Après des années de fol espoir, la fatalité a envahi les
centres de recherche contre le cancer. Il faut bien l’avouer, en matière de
cancer rien n’est clair, tout reste à faire. Les courbes de survie sont en
berne, la mortalité, notamment celle des jeunes augmente. Aujourd’hui l’abandon
du dépistage du cancer de la prostate, demain celui du sein. Une prévention que
chacun appelle de ses voeux mais dont tous les essais démontrent l’échec. Des
traitements de plus en plus chers mais pas plus efficaces. Le cancer coûte à
certains et rapportent beaucoup à d’autres.
Le propos de ce
livre n’est ni de dénoncer ni de dévoiler les chemins de la turpitude (d’autres
s’en chargeront) mais d’ouvrir un vrai espoir. Ce n’est pas un livre de plus
sur une diète miracle ou une théorie fumeuse voire ésotérique, mais une
approche claire et simple de ce qui peut être fait. Le cancer est très
probablement une maladie simple. Aujourd’hui le cancer est pensé comme une
invasion par des cellules malignes et folles, il est traité comme un ennemi par
des frappes chirurgicales, des poisons ou des rayonnements. Ce dogme est faux.
Avant-guerre, le
cancer est compris par des Prix Nobel comme une maladie cousine du diabète. Ces
scientifiques de renom avaient compris que la cellule cancéreuse est inondée de
glucose qu’elle ne peut digérer et donc elle grossit. Leurs travaux, longtemps
oubliés, sont exhumés car c’est en injectant un sucre radioactif que le
radiologue (Pet Scan) suit l’évolution du cancer. Mais à la différence du
passé, nous savons corriger ces anomalies. De multiples publications, venant de
laboratoires de différents pays montrent que l’on peut, chez l’animal, arrêter
la croissance de la tumeur avec des molécules simples et non toxiques. Hier
aussi le diabète et la tuberculose étaient des maladies complexes et par là incurables.
Le cancer lui aussi va devenir une maladie simple et par là curable.
LAURENT SCHWARTZ est
cancérologue, il a exercé à Harvard Medical School (Massachusetts General
Hospital). Il travaille à la recherche sur le cancer à l’Assistance publique de
Paris. Il est l’un des premiers médecins à avoir proposé de remettre en
question les hypothèses de base fondant la recherche actuelle en matière de traitement
sur le cancer pour parvenir à vaincre cette maladie.
Laurent Schwartz s’appuie
sur un vaste réseau de chercheurs hors du champ de la recherche sur le cancer.
Réunie à l’École polytechnique, l’équipe formée de mathématiciens, de
physiciens et de biologistes concentre son travail sur la recherche d’un
traitement efficace et novateur contre le cancer.