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Une récente enquête de Elsa Mari & Ariane Riou
sur les ravages de la chirurgie esthétique chez les jeunes
("Génération bistouri" publiée aux Éditions Jean-Claude Lattès) fait apparaître un réel danger... Qu'en est-il vraiment ? Faut-il accéder à la demande de chirurgie esthétique formulée par de plus par les adolescents ?
Mine d'Infos a posé la question au Dr Vladimir MITZ chirurgien esthétique parisien.
Contrairement à une idée souvent reçue, la chirurgie esthétique chez les adolescents a des racines très anciennes; entre les années 1990 et 2010, il existait d'ailleurs des services de chirurgie plastique infantile particulièrement bien développé dans le traitement des malformations crânio-faciales, des séquelles de fente labio palatines, et aussi dans les séquelles de brûlures, pour le traitement des oreilles décollées, et pour des pathologies plus rares telles les lymphœdèmes congénitaux ou les malformations congénitales des membres.
j’'ai moi-même été interne dans le service du professeur Pellerin, Où j'ai vu notamment se poser les problèmes des malformations urogénitales de la naissance, avec cette extraordinaire décision difficile de décider de décider devant une ambiguïté sexuelle s'il fallait faire une opération pour faire de l'enfant un garçon ou une fille, sous la pression des parents et sans que les enfants de cet âge ne puissent réellement s'exprimer.
À notre époque cette attitude est devenue non éthique, mais on imagine les tours marocaines ses enfants et leurs familles sont confrontés, de la pénibilité de certaines opérations De modification du sexe, rendues parfois nécessaires par le choix personnel de l'enfant donc c'est le droit absolu de choisir en connaissance de cause.
Ainsi, la demande de chirurgie esthétique chez les adolescents ne date pas d'hier ; mais il y a une recrudescence qui s'explique pour deux raisons :
1)L'extension du domaine des réseaux sociaux qui pénètre les esprits dès la possession de son premier smartphone ; c’est la cause actuelle d'une demande de corrections de ce qui est considéré comme enlaidissant, pas à la mode des icônes qui subjuguent la jeunesse, avec une recherche permanente de la mise en valeur de sa propre image dans un tourbillon narcissique que les parents ont bien du mal à endiguer. Instagram, Snapchat, Tik Tok sont les vecteurs qui n'ont pas l'intelligence ni artificielle ni régulée par des modérateurs astucieux et humains pour tempérer les désirs improbables et fantaisistes, ou tout du moins rassurer les adolescents qui sont harcelés par d'autres enfants ou sur les réseaux sociaux. Il est vrai que c'est surtout le regard des parents qui peut renforcer l'estime de soi, et éviter l’inflation des moqueries et des critiques destructrices pour !’ego d’enfants fragilisés. Mais cette place dévolue aux parents sonnet vide, il y a comme un déficit d'éducation dans le noyau familial, qui devient vite un déficit de manifestation d'un amour parental rassurant ; parfois de l'adolescent va s'opposer à cette preuve d'amour que les parents manifestent, ce qui fracture encore plus les relations déjà difficiles dans la fratrie, ou du fait de conditions de vie familiale difficile.
2)la publicité des succès de la chirurgie esthétique et de la science en général
La deuxième cause est que les jeunes savent mieux ce qui est possible par le biais de la médecine et de la chirurgie esthétique, du fait de la propagation des images avant/après sur Instagram, tiktok, et autres Snapchat. Cette prise de conscience (qui date des années 1980), a considérablement augmenté le nombre de demandes en rhinoplasties, en augmentations mammaires, en remodelage de la silhouette par la technique d'Illouz, notamment pour éliminer une culotte de cheval ou augmenter des fesses trop plates- (dans ce cas il faut procéder à un lipofilling plus ou moins addition d’un implant siliconé dans les fesses, ce qui n'est pas une opération simple ni dénuée de conséquences défavorables, telle une asymétrie, une infection, une complication qui peut être grave parfois mortelle…..)
3)Le coût de ces interventions doit être pris en considération
Le problème de l'argent se pose évidemment dans le cadre des opérations purement esthétiques où il n'y a pas de remboursement par la Sécurité sociale, sauf dans les rares cas de malformation avérée: le chirurgien doit alors faire une demande d'entente préalable près de la caisse de sécurité sociale; cette demande doit être validée par des photographies et un rapport médical, mais c'est le médecin expert de la caisse qui sera le seul juge pour déterminer si l'opération sera prise en charge ou pas.
À l'évidence un adolescent n'a pas les moyens de s'offrir une opération de chirurgie esthétique. Il faut donc Recourir à la Bourse des parents : c'est pourquoi nous avons recours à une concertation avec les parents au cours d'une ou deux consultations préalables ;
Nous établissons 3 règles :
1) vérifier la réalité de la déformation et les possibilités de la réparation
2) établir un consensus familial pour budgéter l'opération et surtout expliquer aux parents que l'opération envisagée n'est pas seulement pour répondre à un complexe passager mais va changer toute une vie de façon positive.
3) faire prendre conscience à l'adolescent que l'opération n'est pas un cadeau offert par les parents mais un investissement sur son avenir: il faudra qu'un jour il rembourse totalement en signe d'épanouissement personnel.
En conclusion, oui la demande de chirurgie esthétique chez les adolescents est en net augmentation, mais il nous semble que ce sont des adolescents qui sont devenus presque des adultes avancés; ils veulent ce qui est possible techniquement, Ils veulent en profiter au plus vite et le plus longtemps possible; si au départ le résultat final est plutôt du domaine du rêve, l'expérience nous a montré que si les suites opératoires valident le projet initial, grâce aux informations que nous pouvons actuellement donner à l'aide de l'imagerie informatique préalable, des logiciels 3D, et des exemples avant après que l'on trouve sur les sites des professionnels concernés , Alors le complexe s'efface, le recours au psychologue ou psychanalyste devient moins prégnant, et l'adolescent se prépare pour son avenir avec joie et détermination.
j’'ai moi-même été interne dans le service du professeur Pellerin, Où j'ai vu notamment se poser les problèmes des malformations urogénitales de la naissance, avec cette extraordinaire décision difficile de décider de décider devant une ambiguïté sexuelle s'il fallait faire une opération pour faire de l'enfant un garçon ou une fille, sous la pression des parents et sans que les enfants de cet âge ne puissent réellement s'exprimer.
À notre époque cette attitude est devenue non éthique, mais on imagine les tours marocaines ses enfants et leurs familles sont confrontés, de la pénibilité de certaines opérations De modification du sexe, rendues parfois nécessaires par le choix personnel de l'enfant donc c'est le droit absolu de choisir en connaissance de cause.
Ainsi, la demande de chirurgie esthétique chez les adolescents ne date pas d'hier ; mais il y a une recrudescence qui s'explique pour deux raisons :
1)L'extension du domaine des réseaux sociaux qui pénètre les esprits dès la possession de son premier smartphone ; c’est la cause actuelle d'une demande de corrections de ce qui est considéré comme enlaidissant, pas à la mode des icônes qui subjuguent la jeunesse, avec une recherche permanente de la mise en valeur de sa propre image dans un tourbillon narcissique que les parents ont bien du mal à endiguer. Instagram, Snapchat, Tik Tok sont les vecteurs qui n'ont pas l'intelligence ni artificielle ni régulée par des modérateurs astucieux et humains pour tempérer les désirs improbables et fantaisistes, ou tout du moins rassurer les adolescents qui sont harcelés par d'autres enfants ou sur les réseaux sociaux. Il est vrai que c'est surtout le regard des parents qui peut renforcer l'estime de soi, et éviter l’inflation des moqueries et des critiques destructrices pour !’ego d’enfants fragilisés. Mais cette place dévolue aux parents sonnet vide, il y a comme un déficit d'éducation dans le noyau familial, qui devient vite un déficit de manifestation d'un amour parental rassurant ; parfois de l'adolescent va s'opposer à cette preuve d'amour que les parents manifestent, ce qui fracture encore plus les relations déjà difficiles dans la fratrie, ou du fait de conditions de vie familiale difficile.
2)la publicité des succès de la chirurgie esthétique et de la science en général
La deuxième cause est que les jeunes savent mieux ce qui est possible par le biais de la médecine et de la chirurgie esthétique, du fait de la propagation des images avant/après sur Instagram, tiktok, et autres Snapchat. Cette prise de conscience (qui date des années 1980), a considérablement augmenté le nombre de demandes en rhinoplasties, en augmentations mammaires, en remodelage de la silhouette par la technique d'Illouz, notamment pour éliminer une culotte de cheval ou augmenter des fesses trop plates- (dans ce cas il faut procéder à un lipofilling plus ou moins addition d’un implant siliconé dans les fesses, ce qui n'est pas une opération simple ni dénuée de conséquences défavorables, telle une asymétrie, une infection, une complication qui peut être grave parfois mortelle…..)
3)Le coût de ces interventions doit être pris en considération
Le problème de l'argent se pose évidemment dans le cadre des opérations purement esthétiques où il n'y a pas de remboursement par la Sécurité sociale, sauf dans les rares cas de malformation avérée: le chirurgien doit alors faire une demande d'entente préalable près de la caisse de sécurité sociale; cette demande doit être validée par des photographies et un rapport médical, mais c'est le médecin expert de la caisse qui sera le seul juge pour déterminer si l'opération sera prise en charge ou pas.
À l'évidence un adolescent n'a pas les moyens de s'offrir une opération de chirurgie esthétique. Il faut donc Recourir à la Bourse des parents : c'est pourquoi nous avons recours à une concertation avec les parents au cours d'une ou deux consultations préalables ;
Nous établissons 3 règles :
1) vérifier la réalité de la déformation et les possibilités de la réparation
2) établir un consensus familial pour budgéter l'opération et surtout expliquer aux parents que l'opération envisagée n'est pas seulement pour répondre à un complexe passager mais va changer toute une vie de façon positive.
3) faire prendre conscience à l'adolescent que l'opération n'est pas un cadeau offert par les parents mais un investissement sur son avenir: il faudra qu'un jour il rembourse totalement en signe d'épanouissement personnel.
En conclusion, oui la demande de chirurgie esthétique chez les adolescents est en net augmentation, mais il nous semble que ce sont des adolescents qui sont devenus presque des adultes avancés; ils veulent ce qui est possible techniquement, Ils veulent en profiter au plus vite et le plus longtemps possible; si au départ le résultat final est plutôt du domaine du rêve, l'expérience nous a montré que si les suites opératoires valident le projet initial, grâce aux informations que nous pouvons actuellement donner à l'aide de l'imagerie informatique préalable, des logiciels 3D, et des exemples avant après que l'on trouve sur les sites des professionnels concernés , Alors le complexe s'efface, le recours au psychologue ou psychanalyste devient moins prégnant, et l'adolescent se prépare pour son avenir avec joie et détermination.
Propos recueillis par Nora Ansell-Salles auprès du Dr Vladimir MITZ