Une belle occasion de découvrir Paris et son écrin l'île -de -France
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samedi 16 septembre 2017
vendredi 15 septembre 2017
A la UNE cette semaine
Paris 2024 - Jean-Lou Charon : « un résultat magnifique pour notre pays »
13/09/2017
Photo : Alexis Orloff / ffgolf
Le Président de la ffgolf, Jean-Lou Charon, se réjouit de l’attribution de l’organisation des Jeux Olympiques 2024 à Paris et fait le tour des premiers bénéfices à tirer de cette chance qui se présente.
La nouvelle vient de tomber, cette fois c’est officiel : Paris organisera les JO de 2024 à Paris et de fait, le Golf National devient site olympique : quelle perception avez-vous de cet événement ?
À plus d’un titre, c’est une grande joie. D’avoir enfin les Jeux Olympiques sur notre territoire, après avoir frôlé de si près l’attribution des JO 2012 (des JO qui sont finalement allés à Londres). Et puis aussi, cent ans après le dernier accueil des JO d’été de 1924 dans la capitale, voici un nouveau souffle sportif et un nouveau défi économique pour la France. Je trouve que c’est un résultat magnifique pour notre pays.
Quels sont les différents aspects à prendre d'ores et déjà en compte ?
En ce qui concerne notre discipline, nous aurons le plaisir d’accueillir l’épreuve de golf, au Golf National et dans la logique de la Ryder Cup (2018 ndlr) organisée l’an prochain au même endroit. Nous avons en main un deuxième levier, pour - toujours dans le même état d’esprit - ouvrir le golf au plus grand nombre. Et promouvoir encore davantage notre sport. Nous avons un nouvel objectif qui se présente à nous : c’est une très bonne nouvelle. En plus du bonheur d’organiser la Ryder Cup, on profitera pour les JO, des travaux mis en œuvre pour la Ryder Cup. Nous aurons ainsi à proposer un parcours de grande qualité lors de ces Jeux Olympiques. Nous aurons les plus grands joueurs et joueuses mondiaux présents, sans avoir recours à beaucoup d’investissements financiers.
Autre satisfaction, peut-être, le fait de voir le golf faire partie intégrante de la famille olympique en tant qu’acteur dans l’organisation des JO à Paris, après être resté plus d’un siècle en marge de cette famille…
Oui, absolument. C’est un beau retour ! 112 ans d’absence ! Tout le monde a oublié que le golf a été olympique, avant de disparaître des cercles de la famille olympique, pour finalement revenir au grand jour. C’est aussi une manière de tirer le golf vers le haut et aucun doute que nos joueurs et nos joueuses auront à cœur de briller à la maison, d’être sélectionnés dans l’équipe de France olympique pour représenter à la fois la France et notre discipline.
Quels enseignements avez-vous gardé de l’épreuve qui s’est déroulée au JO 2016, lors de la réapparition du golf au programme des Jeux Olympiques ?
Déjà, au niveau de nos représentants, ils ont pris un bain olympique et côtoyé les athlètes de toutes les autres disciplines. Ils vivaient dans le Village Olympique, je les voyais tous les jours participer à ce grand brassage des sportifs de haut niveau que représentent les JO. Mais j’ai aussi noté l’intérêt de nombreux athlètes des autres sports pour le golf. Enfin, j’ai retenu le grand succès populaire des finales, hommes et femmes, avec une présence de spectateurs extrêmement nombreux, bien au-delà des attentes.
Vous avez constaté que les golfeurs tricolores étaient concernés par une épreuve que, pourtant, ils découvraient en même temps que tout le monde ?
Oui, tout à fait. Ils ont senti le souffle olympique et ils ont vraiment participé à fond aux Jeux. Je me souviens avec émotion des yeux plein d’étoiles de Greg Bourdy, Julien Quesne, Gwladys Nocera, Karine Icher, quand ils échangeaient avec les autres athlètes.
Et puis j’ai vu émerger une nouvelle manière d’aborder les épreuves. Puisqu’on voyait bien qu’il y avait une prise de risques au niveau stratégique, le but étant de finir sur le podium, d’aller « chercher une médaille ». Le jeu est devenu hyper dynamique : pas de calcul, il fallait y aller décrocher cette médaille convoitée, ce qui a donné un dernier tour avec énormément de suspense. C’est bien que chaque grande épreuve offre ainsi différents degrés d’intérêt pour le public et pour les joueurs. C’est bien le signe que le golf peut faire évoluer les Jeux, et que de la même manière, les Jeux peuvent faire évoluer le golf.
Propos recueillis par Dominique Bonnot
POUR ALLER PLUS LOIN
Paul-Ian Armitage : « Le projet Paris 2024 pour le golf est tout à fait à notre portée ! »Le petite histoire du Golf et des Jeux Olympiques : « nous nous sommes tant aimés ! »
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lundi 11 septembre 2017
Pourquoi la mer s'est-elle retirée avant l'arrivée de l'ouragan...
dimanche 10 septembre 2017
Zoom sur la protection sociale des fonctionnaires !
Protection sociale complémentaire des fonctionnaires : si on en parlait sérieusement !
Le devenir de notre système de protection sociale égalitaire et solidaire, avec en toile de fond les réflexions ou interrogations récurrentes sur son financement , est un vaste sujet qui, à l’évidence fera partie des sujets d’actualité dans les mois à venir. Parallèlement de profondes évolutions en terme de couverture complémentaire santé se sont mises en place dans le prolongement de l’ANI ( Accord National interprofessionnel) pour les salariés du secteur privé.
Alors que le processus de renouvellement du référencement (*) mis en place en 2007 et engagé, pour les fonctionnaires de l'État, ministère par ministère depuis quelques mois, la Mutualité fonction publique a annoncé ces dernières semaines le lancement d'une nouvelle campagne de sensibilisation sur le thème « Ma santé concerne tout le monde » pour insister sur le fait que les fonctionnaires, contrairement à nombre d'idées reçues ou assertions de toute sorte, étaient loin d'être privilégiés en la matière.
Présentés souvent comme des boucs émissaires responsables de tous les maux des Français et régulièrement jetés en pâture à l'opinion publique, ils en ont une nouvelle fois fait la triste constatation lors de la dernière période de campagne électorale au regard des propositions de certains candidats à des degrés divers.
Pourtant (les chiffres le prouvent aisément), les agents publics sont plutôt les parents pauvres en matière d'aide à l'accès aux complémentaires de santé.
Alors que depuis le 1er janvier 2016 et la généralisation de l’ANI , les employeurs du secteur privé sont dans l'obligation de financer, à minima, 50 % du coût de la couverture de complémentaire de santé de leurs salariés, les employeurs publics ne consentent à verser qu'une aide financière dérisoire, voire symbolique (en moyenne à peine 3 % du montant de la cotisation pour le FPE).
Quelques chiffres pour mieux appréhender les réalités en la matière
o Dans le secteur privé, les salariés reçoivent en moyenne 244 euros par an de leur employeur.
o 100 % des TPE participent au financement d'une complémentaire de santé, contre seulement 12 % des collectivités territoriales de même taille.
o Dans la fonction publique territoriale, seul 1 agent sur 3 bénéficie d'une aide en santé de sa collectivité.
o Dans la fonction publique hospitalière, l'agent hospitalier ne reçoit aucune participation financière de son employeur.
o Dans la fonction publique d'État, 6 agents sur 10 perçoivent moins de 2 euros par an de leur employeur, la situation étant très variable d'un ministère à l'autre.( le plus défavorisé étant celui de l’Education Nationale et le mieux loti, celui des Affaires Etrangères)
C'est pourquoi Il importe de rétablir sérieusement la vérité auprès du grand public et des médias pour dénoncer cette inéquité de droit injustifiée et inacceptable.
Malgré des alertes répétées, notamment lors de la rédaction de la circulaire référencement du 27 juin 2016, les inquiétudes de la Mutualité Fonction Publique se sont confirmées, malgré certains assouplissements. L’appel à référencement ministériel, publié le 3 décembre dernier, limite aux seuls actifs le bénéfice du couplage obligatoire santé/prévoyance, excluant de facto les retraités de la couverture dépendance, décès et invalidité.
Comme le craignait la MFP, certains ministères dont celui de le ministère de l’Éducation nationale, ont finalement fait le choix de ne plus s’inscrire dans une offre globale et solidaire protectrice pour des millions d’agents, actifs et retraités.
Même si on peut se réjouir de la position adoptée dans l’appel d’offres des Finances, il reste qu’en l’état, l’unique possibilité accordée par l’employeur au plan général, est le recours à des garanties facultatives optionnelles, y compris pour les actifs en matière de dépendance, « détricotant » au passage le modèle mutualiste global et solidaire.
De surcroît, en matière de santé, les exigences ministérielles impulsent une logique inflationniste sur les remboursements, alors que les pouvoirs publics se battent pour réguler les coûts de la santé. Une véritable aubaine pour les « marchands de soins », notamment en optique et dentaire, qui y verront une légitimité à revoir à la hausse leurs tarifs.
Autre élément déstructurant, la tentation de désigner plusieurs opérateurs sur un même champ professionnel, loin d’assainir la concurrence à laquelle les mutuelles de fonctionnaires sont déjà confrontées, va inévitablement entraîner une dérégulation des mécanismes de solidarité générationnelle et permettre la sélection entre bons et mauvais risques.
Au final, c’est la logique de marché qui prend le pas sur la logique des solidarités collectives.
Les négociations qui se sont engagées ministère par ministère, depuis plusieurs mois, sur ce dossier sensible, les choses se mettent peu à peu en place mais lentement et dans des conditions très hétérogènes selon les secteurs. Ce qui est pour le moins curieux lorsque l'on traite d'un sujet transverse qui concerne tous les fonctionnaires de l'État.
Concrètement…dans la Fonction Publique de l’Etat…où en est-on ?
Rappelons qu'il y a quelques mois (fin 2016), ce sont trois acteurs qui ont été référencés au ministère de l'Agriculture. Alors que 4 organismes avaient fait acte de candidatures, trois ont finalement été retenus : Harmonie Mutuelle FP, Mutex et Groupama.
Au ministère de l'Économie et des Finances c'est finalement la MGEFI, à nouveau seule, qui a été retenue comme acteur de référence et la convention de gestion a été signée début juin.
Au ministère des Affaires sociales, la publication du cahier des charges, attendue depuis des mois est au point mort avec des vives interrogations sur le nombre d'organismes susceptibles d'être retenus. ( finalement ce pourrait être deux..) La Mutuelle Générale des Affaires Sociales (MGAS) pourrait avoir à faire face à de sérieux risques de concurrence, dans un secteur où bien des acteurs pourraient se manifester.
En revanche, au ministère de la Justice, le référencement d'un seul organisme envisagé est confirmé et, curieusement, le choix de la chancellerie s’est porté sur…le duo Axa-Intériale , l’opérateur historique du secteur : la Mutuelle du ministère de la Justice (MMJ), membre du pôle mutualiste d'AG2R-La Mondiale ayant été écarté, ainsi qu’ Harmonie Mutuelle fonction publique, en co-assurance avec la MGEN qui avait déposé également un dossier de candidature….
Dans ce paysage pour le moins curieux, un secteur de poids, celui de l'Éducation nationale, pourrait connaître de sérieux bouleversements. En effet, l'appel d'offres ne s'interdisait pas le référencement de plusieurs organismes, le nombre de 3 au maximum étant avancé. C’est désormais chose faite…la décision concernant le référencement en santé et prévoyance pour l'Education nationale a été rendue cet été…. Trois acteurs ont finalement été retenus : la MGEN, Axa-Intériale et CNP Assurances. La MGEN va donc devoir partager son territoire historique avec certains acteurs de la complémentaire de santé pas forcément mutualistes ou du secteur non lucratif...
(*) Processus qui conduit, pour la fonction publique d'État, après l'élaboration d'un appel d'offres discuté avec les organisations syndicales, les employeurs ministériels à « référencer » pour 7 ans un ou plusieurs acteurs de la complémentaire santé avec un certain soutien financier sous conditions, entre autres, de respecter certaines solidarités familiales, intergénérationnelles.
Pour la protection sociale complémentaire des fonctionnaires territoriaux ?
Alors que le processus de renouvellement du dispositif de « référencement » pour la protection sociale complémentaire des fonctionnaires d'État est désormais engagé dans plusieurs ministères, le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale s'est penché sur les effets du décret de novembre 2011 qui a mis une en place, pour les fonctionnaires territoriaux, un double dispositif sensiblement différent (les collectivités ayant la possibilité de choisir entre un dispositif de « conventionnement » et celui de « labellisation » offrant ainsi une certaine « souplesse » qui conduit bien évidemment à des situations pour le moins très « contrastées » tant sur les modalités de couverture des risques santé que sur la prévoyance souvent découplées.
Ce qui a conduit à une concurrence exacerbée entre les acteurs sur un marché déjà tendu caractérisé par une multiplicité de petits opérateurs locaux et de quelques grands opérateurs nationaux, bouleversant quelque peu les positions acquises, avec la multitude de contrats labellisés spécifiques FTP ( fin 2016 plus de 370 contrats labellisés, soit un total de près de 200 organismes complémentaires…c’est dire).
Ainsi, la course au moins disant qui s’est installée et la pratique d’un véritable dumping tarifaire de certains acteurs soucieux d’entrer sur « le marché » du secteur, vient sérieusement perturber l’équilibre général et la pérennité des contrats, et de nombreuses collectivités se voient déjà confrontées à des révisions tarifaires des conventions de participation signées avec certains de ces opérateurs.
Les récentes analyses et les conclusions du CSFPT (http://www.csfpt.org/sites/default/files/37_-_rapport_psc_1.pdf ) adoptées à une unanimité qui mérite d’être soulignée, souligne la nécessité de faire évoluer le cadre actuel par un dispositif législatif et réglementaire plus simple et plus lisible.
Et dans la Fonction Publique Hospitalière, que se passe-t-il ?...
… en fait.. curieusement … rien n'a été finalisé véritablement pour la fonction publique hospitalière ! Les agents hospitaliers ne bénéficient d’aucune participation directe de leur établissement au financement de leur complémentaire santé
La complémentaire santé des agents publics reste donc un vrai sujet
En effet, face :
- à de telles inégalités de traitement de ce dossier entre le secteur privé et public,
- à une telle diversité d’approches dans la Fonction Publique en général, et au sein même tant de la FPT que de la FPE,
le débat ne peut être considéré comme clos, d’autant que les agents publics ne sont pas à l’abri de menaces qui pèsent régulièrement sur un modèle qui a pourtant fait ses preuves. Leur inquiétude et celle des mutuelles de la fonction publique est d'autant plus vive que le précédent gouvernement avait initié un rapport des trois corps d'inspections générales (IGAS, UGF et IGA) qui a été remis à la ministre de l’époque , laquelle s'est bien gardée de le rendre public, compte tenu des préconisations explosives qu'il contenait et qui avaient pu filtrer …Sans parler des réflexions également menées par la Compte et qui n’avaient pas manqué de susciter de vives réactions…
Loin de défendre un pré carré, la MFP a décidé de se battre, soutenue par les fédérations syndicales de fonctionnaires, pour maintenir les solidarités générationnelles patiemment organisées par les agents publics au sein de leurs mutuelles professionnelles, et qui fait la preuve de leur efficacité depuis plus de 70 ans !
Il n’est plus à démontrer que les agents publics sont loin d'être des privilégiés en la matière . C’est pourquoi ils entendent défendre la pertinence d'une couverture sociale globale solidaire, complémentaire à leurs droits statutaires.
Par ailleurs, au même moment où se mettent en place les outils d’une nouvelle gestion RH de plus en plus affirmée au niveau de la Fonction Publique de l’Etat, et alors qu’on ne cesse depuis des années de prôner une plus grande mobilité interministérielle, voire entre les différents versants de la Fonction Publique, de telles distorsions sur un sujet aussi important ne sont pas tenables.
Il faudra bien un jour se pencher plus sérieusement sur le sujet et se donner véritablement les moyens d’y répondre, dans le cadre d’un dialogue social global, ouvert et constructif qui repose désormais sur plusieurs piliers :
- les volets strictement statutaires ( déroulement des carrières, promotions et rémunérations…),
-ceux plus collectifs des ressources humaines (organisation des services et temps de travail…)
-mais aussi celui de la protection sociale complémentaire (PSC) qui renvoie à des enjeux directement liés à la politique sociale sous tous ses aspects.
Vaste chantier qu’il devrait être urgent d’intégrer dans l’agenda social à venir….car on ne peut gouverner en entretenant une telle situation vis-à-vis des agents publics.
Le fonctionnaire, dans la société est un citoyen comme les autres MAIS il n’occupe pas la même place que les autres et il est légitime qu’il entende qu’elle soit reconnue.
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