Nora ANSELL-SALLES

Affichage des articles dont le libellé est banques. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est banques. Afficher tous les articles

jeudi 27 mars 2014

Floriège d'infos e-santé de la semaine


La majorité des entreprises encore faiblement sensibilisées à la DSN. La mobilisation devient urgente


Début 2016, soit dans 21 mois, la généralisation de la déclaration sociale nominative (DSN), qui permet la mensualisation des déclarations, sera effective, a rappelé Élisabeth Humbert-Bottin, DG du GIP-MDS, qui s'alarme d'un décalage dans la montée en charge du dispositif par rapport aux objectifs initiaux. Il faut dire que 72 % des entreprises sont faiblement ou moyennement sensibilisées à la DSN, selon une enquête réalisée par le cabinet de conseil CSC en partenariat avec l'observatoire des SIRH.

Et pourtant, elles perçoivent la DSN comme un projet complexe qui va avoir des impacts sur leur structure. Le déploiement de la déclaration a démarré en avril 2013 sur la base du volontariat. Alors que 100 000 entreprises doivent être entrées dans le dispositif à la fin de l'année, le GIP-MDS demande notamment aux éditeurs de s'engager davantage et de proposer le plus tôt possible à leurs clients un planning de mise en œuvre de la déclaration. L'enquête révèle que très peu d'entreprises sont pour le moment déjà engagées dans la DSN mais 47 % d'entre elles envisagent cependant de lancer le projet en 2014. Côté calendrier, la phase 2 de la DSN démarrera en octobre 2014 pour intégrer la DUCS Urssaf. Et, en juillet 2015 au plus tard, comme prévu par la LFSS pour 2014, certaines entreprises redevables d'un certain montant de cotisations auront l'obligation d'entrer dans le dispositif de manière anticipée… sous peine de sanctions. Et, au 1er janvier 2016, toutes les entreprises devront avoir changé de système.
> La DSN reste floue pour près de trois quarts des entreprises - NetPME 19 MARS 2014

 

Banques, assurances, institutions : les Français perdent une journée complète chaque année pour joindre un téléconseiller


Face à la forte propension des consommateurs à tenter de résoudre leurs problèmes en décrochant leur combiné, les entreprises cultivent leur injoignabilité. Entre la recherche du numéro de contact, souvent très complexe à trouver, voire introuvable sur le site web de l'enseigne ou de l'administration, et le temps d'attente, après avoir navigué dans les serveurs vocaux interactifs et les files d'attente des centres d'appels, les Français perdent en moyenne 7 minutes par jour pour joindre un téléconseiller qui pourra répondre à leur question, selon une étude le magazine En contact. Révélée par Europe 1.

Cette étude dresse le palmarès des centres d'appels les plus lents à répondre aux sollicitations de leurs clients. Sur une année complète, le temps moyen cumulé à réaliser ces tâches dépasse les 28 heures. Le coût économique de ce phénomène en France représenterait plus de 5 milliards d'euros. Et les mauvais élèves des call-center sont : Ameli, avec un temps moyen d'accessibilité (qui comprend le temps passé à chercher le numéro de téléphone et le temps consacré à joindre l'interlocuteur recherché) de 23 minutes ; l'Urssaf n'est joignable qu'au bout de 22 minutes (un appel sur trois simplement aboutit à une prise de contact avec l'interlocuteur recherché) ; le Régime social des indépendants, une fois sur cinq, après 18 minutes. Sur la totalité de l'échantillon, les durées moyennes d'accessibilité sont de 16 minutes. Le problème : pour les services clients, mettre des téléconseillers à disposition des clients coûte cher. Les résultats de cette étude de En contact sont publiés en même temps que la présentation d'une application pour smartphones "révolutionnaire" censée venir en aide aux clients des centres d'appels. Au micro d'Europe 1, le rédacteur en chef du magazine, Manuel Jacquinet, expliquait mercredi 19 mars que l'appli "Vite ma hotline", disponible depuis mardi, permet de "joindre 500 services clients français" , notamment en retrouvant directement les numéros de ligne directe des entreprises (1200 numéros), assortis des meilleures plages horaires pour réussir à joindre quelqu'un rapidement. Un service premium est en outre proposé pour être rappelé directement dès qu'un téléconseiller est à nouveau disponible. Cette application a été créée par trois ingénieurs français, qui occupaient précédemment des fonctions de direction générale ou opérationnelle chez des grands opérateurs téléphoniques.
Première à réagir à cette étude, la CNAMTS, qui assure que le temps d'attente moyen n'excède pas en réalité deux minutes trente secondes pour tout appel vers le numéro unique 36 46. Elle précise que sur une année pleine, elle gère un volume total de 30 millions d'appels entrants, avec un taux de réponse (pourcentage d'appelants ne raccrochant pas avant d'être mis en relation avec un téléconseiller) de 86 %. Il est vrai que la méthodologie de l'enquête du magazine est assez curieuse.
> Les français consacrent chaque année 28 heures en moyenne à essayer de joindre les services clients - communiqué de presse du 19 mars 2014
> Temps d'attente 3646 - Télécharger le communiqué de la CNAMTS

 

La vidéo de la semaine

 

" Sécu et mutuelles, marions-les ! ", les moments forts du débat
Jeudi 13 mars, Libération lançait, en partenariat avec la Mutualité Française, son premier "Jeudi de la santé", une série de rencontres autour des grandes questions de santé publique. Au programme de cette première édition, l'organisation complexe de notre système de santé, partagé entre Sécu et mutuelles. Le premier débat organisé a attiré " une foule attentive et sérieuse ", selon le compte rendu mis en ligne sur le site Internet du quotidien. Retrouvez également l'intégralité du débat en vidéo

 

Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 593 du 9 mars 2014

·         1 - Branle-bas de combat sur les effectifs à la Sécurité sociale - Les Echos du 13 mars 2014


·         3 - Documents de support concernant l'INC du 13 mars 2014 - site Ucanss

·         4 - Population & Sociétés n° 509 "1914-2014 : un siècle d'évolution de la pyramide des âges en France"

·         5 - La CPAM des Hauts-de-Seine HORS LA LOI - FMF

·         6 - Lettre de la Michodière 9-2014 du 14 mars 2014

 

Source : Newsletter réalisée par Gérard Bieth - © www.annuaire-secu.com - Le portail indépendant des agents de la Sécurité sociale. Vos commentaires ou suggestions sont les bienvenus, contactez-le

jeudi 13 juin 2013

Première en France : un grand projet de recherche pourrait changer le cours de la maladie de Charcot



Permettre enfin de réels progrès dans la recherche contre la sclérose latérale amyotrophique (SLA, ou maladie de Charcot), c’est l’ambition du grand projet transversal Pulse qui va être mené en France. Sans précédent dans le monde par son envergure, il va permettre, grâce à la participation de 1 000 malades, de constituer des banques de données génétiques, biologiques, électrophysiologiques et d’imagerie sur la SLA. Ces éléments précieux pourront aider à mieux définir les causes de la maladie, anticiper son évolution et trouver de nouveaux traitements. A terme, ils pourront être utilisés par des chercheurs du monde entier.

 Présenté aujourd’hui lors d’un colloque organisé par l’Association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique (ARSLA) à quelques jours de la journée mondiale de la SLA (21 juin), le projet Pulse démarrera à l’automne.

Cette grande étude de cohorte PULSE (Pronostic valUe of biomarkers in amyotrophic Lateral Slerosis & Endophenopic study[1] ) va durer une dizaine d’années et devrait porter ses premiers fruits d’ici 3 à 4 ans. Elle sera réalisée dans les 17 centres SLA, structures hospitalières multidisciplinaires créés en régions par le ministère de la Santé sous l’impulsion de l’ARSLA, et renforcera leur collaboration.




« Nous franchissons aujourd’hui une nouvelle étape dans la lutte contre la SLA » s’est félicitée Marie-France Cazalère-Fouquin, présidente de l’ARSLA. « Les malades et leurs proches attendent un traitement avec impatience. L’étude Pulse, que nous soutenons activement depuis son origine, va ouvrir de nouvelles pistes vers la guérison. »

En effet, si de réels progrès ont été accomplis depuis 25 ans en matière de prise en charge des malades, la multiplicité des causes de la SLA, de ses formes et de son évolution n’ont pas encore permis la découverte d’un traitement curatif.

L’ARSLA est doublement engagée dans ce protocole de recherche innovant : l’association de patients co-préside le comité de pilotage du projet et le finance en large majorité grâce aux dons qu’elle reçoit. Elle va y consacrer à terme plus d’un million d’euros.


Vers une médecine personnalisée
« L’évolution de la SLA est très différente d’un patient à l’autre, et imprévisible. C’est pourquoi nous devons catégoriser les patients en fonction des différentes formes de la maladie, sachant que certaines touchent à peine 10 % d’entre eux » a déclaré le Dr David Devos, neuro-pharmacologue au CHU de Lille et coordonnateur et investigateur de ce projet initié par le Professeur Vincent Meininger.

La France a été précurseur en créant des bases de données cliniques sur la SLA. Ces nouvelles données permettront de compléter ces banques parmi les plus riches au monde. L’objectif ? Faciliter les travaux des chercheurs et les aider à trouver des traitements adaptés à une population large ou à des sous-groupes de patients en fonction de leur profil.

« Les banques de données que nous allons créer dans le cadre de Pulse vont nous aider à surmonter cette hétérogénéité de la maladie, à évaluer sa progression et savoir quel sera l’impact d’un traitement d’un patient à l’autre. En quelque sorte, le début d’une médecine personnalisée. » a ajouté le Dr Devos.
1 400 volontaires attendus
Pulse inclura 1 400 personnes, dont 1 000 malades, soit un sixième de l’ensemble des patients SLA, ce qui est considérable. Des « populations témoins » seront également incluses : 100 volontaires sains proches des malades ; 300 volontaires atteints d’une maladie neurologique (maladies d’Alzheimer et de Parkinson), pour comparer les différents marqueurs avec la SLA.

Ce projet Pulse a été présenté lors d’un colloque organisé au ministère de la Santé par l’ARSLA, pour faire un bilan sur les avancées réalisées depuis 25 ans, et dresser un panorama des défis à relever dans la recherche de traitements et la prise en charge des malades de la SLA.

À cette occasion, l’ARSLA a interpellé les pouvoirs publics sur la nécessité de renforcer le modèle des centres SLA, en ouvrant un dix-huitième centre en Bretagne, où cette prise en charge spécialisée fait défaut.