Nora ANSELL-SALLES

Affichage des articles dont le libellé est dispositifs médicaux. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est dispositifs médicaux. Afficher tous les articles

mardi 7 juillet 2015

Michel Cymes et Jacques Draussin lanceront en septembre un magazine de prévention gratuit à fort tirage

EDITO
Le vélo, moteur de la recherche médicale
Après avoir effectué ses premiers kilomètres au cœur de l'autre pays du fromage puis sur les vertigineux sommets wallons, le Tour de France retrouve à partir d'aujourd'hui ses terres hexagonales avec, à chaque étape, les habituels débats sur la limpidité des exploits accomplis.
De ce point de vue, la 102ème « fête de la petite reine » va se dérouler dans un contexte pour le moins chargé. Lui aussi.
La liste des coureurs convaincus de dopage depuis 1903 est longue comme une étape de plaine mais le palmarès de l'épreuve cycliste la plus populaire n'est systématiquement entaché que depuis 1997 [annus horribilis qui a vu se mettre en place les premiers contrôles d'hématocrite].
Si les gentils consultants vedettes pour la télé et la radio d'aujourd'hui ingéraient et s'injectaient hier une impressionnante pharmacopée - c'est juré, à l'insu de leur plein gré - les techniques de dopage ont, depuis, considérablement évolué, en accord ou pas avec leurs cobayes à roulettes.
On est loin désormais du légendaire et artisanal « pot belge » dans lequel des générations de coureurs ont puisé à pleines louches leurs étonnantes capacités d'endurance et parfois aussi, hélas, les causes de leur disparition prématurée. Même les premières formules d'EPO font figure de recette de bonne femme face à la sophistication des outils et des techniques aujourd'hui développés.
La constance avec laquelle les docteurs Folamour tripatouillent les organismes vélocipédistes a presque quelque chose d'admirable.
Les seringues du cyclisme sont-elles en passe de devenir les meilleurs aiguillons de la recherche médicale ? En tout cas, même décalés dans le temps, les progrès réalisés dans le contrôle sont presque aussi spectaculaires que les avancées effectuées pour le contourner.
En matière de transfusion sanguine, grâce à la contribution majeure du véritable héros de la science qu'a été Lance Armstrong, on atteint presque la perfection sécuritaire, dans des environnements aseptiques loin pourtant d'être du niveau qu'offrent nos hôpitaux.
Comme quoi les infections nosocomiales ne sont pas une fatalité.
Jacques DRAUSSIN
Marisol Touraine confond vaccin DTP et vaccin BCG… Invitée vendredi sur RMC/BFM par JJ. Bourdin, la ministre s'est emmêlé les pinceaux et a affirmé avec assurance (et malgré les doutes du journaliste !) que le DTP n'était que « recommandé ». Une bourde qui fait quand même mauvais genre en pleine campagne de rumeurs anti-vaccinales…

ACTUEXPRESS
Un nouveau magazine santé à la rentrée
RdV en septembre avec Michel Cymes et Jacques Draussin
Michel Cymes et Jacques Draussin lanceront en septembre un magazine de prévention gratuit à fort tirage >>
Alcool: davantage d'hospitalisations que pour le diabète !
Les plus âgés sont les plus touchés
Une étude publiée par l'INVS nous rappelle que l'alcool demeure un problème essentiel de santé publique >>
Digital: la déconnection est-elle en marche?
La confiance en Internet en a pris un coup
Le baromètre Caisse des Dépôts/Acsel montre une nette érosion de l'adhésion au tout Internet >>
Rentrée : les mutuelles étudiantes à la peine
LMDE et SMEREP en guerre de com'
Alors que la LMDE rejoint le giron de la CNAM, la SMEREP fait entendre sa différence >>
Les syndicats boycottent la conférence de la santé
Une nouvelle action anti-loi santé
Toujours aussi histiles à la Loi Santé de Marisol Touraine, les syndicats médicaux menacent de boycotter la confére >>
Gardes: les externes bichonnés par la ministre
Une revalorisation très attendue
Marisol Touraine t en avait réservé la primeur au congrès de l'ANEMEF >>
Dispositifs médicaux: l'ordonnance de Bercy
Remède de cheval pour réduire les coûts
Bercy a repéré un gisement d'économies et ne lâchera pas l'affaire >>
DMLA: l'Avastin fait de la résistance
Roche refuse sa RTU
10 fois moins cher que le Lucentis, l'Avastin est un anti-cancéreux qui se trouve être très efficace contre la DML >>
La diphtérie tue encore
Mort d'un enfant en Espagne
Les parents d'un enfant de 6 ans avaient refusé de le faire vacciner. Il est mort >>
Vitaros: un remboursement pour les vacances?
Les troubles érectiles comptent un nouveau traitement
Adieu Viagra. Le Vitaros, pourrait bien s'imposer comme la crème des traitements des troubles de l'érection >>


Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
Publicité : Laurence LANSAC laurence@biensur-sante.com


jeudi 23 octobre 2014

Le CISS pour une autre politique du médicament

Les conditions de l’arrivée sur le marché français d’un nouveau traitement de l’hépatite C, le sofosbuvir, suscitent l’émoi de l’opinion publique du fait du prix auquel prétend le laboratoire qui le produit. D’autres médicaments ainsi que des dispositifs médicaux, parfois combinés entre eux, sont également annoncés : les industriels qui les produisent vont réclamer eux aussi des prix très élevés pour des innovations puissantes, dont nous avons besoin pour guérir ou améliorer la prise en charge de certaines maladies.
 


Si chacun comprend bien que les producteurs de ces biens de santé doivent être rémunérés pour leurs efforts de recherche et de développement comme pour la mise en production et la distribution, le citoyen ne peut qu’être saisi d’effroi devant des prix qui suggèrent un niveau de rémunération des actionnaires dénué de tout lien avec ce que peut supporter notre système d’assurance maladie universel et solidaire. De telles conditions de rémunération de l’industriel de santé exploitant un produit innovant vont-elles mettre en péril notre système d’assurance maladie ? Ce serait un risque considérable qu’il est inutile de courir. Il faut au contraire anticiper pour permettre la juste rémunération des entreprises autant que la sauvegarde durable de l’Assurance maladie.

 

C’est dans ce contexte que le CISS vient d’adresser à Madame Marisol Touraine une lettre ouverte réclamant l’ouverture d’une concertation nationale afin de programmer les évolutions normatives nécessaires dans la politique du médicament.

 

Trois raisons fondent cette lettre ouverte :

 

·        La nécessaire évolution du mode de fixation des prix, car malgré un mécanisme de régulation pour le sofosbuvir prévu au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 : « La question du prix des médicaments, et celle de son impact sur l’accès aux soins, reste (…) entière et doit de notre point de vue être approchée dans un esprit de sauvegarde de l’accès aux soins de tous », écrit Danièle Desclerc Dulac, la présidente du CISS.

 

·        L’adaptation des processus d’évaluation et de ré-évaluation des médicaments et des dispositifs médicaux ainsi que le lien qu’il convient d’établir avec la fixation des prix. Questions toutes mises en exergue dans les conclusions des Assises du médicament en mars 2011. Questions toujours sans réponse près de quatre ans plus tard !

 

·        La transparence maintenant indispensable dans la décision publique en matière de médicaments et de dispositifs médicaux : « Comment comprendre (…) que votre projet de loi de santé (…) écarte résolument la désignation de représentants des usagers dans les instances ayant à traiter de ces sujets alors qu’il la consacre dans tous les autres sujets ? » s’étonne la présidente du CISS.

 


 

Au terme de sa lettre ouverte, le CISS, comme d’autres organisations de la société civile d’ailleurs, réclame l’ouverture d’une concertation nationale afin de programmer les évolutions normatives nécessaires, dès la prochaine loi de santé.


En savoir plus: www.leciss.org