L’Académie
nationale de médecine a pris acte de la création du Diplôme d'Études Spécialisées
en Chirurgie Orale pour pallier l’insuffisance prévisible du nombre de stomatologistes
et de chirurgiens-dentistes exerçant la chirurgie buccale. Si la création du
DESCO relève d’une volonté louable sur ce point, les difficultés de sa mise en œuvre
objectivent des obstacles qui ne pourront être franchis qu’après une meilleure
coordination entre les facultés d’odontologie et les facultés de médecine. Dans
l’état actuel, il est à craindre que les disparités nationales fassent remettre
en question ce premier pont jeté entre l’odontologie et la médecine.
L’Académie
nationale de médecine recommande :
- une précision
claire et rapide du périmètre d’activité thérapeutique des futurs diplômés
DESCO et en particulier les interventions chirurgicales autorisées, en pleine
concertation avec les disciplines qui partagent le même champ d’application.
Ceci est d’autant plus urgent que des équivalences ont déjà été attribuées à
des chirurgiens-dentistes ;
- la mise en place
d'une commission universitaire nationale mixte médicale et odontologique, pour
aplanir les difficultés rencontrées dans l’application des réglementations
concernant ce diplôme médico-odontologique DESCO ;
- la poursuite du
rapprochement, qui vient d'être amorcé entre l’odontologie et la médecine, en
partie grâce au DESCO, afin que tous les acteurs de soins concernés puissent œuvrer
à l'amélioration de la prise en charge des soins bucco-dentaires de l'ensemble
de la population.
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