COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE CATHERINE LEMORTON,
PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES
DÉPUTÉE DE LA HAUTE-GARONNE
Transparence,
réassurance et action, ce sont les mots avec lesquels la Ministre des affaires
sociales et de la santé a conclu sa conférence de presse ce matin sur les
pilules de 3e et 4e génération, dont la prise a donné lieu à des effets
secondaires indésirables très graves chez quelques femmes.
Le sujet est
extrêmement important, c'est la confiance des femmes dans la contraception qui
est en jeu mais aussi, une fois de plus, la confiance dans les médicaments mis
sur le marché.
Cela nous
rappelle que la prise d’un médicament quel qu’il soit n’est jamais anodine. Il
y a toujours un rapport bénéfice/risque qu’il convient de pouvoir évaluer au
mieux pour la sécurité des patients qui doit être optimale, ainsi que la
transparence des informations. C’est ce que j’avais déjà souligné dans mon
rapport parlementaire sur les médicaments en 2008.
Le
prescripteur doit être en mesure de prescrire la bonne contraception pour la
bonne personne, au bon moment et en toute indépendance.
Les pilules
de 3e génération ne seront plus remboursées à partir du 1er mars, en raison d’un
service médical rendu insuffisant, mais elles pourront continuer d’être
prescrites uniquement en deuxième intention.
Parallèlement
à cela, la Ministre a saisi l’Agence européenne du médicament (EMA) afin de réexaminer
les autorisations de mise sur le marché (AMM) des pilules de 3ème et 4ème génération
pour qu’elles ne soient plus prescrites aux femmes en première intention.
D’autre part,
l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)
devra désormais rendre publiques les informations sur le suivi et la
surveillance des effets indésirables. Ce dispositif de pharmacovigilance sera
amélioré et simplifié, pour que les professionnels de santé et les patients
puissent déclarer les effets indésirables plus facilement, afin de remédier à
la sous-déclaration de ces dernières années.
L’ANSM devra
aussi mener une campagne d’information auprès des professionnels de santé et
procéder à une nouvelle évaluation du rapport bénéfices/risques des pilules de
3ème et 4ème génération.
La commission
des affaires sociales restera vigilante et exercera son contrôle sur les décisions
prises par l’exécutif concernant ce sujet majeur de santé publique.
Avec la
mesure de prise en charge à 100 % des contraceptifs remboursables – et pas
seulement la pilule – pour les mineures de 15 à 18 ans, les actions présentées
ce matin par la Ministre montrent que notre Gouvernement prend ses responsabilités
et travaille pour garantir l’accès à des moyens contraceptifs sûrs et adaptés
pour toutes les femmes.
C’est un des
moyens essentiels pour préserver le droit des femmes à disposer de leurs
corps
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