des recherches sont en cours pour améliorer les connaissances sur la résistance des moustiques, afin d’optimiser les traitements. Je salue l’engagement des collectivités territoriales.

Second objectif : renforcer le suivi. Les Agences régionales de santé de Martinique et de Guyane ont installé un comité de suivi hebdomadaire avec les professionnels de santé et les services de Protection maternelle et infantile (PMI) sur la prise en charge des femmes enceintes. Un suivi et une prise en charge spécifiques ont été mis en place pour les femmes enceintes résidant dans les territoires concernés. Très concrètement, toutes les femmes enceintes sont invitées à consulter un médecin pour être précisément informées. En cas de suspicion d’infection, un bilan étiologique complet est réalisé, la recherche du virus est effectuée, et en cas d’infection confirmée, se met en place une surveillance échographique mensuelle orientée sur des signes neurologiques.

Par ailleurs et à titre conservatoire en attendant les résultats des discussions au sein de l’OMS, l’Agence de la Biomédecine (ABM) vient d’adresser aux établissements de santé des départements concernés la recommandation de différer les dons de gamètes et les assistances médicales à la procréation (AMP). S’agissant de personnes qui reviendraient en métropole après un séjour dans l’un des territoires concernés, l’ABM recommande de différer les dons de gamètes et les assistances médicales à la procréation (AMP) sur une période de 28 jours après le retour et la réalisation d’un examen du sperme.

S’agissant du test de diagnostic biologique permettant d’attester de la contamination par le virus Zika, il est actuellement pris en charge dans un cadre hospitalier ; j’ai décidé d’engager en urgence la procédure permettant la prise en charge de ce test en ville dans les plus brefs délais.

Troisième objectif, enfin : anticiper. Tout est mis en oeuvre pour garantir la capacité totale de notre système de santé à faire face à cette épidémie. J’ai mobilisé l’Etablissement de Préparation et de Réponses aux Urgences Sanitaires (EPRUS). Quatre de ses professionnels de santé sont sur place depuis vendredi dernier. Leur objectif : évaluer les besoins complémentaires à fournir aux hôpitaux et aux médecins dans ces territoires. Aujourd’hui, les établissements et professionnels de santé répondent bien et efficacement aux besoins de la population, alors même que l’épidémie de grippe se répand.

Sans attendre les résultats définitifs de la mission d’évaluation de l’EPRUS, j’ai décidé de renforcer le matériel de prise en charge en réanimation des syndromes neurologiques graves dans les hôpitaux concernés. Dès le début de semaine prochaine, 6 respirateurs supplémentaires seront donc livrés au CHU de la Martinique et 2 respirateurs supplémentaires au CH de Cayenne en Guyane.

L’EPRUS a par ailleurs d’ores et déjà « pré-mobilisé » des renforts en professionnels de santé, dans le cas où la situation le nécessiterait localement. 50 réservistes, dont des réanimateurs, sont prêts à partir si nécessaire. L’objectif est de constituer des équipes médicales (4 à 5 médecins réanimateurs et 6 à 8 infirmiers) susceptibles de prendre en charge une unité de 4 lits de réanimation.

La mission de l’EPRUS poursuivra son évaluation en Martinique jusqu’à ce soir. Elle se rendra ensuite en Guyane, puis en Guadeloupe. Nous pourrons ainsi adapter notre réponse à l’évolution de la situation en temps réel.

III- Je veux enfin revenir sur les recommandations adressées aux femmes enceintes ayant prévu de se rendre dans les zones touchées par l’épidémie.

Ma volonté n’est pas d’alarmer. Ma responsabilité de Ministre de la Santé, c’est d’informer, de protéger – en particulier les femmes enceintes.

Dès le 19 décembre, date de l’identification du premier cas sur le territoire national, des recommandations ont commencé à être diffusées oralement dans les avions en direction et au retour des zones concernées par le virus, qu’il s’agisse des Départements français d’Amérique ou de pays étrangers touchés par l’épidémie.

L’avis du Haut conseil de la santé publique, qui m’a été remis le 22 janvier, précisait les recommandations de suivi des femmes enceintes dans les territoires concernées par le virus. Il recommandait par ailleurs aux femmes enceintes ayant un projet de déplacement dans des territoires touchés de reporter leur voyage. J’ai officiellement formulé cette recommandation ce même jour, et l’ai rappelée le 28 janvier dernier. Là encore, les zones concernées ne sont évidemment pas seulement les départements français d’Amérique. La même recommandation vaut pour tous les pays d’Amérique latine concernés. D’autres pays ont formulé la même recommandation à l’attention de leurs ressortissantes : les Etats-Unis, le Canada et l’Australie. Le Brésil lui-même vient de recommander aux femmes enceintes de ne pas se rendre sur son territoire.

Ces mesures sont appelées à évoluer. Nous suivons la situation en temps réel. Face à une situation d’alerte, tous est mis en oeuvre pour garantir la sécurité de nos compatriotes et la protection des femmes enceintes, pour qui le risque est très élevé.

Je me rendrai avant la fin du mois dans les Départements français d’Amérique pour faire le point sur la mobilisation de notre système de santé, et m’assurer des mesures déployées pour faire face à l’épidémie.

samedi 17 mai 2014

Fête des mères : Idées cadeaux

 
J -9
avant la fête des mères
Le 25 mai c'est la fête des mères.



Découvrez en fin d'articles des idées cadeaux...

Chaque année, nous fêtons les mamans. Nous les remercions de l’attention, de la protection et de l’amour qu’elles nous donnent. Cette tradition n’est pas vieille comme le monde mais perdure depuis un certain nombre de siècles.


La fête des mères au temps des Gaulois

La fête des mères remonte au temps d’Astérix, c’est une tradition très ancienne ! Les premiers à avoir instauré une journée consacrée aux mamans sont les Grecs et les Romains, qui organisaient chaque année au printemps une cérémonie en l’honneur de Rhéa et Cybèle, les divinités mères des Dieux.
 

La fête des mères que l’on connaît

La version moderne de la fête des mères nous vient directement des Etats-Unis. Le second dimanche du mois de mai 1907, au moment du décès de sa maman, une américaine a demandé aux autorités d’instaurer une journée en l’honneur de toutes les mamans du monde le deuxième dimanche de mai. Vœu exaucé ! Les petits américains honorent leur maman le deuxième dimanche de mai depuis plus de 100 ans.
 

La fête des mamans françaises

Mais en France célébrer les mamans et plus généralement la famille, est une idée de Napoléon. C’est le premier qui a évoqué l’idée d’une fête des mères officielle au printemps en 1806. Au départ, le but était d’honorer les mères de familles nombreuses.




Il faut cependant attendre le 20 avril 1926, pour que la première  "journée des mères" nationale ait lieu. Il s'agissait alors d'honorer les mères de familles nombreuses, avec remise de "Médailles de la Famille française". Elle n'a jamais eu grand succès jusqu'en 1941,  moment, où le Maréchal Pétain institue la fête des mères pour repeupler la France qui souffre de la seconde guerre mondiale. Pour Pétain, la famille est une valeur essentielle pour la France. Il a souhaité officialiser cette fête pour attirer l’attention sur le rôle de la femme au foyer. Son discours est réputé pour la polémique qu’il a entraînée. Certains lui ont reproché sa vision de "femme-objet".  La grande "invention" de Vichy, ce fut d'honorer toutes les mères, d'en faire une fête familiale et d'en laisser la prise en charge aux enfants eux-mêmes, tout en faisant encadrer ces activités par les maîtres d'école. Bref, le collier de nouilles, c'est depuis Pétain !

                          En 1950, cette fête très populaire est officiellement fixée au 4ème dimanche de mai. Si ce dernier est le dimanche de Pentecôte, la fête des mères est reportée au premier dimanche de juin.
 
A voir également :
- le jeu de l’oie, spécial fête des mères de 1959 !

La fête des mères chez nos voisins
La fête des mères est une fête internationale.
La Belgique, le Danemark, la Finlande, l’Italie, La Turquie ou encore la Russie se sont aussi calqués sur la tradition instaurée par les Etats-Unis pour fêter leurs mamans nationales.

> En Belgique, les mamans ne se fêtent pas le même jour en fonction des régions. La majorité des belges célèbrent leur maman le deuxième dimanche de mai. Dans la région d’Anvers, la fête des mères est le 15 août, qui est le jour de Marie dans la religion catholique.

> En Angleterre, la fête des mères, appelée Mothering Sunday, est toujours célébrée le 4e dimanche de carême, c’est à dire aux environs de la mi-mars.

> En Allemagne, le jour de la fête des mères, les mamans ne travaillent pas. La fête des mères est célébrée le deuxième dimanche de mai depuis plus de 75 ans. Le jour de la fête des mères, les enfants sont aux petits soins pour leur maman tout au long de la journée.

> En Espagne, on fête les mères le premier dimanche du moi de mai. Ce jour-là, les mères et les grand-mères ne cuisinent pas. Les restaurants respectent cette coutume en offrant une fleur aux mères et aux grands-mères.

> Au Canada, la fête des mères est célébrée chaque année le deuxième dimanche du mois de mai. Comme en France, les petits enfants bricolent un cadeau pour leur maman, avec leur maitresse ou avec l'aide de leur papa. C'est une fête officielle et tous les petits canadiens y mettent tout leur cœur pour qu'elle soit réussie.
En tout cas, et quoiqu’il en soit : bonne fête  à toutes les mamans !

 
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lundi 17 juin 2013

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lundi 10 juin 2013

Enquête PACE : les Français face aux cancers


 

Une satisfaction globale des progrès réalisés dans la lutte contre le cancer mais des attentes très fortes en termes d’accessibilité aux nouveaux traitements

Quelles avancées dans la recherche contre le cancer ont été fructueuses ces vingt dernières années ? Combien coûte le développement d’un produit innovant en oncologie ? Quel est le délai requis pour sa commercialisation ? Une vaste enquête d’opinion appelée PACE1 (Patient Access and Cancer Care Excellence) a été menée dans 6 pays – Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Japon, Etats-Unis et France – par les laboratoires Lilly avec GfK1 pour déterminer le niveau de connaissances de la population générale, des patients et du personnel soignant sur les traitements et les soins en cancérologie, sur le système de santé de leur pays et l’implication des malades.

En France, les principaux résultats de l’enquête révèlent que 59% de la population sont satisfaits des avancées effectuées ces vingt dernières années dans la lutte contre le cancer¹. En revanche, 60% regrettent la lenteur de la mise à disposition des molécules innovantes aux patients¹. Deux perceptions partagées par l’ensemble des personnes auditées dans le monde.

Le cancer est à l’origine de 7,6 millions de morts en 2008, soit environ13% de la mortalité mondiale2. En France, le nombre de décès par cancer est estimé en 2011 à 147 5003.

Une bonne connaissance générale en oncologie mais des idées reçues persistantes

Les résultats de l’enquête PACE soulignent la bonne compréhension en oncologie de la population générale. A l’image des 5 autres pays interrogés, près d’1 Français sur 2 (48%)¹ considère que l’annonce du diagnostic n’est plus synonyme de mort assurée (contre 65% des Américains)¹. Cet optimisme relatif est partagé par les patients (67%)¹ et les personnels soignants (56%)¹.

34% des Français estiment également que le taux de mortalité par cancer a diminué¹. En effet, le taux de décès attribué au cancer a baissé de 22 % chez l'homme et de 14 % chez la femme, en vingt ans, en France¹.

Cependant, certains clichés persistent chez les Français interrogés :
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46% pensent que le cancer est une seule et même pathologie¹ sévissant dans toutes les parties du corps. Les chercheurs ont pourtant recensé plus de 200 types de cancers d’origines différentes (environnementales, génétiques ou biologiques)¹
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70% estiment que la Recherche est menée par le secteur public¹ tandis que 58% voient les laboratoires comme un acteur majeur de la Recherche en France¹.

« Le niveau de connaissance est relativement faible car on est en face d’un paradoxe. On a une maladie qui tue près de 150 000 personnes par an en France, et nos concitoyens veulent à la fois qu’on les guérisse mais ne veulent pas trop en savoir et surtout ne pas savoir s’ils ont eux-mêmes une conduite à risque » explique le Professeur Philippe Rougier, ex-Chef de service Oncologie Digestive à Hôpital Européen Georges Pompidou. « Le niveau de connaissance varie en fonction des niveaux socio-économiques, des expériences personnelles et des âges : il augmente brutalement quand l’individu ou un de ses proches est atteint d’un cancer » affirme-t-il.

« Au-delà de l’envie du malade d’en savoir plus ou non et de son niveau socioculturel, le niveau de connaissance sur la maladie dépend aussi de la qualité de l’information disponible » ajoute Bernard Delcour, Président de l’Association Française des Malades du Myélome Multiple (AF3M).

 

60% des Français pointent du doigt le délai d’attente trop long pour l’accessibilité des patients aux molécules innovantes¹

59% de la population estiment que les progrès en oncologie ont été remarquables ces vingt dernières années¹ ; la moitié des Français interrogés se dit d’ailleurs satisfaite du financement de la lutte contre le cancer¹. Un point de vue que ne partagent pas les 74% des patients¹ et 81 % des personnels soignants¹ qui attendent davantage de financement. Ce manque d’investissement est aussi dénoncé par une bonne majorité de la population des cinq autres pays participant à l’enquête PACE¹.

Autre point important soulevé par 60% de la population française¹ : le temps d’attente beaucoup trop long des patients pour accéder aux produits innovants. En effet, les patients sont 86% à se plaindre de ce délai¹ contre 65% des personnels soignants¹. Pour la recherche et le développement de nouveaux produits innovants, 77% des Français attendent plus de coopérations au niveau international¹. Et 3 personnes sur 4 souhaitent une meilleure collaboration entre les différents acteurs de la lutte contre le cancer¹, à savoir les pouvoirs publics, les ONG, les institutions académiques et les entreprises du médicament, afin d’accélérer les progrès en oncologie.

« Avant d’être autorisées sur le marché français, toutes les molécules innovantes sont souvent autorisées bien avant aux Etats-Unis. En France, le volet réglementaire a pris le dessus. On cherche avant tout à se couvrir des risques d’image, financiers et sanitaires. Une telle approche très réglementée est antinomique avec une démarche d’innovation. La prise d’initiative doit être primordiale. Il faut viser une démarche plus globale qui prenne mieux en compte la qualité de vie des malades, développer des approches projets qui garantissent un haut niveau de sécurité sanitaire tout en simplifiant les processus et en réduisant les délais. Tout cela convergera vers une meilleure maîtrise des coûts » souligne Bernard Delcour.

« Le public n’a pas conscience de la rigidité des critères qui s’appliquent à l’industrie et de la notion de « service médical rendu », c’est-à-dire du fait qu’un produit est jugé à la fois sur son efficacité et sur sa tolérance » ajoute le Professeur Philippe Rougier

 

Optimiser l’accès des patients aux essais cliniques pour leur faire bénéficier des traitements innovants et faire avancer la recherche

Les résultats de l’enquête PACE mettent en avant que 72% des Français souhaitent que les patients puissent participer à des essais cliniques¹. En effet, 56% de la population générale¹ considèrent que les essais cliniques offrent aux patients l’opportunité de faire progresser la recherche mais aussi de recevoir un traitement meilleur. Actuellement, seulement 15% des patients en France ont déjà participé à un essai clinique¹ ; 68% des patients affirment n’avoir jamais abordé ce sujet avec leur médecin¹.

« Le rôle des médecins pour optimiser l’accès des patients aux essais cliniques est très important. Cela demande une certaine discipline parce qu’il existe beaucoup d’essais de types différents : les essais cliniques peuvent être menés par  les industriels, en particulier pour évaluer les  nouveaux produits, ces essais ne pouvant inclure qu’un nombre limité de patients ; ceux qui sont soutenus par le gouvernement à travers  les programmes hospitaliers de recherche clinique (PHRC) et ceux menés par les sociétés savantes » précise le Professeur Rougier.

Enfin, 89% de la population française ne verraient aucune objection à ce que les médecins et les chercheurs exploitent leurs données médicales pour améliorer la recherche en oncologie¹. Près de 9 patients sur 10 en feraient de même pour aider les autres malades¹.

 

« Le cancer n’attend pas, les malades non plus ! »

Références

[1] Etude PACE (Patient Access and Cancer Care Excellence) réalisée par les laboratoires Lilly auprès de la population, de patients atteints de cancer et de personnels soignants le cancer en Allemagne, en France, en Italie, au Royaume-Uni, au Japon et aux Etats-Unis – août/octobre 2012. En France, 500 personnes issues de la population générale, 100 patients et 102 personnels soignants ont été interrogés du 24 août au 4 octobre 2012.
[2] Une des plus grandes entreprises mondiales d’études, de sondages
[3] Globocan 2008, IARC, 2010. 
http://globocan.iarc.fr/factsheets/populations/factsheet.asp?uno=900
[4] « La situation du cancer en France en 2012 » Collection état des lieux et des connaissances, ouvrage collectif édité par l’INCa, Boulogne-Billancourt, décembre 2012.
http://www.e-cancer.fr/publications/69-epidemiologie/629-la-situation-du-cancer-en-france-en-2012
[5] Dynamique d'évolution des taux de mortal- Collection Rapports & synthèses, ouvrage collectif édité par l’INCa, Boulogne-Billancourt, novembre 2010.
[6] Cancer Research UK, “Can cancer be prevented?”, http://www.cancerresearchuk.org/cancer-info/healthyliving/introducingcancerprevention http://www.cancerresearchuk.org/cancer-info/healthyliving/introducingcancerpreventionAccessed January 11, 2013.FRCPR00110 - Mai 2013