Médecine prédictive et personnalisée en psychiatrie :
la révolution de la décennie à venir
Deux chercheurs de la Fondation FondaMental impliqués dans
Des travaux sur les TOC et les troubles bipolaires reçoivent
le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Les troubles mentaux représentent ¼ du fardeau de
l’ensemble des maladies dans le monde. En 20 ans, ils ont augmenté de 40%1. En France, c’est plus de 12 millions
d’habitants qui souffrent de maladies psychiatriques pour un coût estimé à 109
milliards d’euros2. Les troubles mentaux constituent un enjeu démographique, économique, social et politique de premier ordre. Leur prévention et leur traitement devraient être
une priorité de santé publique. Or le financement de la recherche en
psychiatrie reste trop faible en regard du coût qu’elles représentent.
1 Etude
"Global Burden of Disease 2010",
2 Chevreul
K, Prigent A, Bourmaud A, Leboyer M, Durand-Zaleski I. The cost of mental disorders in France. Eur Neuropsychopharmacol. 2013 Aug;23(8):879-86.
Pour soutenir les travaux de recherche les plus
prometteurs, la Fondation FondaMental et le Groupe Dassault unissent leurs
forces pour la 2ème année consécutive avec le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales.
Doté de 150.000€, le Prix Marcel
Dassault distingue deux catégories:
− la catégorie "Chercheur de l'année" s’adresse à l’ensemble de la psychiatrie française et récompense une
personnalité scientifique pour l'importance comme pour la qualité de ses
travaux de recherche en psychiatrie;
− la catégorie "Projet d'innovation" concerne exclusivement les équipes de recherche membres du réseau de la
Fondation FondaMental et apporte un soutien financier à un projet scientifique
dédié.
Le Prix Marcel Dassault récompense
cette année deux chercheurs du réseau FondaMental pour l’intérêt de leurs
travaux qui contribuent à l’émergence d’une médecine prédictive et
personnalisée en psychiatrie. Les candidatures reçues ont été étudiées par la Direction recherche de la
Fondation FondaMental qui a examiné leur éligibilité. Le Conseil scientifique international de la fondation a 2 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel
Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
procédé au classement des dossiers
sur la base de leur excellence scientifique. Enfin, le Comité de pilotage de la
fondation a quant à lui voté l’attribution du Prix aux deux lauréats.
La seconde édition du Prix Marcel Dassault pour la
recherche sur les maladies mentales, inauguré jeudi 30 janvier 2014, apporte
son soutien à deux chercheurs de la Fondation FondaMental impliqués dans la
recherche sur les TOC et les troubles bipolaires.
Les deux lauréats du Prix 2013 sont
le Docteur Luc MALLET et le Professeur Frank BELLIVIER.
Le Docteur Luc MALLET, Directeur de l’équipe
Inserm « Comportement, émotion et ganglion de la base » à l’Institut du Cerveau
et de la Moelle épinière à Paris, est lauréat de la catégorie « Chercheur de l’année »
du Prix Marcel Dassault 2013 pour l’importance de ses travaux de recherche sur le rôle des structures
cérébrales profondes dans les comportements répétitifs pathologiques, notamment
le trouble obsessionnel compulsif (TOC). Le trouble obsessionnel compulsif
(TOC) est caractérisé par deux critères : des pensées intrusives, angoissantes
et envahissantes qui peuvent être présentes plusieurs heures durant la journée.
Mais aussi des comportements exagérés ou répétés à outrance. Le TOC intervient
lorsque ces obsessions et les compulsions qui leurs sont associées ont une
répercussion sur la vie quotidienne des patients.
Pour explorer les mécanismes
cérébraux d’un symptôme central du TOC, la vérification compulsive, le Dr Luc
Mallet et son équipe ont pour objectif de déterminer les bases neurales des
processus métacognitifs dysfonctionnels aboutissant au doute pathologique qui
est à l’origine de ce comportement. Ils travaillent également au développement
de traitements innovants pour les formes résistantes les plus sévères. Le Dr
Luc Mallet a notamment appliqué des techniques neurochirurgicales de pointe qui
ont apporté une contribution majeure au développement d’une future médecine
personnalisée en psychiatrie. Parmi elles, la stimulation cérébrale profonde,
technique neurochirurgicale non destructive, adaptable et réversible, qui
permet d’atténuer ou de supprimer les symptômes en modulant l’activité des
circuits cérébraux. Plus récemment, en utilisant la stimulation optogénétique
(qui permet de « piloter » les neurones avec un rayon lumineux), un chercheur
de l’équipe du Dr Luc Mallet a montré qu’il était possible de rétablir un
comportement normal chez des souris qui présentent compulsions, en restaurant
notamment la capacité à contrôler ce comportement. Cette technique permet
d’agir de façon précise et spécifique sur les réseaux de neurones impliqués
dans ces processus. Luc Mallet souhaite désormais aller plus loin en affinant,
grâce à cette technique, le ciblage et les paramètres de la stimulation qui
sont les plus efficaces pour améliorer les compulsions. Le dernier axe de son
programme de recherche vise à inventer et appliquer des dispositifs innovants
de compensation du handicap psychique des personnes atteintes de TOC. Pour
cela, l’équipe, en lien avec des anthropologues, va étudier comment les
nouveaux outils offerts par la technologie moderne comme la domotique (« la
maison intelligente ») et les appareils mobiles (smartphones, tablettes, etc.)
pourraient fournir des solutions personnalisées pour aider les patients dans
leur environnement quotidien.
· Le Professeur Frank BELLIVIER, professeur de
psychiatrie adulte à l’Université Paris Diderot, responsable du service de
psychiatrie et du service de médecine addictologique du Groupe hospitalier
Saint-Louis – Lariboisière – F. Widal à Paris et directeur d’une équipe de
recherche en neuropsychopharmacologie des troubles bipolaires et des addictions
(Inserm UMRS 1144). Il est lauréat de la catégorie « Projet d’innovation » pour son projet sur la variabilité de la
3 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la
recherche sur les maladies mentales
réponse au lithium chez les sujets atteints de
troubles bipolaires. Alors que le lithium est le
traitement de référence et de première ligne pour la régulation de l’humeur, la
prévention des rechutes et du risque suicidaire, aucun marqueur ne permet de
prédire quel patient va y répondre ou pas ! A travers l’étude des facteurs
génétiques impliqués, ce projet poursuit deux objectifs: (i) contribuer à mieux
comprendre les mécanismes d’action du lithium dans les troubles bipolaires,
(ii) identifier les facteurs prédictifs d’une bonne ou mauvaise réponse. En
effet, seuls 30% des patients avec troubles bipolaires et traités par lithium
présentent une rémission complète des troubles, 30% sont répondeurs partiels et
40% des sujets traités ne répondent pas.
Le combat de la Fondation FondaMental : faire des
maladies mentales des « maladies comme les autres »
La Fondation FondaMental est une
fondation de coopération scientifique créée en juin 2007 par décret du
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Elle réunit un réseau
médical et scientifique d’excellence et travaille en particulier autour des
pathologies considérées parmi les plus invalidantes : la schizophrénie, les
troubles bipolaires, l’autisme de haut niveau (syndrome d’Asperger), la
dépression résistante, les conduites suicidaires et le stress post-traumatique.
Pour relever les défis posés par
ces pathologies, la Fondation FondaMental s’est donnée quatre missions :
> Favoriser
le diagnostic précoce à
travers l’ouverture d’un réseau national de Centres Experts ;
> Accélérer
la recherche en psychiatrie en France ;
> Former les professionnels de santé et l’ensemble des acteurs
impliqués ;
> Informer
le grand public pour changer le
regard sur les maladies mentales.
Un mécénat au coeur des Valeurs du Groupe Dassault
Le Groupe Dassault mène depuis de
nombreuses années une politique de mécénat et développe sa démarche citoyenne
afin de faire vivre ses valeurs fondatrices - Passion, Innovation, Excellence,
Engagement - et les perpétuer par des actions concrètes.
Les actions solidaires du Groupe
Dassault s’articulent selon deux axes bien définis qui reflètent la culture de
l’entreprise : la recherche scientifique et des projets d’initiatives sociales.
Ces dernières années, la solidarité est ainsi devenue le fil conducteur de
toutes ses actions, focalisées sur la santé et l’intégration sociale, dont
notamment celle des jeunes.
L’engagement du Groupe s’inscrit
dans la continuité d’autres initiatives menées à titre personnel par le
Président telle que la Fondation Serge Dassault pour adultes en situation de
handicap mental.
« S’engager dans le mécénat et
aider la recherche n’est pas un devoir, c’est un choix : celui de la raison,
certes, mais surtout celui du coeur. » Serge Dassault
Source communiqué de presse du 30
janvier 2014
Le 2ème Prix
Marcel Dassault
pour la recherche sur les maladies mentales récompense
la médecine prédictive et personnalisée en psychiatrie
TOC et troubles bipolaires
: améliorer la prise en charge des patients
DOSSIER DE PRESSE
30 janvier 2014
Hôtel Dassault
9 rond-point des Champs-Elysées 75008 Paris
Contacts presse
Presse Papiers Fondation FondaMental Groupe Dassault
Catherine Gros / Sophie Matos Johanna Couvreur Laurence Gaudé
( : 01 46 99 69 69 ( : 01 49 81 34 31 ( : 01 53 76 93 00
catherine.gros@prpa.fr
johanna.couvreur@fondation-fondamental.org l.gaude@groupe-dassault.com
sophie.matos@prpar.fr 2 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel
Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Sommaire
Maladies mentales : l’urgence d’agir
Le rôle de la Fondation FondaMental p3
Le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Un soutien précieux à la recherche en psychiatrie p5
Prix Marcel Dassault, catégorie « Chercheur de l’année »
Dr Luc Mallet p7
Prix Marcel Dassault, catégorie « Projet d’innovation »
Pr Frank Bellivier p12
Fondation FondaMental
Allier toutes les intelligences pour soigner les maladies mentales p16
Groupe Dassault
Un engagement en faveur du mécénat p17
Annexes
Une évaluation scientifique internationale
Le Scientific Advisory
Board de la Fondation FondaMental p18
Les critères d’éligibilité et de sélection
« Chercheur de l’année » et
« Projet d’innovation » p19 3 Dossier de presse, 30
janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Maladies mentales : l’urgence d’agir
Le rôle de la Fondation FondaMental
Le poids des préjugés
Tabous, idées reçues et peurs prédominent,
reléguant les pathologies mentales et les personnes qui en sont atteintes à
l’abandon et la stigmatisation. Longtemps considérées comme des maladies à
part, elles ont été écartées pendant de trop longues années du champ de la
recherche scientifique et thérapeutique.
Un enjeu de santé publique méconnu et sous-estimé
Les maladies psychiatriques
sont des maladies fréquentes au pronostic sévère.
Touchant une personne sur cinq, elles débutent souvent à la
fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte.
Chroniques, elles sont sources de handicaps majeurs, sont associées à une mortalité
prématurée (suicides, addictions,
conduites à risque, maladies somatiques) et leur prise en charge se révèle souvent inappropriée (retards de diagnostic,
inadéquation des pratiques avec les recommandations internationales, absence de
suivi des pathologies médicales associées comme le diabète ou les pathologies
cardiovasculaires, liens insuffisants entre les acteurs du soin ….
Un défi économique et sociétal
Cette situation a des
conséquences désastreuses sur le pronostic de la maladie comme sur la qualité
de vie des patients et appelle des réponses urgentes tant pour le bien des
malades, que pour celui de leur famille et de la société toute entière. En
effet, aux souffrances terribles des patients et des proches s’ajoute l’impact économique de ces pathologies, qui
s’avère considérable pour nos sociétés.
Quelques chiffres, en France
· 1 personne sur 5 souffre de maladie psychiatrique dans le monde
11. 000 morts par suicide par an en France,
soit un décès toutes les 40 minutes·1
Retard au diagnostic, un exemple : 10 ans en
moyenne pour les maladies maniaco-dépressives (troubles bipolaires)·2
1ère cause de handicap dans le monde à
l’horizon 2020 (source OMS)·
2 % de la recherche biomédicale en
France (contre 20 % pour le cancer)·
107 milliards €: estimation des coûts
directs et indirects des maladies mentales en France·
1ère cause d’invalidité et 2ème motif
d’arrêt de travail en France·
1 Courtet P et al, Suicidal risk in recurrent depression,
Encéphale. 2010 Dec; 36 Suppl 5:S127-31
2 Drancourt et al, Duration of untreated bipolar disorder: missed
opportunities on the long road to optimal treatment, Acta Psychiatr Scand
2012, Aug 20, in press
L’espoir de la recherche
Les maladies psychiatriques
ne sont pas une fatalité. Après des siècles de méconnaissance, une révolution
scientifique est aujourd’hui en marche dans le champ de la psychiatrie, à
laquelle contribuent fortement les équipes françaises. 4 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la
recherche sur les maladies mentales
Mais malgré des résultats
prometteurs et l’importance des enjeux humains, sociétaux et économiques
concernés, seuls 2% du financement de la recherche biomédicale française sont
consacrés à la recherche en psychiatrie (comparés à 20 % en neurosciences, 20 %
en cancérologie…).
Cette situation appelle des réponses urgences pour ne plus attendre
l’irrémédiable.
Les innovations à l’oeuvre dans le champ de la psychiatrie sont
annonciatrices de réels progrès et il
est plus qu’urgent de développer une véritable politique de prévention en trois
volets :
1. Prévention
Primaire : identifier les sujets à
risque de tomber malade et proposer des prises en charge adaptées
2. Prévention
Secondaire : porter un diagnostic
rapide chez les sujets malades et améliorer leurs prises en charge
thérapeutiques
3. Prévention
Tertiaire : prévenir les rechutes et
diminuer le handicap par la mise en place de stratégies thérapeutiques
innovantes (psychoéducation, remédiation cognitive, rééducation des rythmes
circadiens, psychochirurgie...) proposées dans le cadre de programmes de
médecine personnalisée
Seul le développement d’une recherche de qualité peut permettre de relever les
défis médicaux, humains et socio-économiques posés par les maladies mentales et
améliorer la vie des patients comme réduire leurs
souffrances et handicaps.
Fondation FondaMental : vaincre les maladies mentales
Créée en 2007 à
l’initiative du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, la
Fondation FondaMental est une fondation de coopération scientifique dédiée à la
lutte contre les maladies psychiatriques. Elle réunit des équipes de soins et
de recherche qui se mobilisent pour mieux comprendre ces pathologies, mieux les
soigner et les prévenir et peut-être, un jour, en venir à bout.
Parmi ses missions :
- Promouvoir des soins performants : création des Centres Experts FondaMental,
dispositifs de soins partagés de niveau 3, spécialisés par pathologie et
articulant recherche et soin.
- Soutenir la recherche prenant en compte de nombreuses disciplines
scientifiques (génétique, immunologie, imagerie, épidémiologie, économie de la
santé, etc.) ainsi que tous les champs de la recherche (santé publique,
clinique, fondamentale….
- Former les professionnels de santé et les chercheurs afin de promouvoir le
transfert des savoirs et des innovations en neurosciences ainsi que le
développement de stratégies thérapeutiques peu développées en soins courant.
- Changer de regard sur les maladies psychiatriques afin de contribuer à leur
déstigmatisation.
5 Dossier de presse, 30
janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
La Fondation FondaMental et le Groupe Dassault : des forces convergentes
en faveur de la recherche en psychiatrie
La Fondation Fondamental et
le Groupe Dassault ont uni leurs forces en 2012, 2013 et 2014 pour accélérer la
recherche en psychiatrie, valoriser ses réussites et soutenir les projets les
plus attractifs.
Le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales, doté à 150.000€ distingue deux catégories:
la catégorie· "Chercheur
de l'année", qui récompense une
personnalité scientifique française pour l'importance comme pour la qualité de
ses travaux de recherche en psychiatrie;
la catégorie· "Projet
d'innovation", qui soutient le projet
porté par une équipe de recherche membre du réseau de la Fondation FondaMental.
Donner un élan nécessaire à la recherche en psychiatrie
Le Prix Marcel Dassault
pour la recherche sur les maladies mentales participe à cet effort
indispensable pour soutenir la recherche en psychiatrie, tant par la
valorisation et la récompense de l’excellence scientifique d’un chercheur que
par le soutien à un projet prometteur.
L’engagement du Groupe industriel Marcel Dassault signe par ailleurs
l’ouverture de la philanthropie en faveur de la psychiatrie à un grand acteur
de la vie économique et industrielle. La Fondation FondaMental souhaite que ce
message porte auprès d’autres acteurs de la vie économique car, au-delà des
tabous et des peurs qui entourent la psychiatrie, les maladies mentales sont
l’affaire de tous.
Angela Sirigu, lauréate du Prix Marcel Dassault 2012
Lauréate du 1er Prix Marcel Dassault pour
sa contribution majeure dans le champ de l’autisme, le Pr Angela Sirigu dirige
un groupe à l’Institut des Sciences Cognitives de Lyon. Elle a démontré le rôle
de l’ocytocine dans l’amélioration des capacités des patients souffrant
d’autisme à interagir avec les autres personnes, ouvrant ainsi l’exploration
d’une nouvelle voie thérapeutique.
« Bénéficier de ce Prix a joué un rôle non négligeable dans l’évolution de
mes activités de recherche. Tout d’abord parce qu’il
a fait connaître mes
travaux auprès du grand public. Cela a permis, par répercussion, de
sensibiliser les autorités locales au travail que nous menions au sein de notre
laboratoire. Nous avons ainsi bénéficié du financement de la Région Rhône-Alpes
et du CNRS pour agrandir nos locaux. Nous sommes aujourd’hui en mesure
d’accueillir de nouveaux chercheurs et de recevoir les patients. Et puis cela
nous a tous motivé pour poursuivre l’exploration de l’action de l’ocytocine
dans le cerveau des patients autistes. Plusieurs études sont en cours. Rien de
tout cela n’aurait été possible aussi rapidement sans l’impulsion donnée par le Prix. » 6 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la
recherche sur les maladies mentales
Stéphane Jamain, lauréat du Prix Marcel Dassault 2012, catégorie «
Projet d’innovation »
Chargé de Recherche 1ère
Classe, Inserm U 955, Equipe « Psychiatrie génétique », Institut Mondor de
Recherche Biomédicale, Stéphane Jamain est un généticien. Son projet de
recherche porte sur l’identification du rôle des mécanismes de fusion
vésiculaire dans la vulnérabilité aux troubles
bipolaires. Les mécanismes de fusion vésiculaire permettent la libération des
neurotransmetteurs (essentielle à la transmission d’information entre les
neurones). Des mutations ont été identifiées dans deux familles de gènes codant
des molécules de cette voie biologique chez des patients atteints de troubles
bipolaires à début précoce.
« Ce Prix m’a indéniablement
apporté une liberté ainsi qu’un confort de travail. Il m’a offert les moyens d’explorer une hypothèse nouvelle. Dans un
contexte où les financements publics se raréfient et soutiennent des projets
généralement déjà bien avancés, ce Prix nous autorise la prise de risque, qui
est au coeur de toute démarche scientifique.
Nous avons depuis avancé
sur trois de nos quatre objectifs. Grâce à l’analyse génétique, nous avons
constaté que les mutations étaient effectivement plus fréquentes chez les
patients par rapport aux témoins. L’analyse fonctionnelle nous a permis de
montrer que les mutations identifiées semblent altérer la fonction de la
protéine qui permet le chargement des neurotransmetteurs dans la vésicule. Il
nous reste à explorer si le mécanisme de libération des neurotransmetteurs par
la vésicule est également affecté. Enfin, l’analyse de comportement chez des
souris mutées dans cette voie tend à montrer que l’axe du stress serait
impliqué. Le projet n’est pas finalisé mais ces premiers résultats sont
encourageants et tendent à confirmer notre hypothèse. » 7 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la
recherche sur les maladies mentales
Dr Luc Mallet, « Chercheur de l’année »
Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Luc MALLET
Directeur de l’équipe Inserm « Comportement, émotion et ganglion de la
base » à l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière, Paris, France
Lauréat du Prix Marcel Dassault 2013, catégorie « chercheur de l’année »
©Emmanuel Bonnet
Le Dr Luc Mallet a une
double formation en clinique et recherche. Il a été Chef de Clinique-Assistant
en psychiatrie au CHU Henri Mondor à Créteil puis à la Pitié-Salpêtrière à
Paris. Parallèlement, il a acquis une formation en neurosciences avec une thèse
d’imagerie fonctionnelle au CEA et un post doctorat en psychophysiologie
expérimentale au CNRS.
Il est recruté chercheur à l'Inserm en 2004 pour étudier les aspects
comportementaux de la stimulation cérébrale profonde et développer des
thérapies innovantes en psychiatrie. Lauréat d’une équipe Avenir en 2005 et
promu Directeur de recherche à l’Inserm en 2009, il dirige l’équipe BEBG (Behaviour,
Emotion, Basal Ganglia) à l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière à
Paris.
Son programme de recherche
vise à identifier le rôle de structures cérébrales profondes dans les maladies
psychiatriques et à développer des thérapies innovantes pour des troubles
sévères et résistant au traitement médical, comme le trouble obsessionnel
compulsif dans ses formes les plus sévères.
Il est également impliqué dans plusieurs activités nationales visant à
développer et promouvoir la recherche en psychiatrie : ITMO Neuroscience,
Congrès Français de Psychiatrie, Direction Recherche de FondaMental, Labex
BIopsy, rédacteur en chef de la newsletter du Congrès Français de Psychiatrie.
Son équipe pluridisciplinaire comporte actuellement une dizaine de chercheurs,
ingénieurs, post-docs, doctorants, et étudiants en Master, travaillant dans le
domaine de la psychiatrie, la psychologie expérimentale, la neuroanatomie,
l’électrophysiologie, le comportement animal et l’optogénétique, et la
sociologie des sciences.
Son programme de recherche
Ce programme est basé sur
la confrontation de données issues de l’observation des patients, et de données
comportementales, neuroanatomiques et physiologiques (l’étude de l’activité des
neurones) pour identifier les circuits qui dysfonctionnent dans le cerveau en
lien avec des symptômes psychiatriques. Ce programme est mené en parallèle chez
l’animal dans des modèles de maladie, et chez l’homme sain et souffrant de
pathologies comme le trouble obsessionnel et compulsif, la maladie de Gilles de
la Tourette, les expressions neuropsychiatriques de la maladie de Parkinson, et
les adddictions sévères à la cocaïne.
Les protocoles chez l’homme sont réalisés dans le cadre de protocoles conduits
par des institutions publiques (AP-HP, Inserm, CNRS) dans un environnement
éthique très strict et contrôlé. 8 Dossier
de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les
maladies mentales
Ci-après, présentation des travaux menés à travers l’exemple du trouble
obssessionnel et compulsif (le TOC).
FOCUS
Le trouble obsessionnel compulsif
Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est caractérisé par deux
critères : des pensées intrusives,
angoissantes et envahissantes qui peuvent être présentes plusieurs heures
durant la journée. Mais aussi des comportements exagérés, ou répétés à outrance
(par exemple passer la nuit entière à faire le ménage, refaire chaque action au
moins six fois, se laver à l’eau de Javel). Les patients rapportent
spontanément le caractère « absurde » de ces idées et rituels.
Le TOC intervient lorsque
ces obsessions et les compulsions qui leurs sont associées ont une répercussion
sur la vie quotidienne des patients, c’est le cas pour 2% de la
population. Le TOC devient alors une
maladie chronique qui peut durer des années sans traitement. Il entraîne un
handicap psychosocial majeur : arrêt de travail, abandon
de la vie sociale, ruptures familiales etc...
L’un des symptômes majeurs
du trouble obsessionnel-compulsif est le rituel de vérification. Habituellement, ce rituel, comme les autres formes de compulsion
(lavage, comptage, etc.) est exécuté dans le but de soulager l’anxiété associée
à des idées obsédantes et un doute envahissant. Il y a donc un lien
étroit entre la vérification et le doute, y
compris chez la personne saine : « on vérifie quand on doute ». Cette capacité
à douter, à remettre en question ce que l’on perçoit, ce dont on se souvient
(etc.), est une faculté fondamentale de l’esprit humain (mais peut-être aussi
d’autres espèces animales) : c’est ce qu’on appelle la métacognition, c’est à dire la capacité à penser « sur, à propos de » ses propres
pensées, autrement dit à s’introspecter. De ce point de vue, la vérification
correspond à une tentative de remédier à une situation d’incertitude, qui va
par exemple consister à regarder à nouveau une photographie que l’on n’a pas
bien vue, refermer une porte dont on pense qu’elle n’est pas correctement
fermée…La question est alors pourquoi ce processus d’introspection qui permet d’évaluer le degré de confiance que l’on a dans nos
décisions, nos perceptions et nos actions, semble insuffisant à
rassurer le patient souffrant de TOC dans
son besoin de vérifier ? Et comment ce doute devient-il parfois envahissant et
pathologique ? S’agit-il d’un besoin
d’acquérir de l’information supplémentaire ou d’autres mécanismes psychologiques
sont-ils à l’oeuvre ?
TOC : Mieux comprendre, mieux agir, mieux soigner
Afin d’améliorer les
résultats des traitements du TOC, il est nécessaire d’identifier
des circuits précis et spécifiques existant dans le cerveau dont le fonctionnement est lié aux symptômes de la maladie.
L’objectif est d’agir directement sur ces circuits, notamment au moyen de techniques innovantes de neuromodulation comme
la stimulation cérébrale profonde, pour obtenir une disparition ou une forte
diminution de ces symptômes.
3 axes sont développés dans ce domaine :
a) comprendre
les mécanismes à l’origine
des symptômes les plus handicapants du TOC ;
9 Dossier de presse, 30
janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
b) agir sur la maladie, c’est-à-dire en l’état actuel des connaissances traiter
les symptômes donc avancer le plus loin possible dans les pistes prometteuses
de traitement, et notamment dans la neuromodulation cérébrale par stimulation
profonde;
c) soigner, c’est-à-dire accompagner le patient pour reprendre une vie la plus
normale possible après le traitement des symptômes les plus gênants dans le cas
des maladies sévères, et aider le patient dans son quotidien pour contrôler les
symptômes et/ou les conséquences résiduelles de sa maladie.
Mieux comprendre : décomposer les circuits cérébraux du doute et de la vérification
Pour explorer les
mécanismes cérébraux de la vérification compulsive, le Dr Luc Mallet et son
équipe développent une approche expérimentale qui vise à « modéliser », c’est à
dire à reproduire dans le contexte du laboratoire (dans un environnement bien
contrôlé), une situation qui engendre des comportements de vérification chez
des patients souffrant de TOC mais aussi chez des volontaires ne souffrant pas
de TOC. En couplant ces situations expérimentales avec des enregistrements de
l’activité cérébrale, soit par IRM fonctionnelle, soit par des techniques
d’électrophysiologie, ils tâchent de déterminer les bases neurales des
processus psychologiques sous-tendant la métacognition et donc ses
dysfonctionnements dans le cas de la vérification compulsive.
Mieux agir : éclairer les mécanismes thérapeutiques de la neurostimulation par
l’optogénétique chez l’animal
Les études expérimentales
chez l’animal offrent un complément indispensable aux études chez l’humain car
elles donnent accès à un panel plus complet de techniques pour manipuler les
circuits entre la surface du cortex et les zones profondes du cerveau (dont les
ganglions de la base), qui semblent dysfonctionnels dans le TOC. Les chercheurs
disposent depuis récemment de « modèles animaux » qui présentent des anomalies
du comportement qui les rapprochent (dans une certaine mesure) des pathologies
psychiatriques. Dans le cas du TOC, des souris mutées sur un gène impliqué dans
la transmission de l’influx nerveux des neurones dans certaines parties des
ganglions de la base présentent des compulsions de lavage/épouillage. En
utilisant la stimulation optogénétique (qui permet de « piloter » les neurones
avec un rayon lumineux), un chercheur de l’équipe du Dr Luc Mallet a déjà
montré qu’il était possible de rétablir un comportement normal chez ces souris.
Cette technique permet d’agir avec une précision inégalée sur les réseaux de
neurones impliqués dans ces processus, l’optogénétique permettant de ne rendre
sensible à la stimulation lumineuse qu’une population spécifique de neurones.
Ils souhaitent désormais aller plus loin en affinant, grâce à cette technique,
les paramètres de la stimulation qui sont les plus efficaces pour améliorer les
compulsions.
Mieux soigner : Aider et accompagner les patients dans leur quotidien
Le troisième axe de son
programme de recherche vise à inventer et appliquer des dispositifs innovants
de compensation du handicap psychique des personnes atteintes de TOC. Pour
cela, l’équipe BEBG, en lien avec des anthropologues, étudie comment les
nouveaux outils offerts par la technologie moderne comme la domotique (« la
maison intelligente ») et les appareils mobiles (smartphones, tablettes, etc.)
pourraient fournir des solutions pour aider les patients dans leur
environnement quotidien. Ce projet nécessitera une phase d’analyse fine des
potentialités de ces technologies innovantes en collaboration étroite avec les
patients eux-mêmes afin d’aboutir à des solutions réellement applicables dans
leur environnement habituel (logement, lieu de travail, etc.). 10 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la
recherche sur les maladies mentales
Interview : les stimulations cérébrales profondes, un outil de médecine
personnalisée en psychiatrie
>>
Quel est le fil rouge de vos investigations scientifiques ?
Dr Luc Mallet : Ce qui guide mes
recherches c’est l’identification de traitements innovants et individualisés.
Cela constitue selon moi une priorité absolue de santé publique. Nous sommes
face à des troubles complexes qui nécessitent de développer des stratégies de
médecine personnalisée. En d’autres termes, l’enjeu est de parvenir à
identifier les patients ou sous-groupes de patients qui peuvent bénéficier de
thérapies ciblées et complémentaires (biothérapies, médicaments, psychosocial,
etc.).
Comment vous y prenez-vous ?
Dr Luc Mallet : Mes travaux portent plus
spécifiquement sur l’étude de la nature exacte du traitement de l’information
que les structures cérébrales profondes, particulièrement le système des
ganglions de la base, appliquent à l’information corticale. Nous avons trois
objectifs : 1) améliorer la connaissance fondamentale des mécanismes cérébraux
de traitement de l’information ; 2) mieux comprendre la physiopathologie des
maladies humaines qui sont liées à un dysfonctionnement des structures
profondes et 3) développer des traitements innovants pour les pathologies
neuropsychiatriques résistantes notamment au moyen de la neurochirurgie
fonctionnelle par stimulation cérébrale profonde.
Quel est l’apport de la stimulation cérébrale profonde dans le traitement des
TOC ?
Dr Luc Mallet : La stimulation cérébrale
profonde est une technique neurochirurgicale non destructive, adaptable et
réversible, qui permet d’atténuer ou de supprimer les symptômes en modulant
l’activité des circuits cérébraux. Concrètement, des électrodes sont implantées
dans les ganglions de la base et délivrent un courant en continu grâce à un
pacemaker placé sous la clavicule. C’est un traitement à vie. Du fait du
caractère invasif de cette technique, la stimulation cérébrale profonde n’est
envisagée que dans les cas les plus graves de troubles obsessionnels
compulsifs, notamment ceux qui se sont avérés résistants aux stratégies
thérapeutiques habituelles, à savoir la prescription d’une psychothérapie et
d’un traitement médicamenteux. Les premiers retours sont très encourageants :
chez 2/3 de nos patients la situation s’était considérablement améliorée,
pouvant aller jusqu’à une disparition des symptômes. La question restait de
savoir si les bénéfices allaient être persistants dans le temps et il semble
que oui. Il nous faut comprendre maintenant pourquoi 30% de nos patients ne
répondent pas à cette technique afin d’identifier de nouvelles stratégies
thérapeutiques adaptées.
Prix scientifiques
2013: Prix « 20 ans des
PHRC, 20 projets », Ministère de la santé, pour le projet STOC (Stimulation of
the subthalamic nuclei for the treatment of severe and resistant OCD)
Affiliation scientifique
> Aviesan, ITMO Neurosciences, coordinateur au sein du Comité de pilotage
> Association Française de Psychiatrie Biologie (AFPBN), conseil
scientifique et section STEP (Stimulations Transcrâniennes En Psychiatrie)
> Congrès Français de Psychiatrie, conseil scientifique
> Faculty of 1000 Medicine, section troubles neuropsy
> Fondation FondaMental, Direction recherche
Expertise scientifique 11 Dossier de presse, 30
janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
> Institutions françaises : AERES, ANR, Inserm, PHRC, AFSSAPS, ANAES,
Conseil Régional Ile-de-France, Fondation AVENIR, Fondation pour la Recherche
sur le cerveau, Fondation FondaMental
> Institutions euopéennes : ERANT, Fondation portugaise de science et
technologie, Austrian Science Fund (FWF), European Medicines Agency (EMEA), NWO
Council of the Earth and Life sciences, Binational Science Foundation (BSF)
Rapporteur scientifique
Archives of General
Psychiatry, Biological Psychiatry, Brain Stimulation, Encéphale, European
Psychiatry, Frontiers in Bioscience, International Journal of Neuropsychopharmacology,
JAMA, the Journal of Clinical Psychiatry, Journal of Neurology Neurosurgery and
Psychiatry, Neuropsychologia, Neuropsychology, Neuroscience, Neuroscience &
Biobehavioral Reviews, Neurosurgery, New England Journal of Medicine, PLoS One
Sélection des principales publications depuis 2002
1. Morgiève M*, N’Diaye*,
Haynes WIA, Granger B, Clair A-H, Pelissolo A, Mallet L. Dynamics of
psychotherapy-related cerebral haemodynamic changes in Obsessive Compulsive
Disorder using a personalised exposure task in fMRI. Psychol Med, 2013 Sep
4:1-13. IF: 5,6 A
2. Burbaud P, Clair AH,
Langbour N, Fernandez-Vidal S, Goillandeau M, Michelet T, Bardinet E, Chéreau
I, Durif F, Polosan M, Chabardès S, Fontaine D, Magnié-Mauro MN, Houeto JL,
Bataille B, Millet B, Vérin M, Baup N, Krebs MO, Cornu P, Pelissolo A, Arbus C,
Simonetta-Moreau M, Yelnik J, Welter ML, Mallet L. Neuronal activity correlated
with checking behaviour in the subthalamic nucleus of OCD patients. Brain,
2013 Jan;136(Pt 1):304-17 IF: 9,9 A
3. Buot A, Welter ML,
Karachi C, Pochon JB, Bardinet E, Yelnik J, Mallet L. Processing of emotional
information in the human subthalamic nucleus. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2012.
10.1136/jnnp-2011-302158 IF : 4,8 A
4. Palminteri S, Clair
AH, Mallet L, Pessiglione M. Similar improvement of reward and punishment
learning by serotonin reuptake inhibitors in obsessive-compulsive disorder. Biol
Psychiatry 2012; 72: 244-250. IF: 8,3 A
5. Welter ML, Burbaud P,
Fernandez-Vidal S, Bardinet E, Coste J, Piallat B, Borg M, Besnard S, Sauleau
P, Devaux B, Pidoux B, Chaynes P, Tezenas du Montcel S, Bastian A, Langbour N,
Teillant A, Haynes W, Yelnik J, Karachi C, Mallet L. Basal ganglia dysfunction
in OCD: subthalamic neuronal activity correlates with symptoms severity and
predicts high-frequency stimulation efficacy. Transl Psychiatry 2011; 1:
e5. IF: NA NA
6. Le Jeune F, Verin M,
N'Diaye K, Drapier D, Leray E, Du Montcel ST, Baup N, Pelissolo A, Polosan M,
Mallet L, Yelnik J, Devaux B, Fontaine D, Chereau I, Bourguignon A, Peron J,
Sauleau P, Raoul S, Garin E, Krebs MO, Jaafari N, Millet B. Decrease of
prefrontal metabolism after subthalamic stimulation in obsessive-compulsive
disorder: a positron emission tomography study. Biol Psychiatry 2010;
68: 1016-1022. IF: 8,7 A
7. Mallet L, Polosan M,
Jaafari N, Baup N, Welter ML, Fontaine D, du Montcel ST, Yelnik J, Chereau I,
Arbus C, Raoul S, Aouizerate B, Damier P, Chabardes S, Czernecki V, Ardouin C,
Krebs MO, Bardinet E, Chaynes P, Burbaud P, Cornu P, Derost P, Bougerol T,
Bataille B, Mattei V, Dormont D, Devaux B, Verin M, Houeto JL, Pollak P,
Benabid AL, Agid Y, Krack P, Millet B, Pelissolo A. Subthalamic nucleus
stimulation in severe obsessive-compulsive disorder. N Engl J Med 2008;
359: 2121-2134. IF: 50,0 A
8. Welter ML*, Mallet
L*, Houeto JL, Karachi C, Czernecki V, Cornu P, Navarro S, Pidoux B, Dormont D,
Bardinet E, Yelnik J, Damier P, Agid Y. Internal pallidal and thalamic
stimulation in patients with Tourette syndrome. Arch Neurol 2008; 65:
952-957. IF: 5,8 A
9. Mallet L, Schupbach
M, N'Diaye K, Remy P, Bardinet E, Czernecki V, Welter ML, Pelissolo A, Ruberg
M, Agid Y, Yelnik J. Stimulation of subterritories of the subthalamic nucleus reveals
its role in the integration of the emotional and motor aspects of behavior. Proc
Natl Acad Sci U S A 2007; 104: 10661-10666. IF: 9,6 A
10. Mallet L, Mesnage V,
Houeto JL, Pelissolo A, Yelnik J, Behar C, Gargiulo M, Welter ML, Bonnet AM,
Pillon B, Cornu P, Dormont D, Pidoux B, Allilaire JF, Agid Y. Compulsions,
Parkinson's disease, and stimulation. Lancet
2002; 360: 1302-1304. IF:
15,4 A
12 Dossier de presse, 30
janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Pr Frank Bellivier, « Projet d’innovation »
Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
« Troubles bipolaires et variabilité de la réponse au lithium »
Pr Frank Bellivier
Université Paris Diderot, Responsable des Services de Psychiatrie et de
Médecine Addictologique du Groupe Hospitalier Saint- Louis - Lariboisière - F.
Widal à Paris, Directeur de l’équipe Inserm UMRS1144
Lauréat du Prix Marcel Dassault 2013, catégorie « Projet d’innovation »
Le Pr Frank Bellivier a
reçu son diplôme de docteur en médecine à l'Université René Descartes à Paris
en 1996. Il a complété sa formation par un doctorat en Neurosciences
(Université Pierre et Marie Curie, Paris) qu’il a obtenu en 2000. Il a été
nommé Professeur des Université en 2006 au CHU de Créteil.
Depuis 2012, il est Professeur de psychiatrie adulte à l'Université Denis
Diderot à Paris, responsable du Service de Psychiatrie et du Service de
Médecine Addictologique du Groupe Hospitalier Saint- Louis - Lariboisière - F.
Widal à Paris. Il dirige également une équipe de recherche en
neuropsychopharmacologie des troubles bipolaires et des addictions (INSERM
UMR-S 1144).
Les thèmes de recherche du Pr Frank Bellivier portent sur les facteurs de
vulnérabilité génétique des troubles bipolaires et des conduites suicidaires,
ainsi que sur l’identification de sous-groupes homogènes de ces troubles afin
d'améliorer l'identification de biomarqueurs. Plus récemment, il a mis en place
un programme de recherche sur la neuropsychopharmacologie des troubles affectifs
et des addictions. En particulier, il coordonne plusieurs recherches cliniques
et fondamentales visant à identifier des biomarqueurs prédictifs de la réponse
au lithium dans les troubles bipolaires. Plus généralement, son équipe de
recherche explore les facteurs associés à la variabilité de la réponse aux
psychotropes dans les troubles de l’humeur et les addictions.
Les activités cliniques et de recherche de son groupe s’inscrivent dans les
actions conduites par la Fondation FondaMental (réseau national de Centres
Experts bipolaires et réseau national de Centres Experts dépression
résistante).
Il a publié plus de 120 articles scientifiques référencés dans pubMed.
Identification d’une signature moléculaire de réponse au lithium chez
les patients atteints de troubles bipolaires
Le trouble bipolaire est
une pathologie chronique fréquente (1 à 3% de la population) caractérisée par
l’alternance de dépressions majeures et de phases d’excitation pathologiques et
qui débute le plus souvent dans l’adolescence. Elle retentit précocement sur le
développement social, professionnel et affectif du sujet et confère donc un
handicap majeur. La sévérité et le pronostic de 13
Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur
les maladies mentales
cette maladie est en partie
liée à un taux élevé de récurrences des épisodes de l’humeur (70 à 80% de
rechutes en moyenne 2 ans après un épisode majeur).
Le lithium (Li) est le traitement de référence et de première ligne pour
la prévention de ces rechutes. C’est également le seul
traitement qui a montré une efficacité dans la prévention du risque suicidaire.
Le lithium a enfin montré une efficacité dans la réduction du risque de
mortalité toutes causes confondues chez des sujets souffrant de troubles
bipolaires. Un tiers seulement des patients atteints de troubles bipolaires et
traités par lithium présente une rémission complète des troubles. Par ailleurs,
40% des sujets traités par lithium ne répondent pas et 30% sont répondeurs
partiels. Nous ne disposons actuellement d’aucun marqueur permettant de prédire
quel patient va répondre ou pas au lithium. Cette variabilité de la réponse au
lithium semble en partie sous la dépendance de facteurs génétiques.
Objectif du projet
Afin de contribuer à l’identification
des facteurs génétiques impliqués dans la réponse au lithium, nous proposons de
réaliser une étude comparant l’expression des gènes dans des cellules en
culture de patients répondeurs et non répondeurs au lithium.
Le profil d’expression génique de lymphocytes en culture de sujets excellents
répondeurs au lithium (n=20) et non répondeurs au lithium malgré au moins deux
ans de traitement (n=20) seront étudiés et comparés, en l’absence puis en
présence de lithium dans le milieu de culture. Une étude systématique des
micro-ARN (ARN de petite taille qui interviennent dans la régulation de
l’expression de nombreux gènes) sera également réalisée et permettra de guider
la recherche des gènes potentiellement impliqués dans la réponse au lithium.
Les gènes identifiés dans cette étude in vitro pourront être testés dans des
études d’association génétique comparant des sujets répondeurs et non
répondeurs de nos cohortes de patients bipolaires caractérisés pour la réponse
au lithium (n=480).
Cette étude aura potentiellement deux impacts:
1) contribuer à mieux
comprendre les mécanismes d’action du lithium dans les troubles bipolaires,
2) identifier les facteurs prédictifs d’une bonne ou mauvaise réponse. Cette
démarche s’inscrit dans le développement attendu d’une médecine personnalisée
en psychiatrie.
>>
Interview
Quels sont les grands défis qui restent aujourd’hui encore à relever
dans la prise en charge des troubles bipolaires ?
Pr Frank Bellivier : Ils sont nombreux. La
lutte contre la stigmatisation dont souffrent les patients et leur famille me
paraît tout à fait essentielle. La prise de conscience des tutelles est un
autre enjeu de premier plan car on constate une inadéquation entre l’ampleur du
problème de santé publique posé par les troubles bipolaires et les moyens qui
leur sont consacrés en termes de recherche et de soins. D’autres grands défis
relèvent de la prise en charge : retard au diagnostic, prévalence du suicide
chez les patients bipolaires, comorbidités psychiatriques et somatiques associées3. Enfin, la recherche reste
un enjeu majeur d’avenir et mériterait d’être beaucoup plus soutenue.
3 addictions (50%), troubles anxieux (60%), problèmes somatiques (diabète,
syndrome métabolique, surpoids, responsables de pathologies cardio-vasculaires
ou cérébro-vasculaires)
……14 Dossier de presse, 30
janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
……
Quels objectifs scientifiques poursuivez-vous au sein de votre équipe de
recherche ?
Pr Frank Bellivier : Les projets de mon groupe
de recherche ont pour objet de mieux comprendre la variabilité
inter-individuelle de réponse aux traitements psychotropes dans les troubles de
l’humeur. En effet, nous disposons d’un arsenal thérapeutique médicamenteux et
non-médicamenteux qui s’est beaucoup développé ces dernières années mais nous
ne savons pas prédire quel patient va répondre à quelle thérapeutique.
L’identification de biomarqueurs prédictifs de la réponse thérapeutique est un
élément clé pour améliorer les prises en charge. Nos objectifs sont doubles :
1° contribuer au développement d’une médecine personnalisée, c’est-à-dire « à
la carte », tenant compte des spécificités de chaque patient ; 2° élucider les
mécanismes d’action impliqués dans la réponse thérapeutique pour ouvrir la voie
au développement de nouveaux traitements. Pour mener nos travaux, une
articulation étroite entre recherche et soins est nécessaire. La Fondation
FondaMental joue en cela un rôle déterminant, que ce soit à travers le
dispositif des Centres Experts ou la mise en place de réseaux de collaboration
scientifique : notre travail gagne en efficacité.
Quelles pistes privilégiez-vous ?
Pr Frank Bellivier : Nous démarrons notre
programme de recherche en nous concentrant sur le lithium parce que c’est le
chef de file des traitements du trouble bipolaire et parce que la meilleure
compréhension des mécanismes impliqués dans cette variabilité de la réponse
thérapeutique éclairera la physiopathologie des troubles bipolaires. La manière
dont le lithium est absorbé au niveau digestif, passe du sang au cerveau, se
distribue dans les différentes régions du cerveau et atteint ses cibles, sont
autant d'étapes qu'il faut explorer pour comprendre la variabilité de la
réponse. Cela implique de nombreuses collaborations scientifiques autour
d’expertises diverses telles que la pharmacocinétique, la spectrocopie IRM, les
transports entre le sang et le cerveau ou la génétique. C’est une dynamique
porteuse d’espoir mais fragile car relativement récente et insuffisamment
identifiée comme prioritaire.
Prix
2000 University Paris
XII research prize
2003 Jules Baillarger research prize
2004 NARSAD independent investigator award
Principales publications
H index = 34
Bellivier F, Laplanche
JL, Leboyer M, Feingold J, Bottos C et al.: Serotonin transporter gene and
manic depressive illness: an association study. Biol Psychiatry 1997;
41(6):750--‐.
IF= 2.25 SIGAPS =A
Bellivier F, Leboyer M,
Courtet P, et al: Association between the tryptophan hydroxylase gene and
manic--‐depressive illness. Arch Gen Psychiatry 1998; 55(1):33--‐.
IF= 9.39 SIGAPS = A
Leboyer M, Bellivier F,
Nosten-Bertrand M, Jouvent R, Pauls D, Mallet J: Psychiatric genetics: search
for phenotypes. Trends Neurosci 1998; 21(3):102--‐.
IF= 18.46 SIGAPS = A
Preisig M, Bellivier F,
Fenton BT, Baud P, Berney A, Courtet P, et al. : Association between bipolar
disorder and monoamine oxidase A gene polymorphisms: results of a multicenter
study. Am J Psychiatry 2000; 157(6):948--‐5. 15 Dossier de presse, 30
janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
IF= 6.57 SIGAPS = A
Bellivier F, Szoke A,
Henry C, Lacoste J, Bottos C, Nosten-Bertrand M, Hardy P, Rouillon F, Launay
JM, Laplanche : Possible association between serotonin transporter gene
polymorphism and violent suicidal behavior in mood disorders. Biological
Psychiatry 2000; 48(4):319--‐2.
IF= 4.27 SIGAPS = A
Bellivier F, Golmard JL,
Henry C, Leboyer M, Schurhoff F: Admixture analysis of age at onset in bipolar
I affective disorder. Arch Gen Psychiatry 2001; 58(5):510--‐.
IF= 11.98 SIGAPS = A
Bellivier F, Golmard JL,
Rietschel M et al. Age at onset in bipolar I affective disorder: Further
evidence for three subgroups. The American Journal of Psychiatry May
2003, 160:999--‐001.
IF= 7.15 SIGAPS = A
Leboyer M, Henry C,
Paillere-Martinot ML, Bellivier F. Age at Onset in Bipolar Affective Disorders:
A Review. Bipolar Disorders, 2005 Apr;7(2):111--‐.
IF= 4.8 SIGAPS = A
Raust A, Slama F,
Mathieu F, Roy I, Chenu A, Koncke D, Fouques D, Jollant F, Jouvent E, Courtet
P, Leboyer M, Bellivier F. Prefrontal cortex dysfunctions in patients with
suicidal behavior. Psychological Medicine 2006 Oct 19;:1--‐.
IF= 3.8 SIGAPS = A
Etain B, Roy I, Henry C,
Rousseva A, Schürhoff F, Leboyer M, Bellivier F. No evidence for physical
anhedonia as a candidate symptom or an endophenotype in bipolar affective
disorder. Bipolar Disorders. 2007 Nov;9(7):706--‐2.
IF= 4.44 SIGAPS = A
Slama F, Courtet P,
Golmard JL, Mathieu F, Guillaume S, Yon L, Jollant F, Misson H, Jaussent I, Leboyer
M, Bellivier F. Admixture analysis of age at first suicide attempt. J
Psychiatr Res. 2009 Feb 14.
IF= 3.72 SIGAPS =B
Bellivier F, Yon L,
Luquiens A, Azorin JM, Bertsch J, Gerard S, Reed C et al. Suicidal attempts in
bipolar disorder: results from an observational study (EMBLEM). Bipolar
Disorders, in press.
IF= 5.5 SIGAPS = A
Daban C, Mathieu F,
Raust A, Cochet B, Scott J, Etain B, Leboyer M, Bellivier F. Is processing
speed a valid cognitive endophenotype for bipolar disorder? J Affect Disord.
2012 Mar 17.
IF= 3.82 SIGAPS = B
Monnin J, Thiemard E,
Vandel P, Nicolier M, Tio G, Courtet P, Bellivier F, Sechter D, Haffen E.
Sociodemographic and sychopathological risk factors in repeated suicide
attempts: gender differences in a prospective study. J Affect Disord. 2012
Jan;136(1--‐):35--‐3.
IF= 3.82 SIGAPS = B
Etain B, Lajnef M,
Bellivier F, Mathieu F, Raust A, Cochet B, Gard S, M'bailara K, Kahn JP,
Elgrabli O, Cohen R, Jamain S, Vieta E, Leboyer M, Henry C. Clinical expression
of bipolar disorder type I as a function of age and polarity at onset:
convergent findings in samples from France and the United States. J Clin
Psychiatry. 2012 Apr;73(4):e561--‐.
Dizier MH, Etain ,
Lajnef M, Lathrop M, Grozeva D, Craddock N, Henry C, Gard S, Jamain S, Leboyer
M, Bellivier F*, Mathieu F*. Genetic heterogeneity according to age at onset in
bipolar disorder: A combined positional cloning and candidate gene approach. Am
J Med Genet B Neuropsychiatr Genet. 2012 Sep;159B(6):653--‐.
Drancourt N, Etain B,
Lajnef M, Henry C, Raust A, Cochet B, Mathieu F, Gard S, Mbailara K, Zanouy L,
Kahn JP, Cohen RF, Wajsbrot-Elgrabli O, Leboyer M, Scott J, Bellivier F.
Duration of untreated bipolar disorder: missed opportunities on the long road
to optimal treatment. Acta Psychiatr Scand. 2013
Feb;127(2):136--‐4. 16 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel
Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
La Fondation FondaMental
Vaincre les maladies
psychiatriques
Créée par le Ministère de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, la Fondation FondaMental est une
fondation de coopération scientifique dédiée à la lutte contre les maladies
mentales.
Son ambition : mieux comprendre, mieux
soigner et prévenir les maladies mentales
Ses valeurs
L’innovation contre la
fatalité
L’excellence scientifique au service des malades et de leurs proches
La promesse d’un changement possible
Son champ d’action
La Fondation FondaMental se
concentre sur les maladies psychiatriques considérées comme les plus
invalidantes : les troubles bipolaires, la schizophrénie, l’autisme de haut
niveau (ou syndrome d’Asperger), les dépressions résistantes, les conduites
suicidaires, les TOC résistants et le stress post-traumatique.
Sa force : l’excellence scientifique et médicale
Relever les défis médicaux
et scientifiques posés par les maladies mentales appelle la mobilisation de
tous, médecins et chercheurs, pour améliorer notre compréhension de ces
pathologies, leur diagnostic comme leur prise en charge. La Fondation
FondaMental est forte d’un réseau composé de plus de 90 laboratoires de
recherche et de services hospitaliers reconnus pour leur excellence académique.
Ses missions
Mettre en place une vraie
politique de prévention, de dépistage et de diagnostic des maladies
psychiatriques :
1. Promouvoir des soins performants :
hébergés au sein de services hospitaliers, les Centres Experts FondaMental sont
des centres de recours spécialisés dans l’évaluation, le diagnostic et l’aide à
la prise en charge d’une pathologie psychiatrique spécifique. Quatre réseaux
ont été créés sur les troubles bipolaires, la schizophrénie, l’autisme de haut
niveau et la dépression résistante.
2. Soutenir
une recherche d’excellence : la Fondation FondaMental
mobilise de nombreuses disciplines scientifiques (génétique, immunologie,
imagerie, épidémiologie, biologie moléculaire, etc.) comme tous les champs de
la recherche (santé publique, clinique, fondamentale….
3. Formation
des professionnels de santé et sensibilisation du monde de l’entreprise : diffuser les savoirs sur la connaissance des facteurs de risque des
maladies mentales et les thérapeutiques innovantes.
4. Communication
: changer le regard du grand
public et des leaders d’opinion sur les maladies psychiatriques pour diminuer la
stigmatisation.
Ses membres fondateurs
En partenariat avec :
www.fondation-fondamental.org 17
Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur
les maladies mentales
A propos du Groupe Dassault
Recherche de l’excellence,
engagement, passion, innovation : voici les valeurs qui portent le Groupe.
Ces valeurs, partagées par tous les membres du Groupe Dassault, rassemblent
autour d’un même esprit d’entreprise. Elles ont permis au Groupe de traverser
les décennies avec succès et de participer aux révolutions électroniques et
numériques qui permettent de répondre aux grands enjeux de l’humanité.
Cet intérêt pour la création et ce sens de l’adaptation ont permis à Dassault
Aviation de devenir un acteur majeur de l’industrie aéronautique. Aussi bien
dans le domaine civil, grâce à la gamme des Falcon, que dans le domaine
militaire, avec le Rafale et le Mirage.
Avec Dassault Systèmes, le Groupe est devenu un leader mondial du logiciel
tridimensionnel. Ses solutions permettent aux équipes d’un grand nombre
d’entreprises mondiales de créer des produits innovants dans des domaines
divers, qu’il s’agisse de la fabrication de voitures, de bateaux ou d’avions,
d’architecture ou de produits de grande consommation.
Le Groupe Dassault a su également élargir son horizon à l’information et à la
communication. Il détient aujourd’hui le Groupe Figaro, numéro 1 du secteur en
France, présent dans la presse quotidienne et les magazines, mais aussi sur
Internet.
Son engagement mécénat
Cette innovation, cette
excellence, cette passion ne seraient rien sans un profond engagement et un
sens de la responsabilité qui font les femmes et les hommes du Groupe Dassault.
Le Groupe mène depuis de nombreuses années une politique de mécénat qui
s’articule selon deux axes bien définis qui reflètent la culture de
l’entreprise : la recherche scientifique et des projets d’initiatives sociales. Ces dernières années, la solidarité est ainsi devenue le fil
conducteur de toutes ses actions, focalisées sur la santé et l’intégration
sociale, dont notamment celle des jeunes.
Son engagement s’inscrit
dans la continuité d’autres initiatives menées à titre personnel par notre
Président telle que la Fondation Serge Dassault pour adultes en situation de
handicap mental.
En soutenant la Fondation FondaMental, le Groupe Dassault souhaite, dans
cette même lignée, améliorer la recherche sur les maladies mentales, afin de
mieux appréhender ces maladies et soulager les personnes en souffrance.
Contacts
Marie-Hélène Habert / Directrice
de la Communication & du Mécénat
Laurence Gaudé / Chargée de Communication
Tél : 01 53 76 93 00
l.gaude@groupe-dassault.com 18 Dossier de presse, 30
janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
ANNEXES
Une évaluation scientifique internationale
L’expertise étrangère au service de l’excellence scientifique
Le Prix Marcel Dassault
pour la recherche sur les maladies mentales fait l’objet de deux
appels à candidatures, l’un pour la catégorie «
Chercheur de l’année » ouvert à l’ensemble de la psychiatrie française, l’autre
pour la catégorie « Projet d’innovation » réservé aux équipes membres du réseau
FondaMental.
La Fondation FondaMental a
recours à des expertises internationales ainsi qu’à son conseil scientifique pour
évaluer les dossiers répondant aux critères d’éligibilité. Les membres du Scientific Advisory Board (conseil scientifique)
de la Fondation FondaMental jouent un rôle prépondérant dans le processus
d’évaluation des dossiers éligibles reçus.
Dans le cadre de la
catégorie « Chercheur de l’année », ils étudient les candidatures et font des
recommandations au Comité de pilotage de la Fondation FondaMental qui valide la
décision et nomme le lauréat.
Dans le cadre de la catégorie « Projet d’innovation », la Fondation FondaMental
a eu recours à des expertises internationales extérieures pour
évaluer les dossiers et leur attribuer une notation. Les membres
du Scientific Advisory Board interviennent
dans un second temps pour consolider les
notations des experts et faire la synthèse de leurs évaluations. Ainsi, sur la
base de la notation des experts, ils émettent des recommandations au Comité de
pilotage de la Fondation FondaMental.
Le Scientific advisory board de la
Fondation FondaMental
Présidé par David
Kupfer (Directeur de la DSM-V Task
Force, Professeur de Psychiatrie, Université de Pittsburgh, USA), le conseil
scientifique international de la Fondation FondaMental est composé des membres
suivants :
· Celso
Arango, Directeur Scientifique du
Centro de Investigación Biomédica en Red de Salud Mental (CIBERSAM), Madrid,
Espagne
· Patrice
Boyer, Professeur de
Psychiatrie, Université Paris 7, Président élu de l'Association Européenne de
Psychiatrie, France
· Ellen
Frank, Professeur de Psychiatrie
et de Psychologie, Université de Pittsburgh, USA
· Guy
Goodwin, Professeur de
Psychiatrie, Université d’Oxford, Royaume Uni
· David
Kupfer, Directeur de la DSM-V
Task Force, Professeur de Psychiatrie, Université de Pittsburgh, USA
· Mario Maj, Professeur de Psychiatrie, Université de Naples, Italie, Président de
l’Association Mondiale de Psychiatrie
· Alain
Malafosse, Professeur de Psychiatrie
et Génétique, Hôpitaux Universitaires de Genève, Suisse
· Anita
Riecher-Rössler, Professeur de Psychiatry,
Directeur du Département Universitaire Psychiatric Outpatient, Hôpital
Universitaire de Bâle, Suisse
· Norman
Sartorius, Professeur de
Psychiatrie, Président d’Association for the Improvement of Mental Health
Programmes, Genève, Suisse
19 Dossier de presse, 30
janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Les critères d’éligibilité et de sélection
Les critères d’éligibilité
Le Prix Marcel Dassault
pour la recherche sur les maladies mentales est attribué à l’issue d’un appel à
candidatures lancé auprès de toute la
psychiatrie française pour la catégorie « Chercheur de l’année » et auprès des seules équipes membres du réseau FondaMental pour la
catégorie « Projet d’innovation ».
Dans un cas comme dans l’autre, les candidats doivent remplir les critères
d’éligibilité suivants:
· Le candidat peut répondre à l’appel à projets quelle que soient sa
discipline ou sa nationalité
Le candidat peut présenter sa candidature aux
deux catégories du Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies
mentales s’il est membre du réseau FondaMental et à la seule catégorie «
Chercheur de l’année » s’il n’est pas membre du réseau FondaMental.·
Le candidat doit avoir une expertise sur
au moins l’une des pathologies suivantes : troubles bipolaires, dépression
résistante, conduite suicidaire, trouble obsessionnel compulsif, schizophrénie,
syndrome post-traumatique, syndrome d’Asperger (ou autisme de haut niveau)·
Pour la catégorie « Chercheur de l’année
», le candidat doit être titulaire d’un doctorat depuis plus de 5 ans·
Pour la catégorie « Projet d’innovation
», le projet doit porter sur au moins une des pathologies citées ci-dessus et
s’inscrire dans le champ de la recherche fondamentale, clinique ou
thérapeutique (étude des biomarqueurs, physiopathologie, épidémiologie ou étude
médico-économique)·
Les critères de sélection
Les candidatures seront
jugées selon les critères suivants :
Pour la catégorie « Chercheur de l’année
»·
> Créativité: développement d’une pensée scientifique hors des sentiers
battus
> Caractère exceptionnel des réalisations dans le champ de la recherché en
psychiatrie
Pour la catégorie « Projet d’innovation »·
> Objectifs, périmètre, méthodologie et planification du projet clairs et
réalisables
> Adéquation du projet avec les missions de la Fondation FondaMental
15 dossiers ont été reçus suite à cet appel à candidatures.