Pacte solidaire
En clôturant le 40e congrès de la Mutualité Française, le
président de la République a dessiné les contours d’une « nouvelle politique
de santé » articulée autour de deux priorités : l’accès aux soins et la modernisation
de l’organisation du système de santé.
François Hollande fixe trois principes qui doivent guider
cette nouvelle politique : la qualité des soins et des pratiques, la
responsabilité de l’ensemble des acteurs et, enfin, la solidarité. Il a souligné,
à cet égard, le rôle que peut jouer le « mouvement mutualiste notamment dans
l’accès de tous aux soins » en accordant plus de place aux mutuelles.
Pour Etienne Caniard, président de la Mutualité Française, «
c’est la première fois que les pouvoirs publics prennent conscience que l’on ne
peut plus avoir accès aux soins quand on n’a pas de mutuelle. La Sécurité
sociale ne suffit plus ».
à cette prise de conscience, doit répondre une ambition
forte du mouvement mutualiste et un sens aigu des responsabilités, notamment
dans l’articulation des prises en charge entre régimes obligatoire et complémentaire.
C’est le sens du « pacte solidaire » que souhaitent
construire les mutualistes pour refonder et pérenniser le système de santé,
autour d’une alliance engageant à la fois le mouvement, les pouvoirs publics, l’Assurance
maladie et les professionnels de santé.
N’en doutons pas. La négociation actuellement en cours sur
les dépassements d’honoraires constituera un véritable test !
La Mutualité ne pourra valider et s’engager sur un
protocole d’accord, y compris financièrement, que s’il permet peu à peu une réelle
réduction des dépassements en les remplaçant par des tarifs remboursables.
À suivre...
À Paris,
le 24/10/2012