Si les grandes lignes de la
politique de Santé sont fixées par le Ministère des Affaires sociales, de la Santé
et des Droits de femmes, les Agences Régionales de Santé (ARS) sont confrontées
à leur application dans les territoires. Leurs mises en œuvre, en effet, ne
peuvent se faire de façon purement jacobine, dans une vision uniquement
déconcentrée. Ce serait alors refuser le constat fait depuis longtemps de
l’inégalité d’accès aux soins des populations de ce pays, du fait de la variété
des déterminants de santé dans les territoires. L’équité est devenue une des
valeurs de la politique de régionalisation.
De cette tradition jacobine remontant à Colbert, il
convient, pour les ARS, de voir comment peut se développer un concept nouveau,
que l’Observatoire
de la Régionalisation a baptisé « déconcentralisation » :
favoriser la mobilisation des acteurs locaux de la société civile en santé
(patients, professionnels, élus locaux, etc.) en animant les projets
territoriaux et en créant les facteurs d’incitation financière ou de moyens,
tout en gardant un lien (allégé) avec Paris, sa volonté planificatrice mais sa
légitimité quant à la décision politique.
Mais quelles
sont les initiatives dont peuvent faire preuve les ARS ? De quelle marge
de manœuvre disposent-elles ? Quels défis les ARS vont-elles devoir
relever dans les prochaines années, à l’heure où la réforme des territoires est
envisagée ?
Philippe
Calmette, Directeur Général de l’ARS du Limousin viendra débattre, le mercredi 29 octobre prochain, de 8h30
à 10h au Sir Winston (5 rue de Presbourg 75116 Paris), sur le thème :
« ARS et territoires : animatrices de
l’efficience locale ou contrôleurs de l’action de l’Etat ? »
nile
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