Dans le sillage des déconvenues de l'ASIP et de son DMP soulignées cette semaine par la presse le Canard Enchaîné (22-08) assène quelques coups de becs acérés à l'agence d'appui à la performance (ANAP) et ses 98 collaborateurs, dotée d'un budget de 52 millions d'euros.
A lire cet article, il semble que la performance de l'opérateur public s'exerce prioritairement pour financer les grands cabinets de conseil privés. L'article rappelle d'abord, à la lumière du rapport d'activité 2011, que plus des deux-tiers (35ME) de ces fonds publics ont directement atterri dans les poches de Cap Gemini, General Electric ou McKinsey. Ironisant sur l'objet de l'ANAP, qui vise entre autres l'efficacité économique des établissements que l'agence conseille, l'auteur observe "Question ‘efficacité économique la réussite est éblouissante". Egrenant quelques exemples édifiants. de projets financés dont l'intitulé prête à sourire, le rédacteur observe qu'en matière de montants dépensés "le jus de crâne se fourgue au prix du caviar".
Ainsi les conseils facturés près de 300 000 euros au centre hospitalier de Versailles, 400 000 à Saint Etienne, 5500 00 à Périgueux, 750 000 à Lens, ou plus de 1,6 million aux HCL. A noter la position médiane du CHU de Grenoble (300 000), quatrième établissement le plus endetté de France, dont le directeur est pressenti pour succéder à l'actuel responsable de la DGOS. Qualifiée par l'un des responsables de l'assistance publique de "foutage de gueule intégral", l'évaporation budgétaire de ces "études cyniques" conduit l'hebdomadaire à conclure par une suggestion : "Vite, une étude (d'un cabinet privé) sur l'utilité de l'ANAP". A moins que la Cour des comptes s'en charge.
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