Le combat des messageries sécurisées de
santé
31/08/15 - L'utilisation des messageries sécurisées par les professionnels de
santé est appelée à se généraliser, pour répondre aux objectifs législatifs et
réglementaires de sécurisation des échanges d'informations de santé. Outre le
gros chantier du tiers payant généralisé, les services informatiques de la
CNAMTS planchent sur le système d'information du futur Dossier Médical Partagé
(DMP) et son composant clé, à savoir le système de messagerie sécurisée de
santé MSSanté, héritage de l'ASIP Santé dont l'administration doit leur être
transférée par convention (loi de modernisation du système de santé). Mais
voilà, les médecins libéraux s'équipent déjà avec Apicrypt, une messagerie
sécurisée créée à Dunkerque par des médecins, pour les médecins, il y a presque
vingt ans, rapporte le quotidien Les Echos.
Cette messagerie cryptée de l'association Apicem a bien prospéré depuis
1996 par le bouche à oreille. Aujourd'hui, "57 000 professionnels de soins
dans tout le pays utilisent ce canal de communication sécurisé, qui vient
nourrir de façon fluide les dossiers patients informatisés des médecins,
infirmiers, sages-femmes, pharmaciens - en tout, 133 spécialités - via leurs
logiciels métiers", précise le quotidien. Certains hôpitaux sont également
abonnés à la messagerie comme l'AP-HP à Paris ou le CHU de Reims. Apicrypt
continue à croître au rythme de 600 nouveaux utilisateurs par mois. L'espoir du
Docteur Alain Caron, médecin généraliste qui a créé cette messagerie médicale,
c'est que l'Assurance maladie laisse tomber son propre outil et s'adosse sur Apicrypt.
"Elle pourrait nous rémunérer au flux, afin de baisser la cotisation des
médecins&
Pour le déploiement de MSSanté, construit par l'ASIP en concertation avec les
Ordres professionnels, il est prévu que les établissements hospitaliers soient
moteurs des échanges car producteurs massifs de comptes rendus… Ces comptes
rendus dont les professionnels libéraux déplorent régulièrement les délais de
transmission importants. Une phase pilote de déploiement a donc préparé le
terrain avec une quinzaine d'hôpitaux permettant de valider les diverses
configurations et les modalités organisationnelles qui s'offrent aux
établissements. Mais les limites sont atteintes pour les hôpitaux les plus en
pointe, à l'instar du CH de Compiègne-Noyon, qui aimeraient bien maintenant que
tous leurs correspondants de ville soient prêts à recevoir leurs e-mails
sécurisés, souligne le Quotidien du médecin. La deuxième phase de déploiement
des usages du côté des libéraux va s'amorcer avec un accompagnement de l'ASIP
Santé prévu à l'automne. Elle sera facilitée par l'intégration de MSSanté dans
les logiciels en ambulatoire. Les éditeurs de la FEIMA ont engagé les travaux
de développement nécessaires à l'intégration de la MSSanté dans leurs
logiciels. Les deux principaux éditeurs de logiciels de gestion de cabinet,
Cegedim Logiciels Médicaux (CLM) et CompuGroup (62 % du marché des médecins à
eux deux) ont achevé l'intégration et les déploiements sont en cours, au fil
des mises à jour. Quant aux autres systèmes existants de messagerie santé, et
bien ils devront se rendre compatibles en se mettant en conformité avec les
spécifications de l'ASIP Santé. La messe semble dite.
> La messagerie Apicrypt conquiert
les médecins - Les Echos 31 août 2015
> Échanges sécurisés : la MSSanté se
concrétise - Le Quotidien du médecin
> Le déploiement MSSanté
- Présentation ASIP Santé juillet 2015
Santé connectée : Sanofi et Google
s'allient dans la lutte contre le diabète
01/09/15 - Le "marché du diabète" est l'un des plus profitables du
secteur pharmaceutique mondial. C'est aussi l'un des plus compétitifs. La
multinationale pharmaceutique française Sanofi noue un partenariat stratégique
avec la division "Sciences de la vie" de Google, le colosse du Web,
annonce la presse économique. En unissant leurs forces respectives, les deux
groupes espèrent être en mesure de lutter bien plus efficacement contre le
diabète. Fléau mondial touchant déjà près de 400 millions de personnes, cette
maladie chronique aux conséquences potentiellement dramatiques progresse
rapidement dans les pays en voie de développement et pourrait affecter 600
millions de personnes d'ici à 2035. Cette affection représente déjà 10 % de
l'ensemble des dépenses de santé aux États-Unis. C'est aussi un marché
économique colossal estimé à 60 milliards dès 2020. En inventant de nouveaux
capteurs, dispositifs médicaux pour injecter l'insuline ou logiciels d'analyse
de données, Sanofi et Google espèrent obtenir des résultats concrets d'ici à un
ou deux ans afin de faciliter la gestion du diabète par les patients et les
professionnels de santé. La branche Google Life Sciences a déjà noué d'autres
alliances avec des groupes pharmaceutiques, mais n'avait pas encore conclu de
partenariat aussi ambitieux. Par exemple, le premier laboratoire mondial, le
Suisse Novartis, a déjà un accord avec le géant du Net pour suivre en continu
la glycémie de certains patients via des lentilles connectées. Sanofi réalise
plus de 20 % de son chiffre d'affaires via ses activités " diabète ".
Le Lantus produit par le groupe est l'insuline la plus vendue au monde avec 6,3
milliards d'euros de chiffre d'affaires, mais il vient de tomber dans le
domaine public. Comme pour Google, cette alliance est stratégique : ne pas
rater le grand virage de la médecine 3.0. "Avec l'arrivée de nouvelles
technologies permettant de suivre en continu et en temps réel l'état de santé
des patients, nous pouvons envisager des méthodes plus proactives et efficaces
de contrôle du diabète", résume Andy Conrad, directeur général de la
division sciences de la vie de Google. Les enjeux sont surtout commerciaux. Avec
ce partenariat inédit, le laboratoire peut espérer desserrer l'étau de la
concurrence et élargir ses perspectives dans le diabète. Le groupe français est
en effet quasiment absent du marché des antidiabétiques oraux destinés à
traiter les stades les moins graves de la maladie, souligne le quotidien Les
Echos. Business is business...
Déclaration de grossesse : une démarche
simplifiée désormais entièrement dématérialisée
02/09/15 - Dès le 1er septembre 2015, si leur professionnel de santé en fait le
choix, les futures mamans n'ont plus besoin d'envoyer le certificat "
papier " du premier examen médical prénatal pour déclarer leur grossesse.
Cette nouvelle disposition intervient à la suite d'une convention signée en
février 2015 entre la CNAF et la CNAMTS "relative aux transferts de
données concernant la déclaration de grossesse".
En pratique, l'Assurance maladie met à la disposition des médecins et
sages-femmes libéraux un service en ligne auquel ils accèdent dans leur "
espace Pro " avec leur CPS et la carte Vitale de leur patiente. C'est désormais
le professionnel de santé et non plus la future maman, qui déclare en ligne la
grossesse lors du premier examen prénatal. La déclaration de grossesse est
traitée immédiatement par la CPAM et la CAF. Cette dernière invite la future
maman à compléter son dossier sur le portail caf.fr à l'aide de deux nouvelles
télé-procédures : la confirmation de situation pour les personnes déjà
allocataires et la demande de la prime à la naissance pour celles qui ne le
sont pas encore.
La téléprocédure concerne les assurés du régime général mais également de la
MSA et du RSI. Elle sera progressivement étendue à d'autres régimes.
> Communiqué de presse de la Cnamts
et de la Cnaf 1er septembre 2015
Le dessin de la semaine
La fraude de la semaine
- Une
affaire de patronne de taxi condamnée pour fraude à l'assurance maladie. Elle a été dénoncée par une
de ses anciennes salariées, qu'elle avait licenciée pour faute grave. Les
faits remontent à la période du 1er juin 2008 au 1er novembre 2011 et
portent sur 100 000 euros. Depuis, cette professionnelle de la route a
revendu sa license de taxi pour se lancer dans la restauration. Mal lui en
a pris. Son restaurant a été déclaré en faillite un an plus tard et elle a
tout perdu. Elle a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis. Paris Normandie 1er septembre
2015
Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 664 du 30 août 2015
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Sources : Newsletter réalisée par Gérard Bieth - ©
www.annuaire-secu.com - Le portail indépendant des agents de la Sécurité
sociale Reproduit avec son aimable autorisation
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