Nora ANSELL-SALLES

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mardi 20 février 2024

A quand la reconnaissance des acouphènes parmi les handicaps invisibles invalidants ?

📍Il reste quelques places en présentiel et ça se passe aussi en live sur zoom !


COMMUNIQUÉ  DE  PRESSE 

L'Association d’intérêt général JNA  qui organise depuis 27 ans les campagnes nationales "Journée Nationale de l’Audition" [qui a lancé le mouvement prévention dans le domaine de l’audition],
en partenariat  avec l’association de patients France Acouphènes  présenteront lors de la  conférence de presse de lancement prévue le 29 février prochain (heure à venir) au Ministère de la Santé,

Le baromètre Ifop JNA « Acouphènes : les réalités du quotidien » => un fléau en pleine croissance chez les moins de 35 ans.
 
L’étude scientifique sur le coût social et économique des acouphènes, l’étude PESA=> errance, nomadisme et poids économique = tripe à quadruple peine.
 
Les datas du terrain issues des prises en charges des centres de prévention santé AGIRC ARCCO
 
Avec des témoignages et l’appui des députés François Gernigon et Robin Réda, de Shelly Chadah de l’OMS et le témoignage de prévention de Damien Seguin.


Un sujet, une prise de parole❓️
Contactez
Sébastien Leroy
Porte-parole de JNA : 
☎️ 06 33 62 68 18


jeudi 25 février 2021

Tabac chauffé : qu'en dit l'OMS...

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) saisit cette occasion pour rappeler aux États Membres qui sont Parties à la Convention-cadre de l’OMS sur la lutte antitabac (ci après : « la Convention-cadre ») leurs obligations en vertu de celle-ci. Les produits du tabac chauffés sont des produits du tabac, par conséquent, la Convention-cadre de l’OMS s’applique pleinement à ceux-ci. (Décision FCTC/COP8(2)). En particulier, aux termes de l'article 13.4 (a) de la Convention-Cadre de l'OMS, les Parties sont tenues d’interdire « toutes les formes de publicité en faveur du tabac, de promotion et de parrainage qui contribuent à promouvoir un produit du tabac par des moyens fallacieux, tendancieux ou trompeurs, ou susceptibles de donner une impression erronée quant aux caractéristiques, aux effets sur la santé, aux risques ou émissions du produit ».

L’OMS réaffirme que la réduction de l’exposition à des produits chimiques nocifs contenus dans les produits du tabac chauffés ne les rend pas sans danger et ne se traduit pas non plus par une diminution des risques pour la santé humaine. En effet, certaines toxines sont présentes à des niveaux plus élevés dans les aérosols générés par les produits du tabac chauffés que dans la fumée des cigarettes traditionnelles, et on retrouve également d'autres toxines dans les aérosols des produits du tabac chauffés qui ne sont pas présents dans la fumée des cigarettes traditionnelles. Les conséquences sanitaires de l’exposition à ces toxines sont inconnues.

Le 7 juillet 2020, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis d’Amérique a autorisé la commercialisation d’un produit du tabac chauffé, le système de tabac chauffé IQOS, au titre du Federal Food, Drug and Cosmetic Act. Cette loi exige une autorisation préalable de mise sur le marché des nouveaux produits du tabac avant leur introduction dans le marché américain.

Dans sa déclaration, la FDA a noté que, « même avec cette mesure, ces produits ne sont ni sûrs, ni « approuvés par la FDA. » » Les ordonnances de modification de l'exposition ne permettent pas à la société de revendiquer tout autre risque modifié ou de faire toute déclaration explicite ou implicite indiquant ou faisant croire de manière trompeuse aux consommateurs que les produits sont approuvés par la FDA ou que cette dernière les juge sans danger pour les consommateurs ».

L’autorisation de la FDA a rejeté les allégations selon lesquelles l’utilisation du produit est moins nocive qu’un autre produit du tabac ou réduit les risques pour la santé. Par ailleurs, les ordonnances de la FDA exigent que la société assure un suivi en matière de sensibilisation des jeunes et concernant leur utilisation pour garantir que la commercialisation des produits du tabac à risque modifié n’aura pas de conséquences non voulues sur l’utilisation par les jeunes. La société doit également tenir la FDA informée des efforts déployés pour prévenir l’accès et l’exposition des jeunes.

Étant donné que l’exposition à des toxines supplémentaires lors de l’utilisation de produits du tabac chauffés pourrait avoir des conséquences sur la santé, les allégations selon lesquelles ces produits permettent de réduire l’exposition à des produits chimiques nocifs par rapport aux cigarettes traditionnelles pourraient être trompeuses.

En outre, les ordonnances pertinentes accordent une autorisation temporaire de mise sur le marché aux États-Unis d’Amérique et sont fondées sur des facteurs spécifiques au pays, lequel n'est pas Partie à la Convention-cadre de l’OMS.

Tous les produits du tabac présentent des risques pour la santé et l’OMS invite instamment à la pleine application de la Convention-cadre. En effet, une application rigoureuse permettra d’appuyer les tentatives de sevrage et de réduire le nombre de non-consommateurs de produits du tabac, en particulier les jeunes, qui commencent à fumer. L’OMS recommande le sevrage tabagique au moyen d'interventions, telles que la fourniture de conseils par des professionnels de la santé, la mise en place de services téléphoniques gratuits et d’aide au sevrage tabagique, l'introduction de thérapie de substitution à base de nicotine et le sevrage grâce à un service de minimessages.

 APPEL A TÉMOIN:

"MINE D'INFOS" recherche retours d'expérience d'utilisateurs du dispositif IQOS de Philip Morris.
Les commentaires de professionnels de santé sont les bienvenus 👉






mardi 31 mai 2016

Informer et accompagner les fumeurs vers l’arrêt du tabac

Paris, le mardi 31 mai 2016
Pfizer soutient la Journée mondiale sans tabac, mardi 31 mai


Informer et accompagner les fumeurs vers l’arrêt du tabac


En France, Le tabac reste la première cause de mortalité avec environ 78 000 décès par an1. 47 000 fumeurs décèdent d’un cancer¹ chaque année, dont 11 000 des suites de maladies respiratoires2. Pour sensibiliser le grand public, notamment les patients atteints de maladies respiratoires, aux méfaits du tabac, la Fédération Française des Associations et Amicales de malades, Insuffisants ou handicapés Respiratoires (FFAAIR) a mené une enquête3 auprès de personnes atteintes de maladies respiratoires telles que la BPCO (Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive), l’asthme, l’apnée du sommeil ou encore la fibrose pulmonaire. Les résultats de l’enquête révèlent que 59% des personnes atteintes de ces pathologies ont déjà fumé ; 71% ont été exposées au tabagisme actif comme passif. 80% des fumeurs malades ont eu besoin d’au moins 2 tentatives pour arrêter et seulement 36% ont été accompagnés d’un professionnel de santé dans cette démarche. Acteur engagé dans la lutte contre le tabac, notamment auprès de l’Office Français de Prévention du Tabagisme (OFT) en 20124, Pfizer soutient la Journée mondiale sans tabac.

Le tabac, responsable de 11 000 décès par an, en France, des suites de maladies respiratoires
Les résultats de l’enquête OpinionWay/FFAAIR révèlent que 59% des malades respiratoires ont déjà fumé ; 71% ont été massivement exposés au tabagisme actif comme passif et 43% ont été exposés au travail à des substances nocives. « Le tabac est le facteur de risque majeur de la Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive ou BPCO puisqu’il est responsable de 80% des cas en France », affirme Michel Vicaire, président de la FFAAIR.

Une grande majorité des personnes interrogées et fumeuses ont réussi à arrêter de fumer ; 8% fument toujours malgré leur maladie respiratoire. 80% des fumeurs ont eu besoin, en moyenne, de 2 tentatives pour arrêter le tabagisme. En général, plus de 3 tentatives sont nécessaires. Les principaux freins évoqués par les fumeurs pour arrêter de fumer sont importants et multiples :
 la peur du manque à 42%
 le manque de motivation à 36%
 les tentatives et échecs précédents, 32%
 le coût des produits de sevrage à 20%.

Un manque d’accompagnement et un fort sentiment de solitude face à l’épreuve du sevrage tabagique
Lors de cette enquête, 38% des fumeurs atteints de maladies respiratoires se sont sentis mal informés lors de leur dernière tentative ; 48%, ont reçu un accompagnement (consultation, médicament…) à cette occasion et seulement 36% ont été accompagnés par un professionnel de santé. « Les fumeurs ne savent pas vers qui se tourner pour arrêter de fumer. Souvent, le pharmacien est le premier professionnel de santé en lien avec eux puisqu’ils conseillent les fumeurs dans leur choix de substituts nicotiniques mais ils doivent leur conseiller de consulter leur médecin généraliste ou un spécialiste – tabacologue ou pneumologue – pour les accompagner dans leur démarche », insiste Michel Vicaire.

Face à ces difficultés pour arrêter le tabac, les patients atteints de maladies respiratoires fumeurs attendent un accompagnement médical plus organisé, avec l’identification d’un professionnel de santé, responsable unique de leur prise en charge dans l’arrêt du tabac. 52% souhaitent la mise en place de consultations spécifiques à l’arrêt du tabac chez le médecin traitant et le remboursement des produits de sevrage tabagique (41%). « Pour les personnes souffrant de maladies respiratoires telles que la BPCO, l’arrêt du tabac est crucial afin de réduire l’aggravation et la vitesse de développement de la maladie. Les professionnels de santé doivent accompagner au mieux les patients atteints de maladies respiratoires désireux d’arrêter de fumer », ponctue Michel Vicaire.

1 Projection de l'incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine en 2015 - Rapport technique – INCa

2 Catherine Hill. Épidémiologie du tabagisme In La Revue du Praticien, 20 mars 2012

3 Etude online OpinionWay/FFAAIM menée auprès de 352 malades respiratoires âgés de 18 ans et plus. Les participants ont été recrutés par bannière sur le site de la FFAAIR entre les 12 juin et 5 octobre 2015.

4 Brochure « Pfizer en France, une entreprise partenaire, engagée dans le dialogue et la transparence » - mars 2012 https://www.pfizer.fr/Portals/0/standard/about/pfizer-france-brochure-partenaire-engagement-PFIB126.pdf consultée le 24 mai 2016

La prévention du tabagisme : une priorité
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que d'ici 2020, le tabac sera la principale cause de décès et d'incapacité, avec plus de 10 millions de victimes par an5. En France, chaque année, 47 000 fumeurs décèdent d’un cancer dont 28 000 d’un cancer du poumon, 20 000 des suites d’une maladie cardiovasculaire et 11 000 de maladies respiratoires¹.

Aussi dans le Plan Cancer 3, le gouvernement a fixé comme priorité de « Faire de la prévention une priorité pour réduire le nombre de cancers aux causes évitables comme le tabac » en lançant le « Programme national de réduction du tabagisme » (PNRT). Ce programme a pour objectifs de faire baisser le nombre de fumeurs de 10% dans les 5 ans, de descendre sous la barre des 20% de fumeurs dans 10 ans et que les enfants qui naissent aujourd’hui soient la première génération de non-fumeurs dans moins de 20 ans. Ainsi, le gouvernement souhaite protéger les jeunes et éviter leur entrée dans le tabagisme (Axe 1), notamment avec la commercialisation du paquet neutre depuis fin mai, aider les fumeurs à arrêter de fumer (Axe 2) et agir sur l’économie du tabac (Axe 3).

En novembre, Pfizer s’associera au « Moi(s) sans tabac », mois de l’arrêt, inscrit dans l’axe 2 du Programme national de réduction du tabagisme (PNRT 2014-2019), figurant dans le Plan Cancer 3 et dans le prochain plan d’actions de la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues Et les Conduites Addictives. De manière plus générale, Pfizer contribue, par de nombreux projets, à la réflexion aujourd’hui intense parmi les acteurs de santé, sur le développement en France d’une véritable politique de prévention et ce notamment, en matière de tabagisme.

Contacts presse
Pfizer / Sonia Braham
23-25, avenue du Dr Lannelongue
F-75668 Paris Cedex 14
Tel : 01 58 07 36 15
sonia.braham@pfizer.com
www.pfizer.fr
@Pfizer_France
5 Site de la FFAAIR http://www.ffaair.org/index.php?id=118 consulté le 24 mai 2016
Capital Image / Stéphanie Chevrel - Anne Bellion
45, rue de Courcelles - 75008 Paris
Tél. : 01 45 63 19 00 - Fax : 01 45 63 19 20
info@capitalimage.net
www.capitalimage.net
- @CapitalImageFr



 

vendredi 6 février 2015

Dernière minute

Académie nationale de Pharmacie

 

   « Épidémies, vaccinations et société »
 
 
Vendredi 6 février 2015 de 14 h 30 à 17 h 00
Salle des Actes
Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques
Université Paris Descartes 4, avenue de l’Observatoire Paris 6ème
 
14 h 30     Accueil par      Jean-Luc Delmas, Président de l’Académie nationale de Pharmacie et
                                             Bruno Delmas, Président de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer
14 h 40         Introduction
Pierre Saliou, Président Honoraire de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer
14 h 50     « L’élimination de la rougeole et de la rubéole. Un sujet d’actualité ? »
Liliane Grangeot-Keros, membre de l’Académie nationale de Pharmacie
La rougeole et la rubéole sont généralement considérées comme des maladies infantiles bénignes, mais de nombreuses personnes peuvent être affectées quel que soit leur âge ; de plus, ces deux infections peuvent avoir des conséquences redoutables : en 2013, 147 500 décès liés à la rougeole ont été recensés dans le monde et le nombre d’enfants naissant chaque année avec une rubéole congénitale malformative est estimé à environ 100 000. En France, près de 15 000 cas de rougeole ont été recensés en 2011 et, même si le nombre de cas de rubéole a chuté de façon significative au cours de ces dernière décennies, des cas sporadiques sont rapportés chaque année chez la femme enceinte, dans notre pays. Pourtant, des vaccins sûrs et efficaces contre la rougeole et contre la rubéole ont été mis au point dans les années 60. Ainsi, au cours des campagnes de masse, organisées dans la Région OMS des Amériques, qui ont permis de vacciner plus de 250 millions d’adolescents et d’adultes, aucune manifestation post-vaccinale indésirable grave n’a été constatée. Par ailleurs, la vaccination anti-rougeoleuse a permis d'éviter 15,6 millions de décès entre 2000 et 2013 et la vaccination anti-rubéoleuse à grande échelle, au cours de la dernière décennie, a pratiquement permis d’éliminer la rubéole et le syndrome de rubéole congénitale dans de nombreux pays développés. Cependant, pour diverses raisons, la couverture vaccinale n’est pas optimale et beaucoup reste à faire pour éliminer la rougeole et la rubéole au niveau mondial.
En avril 2012, l’Initiative contre la rougeole de l’OMS– désormais Initiative contre la rougeole et la rubéole – a présenté un nouveau plan stratégique mondial de lutte contre la rougeole et la rubéole pour la période 2012-2020. Ce plan prévoit de nouveaux objectifs mondiaux pour 2015 et 2020 :
-     d’ici fin 2015 :
·       faire baisser le nombre de décès attribuables à la rougeole dans le monde d’au moins 95% par rapport à 2000 ;
·       atteindre, au niveau régional, les objectifs relatifs à l’élimination de la rougeole, de la rubéole et du syndrome de rubéole congénitale.
-     d’ici fin 2020
·       avoir éliminé la rougeole et la rubéole dans cinq Régions de l’OMS au moins.
Malheureusement, sur la base des tendances et des résultats actuels, les experts mondiaux de la vaccination ont conclu que ce plan ne sera pas atteint dans les délais prévus. Pour atteindre les objectifs fixés, il faudrait que les pays et les différents partenaires en matière de vaccination fassent davantage connaître l’objectif de l’élimination de ces infections, surmontent les obstacles à la vaccination et consentent des investissements additionnels substantiels et soutenus pour renforcer les systèmes de santé et parvenir à un accès équitable aux services de vaccination.
 
15 h 20     « L’éradication de la poliomyélite. Un sujet d’actualité ? »
Pierre Saliou, Président Honoraire de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer
En 1980, la certification de l’éradication de la variole avait fait l’éclatante démonstration qu’il était possible de vacciner toute la population du monde. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconisa alors un programme élargi de vaccination universel (PEV) des enfants contre les 5 maladies les plus meurtrières dans les deux premières années de vie (tuberculose, tétanos, diphtérie, coqueluche, poliomyélite et rougeole) qui fut mis en place. Dans les années 1980, la véritable euphorie entraînée par l’augmentation exponentielle de la couverture vaccinale dans toutes les régions de l’OMS, incita l’Assemblée Mondiale de la Santé (AMS) de 1988 à lancer l’Initiative mondiale d’éradication de la poliomyélite, bien que cette maladie ait des caractéristiques épidémiologiques qui rendraient cette éradication plus difficile que celle de la variole.
Certes, il existait deux excellents vaccins, le vaccin inactivé injectable (VPI de Salk) et le vaccin vivant atténué oral (VPO de Sabin) qui fut choisi pour cette initiative. La stratégie adoptée fut bien sûr la vaccination systématique des nourrissons dans le cadre du PEV complétée par des journées nationales de vaccination contre la poliomyélite, une surveillance biologique de tous les cas de paralysies flasques aiguës et des campagnes d’immunisation « par ratissage » autour des nouveaux cas confirmés. Les débuts de la campagne furent spectaculaires. De 35 000 cas notifiés (35 0000 estimés) dans 125 pays endémiques en 1988, on passa à 784 cas notifiés dans 7 pays en 2003.
Deux évènements vinrent alors entraver le bon déroulement de cette campagne : d’une part, en 2004, l’appel à la suspension de la vaccination dans l’État de Kano au nord Nigeria par des autorités irresponsables, entraînant une forte poussée épidémique qui diffusa dans 14 pays africains n’enregistrant plus de cas et, d’autre part, l’apparition dès 2000, mais surtout à partir de 2005, de formes paralytiques dues à des poliovirus résultant de la recombinaison dans la nature de virus vaccinaux avec d’autres entérovirus.
Lors de l’AMS de 2007, une résolution demandant l’intensification des efforts d’éradication a été adoptée, sans date précise pour atteindre l’objectif. Cette intensification a porté ses fruits. En 2012, il ne restait plus que 3 pays d’endémie, le Nigéria, le Pakistan et l’Afghanistan contre 125 en 1988. Fin 2014, seulement 416 cas au total ont été déclarés à l’OMS.
Mais pour atteindre l’éradication plusieurs arguments militent pour un abandon progressif du VPO, en particulier afin d’éviter l’émergence de nouveaux virus pathogènes dérivés des souches vaccinales, et son remplacement progressif par le VPI partout dans le monde, parfaitement immunogène, pouvant être incorporé dans des vaccins combinés et dont le coût est devenu très abordable.
Malgré toutes les difficultés, l’éradication de la poliomyélite est possible. De nouveaux engagements financiers ont été pris récemment et la date de 2018 pour atteindre l’objectif est maintenant avancée par l’OMS.
15 h 50     « D’où viennent les maladies émergentes ? » 
François Rodhain, membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, 4ème section (Sciences)
Les émergences de maladies infectieuses paraissent, à nos yeux, plus fréquentes qu'autrefois ; elles constituent aujourd'hui, pour les responsables de santé publique humaine ou animale du monde entier, une préoccupation majeure. Aussi est-il important d'en comprendre l'origine et les mécanismes, ainsi que le rôle joué par l'homme dans la survenue brusque et généralement imprévue de ces phénomènes épidémiologiques.
Toute discussion sur les facteurs en cause suppose que soit, au préalable, défini ce qu'il convient d'entendre par "maladie émergente". Pour la plupart – pour toutes peut-être – les maladies infectieuses émergentes trouvent leur origine dans le monde animal, notamment dans la faune sauvage. Dès lors, un certain nombre de conditions doivent être réunies pour qu'une émergence potentielle "réussisse" : présence préalable ou introduction de l'agent infectieux dans la région considérée, possibilités de franchissement de barrières d'espèce, conditions bioclimatiques favorables, présence d'hôtes adéquats réceptifs, éventuellement présence de vecteurs, etc. pour que puisse se réaliser un cycle de transmission. Ceci nous amène à replacer la maladie infectieuse dans son contexte naturel ; il s'agit avant tout d'une question d'écologie.
À l'origine d'une émergence se trouve un évènement biologique ponctuel et localisé, concernant soit un micro-organisme infectieux (apparition d'un variant par mutation, franchissement d'une barrière d'espèce, bio-invasion, …), soit un éventuel vecteur (apparition d'un variant par mutation, bio-invasion, …), soit encore un hôte vertébré amplificateur ou réservoir (pullulation soudaine, bio-invasion naturelle ou anthropique, …).
Si, à cet endroit et à ce moment, les conditions s'avèrent favorables, on peut assister à une amplification et à une circulation de l'agent infectieux ; un foyer de transmission s'installe, plus ou moins localisé. Peut ensuite survenir une dissémination régionale, voire mondiale. Il est heureusement rare que ces trois étapes soient franchies (les échecs, nombreux, nous demeurent généralement inconnus) mais on perçoit bien l'importance d'une détection aussi rapide que possible pour que l'on puisse intervenir avec des chances de succès.
Il existe certainement de nombreux virus, parasites, bactéries circulant à notre insu dans la nature, en attente de circonstances permettant leur émergence ; le plus souvent, ces circonstances résultent des activités humaines (altérations des milieux naturels, urbanisation, développement des transports et des échanges commerciaux, accroissement démographique et changements de mode de vie, etc.), aboutissant à des écosystèmes nouveaux. Nous nous trouvons là dans un contexte bioclimatique mais aussi dans un contexte social, économique et politique. D'autre part, le phénomène de l'émergence est par essence multifactoriel ; il est le résultat d'une conjonction de facteurs.
Il faut reconnaitre que nous sommes face à des systèmes biologiques extrêmement complexes et que, malheureusement, un grand nombre de ces facteurs nous sont encore inconnus tant est grande notre ignorance en matière d'écologie et de génétique des micro-organismes infectieux. Parmi les facteurs d'émergence identifiés, certains demeurent hors de notre portée ; d'autres, en revanche, nous sont accessibles et devraient nous guider dans l'élaboration de plans de prévention.
L'attitude à adopter face aux émergences de maladies infectieuses consiste à associer une surveillance épidémiologique permanente, sensible et fiable, une communication rapide grâce à des réseaux d'alerte mondiaux performants et l'élaboration de plans d'action pré-établis pour des interventions ciblées. Pour ce faire, il est indispensable de renforcer notre effort de recherche, en particulier dans les domaines de l'écologie et de la génétique
16 h 30     « La vaccination, créatrice de lien social »
François Chast, Président Honoraire de l’Académie nationale de Pharmacie
La notion de lien social est aujourd’hui inséparable de la conscience que les sociétés ont du lien solidaire qui peut se créer entre les citoyens. La protection sociale fondée sur la solidarité est ainsi devenue le pendant d’une approche individuelle, la protection sanitaire et correspond à un contrat tacite qui lie l’individu à la société comme un tout, notion aujourd’hui présentée comme le « vivre ensemble ».
De ce point de vue, aucun chapitre de la thérapeutique n’a tant fait pour harmoniser les rapports entre l’individu et la société que la vaccination, non seulement parce qu’elle réduit la morbidité et la mortalité, notamment infantiles, mais aussi parce qu’elle place l’individuel et le collectif au centre d’un débat de responsabilité réciproque.
Le développement scientifique et industriel des vaccins, imaginé par Louis Pasteur fut, à la fin XIXème siècle, prémonitoire d’une interaction sociale déterminée. La souscription nationale destinée à « créer un établissement vaccinal contre la rage », permit d'établir sans aucune ambiguïté, un lien fort entre une nation prompte à s’enflammer et un objectif sanitaire décrit avec simplicité. La survie des premiers rescapés de la rage suffit à la République naissante pour "Panthéoniser" Pasteur et donner à la vaccination une image populaire de réussite de la science mise au profit des plus humbles. La République, déterminée à s’engager dans ce qu’on appelait encore la santé publique, s'autorisa, sans se poser d'inutiles questions, à rendre obligatoire le vaccin antivariolique, en 1902. 
La découverte des anatoxines diphtériques, tétaniques a permis à la pédiatrie moderne de fonder, avant la Seconde Guerre mondiale, le principe de la prévention des maladies infectieuses par une vaccination extensive des enfants à un moment où les antibiotiques n’avaient pas encore fait leur apparition. Mais alors que ceux-ci voyaient le jour au milieu du XXème siècle, de nouveaux vaccins entreprenaient, à partir des années 1950, une fructueuse croisade contre les maladies virales : poliomyélite, rougeole, oreillons, rubéole et grippe. 
La IVe République, marquée par la reconstruction d’un pays fragilisé par Guerre, inscrivit l’obligation de vacciner dans une politique globale de santé publique dont la source légale pourrait être l’alinéa 11 du Préambule de la Constitution de 1946 : « garantir à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé. »
Ces dernières années, une communication officielle parfois défaillante, des professionnels de santé souvent hésitants, des médias prompts à dénoncer un « système de lobbys industriels », se conjuguent pour égratigner l’image de la vaccination, comme les spéculations autour des adjuvants ou d’hypothétiques effets indésirables. Cette contestation bruyante contraste singulièrement avec la recherche (vainement attendue) de nouveaux vaccins permettant l’éradication des maladies ayant émergé ces dernières décennies : VIH, hépatite C, et plus récemment Ebola. Aucune approche pharmacologique n’aura autant fait que les vaccins pour traiter ou prévenir les maladies infectieuses et gommer les inégalités sociales ou culturelles face à certaines maladies. Malheureusement, il n'existe pas de vaccination pour prévenir les opinions publiques de la bêtise ou de l'obscurantisme, et les guérir des attitudes irrationnelles ou idéologiques face à la prévention des maladies infectieuses
16 h 50     Conclusions
17 h 00                            Clôture par           Bruno Delmas, Président de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer et
                                             Jean-Luc Delmas, Président de l’Académie nationale de Pharmacie
                                            

lundi 23 juin 2014

Ebola en Afrique de l’Ouest : L’épidémie s’étend

et requiert une mobilisation exceptionnelle au niveau régional


Bruxelles, le 23 juin 2014 — L’épidémie d’Ebola poursuit sa progression en Guinée, Sierra Léone et au Libéria. Selon Médecins Sans Frontières (MSF), une mobilisation exceptionnelle des gouvernements de la région ouest-africaine, ainsi que de l’ensemble des organismes d’aide est nécessaire au risque de voir l’épidémie perdurer.


La recrudescence de cas d’Ebola en Afrique de l'Ouest est due à la mobilité de la population qui assiste à des funérailles où les mesures de contrôle de l'infection ne sont pas appliquées. Près de 470 patients dont 215 cas confirmés ont été pris en charge dans les centres de traitement de MSF depuis le mois de mars en Guinée, au Libéria et Sierra Leone. 60 foyers actifs ont également été identifiés dans ces trois pays.


« L’épidémie est hors de contrôle », s’inquiète le Dr Bart Janssens, directeur des opérations de MSF « Avec l’apparition de nouveaux foyers en Guinée, en Sierra Léone et au Libéria, le risque d’une propagation à d’autres zones est aujourd’hui réel. »


La multiplication des zones touchées rend difficile la prise en charge des patients et le contrôle de l’épidémie. Unique organisation active dans la prise en charge des patients atteints du virus, MSF peine aujourd’hui à répondre aux nouveaux foyers qui nécessitent pourtant une prise en charge urgente.


« Nous avons atteint nos limites », ajoute . « Malgré les moyens humains et matériels déployés par MSF dans les trois pays touchés, nous n’avons plus la capacité d’envoyer des équipes sur les nouveaux foyers actifs. »
L’épidémie d’Ebola qui frappe actuellement l‘Afrique de l’Ouest est d’une ampleur sans précédent de par sa répartition géographique, de par le nombre de cas et le nombre de victimes. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il y a eu 528 cas d'Ebola dont 337 décès depuis le début de l'épidémie en Guinée, Sierra Leone et au Libéria.


Malgré la présence d’organisations sur le terrain, les actions de sensibilisation entreprises à ce jour n’ont pas permis de réduire la crainte de la population face à l’Ebola. Les communautés continuent d’être effrayées par une maladie qui est totalement inconnue dans la région, et elles restent méfiantes à l’égard des structures de santé.


Une réelle reconnaissance de l’ampleur de cette épidémie par la société civile, les autorités politiques et religieuses, fait encore défaut. Très peu de personnalités influentes se sont fait le relais de messages encourageant la lutte contre la maladie.

Au vu de l’évolution de l’épidémie, Ebola n’est plus un problème de santé publique exclusivement guinéen, il touche l’ensemble de la région ouest-africaine.


«L’OMS, les autorités des pays touchés et des pays limitrophes doivent déployer des efforts à la hauteur de l’ampleur de cette épidémie. Il faut notamment : mettre à disposition du personnel médical qualifié, organiser des formations à la prise en charge de l’Ebola et intensifier le suivi des contacts et la sensibilisation auprès des populations », conclut-t-il.



 


En Guinée, MSF appuie les autorités sanitaires pour la prise en charge médicales des patients à Conakry, Télimélé et Guéckédou. Les équipes de MSF répondent aux alertes dans les villages, sensibilisent les communautés et offrent un soutien psychologique aux patients et à leurs familles. MSF apporte également un soutien au suivi épidémiologique.

En Sierra Léone, en collaboration avec le Ministère de la santé, l'équipe mettra en place une unité de prise en charge à Kailahun la semaine prochaine. De petites unités de soins de transit ont déjà été installées à Koindu et Daru et une troisième le sera prochainement à Buedu. L’organisation a également fourni au Ministère de la santé du matériel pour installer des unités de transit dans divers endroits du pays.


Au Libéria, au cours des dernières semaines, une équipe de MSF a mis en place une unité de prise en charge à Foya (nord) et une autre dans l'hôpital JFK à Monrovia. MSF a également organisé des formations et a effectué des donations de matériels. Le 18 juin, une équipe a rejoint la ville de Foya au Nord du pays afin de mener une mission d’évaluation des besoins.


MSF emploie actuellement près de 300 travailleurs expatriés et nationaux dans la région. Plus de 40 tonnes de matériel ont été envoyé pour lutter contre l’épidémie.



jeudi 13 mars 2014


Parution du Livre blanc "L'observance des traitements : un défi aux politiques de santé ?"

En France, la non observance concerne près de la moitié des patients atteints de maladies chroniques dont le nombre ne cesse d’augmenter, et l'on estime son coût à 2 milliards d’euros par an, les journées d’hospitalisation induites à 1 000 000 et les décès à 8 000.

 

Selon l’OMS, la non-observance est un "problème d’une magnitude frappante", dont l'impact s'accentue avec la croissance moderne des maladies chroniques.  Les conséquences de cette non-observance sont, en deux mots, une mauvaise santé et des coûts accrus. L'OMS considère que l'efficacité des interventions favorisant l'observance peut avoir un impact bien plus important que n'importe quelle découverte médicale.

 

Face à ce constat, Observia, opérateur de services e-santé spécialisé dans l’observance, annonce la publication du Livre blanc « L’observance des traitements : un défi aux politiques de santé ».  Edité sous l’égide de la Fondation Concorde et sous la direction de Denis Fompeyrine.  Ce Livre blanc, en dressant un état des lieux des conséquences d’une mauvaise observance et du mésusage des médicaments, a pour objectif de sensibiliser les pouvoirs publics et les professionnels de santé à ce qui est devenu un nouvel enjeu de santé publique, à la fois humain et économique. Au-delà de ce constat, le Livre blanc propose quelques bonnes pratiques et réalisations exemplaires ainsi que six mesures à prendre d’urgence.
 

mardi 29 octobre 2013

Nouveau cas probable d’infection au coronavirus


(MERS-CoV) en France

Un nouveau cas probable d’infection au coronavirus (MERS-CoV) a été signalé le 28 octobre à l’Institut de Veille Sanitaire (InVS). L’institut Pasteur à Paris a été saisi pour une expertise complémentaire et confirmation de ce cas. Ce nouveau cas, s’il était confirmé, serait le 3ème cas signalé en France. Les deux premiers cas ont été identifiés en mai 2013.

Il s’agit d’une personne de 43 ans, de retour d’un séjour en Arabie Saoudite. Elle est hospitalisée en isolement depuis le 28 octobre dans le Nord de la France. Son état de santé est à ce jour stable.

Une enquête épidémiologique approfondie autour de ce cas a été immédiatement mise en œuvre sans attendre la confirmation de ce cas. Toutes les personnes ayant été en contact étroit avec ce patient sont informées ce jour par les autorités sanitaires des démarches à suivre.

Le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé rappelle qu’en France, à ce jour, les contaminations n’ont été rapportées que dans les deux situations suivantes :soit après :

un voyage dans la péninsule arabique avec survenue de symptômes respiratoires et de fièvre dans les 14 jours qui suivent le retour ;

un contact rapproché avec une personne infectée par le coronavirus.

 

Toute personne se trouvant dans l’une de ces situations doit contacter son médecin traitant ou le centre 15 et mentionner le voyage dans la péninsule arabique ou le contact rapproché.

Au 24 octobre 2013, le bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) fait état de 144 cas dans le monde dont 62 décès depuis septembre 2012. L’OMS ne recommande pas de restrictions de voyage avec les pays concernés.

 

Le numéro vert d’information sur le coronavirus mis en place par le ministère est joignable gratuitement du lundi au samedi de 9 h à 19 h (0800 13 00 00).
Plus d’informations sur www.sante.gouv.fr
Compte Twitter de la DGS : @DGS_MinSante

lundi 10 juin 2013

14 juin 2013 : Journée mondiale des donneurs de sang


Journée Mondiale des Donneurs de Sang : l’accès à des produits sûrs et de haute qualité est une priorité de la politique de santé publique du Conseil de l’Europe

 

Le 14 juin, chaque année, la Journée mondiale des donneurs de sang (JMDS) est célébrée dans le monde entier. Cette manifestation, née il y a 10 ans à l’initiative de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), vise à sensibiliser le public aux besoins en sang pour les transfusions, à la sécurisation des dons et à l’importance du don de sang, un geste solidaire qui sauve des vies. Cette édition de la JMDS, qui en marquera le 10e anniversaire, aura pour slogan « Faites le don de la vie : donnez votre sang ».

 

Le don de sang est le plus précieux qui soit ― le don de la vie. Selon l’OMS, quelque 92 millions de dons sont collectés chaque année. A l’échelle mondiale, 31% des donneurs sont âgés de moins de 24 ans, et 30% environ sont des femmes(*). Il semble donc exister un vaste potentiel de rééquilibrage entre âges et genres en matière de don. De nombreux pays disposent encore d’un approvisionnement insuffisant en sang de qualité pour répondre aux besoins, et les établissements du sang se trouvent de ce fait en difficulté pour fournir du sang sûr et de haute qualité.

 

L’un des défis auxquels s’est attaqué le Conseil de l’Europe est d’assurer l’accès à des produits sanguins sûrs et de haute qualité. Depuis les années 1950, il a ainsi élaboré presque 50 recommandations, adoptées par ses 47 Etats membres. Il est donc logique qu’il s’associe aux organisations internationales qui ont fondé la JMDS pour appeler à la mobilisation en faveur du don de sang et remercier les millions de donneurs à travers le monde.

 

Programme des événements

Cette année, l’OMS a choisi la France comme pays hôte des célébrations organisées au niveau mondial. L’Etablissement Français du Sang (EFS), qui assure la collecte et la transfusion sanguine en France, organisera des animations autour de la Gare Montparnasse, à Paris, les 13-15 juin. Le public sera invité à visiter les différents stands d’information et à se joindre aux festivités. L’EFS appellera également, ce jour-là, à visiter les centres de collecte locaux pour découvrir comment devenir un donneur régulier. Pour se mobiliser et s’associer à ces événements, rendez-vous sur le site de l’EFS.

 

Cérémonie d’ouverture

La cérémonie d’ouverture se déroulera le 14 juin à 10h00 à la Maison de l’Unesco (7 place de Fontenoy, 75007 Paris) en présence de Marisol Touraine, Ministre française de la Santé et des Affaires sociales, avec des interventions des différentes organisations internationales participantes, dont le Conseil de l’Europe en la personne de sa Directrice générale pour la Démocratie, Snežana Samardžić-Marković.

 

Colloque international

Un colloque international débutera ensuite à 14h15 à la Maison de l’UNESCO, avec la participation d’intervenants et d’invités venus d’Asie, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Sud. Il portera sur les questions d’éthique et d’autosuffisance, et sera suivi d’une table ronde sur les aspects sociaux et éthiques du don du sang. Le public et la presse y seront les bienvenus.

 

Des informations complémentaires sont disponibles sur le site http://www.edqm.eu

 

 

 

La DEQM est une organisation qui joue un rôle moteur en matière de protection de la santé publique, grâce aux normes qu’elle contribue à élaborer et mettre en œuvre et dont elle surveille l’application, afin d’assurer la qualité, la sécurité et le bon usage des médicaments. Les normes qu’elle élabore sont des références scientifiques reconnues dans le monde entier. La Pharmacopée européenne est juridiquement contraignante dans les États européens qui en sont membres. La DEQM développe également des lignes directrices et des normes dans les domaines de la transfusion sanguine, de la transplantation d’organes et de la protection de la santé des consommateurs.

  

La Commission européenne de Pharmacopée compte 38 membres (Allemagne, Autriche, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Islande, Irlande, Italie, Lettonie, « l’ex-République yougoslave de Macédoine », Lituanie, Luxembourg, Malte, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie, Ukraine, Union européenne) et 24 observateurs : l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 5 États membres du Conseil de l’Europe (Albanie, Arménie, Fédération de Russie, Géorgie, République de Moldova) et 18 autres États (Algérie, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, États-Unis, Israël, Madagascar, Malaisie, Maroc, République de Belarus, République de Guinée, République du Kazakhstan, République de Singapour, Sénégal, Syrie, Tunisie).

vendredi 31 mai 2013

Aujourd'hui 31 mai 2013 c'est la journée mondiale sans tabac.....



 

Le 31 mai de chaque année, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires célèbrent « la Journée mondiale sans tabac » afin d'alerter le grand public sur les dangers pour la santé liés au tabagisme et de défendre les politiques ...FranceAntilles.fr Martinique · Il y a 4 heures

 

 


 

Chaque année, l'OMS célèbre la Journée mondiale sans tabac le 31 mai pour alerter le grand public sur les dangers liés au tabagisme et incite les fumeurs à réduire leurs consommation de tabac. Le tabagisme …afd.asso.fr · Il y a 1 heure

 


Durant la période de l'étude, 26 411 sujets sont morts. Les chercheurs ont aussi pu vérifier que l'arrêt du tabac était bénéfique : les personnes ayant arrêté de fumer ont des "risques semblables" à celles qui …Yahoo! France · 27/05/2013

 

mercredi 22 mai 2013

CONTREFACON et MEDICAMENTS :Trois questions au Dr Caroline Atlani, Directrice, Coordination anti-contrefaçon


LA CONTREFAÇON

TOUCHE TOUTES LES CLASSES

THÉRAPEUTIQUES

PARTOUT DANS LE MONDE


Dr Caroline Atlani, Directrice, Coordination anti-contrefaçon


» Pourquoi la contrefaçon des médicaments est-elle devenue aussi importante ?

Tout d’abord, nous assistons à une amplification géographique de la contrefaçon qui ne touche plus quelques parties du monde mais, du fait d’Internet notamment, s’étend dans le monde entier. Par ailleurs toutes les classes thérapeutiques peuvent être touchées désormais. Il ne s’agit donc plus seulement des produits de conforts. Des médicaments traitant des maladies chroniques et graves telles que les maladies cardiovasculaires ou les cancers peuvent être falsifiés. Ceux-ci peuvent entraîner des risques individuels mais également des risques collectifs, avec l’apparition de pharmaco-résistances dans le cas de traitements de maladies infectieuses par des antibiotiques ou des antipaludéens notamment.



» Pourquoi est-il si essentiel de lutter contre la contrefaçon ?

Les médicaments falsifiés sont un véritable danger pour la santé des patients. Ils ne contiennent pas la quantité attendue de substance active et ne répondent à aucune des exigences de qualité, d’efficacité et de sécurité exigés. Les risques pour les patients sont nombreux : outre la présence de substances toxiques, ces médicaments peuvent être inactifs et entraîner des effets indésirables majeurs et des complications pour les patients.

Ces faux médicaments peuvent aussi remettre en cause leur confiance dans les systèmes de santé. Le droit légitime des patients à être traités avec des médicaments de qualité est bafoué. Il s’agit donc d’un souci éthique majeur. Quand vous achetez un médicament, vous n’avez pas de raison de penser qu’il est falsifié. Les patients sont les victimes de ce trafic.

»Cinq ans après la création du Laboratoire Central d’Analyse des Contrefaçons, quels sont les grands progrès accomplis ?

En l’espace de cinq ans, l’activité du laboratoire n’a cessé de s’enrichir, avec quelque 3 000 échantillons adressés au laboratoire chaque année. Le nombre de collaborateurs a plus que doublé car nous sommes sollicités pour des produits provenant du monde entier, émanant d’autorités de santé ou de saisies effectuées par des services de police ou de douane, qui nous adressent des échantillons pour analyse. Nous avons aussi accru la vigilance en interne et nous travaillons de près avec les services de pharmacovigilance et de qualité, afin de traquer tout ce qui peut relever d’un problème de médicament suspect de contrefaçon. Enfin, notre technologie s’est affinée et permet une reconnaissance et une corrélation entre les cas : nous pouvons comparer les profils des produits, croiser leurs origine et ainsi apporter des informations précieuses aux autorités.


CONSEILS POUR LES PATIENTS :

SUR INTERNET ET EN VOYAGE


» Quels sont les risques sur Internet ?

Certaines pharmacies en ligne ont une existence légale et ont été créées pour faciliter l’accès au médicament pour le patient (exemple : Allemagne, Etats-Unis, France, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni). Une quinzaine de pays européens ont légalisé la vente de médicaments sur Internet. Cependant, un grand nombre de sites Internet opère en toute illégalité, proposant sans ordonnance des médicaments normalement vendus sur prescription, et vendant des produits non approuvés ou falsifiés. Aux mains d’organisations illégales, ces structures fonctionnent en réseau, masquant leur véritable identité ou trichant sur leur localisation.

La Directive européenne sur les médicaments falsifiés comporte un chapitre spécial sur Internet, notamment la mise en place d’un système de listes de pharmacies en ligne approuvées par les autorités compétentes des Etats Membres, l’apposition d’un logo de l’Europe commun, et une campagne d’information au niveau des patients sur les risques des médicaments vendus illégalement sur Internet.


En France, Sanofi fait partie des signataires de la Charte de lutte contre la contrefaçon sur Internet du 16 décembre 2009. Par cette charte, des titulaires de droits de propriété intellectuelle et des plates-formes de commerce électronique s'engagent à mettre en place des moyens concrets pour lutter contre la vente de produits de contrefaçon sur Internet.


Sanofi collabore étroitement avec les autorités compétentes, les opérateurs techniques, financiers et les plateformes de commerce électronique pour mener des actions efficaces contre les pharmacies illicites et les faux médicaments sur Internet.

Selon l’OMS, plus de 50 % des médicaments achetés sur des sites Internet dissimulant leur véritable adresse seraient des contrefaçons. Par ailleurs, 96% des sites de pharmacies en ligne seraient illicites.

» En pratique, que puis-je faire ?

» Ne répondez jamais aux spams proposant des médicaments, ils sont très souvent d’origine frauduleuse.

» Ne donnez pas d’informations sur votre état de santé en ligne.


En France, depuis le décret publié au Journal officiel du 1er janvier 2013, la vente de médicaments sur Internet est légale, sous certaines conditions. Elle ne concerne pas les médicaments soumis à une prescription médicale obligatoire : la liste des médicaments pouvant être  vendus en ligne est publiée sur le site de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Ce sont principalement les pharmaciens d’officine qui sont habilités à ouvrir une pharmacie en ligne, sous réserve de répondre à un cahier des charges précis, géré par l’Agence régionale de santé. La liste des pharmacies en ligne françaises autorisées est disponible sur le site du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens et du Ministère de la Santé.



» Voyageurs : prémunissez-vous


Avant le séjour

Préparez une trousse de voyage adaptée à votre destination et prenez la quantité de médicaments nécessaire à la période du déplacement. En cas de maladie chronique, il est recommandé d’emporter une quantité de médicaments supérieure à celle nécessaire à la durée du voyage, au cas où le retour serait retardé.  Les ordonnances médicales (avec l’intitulé des molécules et le nom des fabricants) doivent être accessibles dans les bagages à main, de même que les médicaments indispensables ou la trousse d’urgence. Pour les autres médicaments, la moitié peut être placée dans la valise et l’autre moitié dans le bagage à main afin de ne pas se retrouver démuni en cas de perte ou de vol de bagage.


Pendant le séjour

En cas de problème de santé, le patient doit consulter un médecin (liste disponible dans les ambassades) avant tout achat de médicaments, qui ne doit s’effectuer que dans les circuits officiels de distribution (principalement pharmacies). Lors d’un achat de médicaments, assurez vous de l’intégrité de l’emballage et de l’absence d’anomalie visible sur la boîte, la notice, le blister, ou sur les médicaments eux-mêmes. Signalez toute anomalie au pharmacien et au fabricant (numéro vert sur les boîtes). Attention, un prix de médicament très bas peut être un signe d’alerte d’un faux médicament ! Tout effet indésirable doit entraîner la consultation d’un médecin et peut faire penser à la contrefaçon. Enfin, il convient de n’acheter que les quantités nécessaires à ses besoins personnels : l’importation et l’exportation de médicaments font l’objet de contrôles aux frontières.


Au retour du séjour

Lorsque vous transportez des médicaments, les conditions d’importation en France sont les suivantes :


» En provenance de pays hors UE et hors espace Schengen, la quantité transportée correspond à la durée du traitement. L’ordonnance du médecin doit être présentée à la douane.


» En provenance de pays de l’UE : la quantité transportée est en relation avec un usage personnel. Un certificat médical administratif doit être présenté à la douane.

LIENS UTILES
World Health Organization (WHO)
International Medical Products Anti-Counterfeiting Taskforce (IMPACT)
European Federation of Pharmaceutical Industries and Association (EFPIA)
International Pharmaceutical Federation (FIP)
International Federation of Pharmaceutical Manufacturers and Association (IFPMA)
U.S. Food and Drug Administration (FDA)
Reporting Unlawful Sales of Medical Products on the Internet
Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA)
Pharmaceutical Research and Manufacturers of America (PhRMA)
National Association Boards of Pharmacy (NABP)
World Health Professions Alliance
INTERPOL