Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 15 mars 2017

La Fondation MAAF soutient 5 projets en faveur des personnes handicapées

 
La Fondation MAAF soutient les initiatives en faveur des personnes handicapées.

Le lundi 13 mars, à l'Auditorium de l'APCMA, à Paris, elle a récompensé 5 projets innovants portant sur le thème "Echangeons nos talents, partageons nos différences".

Plus d'infos dans le communiqué ci-dessous 

Cliquez ici pour visualiser la pièce jointe : CPPrixFondationMAAF.pdf


lundi 6 février 2017

Réforme des minima sociaux

Paris, le 2 février 2017
COMMUNIQUE DE PRESSE
Réforme des minima sociaux :
Marisol TOURAINE et Ségolène NEUVILLE annoncent de nouvelles mesures pour faciliter l’accès des Français aux dispositifs de solidarité
Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, et Ségolène Neuville, Secrétaire d’État chargée des Personnes Handicapées et de la Lutte contre l’Exclusion, annoncent de nouvelles mesures pour faciliter l’accès des Français modestes, fragiles ou précaires aux dispositifs de solidarité : développement des démarches en ligne, meilleure prise en compte des changements de situation, accompagnement plus adapté du handicap, renforcement des démarches d’insertion professionnelle.
Les décrets d’application publiés ce jour au Journal Officiel concernent les modes d’ouverture et de calcul des prestations (Allocation aux Adultes Handicapés, Revenu de Solidarité Active, Prime d’activité). Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la réforme des minima sociaux lancée par le Gouvernement en avril 2016, sur la base des recommandations du rapport de Christophe SIRUGUE.
Mieux prendre en compte les changements de situation personnelle et professionnelle :
· depuis le 1er janvier 2017 : les modalités de calcul du RSA ont été modifiées pour permettre le versement d’un montant stable de prestation pendant 3 mois. Des exceptions sont prévues pour ajuster sans délais le montant de la prestation, en cas de changement de situation (perte de ressources, séparation, situation d’isolement).
· à compter du 1er septembre 2017 : dans le cadre de la réforme d’intéressement de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), les personnes qui auront repris une activité seront systématiquement sollicitées pour bénéficier de la prime d’activité.
Faciliter l’accès aux prestations des personnes en situation de handicap :
· depuis le 1er janvier 2017 : les bénéficiaires de l’AAH, dont le taux d’incapacité est supérieur ou égal à 80%, n’ont plus l’obligation de faire valoir leurs droits à l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) pour conserver leur prestation d’AAH au-delà de l’âge légal de départ à la retraite.
· à compter de février 2017 : l’AAH pourra être attribuée, dans certaines situations, pour une durée maximale de 20 ans (au lieu de 10 actuellement) pour les bénéficiaires ayant un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 %.
Le Gouvernement poursuit par ailleurs la simplification des demandes de prestations :
· au cours du premier trimestre 2017, les demandes de RSA pourront être effectuées en ligne (nouvelle télé procédure) ; un simulateur rénové permettant de calculer le montant de cette prestation est proposé depuis début janvier ;
· d’ici la fin du premier trimestre 2017, un nouveau service permettra aux salariés qui bénéficient du RSA d’effectuer leurs demandes de couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) en ligne ;
· dans le courant du premier trimestre 2017, les assurés pourront accéder progressivement au nouveau portail numérique des droits sociaux, qui proposera une information personnalisée sur leurs droits ;
· d’ici la fin du premier semestre 2017, la procédure d’ouverture et de renouvellement des droits à la CMU-C et à l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) sera allégée (suppression de certains justificatifs).
Le gouvernement entend enfin encourager l’insertion professionnelle. La loi de finances pour 2017 crée un nouveau fonds d’appui aux politiques d’insertion. Doté de 50 M€, il vise à soutenir les politiques d’insertion sociale et professionnelle menées par les départements et à permettre une meilleure articulation entre l’ensemble des acteurs publics et associatifs qui sont au contact des citoyens les plus démunis. Cette action coordonnée et renouvelée sera formalisée dans une convention triennale avec l’État, dans laquelle s’engageront librement les départements volontaires.
Cette nouvelle mesure répond à 3 objectifs prioritaires :
· prévenir l’exclusion et garantir une sécurité pour tous ;
· mieux accompagner chacun vers une insertion sociale et professionnelle durable ;
· renforcer les liens de solidarité entre les personnes sur les territoires.
La démarche de contractualisation est désormais lancée afin de permettre aux territoires de disposer au premier semestre 2017 de ce soutien nouveau et d’en faire bénéficier leurs habitants les plus fragilisés.
Contacts presse :
Cabinet de Marisol TOURAINE : cab-ass-presse@sante.gouv.fr – 01 40 56 60 65
Cabinet de Ségolène NEUVILLE : cab-phe-presse@sante.gouv.fr01 40 56 85 57

mardi 10 janvier 2017

des milliers de citoyens handicapés continuent d'être exilés en Belgique, faute de solutions d'accompagnement adapté de proximité

Personnes handicapées : combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que cesse l'exil forcé en Belgique ?
Un an après la mobilisation pour « Les Bannis de la République », un rapport parlementaire confirme les faits dénoncés par l'Unapei depuis des années : des milliers de citoyens handicapés continuent d'être exilés en Belgique, faute de solutions d'accompagnement adapté de proximité. En 2016, les exils ont continué et même augmenté malgré les annonces du Gouvernement. 

La Commission des Affaires sociales du Sénat a rendu public fin décembre le rapport d'information des sénateurs Claire-Lise Campion et Philippe Mouiller sur la prise en charge des personnes handicapées françaises dans des établissements situés en dehors du territoire national. Ce rapport, programmé en novembre 2015 suite à l'opération des « Bannis de la République » confirme les faits que l'Unapei dénonçait à cette occasion : 6 800 personnes, adultes et enfants, ont été accueillies en 2015 en Belgique sur des financements publics. Le rapport indique une dépense publique estimée à environ 400 millions d'euros pour financer l'accueil de ces citoyens handicapés ce qui ajoute à la détresse humaine engendrée par les exils forcés une aberration économique.
En 2015, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, avait annoncé la création d'un « fonds d'amorçage » de 15 millions d'euros destiné à financer des solutions alternatives pour stopper les départs contraints en Belgique, fonds reconduit en 2017. Comme l'indique le rapport sénatorial, l'usage qui a été fait de ces fonds reste incertain. Servent-ils effectivement à la prévention des départs en Belgique ? Les derniers chiffres connus permettent d'en douter : en 2016, 8000 personnes dont 2000 enfants sont accueillies en Belgique.
Luc Gateau, président de l'Unapei déclare : « Combien de temps faudra-t-il encore attendre avant que le drame des exils forcés en Belgique trouve un terme ? Le rapport sénatorial atteste une situation que l'Unapei dénonce depuis des années. Nos associations membres manifestaient encore il y a quelques semaines devant des préfectures pour le rappeler à l'État. La situation des familles et des personnes poussées à l'exil, notamment autistes et polyhandicapées, ne cesse de s'aggraver. Délocaliser notre obligation de solidarité est humainement inacceptable et économiquement insensé. Les situations de détresse, poussant parfois les familles à l'extrême, continuent de faire l'actualité et semblent être perçues comme banales. Ce ne sont plus des constats dont ont besoin les personnes handicapées et leur famille, mais des mesures fortes portées par un gouvernement prêt à financer des solutions d'accompagnement adaptées sur l'ensemble du territoire français. Ces personnes sont aussi des citoyens français ! »


À propos de l'Unapei :
Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis.
Le pouvoir d'agir ! Créé en 1960, L'Unapei est un mouvement associatif français représentant les intérêts des personnes en situation de handicap et leurs familles. L'Unapei et ses associations affiliées œuvrent ensemble pour une réelle effectivité des droits des personnes handicapées et de leur famille. Elles prennent en considération leurs besoins et construisent avec elles des réponses adaptées. L'Unapei se donne pouvoir d'agir pour garantir la citoyenneté des personnes handicapées et de leur famille. L'Unapei milite pour le Vivre Ensemble et exige une société inclusive.
L'Unapei et ses associations représentent l'ensemble des personnes qui ont un retard global des acquisitions et une limitation des capacités adaptatives et qui ont des difficultés durables à se représenter elles-mêmes, qu'il s'agisse de déficience intellectuelle, polyhandicap, autisme, infirmité motrice cérébrale, maladie mentale.
L'Unapei en chiffres :
  • 550 associations affiliées dont 300 associations gestionnaires
  • 55 000 familles adhérentes
  • 71 470 bénévoles
  • 200 000 personnes handicapées accueillies
  • 70 000 majeurs protégés accompagnés
  • 3 117 établissements et services gérés
  • 94 000 professionnels employés
Plus d'informations sur : www.unapei.org

jeudi 15 décembre 2016

Marisol Touraine clôture le congrès de la FEHAP

Intervention de Marisol Touraine
Ministre des Affaires sociales et de la Santé
Clôture du 41ème congrès de la FEHAP
Mercredi 14 décembre 2016
Monsieur le président, cher Antoine DUBOUT,
Monsieur le délégué général, cher Yves-Jean DUPUIS,

Mesdames, messieurs,
Je suis heureuse d’être avec vous pour la 41ème édition de votre congrès. Cette année, c’est un moment particulier : nous célébrons les 80 ans de la fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés non lucratifs, la FEHAP. A travers l’histoire de votre fédération, de sa création en 1936 à aujourd’hui, se dessine celle de tout un pan de notre protection sociale : le secteur privé non lucratif de la santé et des solidarités, mal connu, mal identifié plutôt par nos concitoyens. La FEHAP a su inscrire son engagement dans le grand projet collectif de solidarité nationale en défendant les valeurs humanistes du partage et du service public. La culture de la FEHAP, c’est la solidarité, qui vous vaut, depuis 80 ans, la reconnaissance des usagers, des familles, des professionnels.

Le profil des adhérents de votre fédération est à l'image de ce que doit être un parcours de soins et d’accompagnement, de la ville à l'hôpital, de l'hôpital au domicile, du SSR au médico-social et au champ social de l’enfance et de l’exclusion. Cette diversité fait toute votre spécificité. La FEHAP est un interlocuteur à part, à bien des égards en avance sur les transformations nécessaires de notre organisation sanitaire et médico-sociale.

I. Il était important pour moi d’être avec vous aujourd’hui parce que vous êtes un acteur incontournable de la solidarité et du service public hospitalier, que j’ai eu à coeur de renforcer
Depuis près de 5 ans, nos échanges ont toujours été riches, positifs, constructifs, notamment lors de la préparation de la loi de modernisation de notre système de santé. Votre large participation a prouvé que le secteur privé non lucratif, dans sa dimension sanitaire comme dans ses dimensions médico-sociale et sociale, constitue un acteur essentiel de toute politique de santé.

Cette loi a permis de revaloriser le service public hospitalier et mieux reconnaître celles et ceux qui y travaillent. Le rétablissement du service public hospitalier, dont vous constituez l’une des pierres angulaires, était l’une de vos plus grandes revendications. J’ai tenu cet engagement. Et puisque nous évoquons votre rôle au sein du service public, je veux saluer la réactivité, le courage et le sang-froid avec lequel les professionnels de l’hôpital Lenval, de la Clinique des Sources, du Centre Hospitalier Sainte-Marie et de l’Institut Arnault Tzanck de Nice ont réagi pour accueillir les victimes de l’attentat du 14 juillet dernier. Le service public, c’est aussi, comme ces professionnels l’ont montré, faire front en toutes circonstances.

Grâce à la loi de modernisation de notre système de santé, les établissements de santé privés d'intérêt collectif (ESPIC) sont donc habilités de plein droit au nouveau régime du service public hospitalier. Le maintien de la qualité d’ESPIC découle directement de nos échanges et je suis heureuse qu’ensemble nous ayons pu avancer dans une direction favorable à nos concitoyens. Au fond, entre le secteur public et le secteur privé à but lucratif, vous incarnez une troisième voie, originale, qui se caractérise par un modèle privé, au service de l’intérêt général. Cette originalité, c’est une richesse pour notre système de santé, et, ensemble, nous l’avons préservée.

Prendre en compte votre spécificité, c’est aussi le sens du crédit d’impôt sur la taxe sur les salaires (CITS) que vous avez mentionné Monsieur le président. Ce dispositif était très attendu, je le sais. L’effort est important puisque cela représente pour l’Etat 595 millions d’euros en 2017. C’est un signal fort à destination du monde associatif, des fondations et des mutuelles. Concrètement, cela permettra de réduire les barrières fiscales et sociales qui perduraient au sein du secteur privé non lucratif sanitaire, social et médico-social. Vous pouvez compter sur moi pour veiller à la mise en oeuvre de cette évolution majeure pour votre secteur. Et je veux vous rassurer : il n’y aura pas de reprise sur les tarifs dans le cadre de la campagne tarifaire que nous allons préparer ensemble pour 2017.

En matière de financement, j’ai également mis un terme à la convergence tarifaire public-privé. Initiée par le Gouvernement précédent, certains aimeraient aujourd’hui la réactiver. Ce serait un véritable retour en arrière, qui nierait la différence fondamentale entre des secteurs qui ne partagent ni les mêmes missions ni les mêmes contraintes.

Dans le même souci d’équité, j’ai souhaité aller plus loin en faisant évoluer le modèle de financement des établissements hospitaliers. Vous avez été moteur dans un certain nombre de réformes que j’ai pu porter. Je pense notamment au dispositif dit des activités isolées, ou encore à la réforme des hôpitaux de proximité.

Plus encore, nous travaillons ensemble en ce moment-même à la réforme du financement des soins de suite et de réadaptation, que j’ai engagée en 2016. C’est une réforme particulièrement importante, pour laquelle 2017 constituera une année de transition. Ce nouveau modèle introduit davantage d’équité dans le financement des établissements, en tenant mieux compte de leur activité et de leur degré de technicité. Là aussi, nous avons travaillé en partenariat avec vous pour aboutir à un financement plus juste pour les différents acteurs, en trouvant le juste équilibre entre le volontarisme nécessaire à la réussite de toute réforme, et le pragmatisme qui demeure indispensable pour tenir compte des spécificités du SSR.

En matière de financement toujours, j’ai annoncé la semaine dernière que nous allons remettre à la disposition des établissements de santé 100 millions d’euros sur les réserves prudentielles qui avaient été constituées en début d’année. Malgré le contexte budgétaire difficile de cette fin d’année, j’ai tenu à faire cet effort en direction des établissements car ils ont contribué au retour à l’équilibre des comptes de la sécurité sociale. Certains éprouvent des difficultés à comprendre ce « dégel » de crédits : c’est pourtant simple, la totalité des crédits restant sur les réserves constituées en début d’année a été remis à la disposition des hôpitaux. Je dis bien, la totalité.

Je voudrais par ailleurs vous rassurer sur les groupements hospitaliers de territoire que j’ai instaurés pour mieux structurer l’offre de service public en matière de soins sur les territoires. Là encore, nous allons avancer de manière pragmatique : je veux d’abord rappeler que les établissements privés ont toute leur place dans ces groupements, en tant qu’établissements associés ou partenaires. Il ne s’agit en aucun cas de remettre en cause les coopérations qui fonctionnaient très bien entre établissements publics et établissements privés. Je fais pleinement confiance aux acteurs pour pérenniser les coopérations qui ont prouvé leur efficacité et en inventer d’autres.

Je voudrais également rappeler le soutien apporté aux établissements et services médico-sociaux, auquel le projet de loi de financement de la sécurité sociale, qui vient d’être adopté, consacre 21.5 milliards. Cela représente une progression – très soutenue - de 3.2% par rapport à 2016.

Nous avons souhaité porter de nouvelles ambitions : par une progression plus dynamique des dépenses médico-sociales par rapport aux autres dépenses d’assurance-maladie, par des évolutions structurantes – je pense notamment à la loi d’adaptation de la société au vieillissement. Nous avons veillé au financement des mesures nouvelles, notamment pour la loi ASV. Pour autant, vous le savez, ce sont de nouveaux besoins qui appellent nécessairement une réflexion sur leur financement. C’est ce chantier que nous devons conduire ensemble et pour lequel vous avez élaboré des propositions. J’y serai très attentive pour nous permettre de poursuivre ensemble cette réflexion.

II. Ce congrès-anniversaire est l’occasion de faire un bilan bien sûr, mais aussi et surtout de regarder vers l’avenir. Et j’aimerais parler de votre formidable capacité à innover pour améliorer la prise en charge de l’ensemble des publics
Cette capacité à innover, vous l’exprimez d’abord dans le champ sanitaire.

Je veux saluer la dynamique avec laquelle vous avez engagé le virage ambulatoire. Le développement des prises en charge ambulatoires, ce n’est pas un concept, ce n’est pas seulement un objectif d’efficience : c’est un mouvement historique, généré par les progrès médicaux, qui permet à nos concitoyens de bénéficier des meilleures techniques tout en restant moins longtemps à l’hôpital. Je n’ai eu de cesse de promouvoir ce mode de prise en charge, en en faisant une orientation essentielle de la stratégie nationale de santé et de la loi de modernisation de notre système de santé. J’avais fixé pour 2016 l’objectif d’une opération sur deux réalisée en ambulatoire. Cet objectif est atteint et la FEHAP n’y est pas étrangère. Le taux de chirurgie ambulatoire des établissements à but non lucratif a ainsi progressé de 8,5 points entre 2010 et 2015, soit une progression assez nettement supérieure à la moyenne nationale (qui est de 7 points). En 2016, vous affichez le taux de chirurgie ambulatoire le plus important parmi les établissements publics et privés d’intérêt collectif. Pour poursuivre dans cette voie, j’ai fixé un objectif de 66% de chirurgie ambulatoire pour 2022 : je suis certaine que vous saurez relever ce défi.

En matière d’innovation, je pense aussi à votre engagement vis-à-vis de la télémédecine. Elle a récemment bénéficié de nouvelles avancées dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 dont les établissements adhérents de la FEHAP pourront se saisir.
Je l’ai dit, votre force, c’est votre diversité : vous êtes un acteur majeur des différents champs de la santé publique, dans le sanitaire, le social et le médico-social. C’est donc tout naturellement que votre capacité à innover se retrouve, aussi, dans les champs du social et du médico-social.
En ce qui concerne le médico-social, d’abord la progression des dépenses que j’ai évoquée va vous permettre d’innover en faveur des personnes âgées.

Vous avez exprimé, Monsieur le Président, votre volonté de développer l’hospitalisation à domicile (HAD). La semaine dernière, j’ai annoncé que je levais les dernières restrictions qui freinent le développement de l’HAD dans les EHPAD. Il ne s’agit pas d’une simple mesure technique ou réglementaire : le secteur du médico-social représente un potentiel de développement important pour l’HAD. Et désormais, plus aucun frein ne viendra entraver ce développement. C’est une étape essentielle pour les personnes hébergées dans ces structures qui pourront y rester même lorsqu’elles sont hospitalisées.

Votre capacité à innover s’exprime également en faveur des personnes en situation de handicap. Vous agissez au quotidien pour rendre la société plus inclusive et offrir un accompagnement adapté à chaque handicap, notamment en développant les services d’aide à domicile. Je vous soutiens dans cette démarche, notamment en consacrant de nouveaux financements pour développer des solutions innovantes tournées vers le domicile, tels que les accueils temporaires, et les équipes mobiles.

En matière de handicap toujours, la démarche « réponse accompagnée pour tous », que j’ai lancée il y a un an porte l’ambition de ne laisser personne sans solution d’accompagnement et d’accueil. Elle permet déjà à 24 départements pionniers d’expérimenter des solutions adaptées à la singularité des besoins de chaque personne handicapée. Vous y participez également, notamment grâce à la feuille de route « Une réponse accompagnée pour tous » que vous avez élaborée. Pour vous soutenir dans sa mise en œuvre, les plateformes de compétences et de prestations externalisées que nous avons créées permettent aux personnes handicapées que vous accueillez de bénéficier de l’intervention des professionnels qui ne sont pas remboursés par la sécurité sociale.

Vous l’avez compris, ce que je veux mettre en avant aujourd’hui à l’occasion des 80 ans de la FEHAP, ce n’est pas seulement votre expérience, votre bilan ; c’est aussi votre engagement indéfectible en faveur de l’innovation, du changement, de l’amélioration continue pour que les Français que vous accueillez bénéficient de prises en charge de qualité. Ce dynamisme vous honore. Il est indispensable pour accompagner les progrès médicaux, qui sont générateurs de changement dans les organisations.

Ces changements peuvent être sources d’inquiétudes et de difficultés pour les professionnels. C’est pourquoi j’ai voulu faire de la qualité de vie au travail pour les professionnels de santé une priorité politique des prochains mois. C’est le sens de la stratégie nationale que j’ai présentée la semaine dernière et qui concerne tous les professionnels des différents secteurs. Mon ambition, c’est de porter ce sujet au plus haut niveau, de donner une impulsion nationale pour améliorer, partout et dans tous les établissements de santé, les conditions d’exercice et la qualité de vie au travail. Je souhaite que cette stratégie fasse l’objet d’une appropriation au niveau local, avec des initiatives nouvelles, mais aussi à partir de démarches que vous avez déjà mises en oeuvre au sein de vos établissements et qui ont porté leurs fruits.

Mesdames et Messieurs,

Je veux vous dire à nouveau ma reconnaissance pour ce que vous représentez au sein de notre système de santé depuis 80 ans. 80 ans d’histoire, 80 ans d’engagement social et solidaire en faveur de nos concitoyens qui vous donnent une légitimité importante pour vous projeter dans l’avenir. En particulier, je veux remercier Yves-Jean DUPUIS, prochainement amené à quitter ses fonctions, pour son engagement sans faille au service de l’intérêt général. Il a toujours été un interlocuteur de confiance lors de nos échanges sur la modernisation de notre système de santé.
Le sujet de la santé a fait l’objet de discussions, voire de controverses ces derniers jours dans le cadre des échéances électorales à venir. Il s’agit ni plus ni moins de choisir le modèle que nous voulons pour l’avenir : un modèle fondé sur la solidarité ou sur l’assurance privée. Vous pouvez compter sur moi pour continuer à porter avec force les principes de solidarité, valeur que je sais centrale pour votre fédération. J’étudierai à ce sujet avec la plus grande attention vos propositions pour « La santé et la solidarité de demain » et je ne doute pas que vous saurez les porter pour qu’elles soient au coeur des débats à venir.

Je vous remercie.

mardi 1 mars 2016

Consultation de gynécologie

  

L'Institut mutualiste Montsouris (IMM) propose une consultation de gynécologie accessible aux femmes handicapées. Une initiative primée le 18 février 2016 par la fondation Malakoff Médéric Handicap.

L'Institut mutualiste Montsouris (IMM) est le lauréat du prix de la fondation Malakoff Médéric Handicap sur l'accessibilité aux soins des personnes handicapées. Cet hôpital à but non lucratif, situé à Paris, a été primé le 18 février 2016 pour la création d'une consultation de gynécologie accessible aux femmes en situation de handicap.

Lancée en janvier 2015 au sein du département mère-enfant de l'IMM, cette consultation répond aux attentes spécifiques des patientes accueillies (handicaps moteurs, visuels, auditifs, etc). Chaque femme est accompagnée pour "identifier les obstacles et les besoins en termes de prise en charge sociale, médicale et médico-sociale", indique la fondation Malakoff Médéric Handicap dans un communiqué.

Parentalité et handicap
La consultation de gynécologie complète l'offre de soins existante : une consultation parentalité et handicap est en effet proposée depuis 2006. Les patientes viennent de toute la France pour pouvoir bénéficier de ces services novateurs (voir notre reportage vidéo).

La prise en charge en gynécologie est assurée en tandem par Nathan Wrobel, gynécologue, et Béatrice Idiard-Chamois, sage-femme, elle-même en fauteuil roulant. Cette professionnelle de santé mutualiste s'investit depuis de nombreuses années pour améliorer l'accès aux soins des personnes handicapées.

Pour adapter au mieux les consultations aux besoins de ses patientes, Béatrice Idiard-Chamois a suivi une formation en haptosynésie. Cette pratique tend à "optimiser et humaniser la relation entre le soignant et le patient en situation de handicap", précise la fondation Malakoff Médéric Handicap. Elle permet également à la personne aidée de "mettre en valeur ses propres ressources".


Notre reportage vidéo au sein du département mère-enfant de l'Institut mutualiste Montsouris (IMM) Paula Ferreira © Agence fédérale d’information mutualiste (Afim)


jeudi 30 juillet 2015

Autonomie des personnes handicapées : le défi de l'employabilité

Agenda : 4ème édition de la Conférence sur l'Emploi et le Handicap  mercredi 14 octobre 2015 de 8h30 à 12h30, à la Maison de la Chimie (Paris 7ème)
10 ans après le vote historique de la loi sur le handicap, qui a consacré l’égalité des droits et des chances pour les personnes en situation de handicap, leur taux de chômage demeure très élevé (22%). 4,9% des salariés du secteur public sont en situation de handicap. Dans le secteur privé, ce taux avoisine les 3% au lieu des 6% prévus par la loi. Dans un contexte économique contraint l'employabilité, l’accès et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap restent des enjeux majeurs. C'est la raison pour laquelle nous avons le plaisir de vous convier à la 4ème édition de la Conférence sur l'Emploi et le Handicap organisée le mercredi 14 octobre 2015 de 8h30 à 12h30, à la Maison de la Chimie (Paris 7ème) sur le thème :
« Autonomie des personnes handicapées : le défi de l'employabilité »
Présidé par Martine CARRILLON-COUVREUR, députée de la Nièvre, Vice-présidente de la Commission des affaires sociales , présidente du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) et député de la Moselle, membre de la Commission des affaires sociales, Vice-président du Groupe d'études sur l'intégration des personnes handicapées, l'événement abordera deux axes :
Session I Comment prévenir le handicap et améliorer l'employabilité des personnes handicapées ? (9h00-11h00)
Session II Quelles innovations pour favoriser l'emploi des travailleurs handicapés ? (11h00- 12h30)
Inscrivez-vous dès à présent par retour de mail à inscription@rivington.fr
Vous en souhaitant bonne réception, nous vous remercions par avance de votre retour et restons à votre disposition pour tout complément d’information.
Bien cordialement,
Alexia ROUSSEAU
117 rue de Rennes
75006 Paris
Tel : 01 84 16 56 51

Fax : 01 84 16 56 58inscription@rivington.fr

jeudi 23 octobre 2014

Dernier avertissement au Gouvernement

1 an après l'affaire « Amélie » :

Face à l'inaction du gouvernement, l'Unapei adresse un dernier avertissement au gouvernement pour mettre en œuvre les mesures préconisées par Denis PIVETEAU

 

Un an après que l'Etat se soit désisté de son appel d'une décision le condamnant à trouver une place dans un établissement adapté aux besoins d'Amélie, jeune femme handicapée mentale, aucune mesure concrète n'a été prise par le gouvernement pour mettre fin à la situation dramatique de milliers de personnes handicapées sans solution.

 

Face à la pression médiatique, le gouvernement avait pourtant renoncé à son appel et s'était engagé à mettre en place des cellules de gestion des situations critiques. Il avait également demandé à Monsieur Denis PIVETEAU, conseiller d'Etat, de lui rendre un rapport afin de lui proposer des préconisations pour mettre fin à la situation de ces personnes handicapées qualifiées de « sans solution ». Compte-tenu de ces engagements, l'Unapei avait suspendu toutes les actions en justice concernant des personnes confrontées à des situations identiques à celle d'Amélie et de sa famille.

 

Un an après, le bilan est édifiant :

-         Il aura fallu 5 mois pour qu'Amélie puisse trouver une place dans un établissement qui se situe à plus de 400 kilomètres de ses parents, les contraignant à déménager.

-         Les cellules de gestion des situations critiques, lorsqu'elles sont effectivement mises en place dans les départements ne sont pas en mesure de trouver une solution. A cet égard, celles transmises par l'Unapei au gouvernement n'ont pas toute trouvé une réponse alors qu'il s'était engagé à les régler prioritairement.

-         De nombreux reportages, articles et ouvrages ont mis en exergue le scandale de la politique du handicap en France conduisant notamment plus de 6000 personnes handicapées à s'exiler en Belgique pour y être accueilli dans un établissement, la plupart du temps situé à plusieurs centaines de kilomètres de leur environnement familial.

-         Il y a 5 mois, Denis PIVETEAU a remis son rapport  intitulé "Zéro sans solution" dans lequel il propose plus de 130 mesures.

 

Depuis, qu'à fait le gouvernement ? RIEN. Aucune mesure proposée par le rapport PIVETEAU n'a reçu, ne serait-ce qu'un début de mise en œuvre. En outre, le gouvernement conforte la politique d'exil des personnes handicapées en préférant financer de nouvelles places dans des établissements en Belgique, au détriment du bien-être des personnes handicapées et de l'emploi en France.

 

Face à Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Christel Prado, présidente de l'Unapei lui indiquait lors de son congrès en mai dernier: « la colère gronde Madame la Ministre, la colère gronde... ». Mais le gouvernement n'agit ni ne réagit pas.

 

Aujourd'hui, en cette date anniversaire au gout amer, l'Unapei adresse un ultime avertissement au gouvernement afin qu'il prenne des mesures concrètes pour que cesse le calvaire des personnes handicapées et de leurs familles dont l'Etat bafoue les droits impunément.

 

À propos de l'Unapei :

Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis.

Créée en 1960, l'Unapei est la première association française représentant et défendant les intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles. Les associations affiliées à l'Unapei agissent pour répondre aux besoins et aux attentes des personnes handicapées mentales, favoriser leur insertion et leur permettre de vivre dignement avec et parmi les autres. L'Unapei est un mouvement national qui fédère 550 associations présentes au niveau local (Apei, Papillons Blancs, Chrysalide, Envol...), départemental (Adapei, Udapei, Association tutélaire) et régional (Urapei).

L'Unapei en chiffres :

·         180 000 personnes handicapées accueillies

·         60 000 familles adhérentes des associations affiliées

·         3 100 établissements et services spécialisés

·         80 000 professionnels employés dans les associations et les établissements

Plus d'informations sur : www.unapei.org