Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 20 novembre 2024

Climat : Indiens et Américains préparent l’avenir





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🔹️19 novembre 2024

Des femmes travaillant dans une rizière (© Rafiq Maqbool/AP)
Des femmes ensemencent une rizière cultivée selon des méthodes naturelles dans l’État d’Andhra Pradesh, dans le sud de l’Inde, en 2022. (© Rafiq Maqbool/AP)

Lorsque Riya Kalluvila a quitté sa petite ville du Wisconsin pour Hyderabad, elle n’est pas simplement partie en stage : elle a jeté un pont entre deux mondes. En tant que lauréate du prestigieux stage Borlaug-Ruan International Internship, la lycéenne – qui a de la famille à la fois dans le nord et dans le sud de l’Inde – s’est retrouvée à travailler à l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT), où elle a étudié la façon dont des cultures de base telles que le haricot mungo et le haricot urd résistent à des pluies intenses et à la sécheresse.


🔹️Recherche sur les cultures résistantes au climat 

Une jeune fille dans une serre, versant de l’eau dans un verre doseur gradué (© Riya Kalluvila)

La lycéenne américaine Riya Kalluvila mesure de l’eau pour son expérience visant à étudier les effets de l’engorgement des sols sur les plants de haricots mungo et de haricots urd. (© Riya Kalluvila)
Ses travaux sur l’agriculture durable incarnent l’esprit de la collaboration entre les États-Unis et l’Inde, dans le cadre de laquelle de jeunes scientifiques des deux pays unissent leurs forces pour lutter contre le changement climatique et renforcer la sécurité alimentaire en Inde.

Le projet d’été de Riya à l’ICRISAT portait sur l’impact de l’engorgement des sols – une préoccupation croissante à mesure que les phénomènes météorologiques extrêmes deviennent plus fréquents. Ses recherches impliquent des enjeux considérables, notamment la nécessité de mieux comprendre comment le secteur agricole indien, qui assure la subsistance de millions de personnes, peut s’adapter aux régimes de mousson imprévisibles.

« Cette recherche pourrait vraiment changer la donne en matière de sécurité et de stabilité alimentaires pour de nombreuses collectivités en Inde », s’enthousiasme la jeune fille dans un billet de blog consacré à son expérience. « Il est essentiel de développer des cultures capables de résister à la fois à la sécheresse et aux inondations . »

Favoriser les liens par le biais d’échanges scolaires et universitaires
Les programmes d’échanges scolaires et universitaires tels que le stage Borlaug-Ruan , les bourses de recherche Fulbright-Nehru et les bourses climatiques Fulbright-Kalam sont des éléments essentiels du partenariat entre les États-Unis et l’Inde sur la résilience climatique.

Ces programmes favorisent les liens entre les chercheurs américains et indiens, créant ainsi un réseau d’érudits qui se consacrent à la recherche de solutions aux défis agricoles face au changement climatique. Grâce à ces échanges, les futurs scientifiques et les chercheurs partagent des connaissances, des technologies et des stratégies qui renforcent la résilience des cultures et des collectivités agricoles.


🔹️L’impact de l’agriculture résiliente au climat

De même, des Indiens apportent eux aussi leur expertise aux États-Unis et viennent se perfectionner dans les méthodes agricoles résilientes au changement climatique.

Pramod Deshmukh , un ancien participant au programme de leadership climatique Fulbright-Nehru, utilise les recherches sur la conservation de l’eau de l’université Purdue pour aider les agriculteurs du Maharashtra à améliorer la santé des sols grâce à la collecte de l’eau de pluie. Son travail dans le cadre du projet de gestion intégrée des bassins versants, soutenu par la Banque nationale indienne pour l’agriculture et le développement rural, aide les agriculteurs à moins dépendre des précipitations, qui sont imprévisibles, ce qui leur permet de maintenir leurs cultures même dans des conditions météorologiques difficiles.

Selon un rapport publié à l’occasion de la Semaine de l’éducation internationale, les Indiens représentent aujourd’hui la plus grande partie des ressortissants étrangers qui poursuivent des études aux États-Unis dans le cadre d’un programme d’échange.

Trois personnes debout sur un muret en pierres construit dans l’eau (Avec l’aimable autorisation de Pramod Deshmukh)
Les mesures de contrôle de l’érosion, comme ce gabion, un casier fait de solides fils de fer tressés et rempli de pierres, préservent le sol et conservent l’eau pour les agriculteurs. (Avec l’aimable autorisation de Pramod Deshmukh)
 

🔹️L’avenir de la sécurité alimentaire à la COP29

Au vu de l’intensification des effets du changement climatique, les collaborations de ce type sont au cœur de la COP29 , la conférence des Nations unies sur le climat qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan. Le président de la COP29, Mukhtar Babayev, a souligné l’importance de recherches comme celles de Riya Kalluvila pour compenser les pressions liées au climat sur la sécurité alimentaire mondiale.

« Le changement climatique réduit déjà les rendements agricoles, contribue aux pénuries d’eau et à la dégradation des sols, et limite notre capacité à nourrir une planète en pleine croissance », a déclaré M. Babayev . « En intégrant l’agriculture dans les stratégies climatiques nationales, la COP29 vise à promouvoir des pratiques durables et à renforcer la résilience des systèmes alimentaires. »

Les échanges scolaires et universitaires entre les États-Unis et l’Inde permettent à des passionnés de la recherche, comme Riya Kalluvila aujourd’hui et Pramod Deshmukh avant elle, d’avoir une vision mondiale et de développer des pratiques durables essentielles à la sécurité alimentaire future. Ces programmes renforcent les liens bilatéraux et les objectifs climatiques communs.

Les innovations agricoles qui découleront de la poursuite de ces échanges profiteront non seulement à l’Inde et aux États-Unis, mais aussi à tous les pays confrontés aux défis du changement climatique.


🔹️En savoir plus sur les collaborations entre l’Inde et les États-Unis en matière de climat et de sécurité alimentaire

Des hommes récoltant des choux-fleurs dans un champ (© Altaf Qadri/AP)
Des ouvriers agricoles récoltent des choux-fleurs dans une ferme de l’État de l’Andhra Pradesh, dans le sud de l’Inde, en 2024. (© Altaf Qadri/AP)
Découvrez comment l’Inde et les États-Unis luttent contre la pollution de leurs grands fleuves, s’associent pour protéger les forêts et jouent un rôle de premier plan dans la lutte contre la crise climatique dans le cadre de leur partenariat.

 agriculture, formation, Inde, innovations, phénomènes météorologiques extrêmes, sciences, sécurité alimentaire
 Aide extérieure, Opportunités économiques, Région : Asie du Sud et centrale, RSS : Magazine, Source : Département, Type : Texte
 
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lundi 16 janvier 2023

Tribune libre de Gilles Djeyamane : L’Inde du football, un terrain à conquérir


L’Inde du football, un terrain à conquérir

Nombreux sont les médias ayant moqué la présence de supporters Indiens aux couleurs de l’équipe de France de football durant la dernière coupe du monde. Or, cette séquence mérite d’être revisitée dans la mesure où les Bleus bénéficient d’un capital sympathie fort dans le sous-continent Indien.  Il est peut-être temps pour les acteurs du football de s’y investir davantage. Partenariats, stages, évènements sportifs, tournées d’équipes…  Bref, c’est toute une stratégie qui est à imaginer.

 

Lors de la dernière coupe du monde de football qui s’est déroulée au Qatar en cette fin d’année 2022, de nombreuses journaux et site Internet ont relayé de façon sarcastique, la présence d’un nombre important de supporters plus ou moins authentiques de l’équipe de France (et aussi de supporters d’autres équipes nationales) souvent originaires du sous-continent Indien. Plusieurs observateurs ont accusé les organisateurs d’avoir embauché des « supporters contractuels ». D’ailleurs, Olivier Giroud gêné par une question de la presse sur ce « déferlement inattendu » avait usé d’une pirouette amusante : « Je ne savais pas que les Indiens supportaient l'équipe de France, c'est un poids sachant qu'ils sont 1 milliard ».  Avec le recul, il semblerait que les différents supporters identifiés dans les stades correspondent à des profils bien différents suivant les nations concernées. Ainsi l’équipe de France semble avoir bénéficié de l’engagement de vrais supporters issus du sous-continent Indien, on aura d’ailleurs remarqué le très actif « French football fans club India », une réalité loin d’être une surprise pour les connaisseurs de l’Inde actuelle et de ses récentes évolutions.

 

Des Indiens bien plus amoureux du ballon rond que l’on l’imagine

D’abord, il est important de se souvenir que les états du Golfe Persique bénéficient de l’apport d’une masse importante de salariés originaires du sous-continent Indien. Si souvent les conditions de travail difficiles et parfois odieuses des catégories sociaux professionnelles les plus défavorisées sont médiatisés, les médias s’attardent peu sur les nombreux cadres voire les cadres supérieurs qui y vivent. De nombreux enseignants, financiers et membres du corps médical proviennent de l’Inde. Il n’est d’ailleurs pas rare de croiser des couples de médecins Indiens adaptant leur pratique médicale à la culture locale notamment la séparation homme/femme. Bénéficiant d’un pouvoir d’achat élevé, ces catégories socio-professionnelles du Golfe n’ont pas hésité à effectuer le déplacement afin de profiter de l’évènement et d’en faire profiter leur progéniture. 

Ensuite, il faut prendre conscience que l’amour du football en Inde n’est pas nouveau. Si certains observateurs pensent que la coupe du monde 1998 fut à l’origine de l’intérêt pour le football des Indiens, d’autres estiment que dès 1990, l’épopée des Lions indomptables du Cameroun avait marqué les esprits et préparé le terrain.  Des internationaux comme Roger Milla ou Cyrille Makanaky étaient déjà admirés par les amateurs du ballon rond tout comme certains joueurs de l’Olympique de Marseille, n’en déplaise aux supporters du Paris Saint Germain.  Ce dernier n’étant d’ailleurs pas en reste au travers de ses écoles de football.

Enfin, pour une nation qui s’intéresse au football depuis peu il est évident que les résultats de l’équipe de France depuis 1998 ont positionné la France comme une référence incontournable. Trois (et désormais quatre) finales de coupe du monde en 24 ans, des dizaines et des dizaines de stars mondiales (de Zinedine Zidane à Kyllian Mbappé en passant par Thierry Henry …), des matchs de haute intensité, des scénarios dignes des plus grandes tragédies Bollywoodiennes à l’instar de la finale de 2006 marquée par le « coup de boule » de Zinedine Zidane. De plus, la belle épopée d’un pays du sud comme le Maroc close par une « confrontation amicale » avec la France a conforté le sentiment chez certains que le football pouvait être source de fraternité entre les peuples.

 

Un terrain à investir

Au-delà des championnats et compétitions classiques, l’Inde a lancé il y a plusieurs années l’Indian Super League une compétition sur le format des franchises à l’Américaine regroupant les grandes capitales régionales.  Véritable refuge doré en fin de carrière pour certaines stars internationales on citera par exemple Nicolas Anelka à Mumbaï, Robert Pirès à Goa ou Marco Materazzi à Chennai ou en quête d’un nouveau souffle tel le joueur de l’équipe Haïtienne Ducken Nazon qui s’y expatria pour une saison en 2016 avant de relancer sa carrière en Premier League Anglaise. Les passionnés de football en Inde n’évoluent donc pas à l’aveugle comme nous pourrions être amenés à le penser en Europe et ce malgré la quasi-inexistence de l’équipe nationale Indienne au niveau international (106e au dernier classement de la FIFA). 

Pour leur part, les équipementiers sportifs ont bien compris le potentiel du pays et sa passion pour le football. Ainsi, il n’est pas rare de trouver dans les gigantesques « shopping malls », temples de la consommation des classes moyennes Indiennes des boutiques voire des aires de vente dédiées au football. En 2016, on estimait à 900 le nombre de ces centres commerciaux. Et, le business des maillots des grands clubs européens y semble bien rentable.   

Enfin, on remarquera que le grand quotidien du Sud de l’Inde, The Hindu dans son édition du 19 décembre accordait plusieurs colonnes au déroulement de la finale France-Argentine à Pondichéry.  Le média décrivait aussi bien l’excellente organisation de l’évènement rassemblant consulat Français, Gouvernement et administration du Territoire sur l’incontournable Promenade située face au Golfe du Bengale et sous la protection de la statue du Mahatma Gandhi que la passion pour l’équipe de France partagée par les Français et les Indiens Francophones ou non de l’ancien Comptoir.

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mercredi 6 février 2013

C'est à lire : « Clés du savoir être interculturel » de Laurent Goulvestre - Editions AFNOR

 
 



Réussir à l’international ? Tous les hommes d’affaires, expatriés, cadres et capitaines d’industrie en rêvent. Pourtant, peu sont réellement préparés et font du business comme avec des français.

Laurent Goulvestre décline, dans ce livre, bonnes pratiques et clés de compréhension pour faire des affaires à l’export sereinement. A mettre d’urgence dans la valise de tous les hommes d’affaires, ce livre donne les sésames de la réussite professionnelle à l’étranger dans sept pays clefs que sont le Japon, la Chine, les USA, l’Inde, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Russie.

Petit tour d’horizon international ?

Savoir gérer le temps au Japon
: Les Japonais ont une conception du temps linéaire extrêmement rigide. Arriver à l’heure, c’est déjà être en retard. 15 minutes en avance, c’est le bon temps…

L’art subtil du cadeau avec les chinois.
Bien que cela soit une tradition bien ancrée, offrir un cadeau en Chine engage celui qui l’accepte à rendre l’équivalent sous une forme ou sous une autre. Le cadeau n’est pas là pour faire plaisir mais pour sceller une relation ...

Aux Etats-Unis
, vraie ou fausse décontraction ? Ils vous appelleront rapidement par votre prénom en vous tutoyant et porteront une tenue vestimentaire décontractée. Attention, ces apparences sont trompeuses et il ne faudra jamais sous-estimer la position hiérarchique du partenaire américain sur la seule base de son attitude.

En Inde, alors c’est oui ou c’est non ?
Quand on communique avec un Indien, il a tendance à faire un signe de tête en forme de huit horizontal que l’on traduit aisément par un « je vous ai compris » mais en aucun cas à la validation des propos évoqués. Ce signe de la tête est très perturbant car notre cerveau voit quelque chose de négatif qui ne doit pas être interprété comme tel.

Au Royaume-Uni, d’abord de la diplomatie
. Dans les affaires, les britanniques n’aiment pas froisser leurs interlocuteurs et ils utilisent souvent la diplomatie dans leurs relations et cela , ce qui irrite forcément leurs partenaires. Ce qui est apparemment pris pour de l’hypocrisie ou du snobisme « à la British », n’est en fait qu’une volonté de ne pas froisser l’autre.

Les allemands clairs, précis et rigoureux.
Ils adoptent naturellement un mode de fonctionnement communautaire, avec une recherche permanente du consensus. Ils sont réceptifs à un argumentaire solide et motivé et cherchent en permanence une cohérence et une précision dans les propos.

En Russie, aller droit au but.
Lors des réunions, allez droit au but et alignez chiffres et arguments. Les Russes ne prêtent pas beaucoup d’attention aux longues présentations… En Russie, on achète plus à une personne qu’à une entreprise. La relation est avant tout basée sur la confiance et les promesses doivent être tenues même si elles ne sont que verbales.

L’atout de ce livre : il est le seul sur le marché à faire des perceptions croisées entre les 7 pays et les 7 cultures proposées. Ce que pense un Russe d’un Japonais, ou encore un Américain d’une Chinois... L’auteur analyse les valeurs, les attitudes et les comportements associés à ces 7 pays et ainsi dépasse les clichés.

Les clés du savoir être interculturel
est disponible sur la


Réf. : 3465387 - ISBN: 978-2-12-465387-4


A propos d’AFNOR Editions



AFNOR Editions a publié, en 2012, 50 ouvrages d’experts reconnus, qui abordent 14 thèmes de l’économie et les préoccupations des professionnels et des particuliers : efficacité professionnelle, construction, agroalimentaire, gestion des risques, management, relations et négociation internationales… Pour un public plus averti, AFNOR Editions publie des recueils (format livre et CD) qui réunissent un ensemble de normes et réglementations sur des thématiques sectorielles ou d’actualité. L'association AFNOR et ses filiales constituent un groupe international au service de l'intérêt général et du développement économique. Il conçoit et déploie des solutions fondées sur les normes, sources de progrès et de confiance.