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lundi 22 novembre 2021
lundi 27 mai 2013
Contrefaçons de médicaments...
LE LABORATOIRE CENTRAL D’ANALYSE DES CONTREFAÇONS
UNE UNITÉ DE POINTE CONTRE LES FRAUDES
En 2008, Sanofi a créé le
Laboratoire Central d’Analyse des Contrefaçons (LCAC) à Tours pour recevoir
tous les produits Sanofi nécessitant une
vérification du caractère contrefaisant.
Son objectif est de détecter les faux médicaments
grâce à une équipe dédiée d’experts et à
des technologies de pointe. Ce laboratoire fait partie de la division Développement Industriel et
Innovation de Sanofi et répond ainsi au
besoin d’anticiper l’innovation dans un domaine en constante évolution.
»
Qui
adresse les produits au laboratoire ?
La plus grande
part des produits reçus par le laboratoire provient de la surveillance
des marchés effectuée par Sanofi : achats tests dans des pays à risque
et sur des produits sensibles, aussi bien sur Internet qu’en pharmacie. L’autre
partie provient des douanes, de la police, des autorités de santé et des
professionnels de santé. Les patients peuvent également signaler un produit suspect
aux filiales.
» Quelles sont les missions
du laboratoire ?
»Procéder
aux examens techniques des emballages et notices ainsi
qu’aux analyses chimiques les plus poussées des échantillons suspects des
produits les plus fréquemment contrefaits.
» Concevoir
des méthodes d’analyse et les diffuser au plan mondial
pour permettre à chaque site industriel du groupe, dans n’importe quelle partie
du monde, d’examiner et d’analyser avec les mêmes critères tous les produits
suspects correspondant à ceux fabriqués par le groupe.
» Centraliser les « cartes d’identité
» correspondant aux contrefaçons répertoriées, au sein d’une
base de données centrale et unique, seule capable d’effectuer les
rapprochements entre les diverses contrefaçons.
Parmi les groupes
pharmaceutiques, le LCAC représente une des formes les plus accomplies. Le
processus mis en place est poussé très loin, notamment avec la constitution des
cartes d’identité. Le LCAC contribue à la formation des douaniers du monde
entier grâce au portail IPM (Interface Public Members) de l’OMD en l’alimentant
en informations utiles aux douaniers pour détecter les contrefaçons des produits.
Cet outil permet aux douaniers de disposer d’éléments concrets sur le terrain
et de mieux détecter les contrefaçons des produits.
»
Comment
détecter un faux en quatre étapes ?
La
traçabilité
Le premier niveau
d’évaluation consiste à effectuer une recherche d’informations dans la base de
données pour savoir si le produit a bien été fabriqué sur un site de Sanofi.
Numéro de lot, date de fabrication, emballage, etc, tous les éléments sont
analysés. Si des erreurs apparaissent, une action est enclenchée.
L’examen
visuel minutieux
Le produit est
détaillé « à la loupe » : polices d’impression,techniques d’impression des
emballages, empreintes de gravure, pattes de collage sur les étuis... font l’objet
de comparaisons basées sur l’imagerie.
L’analyse
chimique générale
L’empreinte
chimique est observée grâce à des techniques de spectroscopie qui permettent d’obtenir
un premier niveau de lecture de la composition du produit et de le comparer aux
caractéristiques des produits de référence, stockées dans les bases de données.
Ces trois étapes
permettent, dans la grande majorité des cas, de dire rapidement s’il s’agit d’un
médicament contrefait ou non.
L’analyse
chimique précise
Si la contrefaçon
est confirmée, la dernière étape est déclenchée. Elle consiste à poursuivre le
niveau d’analyse chimique afin de savoir si le produit contient du principe
actif, des composés toxiques... Cette composition plus fine est recherchée à
travers des techniques de chromatographie, gazeuse ou liquide, qui permettent d’identifier
des composés inconnus à l’état de trace ou en quantités plus importantes.
»
Que
faites-vous des informations collectées ?
Nathalie Tallet
Responsable
du LCAC
En l’espace de
cinq ans, les effectifs du laboratoire ont plus que doublé,
passant de cinq à douze collaborateurs. « Au-delà du volume d’activité, c’est
surtout l’évolution du métier et le développement de nouvelles expertises qui
sont importants. », estime Nathalie Tallet.
« En 2008, lors du
démarrage de l’activité, nous étions plutôt sur des techniques standardisées de
contrôle qualité. Depuis, nous avons développé des expertises plus spécifiques
». Celles-ci permettent par exemple d’être plus rapides, de développer des
techniques pour les grands volumes... Ce n’est donc pas tant le volume que l’expertise
qui nécessite d’avoir des compétences plus variées et des équipes plus
structurées.
Environ 3
000 produits ont été analysés en 2012, pour 200 cas
confirmés de produits falsifiés. Si le nombre des médicaments analysés ne
connaît pas de bouleversement, il n’en est pas de même de la nature des
produits analysés. Nathalie Tallet insiste sur la nécessité pour le laboratoire
d’être à la pointe des techniques pour être en mesure de répondre aux enjeux de
la diversité croissante des produits : « toutes les classes thérapeutiques sont
concernées par la falsification. Le portefeuille de produits analysés devient
très vaste ».
De nouvelles
formes pharmaceutiques sont également touchées par la contrefaçon. Si, en 2008,
les formes sèches étaient largement concernées, de plus en plus de produits
injectables (traitant les cancers des pathologies lourdes) sont désormais
touchés par ce fléau.
“Depuis 2008, le Laboratoire
a analysé environ 20 000 produits suspects.”
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