La relation entre obésité et maladie d’Alzheimer vient d’être
prouvée expérimentalement par les chercheurs de l’INSERM et de l’Université
Nord de France. Principalement soutenus par la Fondation Coeur et Artères et
publiés dans la revue Diabètes, ces travaux réalisés chez la souris renforcent
l’idée du lien entre anomalies métaboliques et développement des démences.
Touchant plus de 860 000 personnes en France, la maladie d’Alzheimer
et les maladies apparentées représentent la première cause de perte des
fonctions intellectuelles liée à l’âge.
Selon l’INSERM, l'équipe « Alzheimer & Tauopathies » de l’unité mixte de
recherche 837 (Inserm/Université Lille 2/Université Lille Nord de France) dirigée
par le Dr. Luc Buée, en collaboration avec l'unité mixte de recherche 1011 « Récepteurs
nucléaires, maladies cardiovasculaires et diabète », vient de montrer, chez la
souris, que les sujets obèses ont des risques accrus de développer des symptômes
liés à la maladie d’Alzheimer.
Pour parvenir à ce résultat, de jeunes souris transgéniques, qui développent
progressivement avec l’âge, une neurodégenerescence liée à la protéine Tau, ont
reçu durant 5 mois un régime riche en graisse, induisant une obésité
progressive. A l’issue du régime, les souris obèses ont développé une
pathologie aggravée tant du point de vue de la mémoire que des modifications de
la protéine Tau.
Cette étude fournit la preuve expérimentale de la relation entre l'obésité et
les pathologies liées à la protéine Tau dans un modèle de neurodégénérescence
de la maladie d’Alzheimer. Elle indique par ailleurs que la résistance à l’insuline,
présente dans le diabète de type 2, ne serait pas le facteur aggravant,
contrairement à ce qui était suggéré dans les précédentes études, selon l’INSERM.
"Ces résultats sont importants car ils nous permettent de confirmer le rôle
délétère de l'obésité sur les maladies neurodégénératives. Nos travaux actuels
et futurs vont mesurer l'impact des protéines Tau sur les fonctions métaboliques,
et nous permettront, à terme, de mieux traiter les importants facteurs de
risques cardiovasculaires induits par l'obésité, comme l'hypertension, le diabète,
l’hypercholestérolémie" a confié l’un des auteurs de l’étude, David Blum
(chargé de recherche à l'Inserm), à la Fondation Coeur et Artères.
Pour en savoir plus sur le programme financé par la Fondation Coeur et Artères,
voir l'interview du Dr Buée : http://www.fondacoeur.com/pr-luc-buee
Basée à Lille, la Fondation Coeur et Artères soutient la recherche et la prévention
des maladies cardiovasculaires et leurs facteurs de risque (diabète, obésité,
excès de cholestérol et hypertension artérielle…). Aujourd’hui, la Fondation
finance de nombreuses recherches. Sa mission consiste également à informer, prévenir
et donner les clés qui permettent à chacun de mieux se protéger contre les
maladies cardiovasculaires. Reconnue d’utilité publique, la Fondation Coeur et
Artères fait appel aux partenariats avec les entreprises, au mécénat, ainsi qu’aux
dons des particuliers.
Pour en savoir plus sur la Fondation Coeur et Artères et les maladies
cardiovasculaires : www.fondacoeur.com