Nora ANSELL-SALLES

Affichage des articles dont le libellé est nouveaux. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est nouveaux. Afficher tous les articles

jeudi 5 décembre 2013

Point sur l’utilisation des nouveaux anticoagulants oraux


Pradaxa (dabigatran), Xarelto (rivaroxaban) et Eliquis (apixaban)

Les anticoagulants oraux sont autorisés dans le traitement et la prévention d’accidents thromboemboliques. Ils sont indispensables et sauvent de nombreuses vies, les pathologies qu’ils préviennent mettant souvent en jeu le pronostic vital. Leur prescription doit toutefois respecter le cadre strict de leur AMM du fait principalement du risque hémorragique inhérent à ces produits. De nouveaux anticoagulants oraux (NACO) sont apparus sur le marché depuis 5 ans et font l’objet d’un suivi renforcé de leur sécurité d’emploi en France et en Europe.  L’ANSM, la CNAMTS et la HAS sont mobilisées, en lien avec le Ministère de la santé, pour sécuriser l’utilisation des NACO en assurant un suivi renforcé, en partageant l’information disponible avec les professionnels de santé et les patients et en leur rappelant les bonnes pratiques d’utilisation et les recommandations strictes de sécurité d’emploi de ces produits.

Les médicaments anticoagulants oraux comprennent les antivitamines K () et de nouveaux anticoagulants non-antivitamine K (NACO). Indispensables pour le traitement et la prévention des événements thromboemboliques, ils représentent un enjeu de santé publique majeur du fait des pathologies qu’ils traitent et des conséquences potentielles des événements thromboemboliques sur le plan médical, social et économique. Quatre pour cent de la population française reçoit ainsi chaque année des anticoagulants.

Les NACO) sont arrivés sur le marché en France à partir de 2008 -Pradaxa (dabigatran), Xarelto (rivaroxaban) et Eliquis (apixaban)-. Les indications, limitées en premier lieu à la prévention du risque de maladie thromboembolique veineuse dans les suites d’une chirurgie orthopédique, ont été élargies en 2012 à la prévention d’accidents thromboemboliques, notamment aux accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez les patients adultes avec fibrillation auriculaire non valvulaire.

Si les traitements anticoagulants oraux par AVK restent largement majoritaires (plus d’1 million de patients traités[1] contre 265 000 pour les NACO), on constate actuellement un large recours à ces nouveaux médicaments en initiation de traitement. Ainsi, en moins d’un an, près de la moitié des patients débutant un traitement anti-coagulant oral s’est vue prescrire un traitement par NACO. Les changements de traitements AVK vers NACO ont représenté, quant à eux, près de 100 000 patients sur la période observée[2].

Selon les données de l’Assurance Maladie, cette dynamique (prescriptions des NACO en 1ère et 2ème intention) s’est cependant infléchie à partir du printemps 2013, ce qui peut témoigner de l’effet conjugué des actions de sensibilisation menées par l’ANSM, la HAS et l’Assurance Maladie auprès des médecins. Selon les dernières données de ventes, 30 % des anticoagulants utilisés en 2013 sont des NACO.

Ces nouveaux anticoagulants, différents par leur nature et par leur mécanisme d’action, présentent des caractéristiques communes : il n’existe pas pour l’instant de moyen de mesurer en pratique courante le degré d’anticoagulation que ces médicaments produisent et l’observance des patients est essentielle. Ces spécialités font donc l’objet d’une préoccupation constante des autorités sanitaires du fait de leur nature, mais aussi des changements de pratiques massifs et du type de surveillance qu’ils impliquent.

Les données de surveillance relatives à ces spécialités montrent des effets rapportés conformes à ceux qui étaient attendus, en particulier sur le plan hémorragique -effet indésirable le plus fréquent et commun à tous les anticoagulants-. La surveillance renforcée relative à ces NACO[3] identifie d’autre part des facteurs de risque de saignement et de thrombose qui incitent à réitérer les recommandations de bon usage de ces spécialités formulées par la HAS, afin de réduire autant que possible ce risque.

Parallèlement, l’Assurance Maladie a réalisé une étude à partir des bases de données du SNIIRAM et du PMSI, analysant les caractéristiques des patients traités par NACO et leur prise en charge médicale. Les données de l’Assurance Maladie sur le dernier trimestre 2012 montrent qu’une part des patients sous NACO prend de façon concomitante des médicaments majorant le risque hémorragique : 15% des patients suivent en parallèle un traitement par antiagrégants plaquettaires, 21% un traitement à l’amiodarone, molécule indiquée dans l’arythmie cardiaque. Dans ces situations, seule la prescription d’AVK permet une mesure précise du degré d’anti-coagulation obtenu et de disposer d’un antidote si nécessaire.L’étude de l’Assurance Maladie montre également la nécessité d’un suivi plus étroit par les médecins de la fonction rénale chronique, recommandé en cas de prescription de NACO et primordial pour les personnes les plus âgées pour lesquelles il existe des risques d’accumulation du produit dans l’organisme. Or, sur le dernier trimestre 2012, près de 10% des patients débutant un traitement par NACO étaient des patients de 80 ans et plus sans surveillance de leur fonction rénale.

Enfin, une part des prescriptions de NACO au dernier trimestre 2012, estimée entre 5 et 10%, correspond à des indications non validées, éventuellement dangereuses : patients avec une insuffisance hépatique ou rénale, patients avec fibrillation auriculaire et atteints de valvulopathies.

Un plan d’actions mobilisant les institutions concernées a été mis en place. Il a pour but de poursuivre la surveillance étroite de ces spécialités et d’apporter une information régulière aux professionnels de santé et aux patients pour optimiser l’usage des anticoagulants et en particulier celui des NACO. Un courrier sera notamment adressé par l’ANSM aux professionnels de santé prochainement. Une sensibilisation des médecins prescripteurs est également réalisée par l’Assurance Maladie, par le biais notamment de visites de délégués et d’entretiens confraternels ciblés. Deux études pharmaco-épidémiologiques nationales menées conjointement par la CNAMTS et l’ANSM sont également en cours pour comparer les effets indésirables observés avec les différentes classes d’anticoagulants. Les premiers résultats sont attendus pour le premier semestre 2014 et seront partagés avec les professionnels de santé et les patients. Ces nouvelles données, conjuguées à celles de la littérature scientifique internationale, mèneront éventuellement vers de nouvelles mesures pour garantir la sécurité de l’utilisation des NACO.

L’ANSM rappelle qu’à ce jour, la surveillance des NACO ne remet pas en cause le rapport bénéfice/risque de ces spécialités. Les recommandations émises par la HAS énoncent les précautions à suivre lors de la mise en place d’un traitement par NACO afin de limiter les risques hémorragiques. Celles-ci doivent être strictement respectées, en particulier chez le sujet âgé, chez l’insuffisant rénal ou chez le sujet bénéficiant de certaines co-prescriptions (AINS et antiagrégants plaquettaires). Il est également rappelé que les recommandations de sécurité d’emploi du Résumé des Caractéristiques des Produits (RCP) doivent être suivies. Ces traitements doivent être pris de manière très stricte, dans le respect de la prescription médicale et ne doivent, en aucun cas, être modifiés ou arrêtés par le patient sans avis médical.

 


[1] Effectifs au cours du 3ème trimestre 2013. Au moins un remboursement enregistré. (source SNIIRAM/CNAMTS)

[2] Cf note 1

[3] Comme pour tout nouveau médicament mis sur le marché au niveau européen, ces spécialités font l’objet d’une surveillance renforcée européenne (programme de gestion de risques) et française (suivi de pharmacovigilance).

vendredi 15 novembre 2013

Face aux nouveaux défis des actions de secours, MSF replace le droit humanitaire au service des victimes




« Dictionnaire Pratique du droit humanitaire » de Françoise Bouchet-Saulnier - Editions La Découverte

 
 
L’accès aux victimes peut il être interdit ? La sécurité nationale peut elle justifier la torture ? Comment qualifier un civil qui participe aux hostilités ? Qui décide qu’il s’agit d’un conflit armé, d’un trouble à l’ordre public ou d’une menace terroriste ? La publication d’une nouvelle édition actualisée du Dictionnaire pratique du droit humanitaire présente sous une forme simple comment le droit international humanitaire a évolué face aux nouvelles formes de conflits. Pensé du point du vue des victimes et de ceux qui leur viennent en aide il défend une interprétation civile de ce droit et détaille le sens de plus de deux cent mots banalisés dont les significations juridiques et politiques restent largement méconnues.

Ce droit, toujours en mouvement, est surexploité dans la gestion internationale des crises et des conflits et, simultanément, mis à mal par la rhétorique et les pratiques de la  guerre contre le terrorisme. C'est avec des arguments humanitaires ou au nom de la « Responsabilité de protéger » que des interventions militaires ont été décidées en Irak, Afghanistan, Lybie, RDC, Mali ou Somalie, au risque de faire croire que l’action humanitaire devrait être militarisée. C’est ce même déclencheur « humanitaire » et de lutte contre l’impunité qui a conduit à la création de la Cour Pénale Internationale (CPI) et à la mise en accusation de chefs d'Etat. Paradoxalement les concepts de base du droit humanitaire (torture, détention, garanties fondamentales en période de conflit et définition des conflits) ont failli disparaître dans les trous noirs juridiques intentionnellement fabriqués par la « guerre mondiale contre le terrorisme ». C’est cependant avec les débris de ce droit et de ces principes humanitaires que les acteurs de secours s’accrochent aux terrains pour agir en Syrie, au Yémen, en RCA au Pakistan et ailleurs quand les interventions internationales échouent ou se retirent.

Face à toutes ces remises en question, le droit humanitaire s’est malgré tout renforcé mais au prix de sa complexification.

D’une part les règles humanitaires fondamentales ont acquis le statut de règles coutumières devenant ainsi  utilisables sans accord préalable des Etats dans les conflits internes- qui sont la plus grande partie des confits armés contemporains. D’autre part les tribunaux internationaux se sont tardivement mais concrètement opposés aux interprétations abusives des Etats en rétablissant l’esprit et le contenu des garanties humanitaires fondamentales.

Cette complexification du droit humanitaire exige un effort nouveau de compréhension pour  les acteurs civils ou de secours.

Le Dictionnaire décrit les dangers potentiels, énonce la loi applicable et indique les moyens par lesquels faciliter l’application du droit et appréhender ses violations. Les entrées alphabétiques sont complétées par une analyse de décisions des tribunaux, des références bibliographiques précises, les adresses et contacts des organisations citées, un index thématique et une liste à jour des états de ratification de plus de trente conventions internationales et traités relatifs au droit humanitaire, aux droits de l’homme, au droit des réfugiés et au droit international pénal.

Une somme sans équivalent, destinée en particulier aux décideurs, journalistes, acteurs de secours, chercheurs et  citoyens engagés. Les précédentes éditions de ce dictionnaire ont été traduites en sept langues.

jeudi 10 janvier 2013

Groupe Istya : nouveaux réseaux de soins mutualistes optique/audioprothèse


Depuis le 1er janvier 2013,  les adhérents de plusieurs mutuelles du groupe Istya* ont la possibilité de bénéficier des avantages proposés par le nouveau réseau « Audistya », qui rassemble 2358 centres d’audioprothèse sur l’ensemble du territoire.

 

En se rendant chez un audioprothésiste partenaire,  ils ont la garantie de produits de qualité à des tarifs négociés, de 10 à 20  % inférieurs au prix du marché, et peuvent bénéficier de meilleurs remboursements par leur mutuelle, jusqu’à +100 euros.

 

En parallèle, le réseau d’opticiens partenaires MGEN s’ouvre aux mutuelles du groupe Istya et devient « Optistya ».

 

Avec Audistya et Optistya, les mutuelles du groupe Istya apportent de réelles solutions à leurs adhérents pour l’acquisition des équipements de santé coûteux que sont les prothèses auditives et les lunettes.

 

*Le groupe Istya, 1er groupe mutualiste français de protection sociale complémentaire, n°1 en santé, est une union de 6 mutuelles, liées entre elles par un mécanisme de solidarité financière (groupe MGEN, MNT, MGET, MGEFI, MCDef, MAEE). Il protège 5,5 millions de personnes pour un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros

 

En savoir plus

 

Retrouvez le dossier de presse complet en pièce jointe ou cliquez ici pour le télécharger sur le site.

Retrouvez les communiqués de presse sur mgen.fr

Suivez-les sur Twitter : @groupe_mgen

Contact presse Istya : Benoît Coquille

COQUILLE Benoît <COQUILLE@mgen.fr  / 01 40 47 23 92

 

NDLR : MGEFI ET ISTYA






LA FORMULE CLASSIQUE Vous souhaitez une couverture classique en relais de l’Assurance maladie intégrant des prestations optimisées ? Multi Santé v...



LA FORMULE ACTIVE Vous estimez que votre santé dépend en partie de votre comportement et vous souhaitez bénéficier d’une couverture santé de quali...


+1 de vous en mode public pour ce contenu Annuler

Format de fichier: PDF/Adobe Acrobat - Afficher
24 oct. 2012 – Audistya sera ouvert le 1er janvier 2013, sans numerus clausus, à tous ... adhérents de la MGEFI et de la MCF1 bénéficieront également du ...

 

Contact presse MGEFI : Nora Ansell-Salles

nansellsalles@mgefi.fr / 01 44 08 44 35

lundi 12 novembre 2012

La prévention : nouveaux enjeux, nouveaux risques ?


Face à l'émergence de nouveaux risques (technologiques, environnementaux, industriels, psychosociaux et de dépendance), la France, premier pays européen en termes d'assurances obligatoires (assurance logement, automobile, des entreprises, ...) doit repenser son système de prévention.

 

Une conférence parlementaire réunira le 27 novembre prochain les acteurs institutionnels (ministères, administrations locales et nationales...), les établissements publics et privés, les professionnels et chercheurs, les associations et les financeurs du secteur afin d'en discuter :

Défis économiques, technologiques et sociétaux : quels nouveaux risques ?

 

> Comment se protéger et protéger sa famille des risques liés à Internet et aux réseaux sociaux ?


> Quels sont les risques naturels prévisibles ? Comment en limiter les conséquences ? Quelle mode de couverture

 ?
> En termes de risques financiers liés à la crise, la couverture des dettes souveraines est-elle souhaitable ? Ce modèle est-il extensible aux placements des particuliers ?


> Stress au travail et risques psychosociaux, quel modèle économique privilégier ? Quel mode d'intervention ? Comment favoriser l'accompagnement en amont ?


> Comment prévenir le risque de la dépendance face au défi du vieillissement ? Quelles en sont les limites ?

 

Autant de questions qui seront abordées à la Maison de la Chimie lors de cette conférence organisée et présidée par Yves Censi, député de l'Aveyron, secrétaire de la Commission des finances et par Jean-Louis Cottigny, député européen, membre de la commission des budgets.

 

Le programme complet est visible en cliquant sur ce lien : http://rppublics.files.wordpress.com/2012/11/programme-prevention-20121.pdf

 

Pour toute inscription presse ou demande d'entretien avec Yves Censi ou Jean-Louis Cottigny, merci de revenir vers RPpublics.

 

Conférence parlementaire sur la prévention
Défis économiques, technologiques et sociétaux : quels nouveaux risques ?
Mardi 27 novembre 2012, de 9h à 17h
à la Maison de la Chimie à Paris

 

Contact presse : Shanez.richert@rppublics.com