La loi de santé publique du 9 août 2004 avait une échéance
quinquennale, mais elle n’a pas été renouvelée. L’actuel gouvernement s’est,
dans un premier temps, engagé à déposer en 2014 une nouvelle loi de santé
publique, avant de se raviser et de ne parler que d’une loi de santé… Autre
signe d’inquiétude : les crédits de prévention du ministère de la santé pour
2014 vont enregistrer une baisse inédite à ce jour : moins 14 %, passant de 140
à 120 millions d’euros. A comparer, comme vient de le souligner la Société
française de santé publique, aux plus de 250 milliards d’euros consacrés aux
soins... alors même que la Stratégie nationale de santé que le gouvernement
vient d’adopter affirme solennellement « Faire le choix de la prévention et
agir tôt et fortement sur tout ce qui a une influence sur notre santé » !
Communiqué presse Le Ciss
Changer d’ère
Le système de santé français est hospitalo-centré. Notre
culture de la santé publique n’intègre pas la prévention dans toutes ses
dimensions, même s’il a connu des succès dans la prévention vaccinale ou médicale.
Il faut résolument changer ce prisme car la santé publique va bien au-delà : prévention
générale, éducation à la santé, promotion de la santé. Si l’on comprend bien
que dans une économie en tension, des efforts financiers supplémentaires ne
peuvent être demandés, ce n’est pas une raison pour nous mettre à découvert sur
la promotion de la santé. Alors que des études convergentes montrent que nous dépensons
mal pour les soins : 30 % des actes seraint inutiles. Autant dire que nous
avons de considérables réserves : au bas mot 50 milliards d’euros. Nous pouvons
donc nous offrir une politique de promotion de la santé digne de ce nom. C’est
une question de courage politique.
Changer d’air
Le plus souvent notre pays fabrique de la santé publique
avec des médecins. Avec raison. Mais nous avons aussi besoin de compétences non
médicales, comme dans tous les autres pays du monde, où l’on mobilise des économistes,
des géographes, des sociologues, des anthropologues, des élus locaux, des
services publics, des entreprises. C’est ce que l’on appelle l’approche
multisectorielle.
Mais il nous faut aussi conduire deux autres efforts. Pour
impliquer les populations, sans quoi mettre plus d’argent ne servirait à rien :
c’est la nouvelle logique, tant nécessaire, de la promotion de la santé. Et
pour impliquer les groupes humains concernés par une vulnérabilité ou un déterminant
de santé spécifiquement identifié : c’est la mobilisation communautaire bien
connue des associations qui déploient leurs actions sur le terrain.
Nous n’attendons pas de reculades budgétaires dans la santé
publique. Nous n’attendons pas non plus que l’on continue « comme d’habitude ».
Nous attendons aussi des ruptures conceptuelles, méthodologiques et opérationnelles
!
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