La santé - la société
Jacques Bazex*,
Pierre Pène*, Daniel Rivière, Michel Salvador
Des publications de plus en plus
nombreuses viennent confirmer que pratiquer des Activités Physiques et
Sportives (APS) tout au long de la vie augmente l’espérance de vie en bonne
santé, retarde la dépendance, et constitue un complément thérapeutique efficace
en luttant contre la sédentarité pour de nombreuses affections comme l’obésité
et bien d’autres encore, sans oublier la prise en charge des sujets en
situation d’handicap. Outre Atlantique, la sédentarité a été qualifiée de «
Sedentary Death Syndrome » [SeDS]. Si les effets favorables de la pratique des
APS étaient connus de longue date, les études statistiques appliquées à des
populations importantes ont confirmé ce qui était souvent contesté au plan
individuel. La connaissance des retentissements des APS sur les processus
cellulaires, tissulaires et métaboliques s’est considérablement améliorée, et
le domaine des APS n’est plus limité à une vision ludique de la vie, mais
occupe désormais une large place, de l’organisme sain à la prise en charge du
pathologique. Plus généralement, se consacrer à des APS offre aussi des
ouvertures considérables dans les domaines du social, de l’éducatif et de l’intégration.
Dés lors, notre société peut-elle refuser ou même négliger ces avantages?
Ce travail a pour
objectif 1) d’examiner rapidement les avantages d’une pratique « Régulière,
Raisonnée, Raisonnable » des APS, en mettant en garde cependant contre les incidents
qui pourraient survenir en cas d’excès ; 2) de rappeler la désaffection de la
population française vis-à-vis des APS, et d’en analyser les causes ; 3) d’indiquer
le volume d’activités qui offrirait les meilleurs bénéfices pour les moindre
inconvénients ainsi que les moyens de parvenir à un équilibre satisfaisant ; 4)
de proposer une organisation nouvelle impliquant les pouvoirs publics pour
guider nos concitoyens vers une pratique si bénéfique pour l’organisme, voire
incontournable pour le bien être de chacun.
Toute la
population doit trouver sa place dans ce programme sport pour la santé : le médecin
doit transmettre ses connaissances, proposer des conférences de consensus et en
surveiller leur application, le citoyen doit admettre que le maintien de sa
santé appelle la poursuite d’APS pour son bien être, les pouvoirs publics
doivent intervenir pour rendre prioritaire l’application d’un tel programme
auprès de tous les sujets sans discrimination.
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