MINE D'INFOS/ Actualités en libre partage. Ce blog vous offre outre des Infos: protection sociale, culture etc. des interviews esclusives [libre de droits sous réserve de sourcer le blog]. La créatrice du blog [ex. Chef de service MGEFI] passionnée d'Afrique & RS est journaliste membre du réseau mutualiste MutElles; SEE; & ADOM. ✍️Pour proposer un sujet à la rédaction merci d'écrire à sa rédactrice en chef Nora ANSELL-SALLES pressentinelle2@gmail.com /
samedi 6 novembre 2021
Protection sociale : suis de la réforme pour les territoriaux...
C'est à lire : nouvelles des douaniers francophones
Think Tank Economie Santé BrefSanté - Elysée2022
Élysée 2022 – RÉCONCILIER « TECHNOSTRUCTURE » ET « PRODUCTEURS DE SOINS »
Cet objectif du prochain quinquennat est clé car il conditionne tous les autres. Mais comment combler ce fossé, sortir de ce faux débat et de ces postures paralysantes ?
Think Tank Economie Santé - Blog
Dr Philippe LEDUC
Think Tank Économie Santé, Groupe Les Echos
Blog : https://www.lesechos-events.
Twitter : @LeducPh
Déplacement -INVESTISSEMENT - SEGUR DE LA SANTE - NORMANDIE_ 08.11.2021
vendredi 5 novembre 2021
Laurent Gbagbo accorde une interview à l'Humanité
jeudi 4 novembre 2021
Santé dentaire en Ehpad : et si l’on investissait davantage dans la télémédecine ?
L’ensemble des disciplines médicales a vocation à être concerné par la télémédecine. Pourtant, la profession dentaire semble réservée sur l’usage de cette pratique. Or, la télémédecine en santé bucco-dentaire peut se révéler pertinente en matière de prévention, de diagnostic ou d’alerte notamment chez les résidents d’Ehpad, ces derniers présentant une santé dentaire fragile avec des conséquences potentiellement graves.
Durant des décennies, le système de santé français a offert à nos concitoyens une qualité et une sécurité des soins relativement remarquables. Toutefois, ce système présente aujourd’hui des limites et des fragilités : une coordination insuffisante des acteurs, un cloisonnement entre le champ sanitaire et le champ médico-social, une inégale répartition des professionnels de santé sur le territoire doublée d’une pénurie de professionnels de santé, etc. Bref, un accès aux soins parfois difficile accentué notamment dans les champs comme la santé bucco-dentaire. Il convient d’imaginer des solutions à cette situation.
La pandémie de la covid-19 notamment à la suite des confinements imposés par l’Etat est venue lever les freins en matière de télémédecine chez les professionnels et les institutionnels mais aussi chez les patients. Le premier confinement notamment a bouleversé les pratiques et les points de vue des professionnels de santé. Médecins mais aussi chirurgiens-dentistes ont réalisé des « téléconsultations », parfois il est vrai essentiellement téléphoniques, et ont délivré des diagnostics et des ordonnances à distance.
La télémédecine déjà intégrée par de nombreuses spécialités dans les Ehpad
On notera que la télémédecine avait déjà investi d’ores depuis plusieurs années de nombreuses spécialités médicales : dermatologie, rhumatologie, diabétologie, neurologie, gériatrie, psychiatrie.
La psychiatrie par exemple avec « la prise en charge » des situations de démence en constitue une illustration intéressante. Dans ces situations, le transport du résident d’un Ehpad par exemple sur le lieu de consultation d’un spécialiste « n’est pas facilement réalisable ni souhaitable ». Souvent, « les téléconsultations permettent de trouver des solutions (médicamenteuses ou non) pour les patients et facilitent les échanges et interactions pluridisciplinaires.
Par analogie, on peut d’ores et déjà comprendre l’intérêt qu’il y à limiter pour certains résidents un déplacement dans un cabinet dentaire ou un centre de soins dentaires notamment lorsqu’il s’agit de démarche de prévention ou d’actes de dépistage n’impliquant pas (dans un premier temps du moins) d’actes invasifs de la part du chirurgien-dentiste.
La télémédecine concerne également des disciplines comme la dermatologie ou d’ophtalmologie. On notera que tout comme la profession dentaire, il existe de nombreux territoires où la densité de dermatologues ou de dermatologues est extrêmement faible au regard des besoins des populations. Les délais d’obtention d’un rendez-vous pour une consultation excédent plusieurs semaines. Face à des difficultés d’accès à des spécialistes à « un haut niveau d’expertise », l’utilisation de la télémédecine peut offrir une réponse adaptée à des patients fragiles ou isolés.
Télémédecine en santé bucco-dentaire : une plus-value limitée mais incontestable
Toutes les études menées au niveau international ont démontré l’efficience de la télémédecine en matière de santé bucco-dentaire en assurant l’amélioration de la prévention et du dépistage précoce des maladies bucco-dentaires, l’accès aux soins, de la qualité de la prise en charge et du suivi du patient en particulier dans les milieux ruraux, la qualité de vie et en matière d’efficience.
Des études américaines ont mis en évidence que l’exploitation de la téléconsultation constituait une réponse efficace aux problématiques d’accès aux services de santé. Les résultats ont démontré la même efficacité qu’un rendez-vous médical classique et une observance de la prise en charge bucco-dentaire augmentée dans le cas des populations rurales.
Télémédecine en santé bucco-dentaire en Ehpad : « un sillon à creuser »
75% des résidents en Ehpad présenteraient des troubles en matière de santé bucco-dentaire, 81% n’auraient pas bénéficié de consultation depuis cinq ans. Concrètement, on constate qu’un résident sur cinq en Ehpad a une alimentation molle et un résident sur deux a un problème parodontal.
En 2014, une activité de télémédecine plus précisément de téléconsultation en santé bucco-dentaire a été initiée en Languedoc-Roussillon. L’objectif était de simplifier et rendre systématique des consultations bucco-dentaires à destination des résidents. Concrètement, le dispositif s’appuyait sur des infirmiers membres de l’équipe soignante en Ehpad qui recueillaient les informations utiles au chirurgien-dentiste afin d’établir un diagnostic. Un enregistrement vidéo de la bouche des patients était réalisé par l’infirmier. Les informations collectées étaient envoyées par le biais d’un logiciel de façon sécurisé au praticien. Ce dernier en faisait l’analyse et établissait si nécessaire un plan de traitement.
Autre exemple, L’union française pour la santé bucco-dentaire (Ufsbd) a fait le choix, elle aussi de la télémédecine dans le but d’enclencher et maintenir des programmes de prévention en matière de santé buccodentaire en Ehpad. ORALIEN, nom du programme qu’elle a lancé, est un plan d’action de santé orale à insérer dans le projet de l’établissement. Il a pour ambition de mettre en place des actions de sensibilisation auprès des résidents et de leurs familles, pour détecter le plus tôt possible si une prise en charge au cabinet dentaire s’impose. Il concerne aujourd’hui près de 36 Ehpad et des centres accueillant des personnes en situation de handicap.
Pour la Présidente du syndicat des femmes chirurgiens –dentistes SFCD, le Dr Nathalie Delphin nous en sommes « aux débuts pour le dentaire en matière de télémédecine ». « On se rend vite compte que c’est souvent l’antichambre pour un acte technique. Mais soyons clairs, il y a beaucoup d’avantages car cela permet d’orienter un diagnostic mais pas forcément de le poser complètement, parfois de conseiller et de sortir de l’urgence. Le premier confinement été l’occasion d’utiliser cette approche. La télémédecine a permis de rassurer et par conséquent de ne pas engorger les urgences. ».
Les problématiques qui demeurent non résolues restent la formation et la rémunération des actes., « Dans les Ehpad, la personne auprès du résident doit être formée par un chirurgien-dentiste pour savoir appréhender les questions dentaires de base mais aussi savoir quoi et pourquoi observer. Une simple camera n’est pas suffisante, il est nécessaire de faire preuve d’un certain professionnalisme et d’un niveau de compétence auprès du résident. L’idéal serait des assistants dentaires mais il n’y en a pas suffisamment. Un infirmier peut être la solution en termes de ressources humaines sous réserve d’une formation complémentaire adaptée aux spécificités de l’art dentaire. Un encadrement au niveau légal, déontologique et conventionné apparait indispensable dans un délai bref ».
Le client mystère au sein des logements seniors.
- Qu’est-ce qu’un client mystère, quel est son rôle ?
- Quels sont les critères d’évaluation des résidences ?
- Comment sont choisies les résidences ?
- Comment interpréter les résultats et améliorer le cadre de vie des seniors?
- Comment devenir client mystère ?
- ✒Joachim Tavares revient sur ce qu’est un client mystère et le rôle de ce dernier au sein des "logements seniors" dans une Tribune à lire prochainement sur Mine d'Infos.
*👉Créée en 2016, Papyhappy est la première plateforme du logement senior multi-pays.
L’entreprise propose une solution éthique et indépendante pour aider les seniors et les familles à trouver un bon logement. Elle se présente donc comme un outil de recherche offrant une réponse simple et éthique aux demandeurs. Cet outil d’aide à la décision facilite et offre ainsi un accompagnement personnalisé, répondant aux attentes de chaque futur résident.
Aujourd’hui, Papyhappy accompagne également les collectivités et entreprises comme « expert » dans toute démarche se référant à son secteur.
Site web : www.papyhappy.fr
La situation des seniors en France : un bilan alarmant au lendemain de la crise sanitaire
D’après une étude menée cette année par l’association Les Petits Frères des Pauvres ce sont un demi-million de personnes âgées en France qui ne rencontrent pas ou très peu d’autres personnes.
Ces chiffres inquiétants, qui ne cessent de croître, poussent dans certains cas les aînées au suicide, un sujet encore tabou. C’est dans ce contexte que de nouveaux projets naissent afin de promouvoir des habitats collectifs pour seniors.
Joachim Tavares, fondateur de PapyHappy, entreprise spécialisée dans la recherche de logement pour seniors, décrypte la situation et explique les différentes solutions :
- Comment expliquer l’explosion de ces chiffres ?
- Quelles différences de la France avec ses voisins européens ?
- Quelles solutions sont à envisager et comment rompre avec l’isolement ?
- De quelles manières les logements seniors luttent-ils pour maintenir un lien social ?
- Quel bilan dresser au sortir de la crise
- ✒Joachim Tavares, fondateur de PapyHappy*, entreprise spécialisée dans la recherche de logement pour seniors, livre son regard sur cette situation et explique les différentes solutions dans une Tribune à lire prochainement sur Mine d'Infos.
- *👉Créée en 2016, Papyhappy est la première plateforme du logement senior multi-pays.
L’entreprise propose une solution éthique et indépendante pour aider les seniors et les familles à trouver un bon logement. Elle se présente donc comme un outil de recherche offrant une réponse simple et éthique aux demandeurs. Cet outil d’aide à la décision facilite et offre ainsi un accompagnement personnalisé, répondant aux attentes de chaque futur résident.
Aujourd’hui, Papyhappy accompagne également les collectivités et entreprises comme « expert » dans toute démarche se référant à son secteur.
Site web : www.papyhappy.fr
mercredi 3 novembre 2021
85 % des Français trouvent la complémentaire santé indispensable
Tribune libre : Vladimir Mitz
On parle beaucoup actuellement de l'explosion de la demande en médecine et chirurgie esthétique chez les adolescents;
Pourquoi cela?
Il y a 3 raisons essentielles:
1) passé l'âge mûr, les moyens financiers autorisent une approche réparatrice puisque à cet âge on sait que des
3) la vie sociale et sexuelle ne sont pas terminées au troisième âge: Ni le désir de plaire ni celui de séduire et de conclure ne se sont totalement évanouis; pour y parvenir, un minimum de confort narcissique (ou du moins sa restauration) a une influence très positive.
Mais il n'y a pas que le visage qui constitue la cible des demandes: qu'il s'agisse de la poitrine, du ventre, de la silhouette, on assiste à une
Enfin un dernier problème à signaler et celui des patientes porteuses de prothèses mammaires en silicone,très anciennes: Chaque cas est particulier, on a le choix entre les retirer purement et simplement, éventuellement les
mardi 2 novembre 2021
Une piqûre de rappel des gestes barrières, hélas nécessaire...
Arnaque sur la toile...
Tribune libre : Jacky Lesueur
Une réforme qui suscite de plus en plus d'interrogations et d'inquiétudes !
Après tant d’années de politiques d’austérité́, tant en matière salariale et sur les déroulements de carrière que sur les emplois et les moyens , avec les inévitables conséquences sur leurs conditions de vie au travail , le gouvernement paraissait vouloir se préoccuper -enfin - de la protection sociale complémentaire des agents publics prévue par l'article 22bis du Statut Général de la Fonction Publique depuis la loi du 2 février 2007, que l'ordonnance du 17 février 2021, article 1, vient de modifier.!
En effet depuis quelques mois, chacun a pu acter avec intérêt les annonces de la Ministre de la Fonction Publique, sur sa volonté d'améliorer la participation financière des employeurs publics (actuellement dérisoire comme l'a rappelé régulièrement la Mutualité Fonction Publique) à la couverture sociale complémentaire des fonctionnaires.
Mais comme souvent, au-delà des déclarations de principes et des généralités, le diable se cache souvent dans les détails...et depuis la publication de l'ordonnance en février dernier sur le sujet et les premières rencontres avec les organisations syndicales pour sa mise en œuvre, les interrogations et les inquiétudes s'expriment de plus en plus, tant dans le monde syndical que mutualiste sur les orientations gouvernementales qui se précisent.
La présentation de la "feuille de route" aux fédérations syndicales et la finalisation de accord de méthode préalable à un accord cadre sur la PSC des agents publics, confirme bien la complexité du dossier sans lever les sérieux doutes que l'on peut légitimement avoir en l'état actuel des choses !
Les réactions se multiplient sur de nombreux aspects de la réforme
Effectivement, nombreux sont ceux qui se sont exprimés sur le sujet , que ce soit la Mutualité Fonction Publique, le CRAPS (Cercle de recherche et d'analyse sur la protection sociale) avec sa dernière publication sur "Les mutuelles, les syndicats et l’État dans la protection sociale complémentaire des agents de l’État", ... entre autres....
En fait, au fil des semaines, les plus vives critiques s'expriment sur les orientations de la réforme de l’aide à la complémentaire santé dans les trois Fonctions Publiques et particulièrement dans la Fonction Publique d'État, et notamment sur la possibilité d’imposer un contrat collectif à adhésion obligatoire allant à l'encontre:
- de la liberté des agents, qui ont toujours eu la possibilité de choisir l’organisme complémentaire santé et prévoyance qui leur convient,
- des libertés mutualistes, par lesquelles les agents de l’État en très grand nombre ont créé et continuent de faire vivre leurs Mutuelles, qu’ils gèrent à égalité de pouvoir, et dans un esprit de fraternité favorable à la prise en compte des situations individuelles et des difficultés exceptionnelles, avec le risque majeur de conduire à une couverture sociale moins solidaire, moins protectrice, voire plus chère surtout pour les retraités laissés à l’extérieur du dispositif...à l'image de ce qui s'est passé dans le secteur privé avec la "généralisation de la complémentaire santé " en 2016, ouvrant de fait la porte aux comportements prédateurs des assurances du secteur concurrentiel et des courtiers.
La Mutualité Fonction Publique (MFP) et les fédérations syndicales de fonctionnaires posent leurs conditions pour une véritable protection sociale complémentaire.
La MFP ( l'union de 20 mutuelles de la fonction publique) et l'ensemble des organisations syndicales de la fonction publique (FO, FSU, UNSA, CFDT,CGT, Solidaires, CGC, CFTC, FA-FP) ) ont tenu à rappeler depuis des mois leurs exigences pour une politique ambitieuse en matière de protection sociale complémentaire des agents publics ... rappelant leur attachement à un système social plus juste et plus solidaire.
Si elles défendent avant tout, elles aussi, un régime d’assurance maladie obligatoire de haut niveau qu'elles considèrent incontournable pour une véritable solidarité nationale, elles souhaitent vivement que la réforme projetée se traduise par:
- Une couverture mutualisant toutes les catégories d’agents actifs et retraités ( la préservation des solidarités intergénérationnelles mises en place depuis 75 ans , indiciaire et familiale, protections indispensables contre les situations de précarité, étant essentielle)
- Une adhésion libre permettant à chacun de pouvoir choisir la couverture complémentaire convenant le mieux à leurs besoins.
- Une couverture globale complète intégrant la prise en charge des risques courts et des risques longs, en complément des garanties statutaires : frais de santé, incapacité temporaire de travail, invalidité, décès et perte d’autonomie. Pour tenir compte des spécificités existantes, cette couverture devra être négociée dans les conditions propres à chaque versant.
- Une participation financière des employeurs publics significative et suffisamment incitative.
- Un renforcement du poids des critères solidaires dans l’appréciation et le choix des opérateurs complémentaires retenus pour couvrir les agents actifs et retraités.
C’est, à l'évidence, un point qu’il ne sera pas possible d’occulter au regard de ce qui se passe actuellement dans le secteur privé où , seuls, les retraités sont contraints de payer des cotisations souvent élevées pour pouvoir accéder à des garanties complémentaires suffisamment protectrices.
Une nécessité: se faire entendre et peser sur la teneur de cette réforme!
Sur la base de ces propositions partagées , les organisations syndicales et la MFP entendent bien poursuivre leur action dans la période de discussions qui est désormais engagée pour la mise en œuvre de la réforme, car pour elles, bon nombre de points restent à éclaircir, parmi lesquels, et non des moindres , celui concernant l’incitation vers la mise en œuvre de contrats collectifs obligatoires réservés aux seuls actifs qui peut constituer une grave atteinte au modèle de protection sociale dont les agents bénéficient actuellement, modèle élaboré sur la mutualisation des risques et des individus (actifs et retraités).
En alertant sur les conséquences de la mise en œuvre de tels contrats pour les plus âgés, c'est bien l’accès à la santé et à la prévoyance de millions de retraités qui est aussi en jeu dans cette réforme.
Les retraités font face à des coûts parfois très conséquents résultant d'une tarification majoritairement liée à l'âge. La situation est particulièrement difficile pour les personnes dont les revenus dépassent de peu le plafond de la CSG.
Ainsi la contribution financière des retraités aux complémentaires santé est particulièrement élevée à proportion de leurs revenus et sont plus exposés que les autres classes d'âge aux restes à charge élevés " relève la Cour des Comptes dans son rapport de juin 2021.
De fait , après intervention de leur complémentaire santé, celui ci est une à trois fois plus élevé que celui des plus jeunes. Les dépenses santé pèsent lourdement dans le budget des retraités d'autant que la pension moyenne, en France s'élevait en 2019 à 1 393 Euros (**) et que les revalorisations ridicules des pensions sont inférieures à l'inflation qui repart actuellement fortement.
Si la mise en œuvre de mécanismes de solidarité qui est une volonté mutualiste forte, ne se met pas en oeuvre le montant des cotisations risquerait vite de devenir inaccessible à nombre de retraités.
Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que seule la solidarité intergénérationnelle permet de plafonner significativement les cotisations des retraités.
En l'état, la réforme:
- porte bien en germe une véritable régression des droits dont les agents bénéficient actuellement, notamment dans la fonction publique d’État (niveau des garanties de santé et de prévoyance réduit, couplage non systématique des deux garanties, risque dépendance non retenu etc.).
- et , au-delà de la couverture complémentaire de santé et de prévoyance, l’ordonnance occulte toute la dimension d’accompagnement global des individus (actions sociales adaptées aux besoins sociaux des actifs et des retraités, santé au travail et prévention ciblée sur les risques du métier public).
Dans ce contexte, on peut se poser nombre de questions:
Pourquoi vouloir élaborer de nouveaux dispositifs de protection sociale complémentaire qui seront finalement moins-disant que ceux volontairement proposés et élaborés depuis des décennies sur la base d’un modèle mutualiste global et solidaire ?
Comment sera finalement traité le sort des retraités?... quand on voit déjà, que le projet de décret soumis fin juin au Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l'Etat pour la mise en place du dispositif transitoire de la participation financière de l'Etat au 1er janvier 2022 les écarte clairement du dispositif...! Les exclure serait une grave erreur politique et sociale. Non ! les retraités ne sont pas une classe protégée des aléas économiques et des crises. Doit-on rappeler le lourd tribu payé à celle du Covid ?
Ce projet de décret, déconnecté des négociations à venir ces prochains mois , comporte en fait trois critiques importantes :
• La participation forfaitaire de l'Etat employeur de 15 euros bruts par mois reste finalement très faible. ( la question de sa fiscalisation restant posée )
• Les différentes réunions préalables au CSFPE ne permettent pas clairement de comprendre si ce nouveau « droit » est accompagné d’un financement nouveau, supplémentaire et véritablement fléché dans le PLF 2022,
• Enfin, ce montant forfaitaire versé exclusivement aux actifs mais excluant les pensionnés et retraités soulève bien de nombreuses inquiétudes sur la manière d’organiser et de financer la solidarité intergénérationnelle dans le cadre de la négociation à venir.
Et maintenant?
La DGAFP a précisé fin juin aux organisations syndicales le calendrier et le programme de travail pour les mois à venir sur le régime "cible"...
Un calendrier "volontariste annoncé....:
· 7 septembre 2021 > Risque santé (Panier de soins + prévention)
· 21 septembre 2021 > Dispositifs de solidarité (Solidarités intergénérationnelles et familiales)
· 5 et 19 octobre 2021 > Risque prévoyance (couverture statutaire + capital décès ; couverture complémentaire + couplage des risques)
· 2 novembre 2021 > Modalités de financement et d’adhésion (participation employeurs + portabilité des droits + mécanismes d’affiliation + cas de dispense)
· 16 novembre 2021 > Procédure de sélection + cahier des charges (critères de sélection + contenu minimal + contrats collectifs et contrats individuels)
· 30 novembre 2021 > Cadre de la négociation et suivi des contrats (modalité des négociations + Comité de pilotage et de suivi).
En l'état , les choses ont finalement peu avancé...bon nombre de sujets d'importance prévus pour la rentrée n'ont toujours pas véritablement été évoqués, et la dernière réunion du 13 octobre avec les fédérations syndicales de
fonctionnaires essentiellement consacrée à la présentation des scénario proposés par le Gouvernement sur l'articulation des niveaux de négociations et des accords( collectifs?) pouvant en découler ne font que conforter nos inquiétudes...
· Tout reste possible, le meilleur, peut-être, comme le pire hélas!
L’objectif gouvernemental est d’aboutir à un 1er projet de décret pour la mi-décembre... pour une application au 1er janvier 2022 même si le référencement actuel court jusqu'en 2023 et ira à son terme...C'est dire..!
...c'est dire que les sujets ne manquent pas sur un sujet aussi complexe , et que la plus grande vigilance s'impose pour veiller à ce que la construction des nouvelles dispositions en matière de PSC se traduisent véritablement par des garanties les plus protectrices et les plus équitables, en s'attachant à expertiser toutes les solutions ouvertes par le gouvernement.
Les chemins à prendre pour atteindre ces objectifs seront sûrement très différents entre les trois versants de la Fonction publique; aussi conviendra-t-il de rester maîtres de notre liberté de choisir les dispositifs idoines pour qu’aucun agent, actif comme retraité, ne reste à l’écart d’une couverture protectrice tout au long de son parcours de vie.
A ce stade, le champ des incertitudes et des craintes est encore très large… et il ne s'agira pas d’accepter un copier-coller du modèle imposé dans le secteur privé.
La prudence devra donc rester de mise pour en éviter les écueils face aux effets dévastateurs à terme d’une réforme:
- qui serait construite avant tout pour les actifs,
- qui n’a pas encore posé de solution pérenne pour les retraités qui exigent une PSC de même niveau que celle des actifs,
mais aussi face aux risques de segmentation des garanties santé et prévoyance, et à la faiblesse des niveaux de couverture couverts, en l’état actuel des textes, par les futurs dispositifs cibles (ouvrant ainsi la porte à des sur-complémentaires facultatives, entièrement financées par les seuls salariés qui en ont les moyens )
…et sur laquelle le manque de lisibilité des crédits qui seront alloués à la PSC présente encore trop peu de garanties gouvernementales ...
.... autant d'éléments et d'arguments développés par la MFP dans un courrier adressé à la Ministre de la Fonction Publique début juillet juillet , considérant qu'en l'état, le sort des retraités est de plus en flou et que des clarifications s'imposent sans tarder !
De leur côté, l'ensemble des fédération syndicale de fonctionnaires ont tenu à saisir la Ministre fin juillet pour réitérer leurs demandes, notamment sur la question de l'organisation des solidarités entre actifs, retraités et ayants droits , et pour exiger des clarifications dès la rentrée avant d'aborder les différents groupes programmés.
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(*)https://www.thinktankcraps.
(**)source DREES Juin 2021
lundi 1 novembre 2021
Tribune libre : Jacques Crombet
jeudi 28 octobre 2021
Disparition de l'étape "diagnostic" en médecine...
Président du syndicat des médecins de Paris.
Président des Spécialistes FMF
La principale qualité d’un médecin était, jusqu’à il y a peu, la compétence de son diagnostic. On disait : c’est un bon médecin, il a un bon diagnostic.
Longtemps, ce fut même l’essentiel de la compétence des médecins tant les ressources thérapeutiques étaient limitées.
Ce diagnostic médical s’est affiné au fil des siècles avec les progrès de l’examen clinique, la microbiologie, la radiologie et aujourd’hui la richesse des moyens spécialisés donne des résultats d’une précision étonnante.
L’essentiel des études de médecine restait braqué sur cette compétence : les signes et le diagnostic de la maladie sont le gros des apprentissages et les traitements découlent presque automatiquement de la reconnaissance de l’affection ou de l’accident et de son stade d’évolution.
La prise en charge thérapeutique médicale ou chirurgicale est, par définition, la résultante, un sous produit du diagnostic médical, du moins dans l’esprit des médecins.
Les thérapeutes, ceux qui ont la responsabilité de choisir le traitement, redoutent avant tout la mauvaise évaluation d’une pathologie. Cette mauvaise évaluation induit des solutions malheureuses, souvent fautive.
Cette préoccupation médicale de l’erreur diagnostique n’est actuellement plus partagée par les juges, les administratifs et, en général, de ceux qui veulent organiser les activités de soins à grande échelle.
Etonnament, aujourd’hui, le diagnostic, dès qu’il est écrit dans une dossier et éventuellement confirmé par un unique expert plus ou moins qualifié, est rarement remis en cause et servira de base à des édifices parfois très fragiles.
Les diagnostics à distance de COVID au début de la crise en furent l’illustration parfaite : sur des signes vaguement décrits par le patient lui-même, un « correspondant centre 15 », anonyme et gratuit, lui intimait le conseil pressant de ne pas aller voir son médecins, de s’isoler et d’attendre sans autre exploration complémentaire
une éventuelle aggravation pour rappeler …
De nos jours, on fait encore parfois le reproche d’un diagnostic erroné dans les instances ou on juge les médecins mais c’est peu fréquent le plus
souvent le traitement, sa date ou son exécution que mettent en cause les tribunaux. C’est plus facile et plus mécanique pour le déroulé juridique de construire sans vérifier que les fondations sont exactes.
On fait confiance au discernement des malades pour reconnaitre une cystite non compliquée et l’indiquer au pharmacien qui, hier
encore, lui vendait des médicaments pour une mycose avec les mêmes symptômes. Des administratifs qui n’ont jamais vu de métastase oculaire confient tous les troubles de la vision à des professionnels qui ne connaissent que les lunettes et certainement pas le
cancer.
Pourtant, si une maladie n’est le plus souvent pas compliquée, il faut, pour en affirmer le caractère non compliqué savoir qu’elles existent et les rechercher. C’est cet art là, le diagnostic médical. Si difficile à apprendre et à exercer mais si indispensable que les médecins ont consacré des siècles à le perfectionner pour le bénéfice des malades.
✒Propos recueillis par Nora Ansell-Salles
Les nouveaux visages de la Mutualité Française
mercredi 20 octobre 2021
Laurent Gbagbo trace la route vers 2025...
mardi 19 octobre 2021
C'est à lire : "Côte d'Ivoire: Agir pour les libertés" de Laurent Gbagbo
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