Les travailleurs non-salariés : une population fragilisée
par une protection insuffisante
par une protection insuffisante
Résultats de l'enquête du Groupe Prévoir sur la protection
sociale des travailleurs non-salariés réalisée par l'Ifop
· 60 % des TNS disent avoir
continué de travailler durant les 12 derniers mois alors qu'ils auraient dû
s'arrêter pour raison de santé
· Pour 29 % d'entre eux, c'est
parce qu'ils ne sont pas couverts en cas d'arrêt de travail
· Ils sont également un quart à
estimer qu'ils ne profiteront pas d'une retraite en bonne santé
Le Groupe
Prévoir, spécialiste de l'assurance de personnes a conduit une enquête pour
mieux connaître les conditions de travail et de protection des Travailleurs
Non-Salariés (TNS). Les TNS ont été interrogés sur leur comportement et leur
ressenti en matière de santé, de protection familiale, mais aussi de couverture
retraite ou de protection contre les risques majeurs.
Pour les
TNS, l’état de santé est un bien précieux, car de lui dépend leur activité
professionnelle. La majorité d’entre eux lui portent donc une attention particulière
:
78 % des personnes interrogées déclarent faire attention à préserver leur capital santé afin d’exercer leur activité le plus longtemps possible. Néanmoins, l'étude révèle qu'un quart des TNS considèrent qu’ils ne pourront pas profiter d’une retraite en bonne santé.
78 % des personnes interrogées déclarent faire attention à préserver leur capital santé afin d’exercer leur activité le plus longtemps possible. Néanmoins, l'étude révèle qu'un quart des TNS considèrent qu’ils ne pourront pas profiter d’une retraite en bonne santé.
Une des
raisons pourrait tenir dans un comportement paradoxal souligné par l’étude :
Malgré un fort souci de leur état de santé, 60 % des TNS disent avoir
continué de travailler durant les 12 derniers mois alors qu'ils auraient dû
s'arrêter pour raison de santé[1]. 21 %
ne l’ont fait qu’une seule fois mais, pour 39 %, cette situation s’est répétée à
plusieurs reprises.
« Les
travailleurs non-salariés sont exposés plus fortement à un certain nombre de
risques pour lesquels ils n’ont pas une protection toujours adaptée. Cette enquête
souligne que leur santé peut faire les frais d’arbitrages économiques. L’ambition
de l’ensemble des acteurs de la protection sociale doit être de retrouver pour
les TNS un équilibre qui pèse en faveur de la personne face aux principaux
risques sociaux, réfléchir et innover pour les accompagner sur le long terme
face aux risques de santé et leurs conséquences sur leur activité et leur
retraite », déclare le Dr Edouard Bidou, Directeur Innovation et Développement
du Groupe Prévoir.
Parmi les
TNS ayant continué de travailler dans les 12 derniers mois, alors qu'ils
auraient dû s'arrêter pour raison de santé, on retrouve une forte proportion de
chefs d’entreprise (71 %). D’une manière plus globale, les personnes qui ne
travaillent pas seules sont davantage exposées à ce phénomène (70 % des
personnes ayant entre 3 et 5 salariés contre 54 % des personnes travaillant
seules). Les professionnels de l’hôtellerie restauration et du loisir (65 %),
ceux de l’industrie (66 %) et les personnes travaillant dans le service aux
particuliers ont davantage été contraints de travailler malgré leur mauvais état
de santé. A l’inverse, les professionnels de la santé et du paramédical, qui
peuvent moins facilement prendre ce risque, ne sont que 47 % à avoir continué
leur activité malgré leur état de santé.
Une
majorité des TNS se trouve donc contrainte, chaque année, de continuer son
activité professionnelle alors que son état de santé justifierait un arrêt de
travail. Le statut spécifique de ces travailleurs et leur système de protection
contribuent largement à ce phénomène : selon eux, c'est en tout premier lieu le
sentiment de responsabilité qui les pousse à travailler en toute
circonstance, même lorsqu’ils sont en mauvaise santé. 43 % justifient
cette situation par un sens du service client (notamment dans le BTP, 57
%) et 37 % indiquent faire le choix de ne pas mettre en péril leur chiffre d’affaires
par leur absence.
Les TNS se
trouvent souvent contraints de travailler alors qu’ils sont malades car
personne ne peut se substituer à eux, soit par manque de disponibilité (33 %,
dont 48 % dans le secteur médical), soit parce que la situation financière de l’entreprise
ne permet pas de rémunérer un personnel remplaçant (33 %, dont 51 % dans l’agriculture).
Enfin, 29
% des personnes ayant travaillé malgré un mauvais état de santé déclarent ne
pas être couvertes en cas d’arrêt de travail.
En termes
de protection pour des arrêts maladie, les TNS font part d’une situation
parfois précaire : une personne sur deux ne se considère pas suffisamment
protégée en cas d’arrêt de travail (51 %). Il s’agit plus particulièrement
de jeunes travailleurs (56 % des moins de 35 ans), de commerçants ou assimilés
(57 %) et de personnes exerçant dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration
(59 %) et des services aux particuliers (63 %).
Les résultats
complets sont disponibles sur demande auprès du service de presse et sur le site
Prévoir.
Le Groupe
Prévoir apporte des solutions et travaille à l’élaboration de garanties
innovantes adaptées aux TNS. Par ailleurs, il contribue aux réflexions de l’Institut
de la Protection Sociale pour le développement d’une protection sociale plus
efficace pour l’entreprise et ses salariés. Prévoir propose depuis 2006 des
solutions retraite, prévoyance et santé destinées aux TNS à travers la gamme PRÉVOIRPRO.
Méthodologie
de l'étude :
L'enquête
a été réalisée entre le 21 et le 26 novembre 2012 par l'institut de sondage
Ifop pour le groupe Prévoir. Elle a été menée auprès d'un échantillon représentatif
de 1002 travailleurs non-salariés, dont : 102 créateurs d’entreprise, 207 gérants
majoritaires d’une Sarl et 693 travailleurs individuels indépendants. La représentativité
de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge et
profession de l’interviewé) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI -
Computer Assisted Web Interviewing).
Le Groupe
Prévoir en chiffres :
Spécialiste
de l’assurance de personnes, créé en 1910, le Groupe Prévoir propose des
contrats d’assurance vie et de prévoyance à une clientèle de particuliers et de
travailleurs non-salariés. Il totalise 570 000 contrats en portefeuille
provenant de 355 000 clients individuels. Son chiffre d’affaire consolidé est
de 476,2 millions en 2011. Structure de taille intermédiaire (1 350
collaborateurs, dont un réseau commercial dédié de 900 collaborateurs), le
Groupe est composé d’une holding, la Société Centrale Prévoir, de 2 sociétés d’assurance
Prévoir-Vie et Prévoir-Risques Divers, d’une société de gestion d’actifs et de
5 implantations à l’international : Portugal, Pologne, Vietnam, Brésil et Cambodge.
C’est une entreprise indépendante et non cotée, dont le capital est détenu à 70
% par les descendants des familles fondatrices et à 30 % par les salariés et
les retraités.
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presse Rumeur Publique
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[1] En
regard, 44 % en moyenne des travailleurs salariés français sont venus
travailler alors que leur état de santé nécessitait un arrêt de travail, selon
une enquête européenne sur les conditions de travail (EWCS) réalisée en 2010.
http://www.eurofound.europa.eu/surveys/smt/ewcs/ewcs2010_07_06_fr.htm