MINE D'INFOS/ Actualités en libre partage. Ce blog vous offre outre des Infos: protection sociale, culture etc. des interviews esclusives [libre de droits sous réserve de sourcer le blog]. La créatrice du blog [ex. Chef de service MGEFI] passionnée d'Afrique & RS est journaliste membre du réseau mutualiste MutElles; SEE; & ADOM. ✍️Pour proposer un sujet à la rédaction merci d'écrire à sa rédactrice en chef Nora ANSELL-SALLES pressentinelle2@gmail.com /
mardi 17 janvier 2023
4EME EDITION DU BAROMETRE SANTE DES FONCTIONNAIRES
samedi 13 août 2022
Réorganisation santé: les pistes proposées par Jean-Martin Cohen Solal
lundi 25 juillet 2022
Regard du Dr Rodney Douieb sur le Covid-19
mercredi 20 juillet 2022
jeudi 30 décembre 2021
Le passe sanitaire assimilé à une obligation vaccinale déguisée/implicite qui serait inconstitutionnelle. Que dit la loi ?
ALERTE PRESSE
Paris le 28 décembre 2021
Le passe sanitaire assimilé à une obligation vaccinale déguisée/implicite qui serait inconstitutionnelle. Que dit la loi ?
Le projet de loi instituant le passe vaccinal en remplacement du passe- sanitaire actuel conditionnerait l’accès aux bars, aux restaurants, aux cinémas, à la présentation d’un schéma vaccinal complet.
Réponse de Delphine Jaafar, avocate spécialiste du droit de la santé au cabinet Vatier
L’obligation vaccinale n’a pas d’obstacle juridique ni au Conseil Constitutionnel, ni à la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
« La protection de la santé justifie, dans un but collectif, des atteintes au libre consentement à un acte médical.
Ainsi, l’objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santé publique permet de déroger à certains droits et libertés
fondamentaux : le droit au consentement, la liberté de conscience, le droit au respect de la vie privée et à l’intégrité physique » rappelle maître Jaafar
- Destinée à préserver la santé collective, la vaccination est un acte médical préventif, conçu comme tel dès son origine.
- Elle est conforme à la constitution
- Elle est conforme à la juridiction européenne
- Au niveau international, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels du 16 décembre
- 1966 prévoit à son article 12 qu’afin de garantir le droit à la santé individuel, les États devront prendre les mesures nécessaires pour assurer « la prophylaxie et le traitement des maladies épidémiques ».Qu'elle est votre point de vue sur le propos ?Souhaitez-vous échanger avec Maître Delphine Jafaar ?
- 👉CONTACT pour en savoir plus :
- Cabinet indépendant depuis 40 ans, le cabinet a su se renouveler pour faire de la réputation de son fondateur Bernard Vatier, le socle d’une marque forte du droit des affaires en France.
- Le cabinet regroupe aujourd’hui 7 associés et 13 collaborateurs. Parmi ses expertises en vue : le droit de la santé, le droit social, le droit immobilier, le droit des assurances, le droit bancaire, le droit des restructurations des entreprises, et le droit pénal des affaires et arbitrage. Le cabinet dispose d’une expertise sur les dossiers en Afrique à travers son Desk Afrique structuré autour de partenariats forts dans 6 pays/régions (Abidjan, Bamako, Lomé, Luanda, Niamey, Yaoundé) (santé, droit bancaire et arbitrage, bancaire).
Amine MOUSSAOUI
Directeur Conseil
06 27 26 49 64 @Ammoussaoui
Ozinfos
15, rue du Louvre
F-75001 Paris
M1 – Louvre-Rivoli
Parking Croix des Petits-Champs
Aux termes du préambule de la Constitution de 1946, alinéa 11, la Nation « garantit à tous [...] la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs
». Cet article consacre à la fois le droit d’accès aux soins et l’obligation de l’État d’assurer l’ordre public sanitaire. La protection de la santé publique est un objectif à valeur constitutionnelle consacré par le Conseil constitutionnel qui se traduit par la mise en œuvre d’acte de prévention ou de soins.
mardi 2 novembre 2021
Une piqûre de rappel des gestes barrières, hélas nécessaire...
jeudi 28 octobre 2021
Disparition de l'étape "diagnostic" en médecine...
Président du syndicat des médecins de Paris.
Président des Spécialistes FMF
La principale qualité d’un médecin était, jusqu’à il y a peu, la compétence de son diagnostic. On disait : c’est un bon médecin, il a un bon diagnostic.
Longtemps, ce fut même l’essentiel de la compétence des médecins tant les ressources thérapeutiques étaient limitées.
Ce diagnostic médical s’est affiné au fil des siècles avec les progrès de l’examen clinique, la microbiologie, la radiologie et aujourd’hui la richesse des moyens spécialisés donne des résultats d’une précision étonnante.
L’essentiel des études de médecine restait braqué sur cette compétence : les signes et le diagnostic de la maladie sont le gros des apprentissages et les traitements découlent presque automatiquement de la reconnaissance de l’affection ou de l’accident et de son stade d’évolution.
La prise en charge thérapeutique médicale ou chirurgicale est, par définition, la résultante, un sous produit du diagnostic médical, du moins dans l’esprit des médecins.
Les thérapeutes, ceux qui ont la responsabilité de choisir le traitement, redoutent avant tout la mauvaise évaluation d’une pathologie. Cette mauvaise évaluation induit des solutions malheureuses, souvent fautive.
Cette préoccupation médicale de l’erreur diagnostique n’est actuellement plus partagée par les juges, les administratifs et, en général, de ceux qui veulent organiser les activités de soins à grande échelle.
Etonnament, aujourd’hui, le diagnostic, dès qu’il est écrit dans une dossier et éventuellement confirmé par un unique expert plus ou moins qualifié, est rarement remis en cause et servira de base à des édifices parfois très fragiles.
Les diagnostics à distance de COVID au début de la crise en furent l’illustration parfaite : sur des signes vaguement décrits par le patient lui-même, un « correspondant centre 15 », anonyme et gratuit, lui intimait le conseil pressant de ne pas aller voir son médecins, de s’isoler et d’attendre sans autre exploration complémentaire
une éventuelle aggravation pour rappeler …
De nos jours, on fait encore parfois le reproche d’un diagnostic erroné dans les instances ou on juge les médecins mais c’est peu fréquent le plus
souvent le traitement, sa date ou son exécution que mettent en cause les tribunaux. C’est plus facile et plus mécanique pour le déroulé juridique de construire sans vérifier que les fondations sont exactes.
On fait confiance au discernement des malades pour reconnaitre une cystite non compliquée et l’indiquer au pharmacien qui, hier
encore, lui vendait des médicaments pour une mycose avec les mêmes symptômes. Des administratifs qui n’ont jamais vu de métastase oculaire confient tous les troubles de la vision à des professionnels qui ne connaissent que les lunettes et certainement pas le
cancer.
Pourtant, si une maladie n’est le plus souvent pas compliquée, il faut, pour en affirmer le caractère non compliqué savoir qu’elles existent et les rechercher. C’est cet art là, le diagnostic médical. Si difficile à apprendre et à exercer mais si indispensable que les médecins ont consacré des siècles à le perfectionner pour le bénéfice des malades.
✒Propos recueillis par Nora Ansell-Salles
mercredi 2 juin 2021
ENTRETIEN AVEC : Bruno Caron
https://vm.tiktok.com/ZMeToBk3R/
Bonjour Bruno Caron, comment allez-vous ?
Très bien et particulièrement occupé dans un contexte environnemental aux évolutions complexes, diversifiées et imprécises dans leurs organisations et impacts : la sortie du Covid et la question de la couverture à 100% par l’assurance maladie, la protection sociale complémentaire pour la Fonction Publique ou encore le développement de la prévention en santé.
MFP ServicesPouvez-vous faire un point d'étape sur MFP Services ? Compte tenu des évolutions de ces dernières années et du contexte actuel, pouvez-vous nous dire où en est MFP Services aujourd'hui ?ses principaux champs d'intervention?
La « mue » de MFP Services est plutôt bien réussie, l’Union est devenue une structure dont l’activité est exclusivement consacrée à la prévention à destination des assurés sociaux des périmètres ministériels couverts par MFP Services. Des accords-cadres sont signés avec la plupart desdits Ministères, ils visent à organiser au sein des services de l’Administration des actions de prévention de proximité ciblées pour les populations concernées avec la mise en œuvre partagée entre les Administrations et notre Union avec la collaboration des mutuelles.
Les actions de prévention sont construites avec l’aide d’un comité scientifique propre à MFP Services, pluridisciplinaire et composée de personnalités scientifiques de haut niveau. Nos accès aux données de santé, en tant que délégataire de l’assurance maladie, permettent de déterminer les besoins en accompagnement de nos populations et de créer certaines actions spécifiques.
- Quels en sont les principaux acteurs?
Comme je le précisais, les professionnels de santé du comité scientifique sont les acteurs « pivots » et « sources » de notre activité. Ils permettent de réfléchir et projeter nos actions de prévention en analysant leurs pertinences sur des temps déterminés. Les services médicaux de l’assurance maladie sont des interlocuteurs de premier niveau sans lesquels nous ne mettrions aucune action en œuvre, leurs remarques et accords sont des préalables incontournables à toute nouvelle mise en œuvre d’action de prévention. Et, bien entendu, les Secrétariats Généraux des Ministères sont les structures avec lesquelles nous œuvrons pour atteindre la meilleure couverture possible des agents en activité par un phénomène de proximité, au sein des services. Et, au-delà des personnels de MFP Services ( chefs de projets, analystes, responsables de communication, …), il convient de souligner l’implication des militants de nos mutuelles membres à nos côtés.
- Comment envisagez vous l'avenir de cette structure à l'horizon 2024 ?
L’horizon pour notre Union est l’année 2022 lors de laquelle nous échangerons avec le Directeur Général de l’assurance maladie pour arrêter notre prochaine convention pluriannuelle de gestion (CPG). Ce sera l’occasion de faire un point exhaustif sur le CPG en cours et positionner encore mieux l’acteur prévention de l’assurance maladie que nous sommes comme étant l’interlocuteur des Ministères et des assurés sociaux fonctionnaires pour le compte et au nom de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM).
MGEFIVous êtes président de la MGEFI depuis la dernière assemblée générale, quelle est votre ambition pour cette mutuelle de fonctionnaires ?
Le Conseil d’Administration de la MGEFI a souhaité me porter à la Présidence de la Mutuelle en octobre 2020. Par cette investiture, c’est une grande responsabilité qui m’incombe dans un contexte d’évolution importante sur notre environnement immédiat qu’est celui du groupe VYV et de celui de notre champ d’action historique qu’est la Fonction Publique d’Etat, avec des perspectives nouvelles pour la protection santé complémentaire (PSC) des fonctionnaires. L’ambition d’un Président dans ce champ est d’affirmer encore plus la légitimité de la MGEFI comme étant un acteur complémentaire santé d’importance dans la Fonction Publique d’Etat, historique et référencé sans faille sur son Ministère affinitaire de l’Economie et des Finances. La position de la mutuelle au sein du groupe VYV sera réaffirmée comme telle avec une perspective de champs de développement en accord avec les autres mutuelles du groupe. La recherche constante de la MGEFI est de faire vivre et de sécuriser l’accompagnement et la protection de ses adhérents dans un esprit solidaire et social.
La crise sanitaire a t-elle impactée les dernières campagne de mutualisation ?
La crise sanitaire que nous connaissons a de multiples impacts tant sur l’organisation des soins que sur la structure de la consommation. Le gouvernement a décidé la prise en charge à 100% par l’assurance maladie des soins relatifs au Covid. Des prises en charge de certains soins n’ont pu être effectuées et ont été reportées. Aussi, la sous-consommation en régime complémentaire du fait de ces éléments conjugués font que des effets de rattrapage de soins seront inéluctables, posséder une complémentaire santé est donc primordial . Or, des actions de confinement et de télétravail ont altéré les contacts entre collègues et ont eu immanquablement des effets délétères en mutualisation. Les chiffres de la campagne 2020 sont en régression comparativement aux années précédentes, des actions « distancielles » sont opérées pour tenter d’atténuer cet impact négatif.
Comment assurer la pérennité de la MGEFI face à la baisse annoncée des recrutements au sein l'Administration dans les années à venir ?
Comme précisé ci-avant, cela passe par une confirmation de la MGEFI comme étant un acteur de la complémentaire santé reconnu par la Fonction Publique d’Etat, tout particulièrement sur son périmètre historique de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Au-delà, des nouvelles orientations de développement devront être prises pour combler les absences de recrutement des Fonctionnaires et ainsi équilibrer la population actifs/retraités. C’est le sens du plan stratégique « MAGELLAN » voté par les délégués de la mutuelle lors de l’assemblée générale de mon élection à la Présidence.
👉POINT D'ACTUALITE
Comment va la santé des fonctionnaires ? A quand le prochain baromètre santé des fonctionnaires ?
Avec MFP Services, nous travaillons sur l’étude des consommations des populations que nous gérons pour bien appréhender les besoins en prévention, en cas de spécificités par rapport aux assurés sociaux du régime général. Nous avons, par exemple, constaté que les Fonctionnaires consommaient plus de benzodiazépines que la moyenne nationale. Le recours plus importants aux anxiolytiques et aux somnifères sur des durées parfois longues, voir très longues, est un vrai sujet dont nous nous sommes emparés pour mieux prévenir ce phénomène. Mais, nous ne voulons pas nous arrêter à la simple étude de nos données de consommation médicales, nous faisons, tous les deux ans, un baromètre santé des Fonctionnaires, la notion de « ressenti » vis-à-vis de sa santé est également importante et peut apporter des éclairages sur lesdites consommations médicales. Nous verrons comment la santé est ressentie par les Fonctionnaires au prochain automne lorsque les résultats de notre nouveau baromètre « post Covid » paraîtra.
Dans le contexte de réforme de la PSC des fonctionnaires et les interrogations que celle-ci sucite: Quels sont vos rapports avec l'Administration... et les syndicats ?
La réforme PSC des fonctionnaires est un sujet de très grande importance pour les mutuelles de fonctionnaires. Elle déterminera le cadre des futurs appels d’offre de la Fonction Publique pour proposer aux Fonctionnaires des couvertures santé obligatoires ou optionnelles selon des schémas qui restent à définir, à l’heure à laquelle je réponds à vos questions. Si le premier réflexe communément partagé a été celui d’apprécier l’aide pécuniaire accordée par l’Etat aux Fonctionnaires, il n’en demeure pas moins que de très nombreuses inconnues existent, et pourraient mettre à mal les systèmes solidaires et mutualisés portés aujourd’hui par les mutuelles de fonctionnaires. Pour éviter que cela ne se produise, autant que cela puisse se faire, nous échangeons avec les syndicats de notre Ministère et avec les mutuelles membres de la Mutualité Fonction Publique pour parfaire l’encadrement de ce que serait la PSC en préservant les solidarités intergénérationnelles (entre actifs et retraités) et familiales, tout en assurant une couverture santé et prévoyance minimale d’un niveau suffisamment correct. Les interlocuteurs naturels des pouvoirs publics sont les syndicats, nous travaillons ensemble, nous nourrissons l’espoir que le gouvernement entendra les principes solidaires et de couverture de bons niveaux que nous portons depuis toujours.
Quel regard portez-vous sur la gestion de la crise sanitaire ?
Cette crise sanitaire est exceptionnelle dans sa soudaineté, sa portée et sa durée. Son amplitude est énorme, avec plus de 3,5 millions de morts dans le monde à ce jour et un diagnostic encore difficile à poser sur le nombre et la nature des Covid-longs. Il était difficile d’anticiper une telle pandémie et de déterminer les bons plans médicaux et de sécurisation des populations. Il suffit de regarder les solutions et les divers accompagnements que les pays ont pu mettre plus ou moins en œuvre. Entre ceux qui plaidaient pour l’atteinte naturelle de l’immunité collective et les adeptes du confinement total, les réactions ont été différentes et plus ou moins adaptées aux cultures et autres forces politiques et scientifiques de chaque nation. Il ne s’agit donc pas de qualifier la ou les gestions de tel ou tels pays, mais de participer à l’éradication de ce virus en se vaccinant et en facilitant les actions de vaccination, ce que fait MFP Services avec ses administrations.
Vous avez la double casquette de président de MFP Services et de la MGEFI ... Quelles sont les mesures prises au sein de ces deux structures pour préservez la santé des collaborateurs et des visiteurs ? La Covid-19 a t-elle touchée des élus et collaborateurs ?
Pour chaque structure, et de façon identique, nous avons rapidement mis en place le télétravail, tous nos collaborateurs ont été équipés en conséquence. Les consignes sanitaires de distanciation et de comportements ont été appliquées dans les locaux pour ceux qui devaient se rendre sur leurs lieux de travail. Nous n’avons pas eu à déplorer une atteinte significative de collaborateurs au Covid.
Avez-vous une idée du nombre d'adhérents touchés plus ou moins gravement par le coronavirus ?
Nous n’avons pas fait d’étude spécifique à la Fonction Publique. A ce stade,ces études relèvent plutôt de Santé Publique France.
Quelles répercussions la crise sanitaire a-t-elle sur l'équilibre nécessaire Prestations / Cotisations ?
La prise en charge par l’Etat des dépenses de santé relatives à la Covid, les effets des confinements et des reports de soins font que les complémentaires santé ont versé moins de prestations santé en comparaison avec des années « normales ». Cela étant, l’Etat a décidé de demander aux complémentaires santé de participer à l’effort sanitaire national en versant 1,5 milliard à l’Etat par l’instauration d’une taxe Covid en 2020 et 2021. Celle-ci pourra éventuellement être révisée (à la hausse) en 2021. L’équilibre P/C est donc impacté à la baisse avec toutefois la compensation de la taxe Covid et les effets de rattrapage de consommation médicale envisageable.
Une hausse des cotisations est-elle inévitable ?
Pour les raisons évoquées ci-avant, la Covid ne justifie pas de prévoir une augmentation particulière, sauf peut-être pour certains cas particuliers, notamment pour les contrats collectifs qui connaitraient des difficultés de recouvrement des cotisations dues aux difficultés économiques rencontrées par certaines entreprises. Cela étant, des augmentations de cotisations raisonnables couvrant la dérive naturelle des dépenses de santé par l’accroissement de la consommation médicale peut être envisageable à hauteur estimée de celle-ci
Vos fonctions actuelles vous laissent-elles du temps pour un violon d'Ingres ?
La gestion de l’emploi du temps est un réel exercice difficile, la variable d’ajustement sur le temps « personnel » est naturelle, tout ceci se fait dans un bon état d’esprit et pour servir l’accompagnement social et solidaire de notre société.
Propos recueillis par Nora Ansell-Salles auprès de Bruno Caron
mardi 1 juin 2021
ENTRETIEN AVEC : Jean-François Tripodi
En fait j'étais positif au Covid-19 depuis 8 jours avec juste une légère fatigue. Je pensais que c'était terminé.
Puis le 12 mai je me suis littéralement effondré, mon médecin traitant m'avait prescrit un oxymètre de doigts je suis tombé en dessous de 90 (taux normal entre 94 et 98%)
Appel au 15, arrivée du SAMU et direct aux urgences de l'hôpital de Martigues. Des urgences j’ai fait un très court passage en pneumo et direct en réanimation. Le tout en quelques heures.
Comme j'étais bien conscient je comprenais bien que ma situation était tendue.
En arrivant en réanimation l'équipe m'a bien expliqué que si je restais sur le ventre cela serait beaucoup mieux, il fallait comprendre « éviter l'intubation » !
J'ai donc fait ce qu'on me demandait et ça a marché.
Il faut savoir que c'est couché sur le ventre que les poumons sont le moins comprimés.
12 jours de réanimation puis retour pour quelques jours – par hasard- dans la même chambre que lors de mon arrivée à l'hôpital et me voilà maintenant en centre de réadaptation.
Comment avez-vous vécu ces moments ?
Tout en d'abord en prenant d'office comme principe que lorsqu'un professionnel de santé s'occupe de vous il faut l'écouter et faire ce qu'il dit.
Ensuite, mais au même niveau d'importance, de la volonté. Il ne faut rien lâcher. Pas à pas mais avec constance.
Facile à dire, pas toujours à faire, j'en suis conscient.
Lorsqu'on est en réanimation on est dans un autre monde.
Bien entendu, branché de partout, mais surtout suivi sans arrêt.
Mais je me suis senti en sécurité.
Je sais que ma famille et mes amis, surtout mon épouse, ont été plus qu'inquiets pour moi. A mon avis plus que moi-même.
Je pensais beaucoup à mes deux petits-fils, il fallait que leur Pépé soit là pour eux.
Hôpital
Pour être honnête je suis très faible et sous oxygène.
Mais de jours en jours mon degré d’autonomie s’améliore
Entendons-nous bien, il s’agit là d’aller du lit jusqu’à la salle de bains, seul, avec un déambulateur, c’est la victoire du jour...donc à renouveler systématiquement.
Comme me l’ont dit, l'équipe de réanimation, puis maintenant l'équipe du centre, j'avance plutôt bien.
Ne rien lâcher ! C'est mon principe.
On parle de Jean-François Tripodi sur tiktok
https://vm.tiktok.com/ZMeTy6uoA/
Quand avez pris la décision de rendre hommage à l'équipe médicale qui a pris soin de vous ?
Effectivement vous l'avez bien compris mon post LinkedIn a aussi comme objectif de valoriser l'équipe médicale.
Les retours directs que j'ai reçus ou les commentaires sur le post, montrent que cela a été compris.
Pourquoi ? Tout simplement pour transmette la prise de conscience réelle que le médical doit être associé à un accompagnement humain pour favoriser la guérison.
Je suis conscient que j'ai eu la chance d'être atteint dans une période pas trop compliquée pour l'hôpital.
Couché dans un lit médicalisé avec des tuyaux de partout, avoir une infirmière ou une aide-soignante qui vient passer du temps avec vous, pour parler de la famille, des enfants, de la vie...
C’est également l’occasion pour elles de passer des messages positifs, mine de rien !
Cela fait plus que du bien.
En fait je ne me suis pas senti "un malade" mais une "personne particulière".
C’est peut-être bête, mais juste les petites attentions personnalisées, par exemple ma préférence pour le jus d’orange, et bien c'est énorme lorsqu'on est dans cette situation.
Ils ont même autorisé mon épouse, que je tiens à remercier ici pour tout l'amour qu'elle me donne, à venir me voir.
Un bien fou pour moi et pour elle.
Comme c'était dimanche elle avait apporté un super goûter pour toute l'équipe.
En résumé pour répondre, c'était tout simplement une évidence, un petit geste pour les mettre en valeur.
Comment est né l'idée du visuel et de sa conception à la fois originale, et forte ?
Ce visuel est l’œuvre de l’équipe communication Carte Blanche Partenaires, très touchée également par ma situation. L’idée était de montrer, de manière très visuelle, la victoire contre ce virus.
Les masques en arrière-plan rappellent qu’il est extrêmement important de continuer à se protéger et protéger les autres.
Personne n’est épargnée et la victoire est belle.
Cette récente expérience personnelle va-t-elle changer le regard du DG de Carte Blanche Partenaires que vous êtes, si oui de quelle façon ?
Elle a confirmé ce que je pense depuis toujours et que nous appliquons dans les services mis à disposition par Carte Blanche Partenaires.
L'accompagnement personnalisé est une clef importante dans le parcours de santé et de soins.
En revanche j'ai découvert les problèmes quotidiens des soignants, comme l'ordinateur qui ne marche pas...
Il se trouve que j'étais en réanimation lors de la journée de grève des services de réanimation (pour eux ça veut dire écrire "en grève" sur leur blouse et travailler).
Je n'oublierai pas tout ce que j'ai entendu et vu pendant ces 12 jours.
🔎ZOOM SUR: Carte blanche
Pouvez-vous retracer en quelques mots votre parcours professionnel ?
De formation informatique je suis "rentré en Mutualité" pour informatiser une mutuelle sur Marseille.
J'y ai rapidement quitté le service informatique pour prendre en charge toute la gestion.
Après avoir changé de mutuelle pour un groupe paritaire où j'avais la responsabilité de la santé et de la prévoyance individuelle et avoir créé des agences dans tout le Sud de la France; j'ai finalement quitté Marseille pour monter sur Paris.
Un passage dans le régime des mines avec un excellent souvenir de la chaleur humaine avec les adhérents.
Et j'ai créé la Direction de la Santé à la MFP (l'ancienne !)
Pour rapidement aller créer Ligne claire pour la MNH, la MNT et la MG, la première plateforme d'analyse de devis et de conseil santé. Une belle réussite qui continue sa vie.
Mais l'objectif était d'apprendre par les devis pour aller vers des réseaux de soins. Les trois mutuelles ayant pris des chemins différents cela n'a pas été possible.
Je me suis lancé dans le conseil en créant une activité basée sur l'évaluation. Autant de la santé des Marocains que des besoins en contrats de prévoyance des agents d'assurance.
Mais cela manquait de concret, j'ai donc arrêté cette activité.
Pour devenir le Conseiller du Président du Groupe UGIM, retour en Mutualité Fonction Publique. Une belle expérience, L'UGIM aurait pu devenir le groupe mutualiste de référence de la fonction publique.
Quand et comment votre route professionnelle a-t-elle croisé Carte Blanche Partenaires ?
Tout simplement SwissLife et Henner, les deux actionnaires de l'époque, m'ont proposé un vrai challenge en 2010.
Carte Blanche Partenaires est historiquement le plus ancien réseau de soins, on parle d’ avant et après la 2eme guerre mondiale !
Le Groupe Henner en est à l'origine, en 2001 SwissLife a rejoint Carte Blanche en devenant majoritaire.
L'idée était simple, rester sur les socles stratégiques de réseau ouvert et de partenariat pour développer l'activité autant par le tour de table d'actionnaires que par des clients. Portée par l'amélioration des services existants et le développement de nouveaux services.
Je passerai tous les détails de l'histoire mais depuis Carte Blanche est régulièrement à l'origine d'innovations marquantes pour notre secteur. C'est devenu l'ADN socle.
Quelles incidences la crise sanitaire a-t-elle eu sur Carte Blanche Partenaires ?
Les dernières grandes grèves des transports avant la pandémie nous avez fait réfléchir sur les postes de travail et le travail à distance.
Tous les collaborateurs sont équipés de micro-ordinateurs portables avec une connexion Web sécurisée. C'est comme si nous étions au bureau.
Même le plateau téléphonique d'accompagnement des Professionnels de Santé est virtualisé
Et toute l'activité est en mode projet avec tous les outils de partage nécessaires.
Fermer les locaux n'a donc pas été un réel souci.
Nous avons fait livrer à tous les collaborateurs un grand écran supplémentaire car dans nos activités travailler sur double écrans est très pratique et permet de répondre aux problèmes de postures et de santé visuelle.
Le temps passant les collaborateurs ont demandé à revenir au bureau et nous avons organisé des jours de présence par roulement avec la mise en place d’une jauge.
Je suis bien conscient que selon la situation il n'est pas facile de rester chez soi pour travailler.
Nous avons aussi déclenché une formation sur le travail à distance (pour tous les collaborateurs) ainsi que sur la gestion d’une équipe hybride (pour les managers). Ces deux formations ont rencontré un grand succès .
Comment va Carte Blanche Partenaires aujourd'hui ?
Plus que bien.
En 2010 nous avions donc 2 clients-actionnaires et 2,3 M de Personnes Protégées couvertes.
Aujourd'hui nous avons 9 Groupes actionnaires avec l'entrée récente du Groupe Aéma via Aésio Mutuelle et Apivia Macif Mutuelle et, 36 clients, nous sommes connectés avec les grands gestionnaires et opérateurs de tiers-payant.
Au 1er janvier 2022 nous dépasseront les 12,5 Millions de personnes protégées.
En pleine pandémie avec les effets que l’on connait sur l’activité des opticiens nous avons renouvelé notre réseau optique avec un réel succès, près de 7.500 professionnels de santé constitue notre réseau.
Nous restons toujours et de loin de 1er réseau en optique.
Idem pour de le dentaire et l'audioprothèse.
Notre service Mon Devis Décrypté (optique, dentaire et audio) connait un beau succès.
L'objectif donné en 2010 est dépassé.
Quels sont ses objectifs à l'horizon 2025 ?
Déjà à court terme absorber la forte croissance en gardant la grande qualité de services qui est une autre de nos différences.
En fait nous revenons sur les hôpitaux...
Le projet ROC permet de développer les flux informatiques entre les établissements et les Assureurs santé.
Nous avons modélisé des services basés sur ces flux pour accompagner nos bénéficiaires avant, pendant, et après une hospitalisation.
Propos recueillis par Nora Ansell-Salles auprès de Jean-François Tripodi
A propos de Carte Blanche Partenaires
Expert en services santé innovants pour ses clients organismes complémentaires santé, Carte Blanche Partenaires est un pivot de la relation entre complémentaires santé, assurés et professionnels de santé avec pour objectif de faciliter l’accès à la prévention et aux soins pour les bénéficiaires tout en gérant la maîtrise des dépenses de santé.
Carte Blanche Partenaires intervient dans le domaine des réseaux de professionnels de santé et de l’accompagnement santé avec un réseau de plus de 280 000 partenaires ; dont plus de 7 500 opticiens, 8 900 chirurgiens-dentistes, 3 500 centres d’audioprothèse. Les services de Carte Blanche Partenaires sont accessibles aujourd’hui à 8 millions de personnes et 12,5 millions en 2022. www.carteblanchepartenaires.fr
Principaux dirigeants:
Directeur Général, Jean-François TRIPODI, entouré de son Comité de Direction composé de : Caroline DEMOUCELLE, Directrice Santé – Carole DELANNOY, Directrice Communication et Marketing - Murielle ENJOLRAS, Directrice Relation Client et Vincent THOMAS-ANDRAU Directeur Administratif et Financier.
Le Conseil d’Administration est présidé par Pierre FRANCOIS, Directeur Général Santé et Prévoyance Swisslife
Carte blanche Partenaires en Chiffres ...
45 clients complémentaire santé
8 millions de personnes protégées en 2021 et plus de 12 millions en 2022.
12,3 millions de chiffre d’affaires en 2020
48 collaborateurs sur un seul site à Paris
280 000 professionnels de santé partenaires
+ 7.400 opticiens / + 8.900 chirurgiens-dentistes / + 3.500 audioprothésistes
+ de 3.000.000 de prises en charges traitées par an.
26 rue Laffitte - 75009 PARIS
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