Nora ANSELL-SALLES

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lundi 29 avril 2013

L’ANSM publie un nouveau point sur l’évolution de l’utilisation des pilules estroprogestatives


Dans le cadre de son plan d’actions sur les contraceptifs oraux combinés (COC), l’ANSM publie une mise à jour des données disponibles sur l’évolution des pratiques liées à l’utilisation des COC en France. Elle livre également des informations sur l’utilisation des autres moyens de contraception (hors préservatifs). L’Agence actualise aujourd’hui l’ensemble de ces données avec une période d’observation étendue à quatre mois : de décembre 2012 à mars 2013. Des analyses complémentaires sont proposées par tranches d’âge et, pour les COC par dosage en estrogènes.

 

 

 

Les analyses ont porté sur les données de vente de l’ensemble des pilules estroprogestatives (1ère, 2ème, 3ème et 4ème génération), les contraceptifs estroprogestatifs non oraux (patchs, implants, anneaux contraceptifs estroprogestatifs) et les dispositifs intra utérins (stérilets). Les préservatifs sont exclus.

Les données de vente sont issues d’un panel de 3004 officines (Celtipharm).

 

De décembre 2012 à mars 2013 les ventes globales de contraceptifs (hors préservatifs) ont diminué de 1,9 % par rapport à la même période de l’année précédente et de 2,9 % si l’anti-acnéique Diane 35 est pris en compte dans la contraception globale. Pour les COC seuls, la diminution globale est de 2,7 %. Cette baisse n’est pas plus importante chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans. 

 

Les recommandations de l’Agence ont été très bien intégrées par les professionnels de santé puisque la vente des pilules de 3ème et de 4ème génération a baissé de 26 % sur les 4 mois (décembre 2012 à mars 2013) et de 37 % en mars 2013 comparativement à mars 2012. Cette forte baisse est observée dans toutes les tranches d’âge, la diminution la plus importante étant observée chez les 15-19 ans.

 

L’augmentation des ventes de COC de 1ère et 2ème génération semble se stabiliser au cours du temps, avec plus de 22 % en mars 2013 comparativement à mars 2012. L’augmentation la plus importante (+ 32 %) est observée chez les 15-19 ans. La hausse est exclusivement due à l’augmentation des ventes de COC de 1ère et 2ème génération les plus faiblement dosées en estrogènes (15 à 20 µg d’éthinylestradiol).

 

Les ventes d’estroprogestatifs non oraux (dispositifs transdermiques et anneaux vaginaux) ont diminué de 11 % en mars 2013 par rapport à mars 2012, cette diminution concerne toutes les tranches d’âge. En revanche, l’augmentation des ventes d’autres dispositifs (implants, dispositifs intra-utérins), amorcée en décembre 2012 se poursuit (+ 28 % en mars 2013 par rapport à mars 2012). Les dispositifs non imprégnés de progestatifs connaissent la plus forte augmentation : + 42 % en mars 2013 par rapport à mars 2012.

 

Ces données confirment la diminution importante de l’utilisation des COC de 3ème et 4ème génération et, dans le même temps, l’augmentation importante de l’utilisation des COC de 1ère et 2ème génération. Cette augmentation est exclusivement liée à la hausse des COC faiblement dosées en estrogènes, ce qui va dans le sens d’une minimisation des risques liés aux COC.

 

 

 

Le rapport Evolution de l’utilisation en France des Contraceptifs Oraux Combinés (COC) et autres contraceptifs de décembre 2012 à mars 2013 est consultable en PJ

 

 

 En savoir plus

Contacts : presse@ansm.sante.fr – Séverine Voisin et Axelle de Franssu
 
 

 

 
 
NDLR : MGEFI ET CONTRACEPTIF
 
Venez découvrir le nouveau site de la MGEFI : www.mgefi.fr
 

 

 

 

vendredi 14 décembre 2012

mardi 6 novembre 2012

ANSM - Point sur l’entrée en vigueur des dispositions prévues par la loi visant à renforcer la sécurité des produits de santé


Dix mois après le vote de la loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé, les principaux textes d’application ont été publiés. Ces textes ont permis la mise en place de l’Agence, de sa gouvernance et de la transparence renforcée des processus d’instruction et de décision. Ils contribuent également à la mise en oeuvre de ses nouvelles missions dans les domaines de l’accès à l’innovation thérapeutique, du contrôle de la publicité, du renforcement du contrôle des dispositifs médicaux et de la prévention des ruptures d’approvisionnement. Le point d'information qui recense l'ensemble de ces textes est consultable en cliquant ici.

 

Vous trouverez ci-dessous quelques points relatifs à la publicité, et aux dispositifs médicaux :

 

Contrôle renforcé de la publicité pour les produits


Les textes d’application permettant à l’Agence d’exercer ses nouvelles missions en matière de publicité sont tous publiés. Le contrôle a priori des publicités pour les médicaments auprès des professionnels de santé est entré en vigueur. Une première période de dépôt des dossiers d’autorisation préalable de publicité a été ouverte entre le 1er et le 15 juin 2012, donnant lieu au dépôt de 2 190 dossiers dont 312 ont été refusés (14 %), les autres ont reçu une autorisation tacite (à l’issue des 2 mois suivant la fin de la période de dépôt) ou ont bénéficié d’un visa express. Le calendrier et les périodes de dépôt pour l’année 2013 ont été fixés.
Par ailleurs, les listes des dispositifs médicaux présentant un risque important pour la santé humaine et des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro dont la défaillance est susceptible de causer un risque grave pour la santé et dont la publicité doit être soumise à une autorisation préalable de l’ANSM, ont été arrêtées.
La liste des vaccins pour lesquels les campagnes publicitaires non institutionnelles auprès du public sont autorisées a également été diffusée et les caractéristiques des mentions minimales obligatoires relatives à ces campagnes ont été précisées. Conformément aux recommandations du Haut Conseil de la santé publique, les campagnes non institutionnelles pour les vaccinations contre les infections à papillomavirus humains et contre les infections par le virus de l’hépatite B, ne sont pas autorisées.

 

 











 

 

Renforcement du contrôle des dispositifs médicaux


Dans le cadre de son programme annuel, sur saisie des ministres chargés de la santé ou de la sécurité sociale ou à son initiative, l’ANSM contrôle le respect des spécifications techniques de certains dispositifs médicaux remboursables. Elle transmet ses conclusions définitives au Comité économique des produits de santé qui peut prononcer des pénalités financières en cas de manquement aux spécifications techniques. Le décret du 8 octobre 2012 détermine les modalités de contrôle par l’ANSM ainsi que les conditions de pénalité financière.

 


 

 

Remise au Parlement d’un rapport sur la sécurité des dispositifs médicaux


Conformément à l’article 41 X de la loi du 29 décembre 2011, l’ANSM a remis au Parlement un rapport dressant le bilan des règles applicables à la sécurité des dispositifs médicaux et formulant des propositions susceptibles de l’améliorer.
Dans son rapport, l’ANSM souligne notamment la grande hétérogénéité des dispositifs médicaux (allant des pansements aux stimulateurs cardiaques), le caractère souvent innovant de ces produits dont la durée de commercialisation est courte en comparaison avec celle des médicaments. Le secteur se caractérise également par une forte hétérogénéité des entreprises concernées, allant des très petites entreprises aux multinationales. Près de 1 100 fabricants sont implantés en France, 350 sous-traitants et autant de distributeurs.
Le bilan dressé de la transposition en droit national de la réglementation européenne concernant la mise sur le marché des dispositifs médicaux et celui de la réglementation nationale complémentaire en matière de traçabilité des implants, de contrôle de qualité, de surveillance et de transparence, est illustré par l’activité de l’ANSM dans ses différents champs d’actions.
Dans l’attente de l’adoption et de la mise en application de nouveaux règlements européens pour lesquels la France est activement engagée, l’ANSM met en place un plan d’actions pour renforcer la surveillance de certains dispositifs médicaux présentant les risques les plus élevés. Ce plan, souligne le rapport, vise à mettre en place un processus proactif de surveillance du rapport bénéfice/risque sur la base de l’évaluation des données cliniques et de vigilance, de l’inspection des fabricants et du contrôle en laboratoires de certains dispositifs médicaux.
Une douzaine de propositions sont formulées par l’Agence, visant à renforcer le processus de certification des dispositifs médicaux les plus à risque ainsi que les exigences de démonstration d’un rapport bénéfice/risque favorable, de contrôle et d’information. D’autres propositions ont pour objectif de stimuler la réalisation d’essais cliniques préalablement à la mise sur le marche, de développer une vigilance européenne ainsi qu’un système d’information européen, ou encore de mettre en place un plan d’actions de surveillance renforcée de certains dispositifs médicaux.