MINE D'INFOS/ Actualités en libre partage. Ce blog vous offre outre des Infos: protection sociale, culture etc. des interviews esclusives [libre de droits sous réserve de sourcer le blog]. La créatrice du blog [ex. Chef de service MGEFI] passionnée d'Afrique & RS est journaliste membre du réseau mutualiste MutElles; SEE; & ADOM. ✍️Pour proposer un sujet à la rédaction merci d'écrire à sa rédactrice en chef Nora ANSELL-SALLES pressentinelle2@gmail.com /
jeudi 27 février 2014
MINE D'INFOS: 5èmes Assises des Technologies Numériques de Santé...
MINE D'INFOS: 5èmes Assises des Technologies Numériques de Santé...: "Numérique en santé : quelle place pour l'humain ?". Beau sujet et remarquable plateau d'intervenants pour ces 5èmes ...
5èmes Assises des Technologies Numériques de Santé
"Numérique en santé : quelle place pour l'humain ?".
Beau sujet et remarquable plateau d'intervenants pour ces 5èmes Assises des Technologies Numériques de Santé que nous co-organisons cette année avec le Cabinet Deloitte et le Collectif Santé Numérique.
J'espère vous compter parmi nos invités à cette rencontre et partager avec vous ce moment exceptionnel de réflexion et d'échanges.
Pour consulter le programme et vous inscrire : http://technologiesnumeriquessante.aromates.fr
Alcoolisme et RTU baclofène, pendant ce temps, les malades peuvent mourir - une tribune signée par D. Sicard, B. Debré, F. Chast,...
L’alcoolisme n’est ni une faiblesse de caractère, ni un vice, mais une maladie. Une maladie multi causale, en partie neurobiologique. La France compte 2 à 3 millions de malades alcoolo-dépendants1. Ce fléau cause plus de 130 morts prématurées par jour2, dans l’indifférence quasi générale. Le coût social pour l’Etat est estimé entre 20 et 37 milliards d’euros par an3-4-5, soit presque 1,5% du PIB. Ce sont les coûts et les ravages d’une épidémie sans trêve.
L’abstinence est encore bien souvent la seule proposition faite aux malades. La volonté, les associations de soutien et de prévention, quelques médicaments à l'effet pour le moins modeste ou les cures de sevrage sont tous destinés à maintenir l’abstinence. Le malade supporte mieux sa maladie mais reste malade, condamné à vie à lutter seul contre son addiction. Dans ce combat inhumain, l’immense majorité rechute. D’autres abdiquent et succombent à une mort prématurée.
Pourtant il existe désormais un traitement très efficace. Le baclofène, découvert en 1962, est un relaxant musculaire. Cette molécule est très proche du neurotransmetteur GABA que le cerveau produit naturellement. Le baclofène se fixe sur le neurorécepteur GABAb. Cela entraînerait la régulation de la production de dopamine, neuromédiateur principal du système de récompense possiblement à l’origine de la dépendance. L’addiction à l’alcool disparaîtrait alors car l'équilibre de ce système serait rétabli. Cette découverte médicale date de 2004. Elle est due au Pr Olivier Ameisen, un cardiologue français, lui-même dépendant à l'alcool6-7-8. Cette vieille molécule ne présente aucun intérêt commercial, ce qui explique en partie sa difficulté à s'imposer.
La France est le pays où cette prescription médicale est la plus avancée mais encore trop méconnue, trop étouffée. Depuis 2008, notes d’informations dissuasives ou menaçantes, tribunes de dénigrement, commissions médicales corporatistes se succèdent. Tout l’arsenal de l’obscurantisme est déployé, renforcé par les conflits d'intérêts. Malgré cela, plus de 10 000 médecins prescrivent9 ce traitement avec courage et humanisme. Deux associations (Aubes et Baclofène) fédérant 12 000 membres animent bénévolement deux forums Internet où s’échangent chaque jour plus de 300 messages de soutien et de conseils pour favoriser un suivi médical de qualité et de proximité10. Une association (Resab) est née pour former les médecins et améliorer les taux de succès. Deux études en double aveugle contre placebo sont en cours pour apporter de nouvelles preuves scientifiques d'efficacité. Les études déjà publiées montrent un taux durable d'efficacité d'au moins 50 %, avec une qualité de guérison jamais observée dans ce domaine11-12.
Des milliers de malades goutent enfin à une vie libre, saine et au plaisir d’apprécierun verre de vin comme tout le monde. Ce sont autant de parcours socio-professionnels se réinscrivant dans la réussite, autant de familles, de proches retrouvant sérénité et confiance dans l’avenir. Autant de coûts sociaux que l’Etat ne supporte plus.
Le Pr Maraninchi, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) l’a compris. Le 3 juin 2013 à l’hôpital Cochin, devant une assemblée de médecins, de patients, et en présence du Pr Olivier Ameisen, il a annoncé officiellement une prochaine recommandation temporaire d'utilisation (RTU) du baclofène à hautes doses dans l'addiction à l'alcool. Depuis, on attend. Prévue pour fin de l’été 2013, cette RTU a été repoussée à l’automne, puis à janvier 2014 et maintenant courant premier semestre. Un projet de limitation les doses prescrites risque de provoquer l’échec du traitement pour un patient sur trois. Les malades atteints de troubles psychiatriques n'auraient pas le droit d’être traités, victimes une fois de plus d'une indigne discrimination. Le traitement des informations recueillies lors de cette RTU nécessite de saisir la CNIL, qui n'a toujours pas rendu son avis. Quels seront demain les nouveaux obstacles que dressera notre bureaucratie pour retarder encore cette RTU ?
Un traitement de l'alcoolisme existe et a fait ses preuves. Ne pas le rendre accessible facilement à ceux qui en ont besoin, leur vie étant en jeu, c’est se rendre coupable de non-assistance à personne en danger et cautionner ce drame humanitaire. La France serait-il le pays des droits de l’homme où celui de guérir de l’alcoolisme serait refusé ? Question posée aussi à la ministre de la Santé, car aujourd'hui plus de deux millions de malades n’ont d’autre perspective que la souffrance à vie ou la mort prématurée.
Et pourtant, cette formidable découverte constitue une révolution médicale majeure. Comme dans d'autres domaines, la France est à la pointe de l’innovation médicale et à l'origine de nouvelles avancées sanitaires, économiques et sociales, dont le monde entier pourra profiter.
L’ANSM a comme mission « d’offrir un accès équitable à l’innovation pour tous les patients ». L’engagement responsable du Pr Maraninchi doit être tenu rapidement, sans restriction des doses contraire aux données actuelles de la science, ni exclusion de catégories de patients ou de prescripteurs.Des centaines de milliers de malades alcoolo-dépendants, des milliers de médecins n’attendent plus que cette validation administrative. Depuis le 3 juin 2013, l'alcool a tué plus de 30 000 personnes. Combien en faut-il encore pour que les pouvoirs publics se décident à agir ?
Dr Renaud de Beaurepaire Psychiatre, neurobiologiste, chef de service à l'hôpital Paul Guirard - Villejuif
Mme Sibel Bilal-de La Selle TA Santé Services, Directrice
Pr Jacques-Louis Binet Secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie nationale de Médecine
M. Samuel Blaise Entrepreneur
M. Yves Brasey Vice-Président de l'association Baclofène
Pr François Chast Chef du service de pharmacie, pharmacologie et toxicologie de l’hôtel-Dieu - Paris
Pr Roland Dardennes Professeur de Psychiatrie, Université Paris Descartes - Paris
Pr Bernard Debré Député, médecin urologue, ancien membre du Comité Consultatif National d’Ethique
Dr Pascal Gache Médecin alcoologue, addictologue, Président de l'association Aubes
Pr Bernard Granger Professeur de psychiatrie, Chef de l’unité de psychiatrie de l’hôpital Tarnier - Paris
Mme Sylvie Imbert Présidente de l'association Baclofène
Pr Philippe Jaury Médecin généraliste, addictologue, Université Paris Descartes - Paris
Dr Bernard Joussaume Médecin généraliste, co-fondateur de l'association Aubes
Dr Patrick de La Selle Médecin généraliste, Président de l'association Resab
Pr Christophe Lançon Psychiatre à l'hôpital Sainte-Marguerite - Marseille
Pr Jean-Roger Le Gall Membre de l'Academie nationale de Médecine
M. Pierre Leclerc Coordinateur du Collectif « 7 ans, 100 000 morts »
Pr Thierry Poynard Médecin, chef du service d'hépato-gastro-entérologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière - Paris
Dr Annie Rapp Omnipraticien, psychotherapeute - Paris
Pr Didier Sicard Médecin, Président d'honneur du Comité Consultatif National d’Ethique
Pr Florence Thibaut Psychiatre, Hôpital Tarnier - Paris
1 Com-Ruelle L., Dourgnon P., Jusot F., Lengagne P. « Prévalence et facteurs socio-économiques associés aux problèmes d’alcool en population générale en France » IRDES Rapport n° 541 (biblio n° 1703) - Avril 2008
2 Guérin S, Laplanche A, Dunant A, Hill C. Alcohol-attributable mortality in France. Eur J Public Health 2013;23(4):588-93.
3 Fenoglio P., Parel V.,Kopp P., « Le coût social de l’alcool, du tabac et des drogues illicites en France, 2000 » Actualisation 2006 – Actualité et dossiers en santé publique, mars 2008.
4 Kopp P., Fenoglio P., « Coûts et bénéfices économiques des drogues » OFDT Focus juin 2004
5 La Tribune-Le Panorama du médecin, 10 septembre 2007
6 Ameisen, O. (2005). Complete and pro-longed suppression of symptoms and consequences of alcohol-dependence using high dose baclofen : a self-case-report of a physician. Alcohol Alcohol. 40,147–150.
7 Ameisen, O. (2008). The End of My Addiction. New York : S Crichton Books.
8 Ameisen, O., and de Beaurepaire, R. (2010). Suppression de la dépendance à l’alcool et de la consommation d’alcool par le baclofène à haute dose : un essai en ouvert. Ann. Med. Psychol. (Paris) 168, 159–162.
9 Weill A, Chaignot C, Ricordeau P, Alla F, Allemand H. « Baclofène, données du SNIIRAM, point de vue de la CNAMTS » - 03 juin 2013 – Hôpital Cochin, Paris.
10 Imbert S, Association Baclofène. « ANSM - Commission d’évaluation des bénéfices/risques des produits de santé » Audition publique du 30 janvier 2013.
11 deBeaurepaire R., Suppression of alcohol dependence using baclofène: a 2 year observational study of 100 patients, Frontiers in Psychiatry, 2012, 3, 1-7.
12 Rigal L. et coll., Abstinence and « low-risk » consumption 1 year after the initiation of high-dose baclofen : a retrospective study among « high-risk drinkers, Alcohol & Alcoholism, 2012, 47, 439-442.
L’abstinence est encore bien souvent la seule proposition faite aux malades. La volonté, les associations de soutien et de prévention, quelques médicaments à l'effet pour le moins modeste ou les cures de sevrage sont tous destinés à maintenir l’abstinence. Le malade supporte mieux sa maladie mais reste malade, condamné à vie à lutter seul contre son addiction. Dans ce combat inhumain, l’immense majorité rechute. D’autres abdiquent et succombent à une mort prématurée.
Pourtant il existe désormais un traitement très efficace. Le baclofène, découvert en 1962, est un relaxant musculaire. Cette molécule est très proche du neurotransmetteur GABA que le cerveau produit naturellement. Le baclofène se fixe sur le neurorécepteur GABAb. Cela entraînerait la régulation de la production de dopamine, neuromédiateur principal du système de récompense possiblement à l’origine de la dépendance. L’addiction à l’alcool disparaîtrait alors car l'équilibre de ce système serait rétabli. Cette découverte médicale date de 2004. Elle est due au Pr Olivier Ameisen, un cardiologue français, lui-même dépendant à l'alcool6-7-8. Cette vieille molécule ne présente aucun intérêt commercial, ce qui explique en partie sa difficulté à s'imposer.
La France est le pays où cette prescription médicale est la plus avancée mais encore trop méconnue, trop étouffée. Depuis 2008, notes d’informations dissuasives ou menaçantes, tribunes de dénigrement, commissions médicales corporatistes se succèdent. Tout l’arsenal de l’obscurantisme est déployé, renforcé par les conflits d'intérêts. Malgré cela, plus de 10 000 médecins prescrivent9 ce traitement avec courage et humanisme. Deux associations (Aubes et Baclofène) fédérant 12 000 membres animent bénévolement deux forums Internet où s’échangent chaque jour plus de 300 messages de soutien et de conseils pour favoriser un suivi médical de qualité et de proximité10. Une association (Resab) est née pour former les médecins et améliorer les taux de succès. Deux études en double aveugle contre placebo sont en cours pour apporter de nouvelles preuves scientifiques d'efficacité. Les études déjà publiées montrent un taux durable d'efficacité d'au moins 50 %, avec une qualité de guérison jamais observée dans ce domaine11-12.
Des milliers de malades goutent enfin à une vie libre, saine et au plaisir d’apprécierun verre de vin comme tout le monde. Ce sont autant de parcours socio-professionnels se réinscrivant dans la réussite, autant de familles, de proches retrouvant sérénité et confiance dans l’avenir. Autant de coûts sociaux que l’Etat ne supporte plus.
Le Pr Maraninchi, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) l’a compris. Le 3 juin 2013 à l’hôpital Cochin, devant une assemblée de médecins, de patients, et en présence du Pr Olivier Ameisen, il a annoncé officiellement une prochaine recommandation temporaire d'utilisation (RTU) du baclofène à hautes doses dans l'addiction à l'alcool. Depuis, on attend. Prévue pour fin de l’été 2013, cette RTU a été repoussée à l’automne, puis à janvier 2014 et maintenant courant premier semestre. Un projet de limitation les doses prescrites risque de provoquer l’échec du traitement pour un patient sur trois. Les malades atteints de troubles psychiatriques n'auraient pas le droit d’être traités, victimes une fois de plus d'une indigne discrimination. Le traitement des informations recueillies lors de cette RTU nécessite de saisir la CNIL, qui n'a toujours pas rendu son avis. Quels seront demain les nouveaux obstacles que dressera notre bureaucratie pour retarder encore cette RTU ?
Un traitement de l'alcoolisme existe et a fait ses preuves. Ne pas le rendre accessible facilement à ceux qui en ont besoin, leur vie étant en jeu, c’est se rendre coupable de non-assistance à personne en danger et cautionner ce drame humanitaire. La France serait-il le pays des droits de l’homme où celui de guérir de l’alcoolisme serait refusé ? Question posée aussi à la ministre de la Santé, car aujourd'hui plus de deux millions de malades n’ont d’autre perspective que la souffrance à vie ou la mort prématurée.
Et pourtant, cette formidable découverte constitue une révolution médicale majeure. Comme dans d'autres domaines, la France est à la pointe de l’innovation médicale et à l'origine de nouvelles avancées sanitaires, économiques et sociales, dont le monde entier pourra profiter.
L’ANSM a comme mission « d’offrir un accès équitable à l’innovation pour tous les patients ». L’engagement responsable du Pr Maraninchi doit être tenu rapidement, sans restriction des doses contraire aux données actuelles de la science, ni exclusion de catégories de patients ou de prescripteurs.Des centaines de milliers de malades alcoolo-dépendants, des milliers de médecins n’attendent plus que cette validation administrative. Depuis le 3 juin 2013, l'alcool a tué plus de 30 000 personnes. Combien en faut-il encore pour que les pouvoirs publics se décident à agir ?
Dr Renaud de Beaurepaire Psychiatre, neurobiologiste, chef de service à l'hôpital Paul Guirard - Villejuif
Mme Sibel Bilal-de La Selle TA Santé Services, Directrice
Pr Jacques-Louis Binet Secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie nationale de Médecine
M. Samuel Blaise Entrepreneur
M. Yves Brasey Vice-Président de l'association Baclofène
Pr François Chast Chef du service de pharmacie, pharmacologie et toxicologie de l’hôtel-Dieu - Paris
Pr Roland Dardennes Professeur de Psychiatrie, Université Paris Descartes - Paris
Pr Bernard Debré Député, médecin urologue, ancien membre du Comité Consultatif National d’Ethique
Dr Pascal Gache Médecin alcoologue, addictologue, Président de l'association Aubes
Pr Bernard Granger Professeur de psychiatrie, Chef de l’unité de psychiatrie de l’hôpital Tarnier - Paris
Mme Sylvie Imbert Présidente de l'association Baclofène
Pr Philippe Jaury Médecin généraliste, addictologue, Université Paris Descartes - Paris
Dr Bernard Joussaume Médecin généraliste, co-fondateur de l'association Aubes
Dr Patrick de La Selle Médecin généraliste, Président de l'association Resab
Pr Christophe Lançon Psychiatre à l'hôpital Sainte-Marguerite - Marseille
Pr Jean-Roger Le Gall Membre de l'Academie nationale de Médecine
M. Pierre Leclerc Coordinateur du Collectif « 7 ans, 100 000 morts »
Pr Thierry Poynard Médecin, chef du service d'hépato-gastro-entérologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière - Paris
Dr Annie Rapp Omnipraticien, psychotherapeute - Paris
Pr Didier Sicard Médecin, Président d'honneur du Comité Consultatif National d’Ethique
Pr Florence Thibaut Psychiatre, Hôpital Tarnier - Paris
1 Com-Ruelle L., Dourgnon P., Jusot F., Lengagne P. « Prévalence et facteurs socio-économiques associés aux problèmes d’alcool en population générale en France » IRDES Rapport n° 541 (biblio n° 1703) - Avril 2008
2 Guérin S, Laplanche A, Dunant A, Hill C. Alcohol-attributable mortality in France. Eur J Public Health 2013;23(4):588-93.
3 Fenoglio P., Parel V.,Kopp P., « Le coût social de l’alcool, du tabac et des drogues illicites en France, 2000 » Actualisation 2006 – Actualité et dossiers en santé publique, mars 2008.
4 Kopp P., Fenoglio P., « Coûts et bénéfices économiques des drogues » OFDT Focus juin 2004
5 La Tribune-Le Panorama du médecin, 10 septembre 2007
6 Ameisen, O. (2005). Complete and pro-longed suppression of symptoms and consequences of alcohol-dependence using high dose baclofen : a self-case-report of a physician. Alcohol Alcohol. 40,147–150.
7 Ameisen, O. (2008). The End of My Addiction. New York : S Crichton Books.
8 Ameisen, O., and de Beaurepaire, R. (2010). Suppression de la dépendance à l’alcool et de la consommation d’alcool par le baclofène à haute dose : un essai en ouvert. Ann. Med. Psychol. (Paris) 168, 159–162.
9 Weill A, Chaignot C, Ricordeau P, Alla F, Allemand H. « Baclofène, données du SNIIRAM, point de vue de la CNAMTS » - 03 juin 2013 – Hôpital Cochin, Paris.
10 Imbert S, Association Baclofène. « ANSM - Commission d’évaluation des bénéfices/risques des produits de santé » Audition publique du 30 janvier 2013.
11 deBeaurepaire R., Suppression of alcohol dependence using baclofène: a 2 year observational study of 100 patients, Frontiers in Psychiatry, 2012, 3, 1-7.
12 Rigal L. et coll., Abstinence and « low-risk » consumption 1 year after the initiation of high-dose baclofen : a retrospective study among « high-risk drinkers, Alcohol & Alcoholism, 2012, 47, 439-442.
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Les bénéficiaires de l'allocation personnalisée d'autonomie à domicile et leurs ressources
VIENT DE PARAÎTRE,
dans la collection Études et Résultats,
n° 876, février 2014
Mélanie Bérardier
À la fin 2011, 696 000 personnes âgées de 60 ans ou plus reçoivent l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile en France métropolitaine, soit une augmentation de 10 % depuis 2007. Un quart d’entre elles perçoivent l’APA depuis au moins cinq ans, contre 11 % en 2007. Cette population a vieilli de six mois par rapport à 2007 : la moitié des bénéficiaires de 2011 sont âgés de plus de 84 ans et 6 mois. Les autres caractéristiques sociodémographiques restent stables entre 2007 et 2011 : les trois quarts sont des femmes, et 20 % sont évalués comme très dépendants en groupe isoressources (GIR) 1 ou 2.
À la fin 2011, la moitié des bénéficiaires ont des ressources mensuelles, au sens de l’APA, inférieures à 1 085 euros. En moyenne, elles ont augmenté de 16 % en quatre ans (en euros courants). Le ticket modérateur, c’est-à-dire le montant à la charge du bénéficiaire dans le plan d’aide notifié a augmenté (la médiane est en hausse de 22 %), alors que les montants des plans d’aide ont diminué. Un bénéficiaire sur deux a un plan d’aide inférieur à 466 euros en 2011, soit une baisse de 4 % en quatre ans. Seuls 16 % d’entre eux n’ont rien à payer pour leur prise en charge, contre 23 % en 2007.
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Bon anniversaire
En cliquant sur ce lien http://we.tl/La8QJwIiN3, vous pourrez retrouver les vidéos et témoignages de 2 anciens présidents de la FFC : Pr Brochier, Pr Vacheron et la prise de parole de la 1ère Vice Présidente Claire Mounier Vehier.
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Communiqué de presse de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, sur la conclusion de la concertation relative à l'accessibilité
Communiqué de presse de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, sur la conclusion de la concertation relative à l’accessibilité.
Télécharger les propositions issues de la concertation ainsi que la conclusion par le Premier ministre de la concertation sur l’accessibilité sur le lien suivant :
http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/conclusion-de-la-concertation-sur-l-accessibiliteLibres propos signés Pf François CHAST et Bernard Granger
dnf - Avastin®/ Lucentis® : "Chaque jour c’est 1 million d’€ dépensés pour rien !"
Avastin®/ Lucentis® : "Chaque jour c’est 1 million d’€ dépensés pour rien !"
Chers collègues,
Il faut trouver 50 Md€ d'économies (tiens, on n'a pas dit "efficience"), en partie sur le dos des hôpitaux, ces pelés, ces galeux d'où vient tout le mal. Face à ces approximations, François Chast dénonce une fois de plus le scandale Avastin®/Lucentis®, qui coûte chaque jour 1M€ pour rien à la collectivité (voir son texte ci-dessous). Même si loi européenne semble protéger les industriels (voir document ci-joint) au lieu de préserver les finances publiques des états membres de l'UE, un jugement de la Cour de justice européenne datant du 11 avril 2013 a tranché en faveur de l'utilisation du produit le moins cher à efficacité équivalente et a débouté Novartis de sa demande contre la société allemande Apozyt. Ce jugement devrait encourager les autorités française à agir pour le bien commun.
Amitiés et bon courage.
Bernard Granger.
Avastin®/ Lucentis® : "Chaque jour c’est 1 million d’€ dépensés pour rien !"
Il y a autour de cette ténébreuse histoire Avastin®/ Lucentis®, un silence pesant de la part des autorités françaises. Pourtant les médias se sont fait un large écho de ce qui est devenu un scandale économique car à un moment où l’Assurance maladie envisage un déficit de 6 milliards d’euros, 7% de ce déficit serait lié à l’emploi intempestif d’un de ces deux médicaments : Lucentis® : 40 fois plus coûteux que la préparation hospitalière d’Avastin®, interdite en France, par les services de Marisol Touraine en juillet 2012.
Aucun autre pays n’a interdit l’Avastin® en ophtalmologie. Et même mieux, en avril 2013, la Cour Européenne de Justice a donné tort à Novartis qui voulait faire interdire la fabrication des seringues d’Avastin® en Allemagne.
En effet six études internationales démontrent l’identité d’action de ces deux médicaments dans la DMLA, la rétinopathie diabétique, l’occlusion veineuse centrale de la rétine, etc. En France, une étude retenue dans le Programme Hospitalier de Recherche Clinique, financé par le Ministère de la santé, l’étude GEFAL a, une fois encore, démontré l’identité d’activité des deux médicaments pour le traitement de la DMLA : les ophtalmologistes français ont obtenu les mêmes résultats que leurs confrères américains ou britanniques.
Aux USA, selon une source Medicare cité par le Washington Post, 55% des malades sont traités par Avastin®, 34% par Lucentis® ; 11% par Eylea® (un nouveau venu).
Le problème est qu’à la base il y a eu en 2006, un véritable Yalta opéré par 3 industriels qui ont le monopole des Anti-VEGF, ces médicaments qui s’opposent à la prolifération des néo-vaisseaux tant dans les tumeurs cancéreuses que dans les rétinopathies :
· Genentech (petit génie des « biotech »acheté par Roche pour 43 milliards de $ il y a quelques années) découvreur d’Avastin® et de Lucentis® qui conserve le monopole de Lucentis® aux USA,
· Roche qui n’expérimente pas Avastin® en Ophtalmologie pour laisser le champ libre à Lucentis® et qui commercialise Avastin® en cancérologie partout dans le Monde. Ses bénéfices en 2012, 9.5 milliards de $, ont représenté presque autant que le déficit de l’assurance maladie en France.
· Novartis qui possède 33% des actions de de la firme Roche, et donc très proche de Genentech, et commercialise Lucentis® hors des Etats-Unis. Ses bénéfices en 2014 (14 milliards de $ représenteront 1,5 le déficit de l’assurance maladie en France.
Qu’il nous soit permis de nous interroger sur les raisons pour lesquelles 14 mois après la publication de l’article 57 de la loi n° 2012-1404 du 17 décembre 2012 (financement de la sécurité sociale pour 2013) qui prévoyait une recommandation temporaire d’utilisation possible pour raison économique, on attende encore une application de cette Loi. Chaque jour c’est 1 million d’€ dépensés pour rien ! C’est autant qui entre au quotidien dans la poche des actionnaires des deux firmes suisses. Chaque année c’est dix mille emplois d’infirmières qui partent en fumée !
Pr. François CHAST
Chef du service de pharmacie clinique
G.H. Hôpitaux Universitaires Paris Centre
Cochin - Hôtel-Dieu - Broca
Secrétariat +33 1 58 41 22 98
Professeur associé à l'Université Paris Descartes
Pharmacie Clinique et Pharmacocinétique
4 avenue de l'Observatoire - 75006 Paris
Compte rendu de la réunion entre Martin Hirsch, DG de l'APHP, et une délégation du MDHP
Compte rendu de la réunion entre Martin Hirsch (MH), DG de l'APHP, et une délégation du MDHP composée de Nathalie De Castro, Jean Paul Vernant, Bernard Granger et André Grimaldi, le 17/02/14
Au cours d'une réunion ayant duré plus de 2 heures, 4 points essentiels ont été abordés:
1. La dette et le déficit de l'APHP
2. La « restructuration » de l'APHP
3. L'avenir de l'Hôtel Dieu
4. Les conditions de travail des équipes soignantes
Voici les points essentiels que nous avons retenus :
1) La dette se situe à 2,4 milliards soit 32 pour cent du budget de l'APHP. Elle est dans la moyenne nationale et il est exclu de l'accroître. Cette dette à une histoire. Elle a plus que doublé ces 6 dernières années. Elle a notamment permis de financer la construction de la maternité de Port Royal et le bâtiment Laennec de Necker. Les 2 investissements lourds d'actualité concernent Lariboisière pour un peu moins de 300 millions et l'hôpital Nord (Bichat Beaujon) pour environ 700 millions, voire plus. L'APHP n’a pas les moyens de cet investissement. La mise en œuvre dépendra donc d´une décision du gouvernement. On a trop négligé les "petits investissements" nécessaires pour assurer l'entretien, le renouvellement et la modernisation des bâtiments et des plateaux techniques.
2) MH défend, en accord avec l'ARS, une vision de santé publique centrée sur les territoires. L'APHP doit à la fois nouer des partenariats avec les établissements publics hors APHP et les professionnels de ville, et mieux justifier sa spécificité et sa plus-value. Selon les normes actuelles, l'activité dite de recours ne représente que sept pour cent de l'activité de l'APHP. Elle est sous-évaluée et nécessite une révision de sa définition. Les choix d'activités et les plans de restructurations ne devraient se faire ni sur les seules critères médicaux ni sur des critères de rentabilité (T2A) mais sur des critères de Santé publique avec une évaluation médico économique globale (allant au-delà du critère de rentabilité pour l'établissement ou pour l’APHP).
Au-delà des conséquences générales de la T2A et de la loi HPST sur les rapports entre établissements et sur leur gouvernance, la concurrence entre GH, entre pôles ou entre services ne peut pas être le mode de fonctionnement interne à l'APHP qui doit procéder d'une planification interne concertée.
MH n'envisage pas de se lancer dans une nouvelle réforme de structures après celle des GHU puis celle des GH. Sur cette question il avancera, dit-il, de façon pragmatique : « le nombre de GH pourra évoluer si nécessaire ». L’essentiel est de changer le mode de fonctionnement et d'inverser la tendance actuelle au chacun pour soi au besoin au détriment des autres.
3) A notre question sur le caractère pléthorique et le manque d'efficience du siège, MH a répondu que contrairement à certains de ses prédécesseurs il n'a jamais dit que le siège était pléthorique et qu'il s'engageait à le réduire. « Sur cette question comme sur les questions de restructurations, je préfère être pragmatique et avancer au cas par cas. »
4) Par contre MH a été très clair sur la méthode qu'il souhaite promouvoir en rupture avec le passé. La concertation doit précéder la décision et non la suivre. Il faut 1) définir la question posée à partir d'une analyse documentée ; 2) fixer un calendrier pour la discussion et la décision ; 3) ouvrir la discussion sur la base de divers projets en évaluant les avantages et les inconvénients de chacun sur le plan médical comme sur le plan financier ; 4) les professionnels concernés par la décision doivent être associés depuis le début à la réflexion ; 5) la décision doit être motivée et transparente hors des enjeux de pouvoirs. Le MDHP ne peut qu'approuver et constater que ce n'est pas la méthode qui a été jusque-là appliquée, qu'il s'agisse de Trousseau, de Béclère ou de l'Hôtel Dieu. Les décisions étaient prises avant la concertation, celle-ci étant réduite au mieux à une pédagogie. Les professionnels opposés à la décision étaient systématiquement accusés de « conservatisme patrimonial ».
L'avenir de l'Hôtel Dieu servira de test à la nouvelle méthode prônée par MH. Il a convenu que le projet actuel est insuffisant sur le plan médical et inexistant sur le plan financier. La délégation du MDHP a souligné que la mise en place d'une nouvelle méthode pour l’Hôtel Dieu nécessite le changement de l’équipe de pilotage.
5) Le MDHP a insisté sur la dégradation des conditions de travail ces dernières années en raison de 3 paramètres: augmentation de l'activité, réduction des effectifs (plus de 5000 en 10 ans selon les syndicats du personnel), déstructuration des équipes et des services conséquence de la loi HPST qui a mis en place de fait un « management d'entreprise » .Nous avons déploré le hiatus entre l'hôpital réel vécu par les soignants et les tableaux des emplois de l'administration. La « gestion numérique » de l’hôpital est déconnectée de la réalité du système D que vivent au quotidien les équipes soignantes : pas de reconnaissance de la qualification des infirmières cliniciennes qui suivent des patients mais confusion des tâches faute d'aides-soignantes ou d'agents hospitaliers, pas de définition de quota de professionnels nécessaires ( c'est à dire présents) par unité de soins. Pour le MDHP ce chiffrage de quota minimal devrait être présent dans les projets d'établissement dans la mesure où plusieurs études ont montré une corrélation entre la qualité des soins et l'existence d'équipes suffisamment nombreuses, stables et cohérentes. Sur ce point MH estime que la reconnaissance statutaire d'infirmière clinicienne est une priorité absolue qui devrait être inscrite dans la loi. Sans attendre l'APHP devrait avancer dans cette voie. Plus généralement, il reconnaît l'existence de contraintes externes mais il estime qu'il existe des marges de manœuvre internes grâce à une meilleure organisation et à une meilleure écoute des critiques et des propositions des différents professionnels. Il rapporte son expérience de visite de l'équipe de nuit de gériatrie à Ste Perrine.
Conclusion
Au cours cet échange très ouvert MH a exprimé 3 volontés
1 Améliorer la cohérence médicale interne à l'APHP (par exemple en cancérologie) et parallèlement accroître sa lisibilité externe
2 Inscrire l'activité de l'APHP dans une politique de santé publique territoriale en construisant des partenariats et mieux documenter les spécificités de l'APHP
3 Réaffirmer la vocation de l'APHP de soigner de façon identique tous les patients quel que soit leur statut social
Le MDHP ne peut que partager ces objectifs mais voit mal comment ils pourront être atteints dans les conditions actuelles de financement (T2A, réduction de l'ONDAM, convergence tarifaire intersectorielle maintenue) et d’un management dominé par le concept de « business plan ».
Programme européen pour la santé 2014-2020: n'oublions pas l'environnement dégradé comme facteur déterminant de risque sanitaire
Communiqué de presse
Strasbourg, le 26 février 2014
Programme européen pour la santé 2014-2020: n'oublions pas l'environnement dégradé comme facteur déterminant de risque sanitaire
Le Parlement européen s'est prononcé aujourd'hui en faveur du 3e programme européen pour la santé, après négociations avec le Conseil et la Commission. Ce programme couvrira la période 2014-2020 et permettra de répartir jusqu'à 449,4 millions d'euros entre différents projets d'amélioration des systèmes de santé au niveau des États membres.
Pour Michèle Rivasi, Vice-présidente du groupe des Verts/ALE au parlement européen et co-rapporteure du texte en commission de l'environnement, de la santé et de la protection des consommateurs (ENVI), " le Parlement européen a réussi ici à prendre une part active, aux côtés de la Commission, à l'allocation de cette enveloppe budgétaire en établissant les critères de choix des projets retenus. Par ailleurs, les écologistes ont réussi à renforcer la définition de la prévention, en introduisant des critères environnementaux dans les facteurs de risques sanitaires. Car si les critères liés au style de vie sont importants, comme le tabac, l'alcool, le manque d'activité physique et les addictions diverses, il n'est plus possible de faire l'impasse sur les pollutions multiples, notamment chimiques (perturbateurs endocriniens), qui sont à l'origine de l'explosion actuelle des maladies chroniques et des maladies non transmissibles".
Et l'eurodéputée de conclure: "Je tiens à rappeler que la Commission comme les États membres doivent garantir des services de santé publique basés sur la solidarité, l’égalité et l’équité. Or la Commission, en tant que membre de la Troïka, a fortement contribué à la dégradation du système de santé grec (1). C'est pourquoi je l'enjoins, tout comme les États membres, à ne plus sacrifier la santé des citoyens européens sur l'autel de l'austérité, et à empêcher des coupes budgétaires dans le domaine de la santé publique. L'action de la Commission dans ce domaine est en contradiction flagrante avec la Charte européenne des Droits Fondamentaux, dont elle est pourtant censée respecter et garantir les dispositions".
(1) Michèle Rivasi a effectué une mission d'observation des conséquences de l'austérité sur le système de santé grec (du 19 au 21 février dernier à Athènes).
Directive tabac: le Parlement européen entérine l'accord final et passe le relais aux Etats membres
Communiqué de presse
Strasbourg, le 26 février 2014
Directive tabac: le Parlement européen entérine l'accord final et passe le relais aux Etats membres
Le Parlement européen s'est prononcé aujourd’hui en faveur de l'accord trouvé en décembre dernier sur la révision de la directive sur les produits du tabac. Pour le Groupe des Verts/ALE, la nouvelle directive sera plus protectrice des consommateurs mais le texte final se montre moins ambitieux que la proposition initiale de la Commission européenne.
Réaction de Michèle RIVASI, Vice-Présidente du Groupe des Verts/ALE: « Malgré une course contre la montre sans précédent de la part de l'industrie tabagière pour retarder le texte et la complaisance à son égard de nombreux eurodéputés conservateurs, nous avons limité la casse et réussi à éviter tout report du processus législatif à la prochaine mandature.
Pour les cigarettes, les avertissements sanitaires -image et texte combinés- occuperont désormais au moins 65 % de la surface du paquet partout dans l’Union européenne, de façon bien visible sur le dessus. Toutes les saveurs caractéristiques seront interdites, y compris le menthol (interdiction dans un délai de 4 ans après l'entrée en vigueur de la directive).
La grande victoire des écologistes est d’avoir introduit des évaluations obligatoires et approfondies pour les additifs les plus utilisés et les plus problématiques. Ces additifs cancérogènes doivent à terme complètement disparaitre des produits du tabac!(1)
Quant aux cigarettes électroniques, véritables produits de substitution à la cigarette si l'on en croit les chiffres de l'OFDT relayés aujourd'hui par les Echos (2), elles seront enfin encadrées juridiquement, au minimum en tant que produits de consommation courante dans toute l'UE, et devront satisfaire à de nouveaux critères de qualité et de sécurité. L'intention des institutions européennes a été de tout mettre en œuvre pour que les cigarettes électroniques n'incitent pas les non-fumeurs à commencer à fumer.
La balle est maintenant dans le camp des Etats membres, qui ont 2 ans pour transposer la nouvelle directive."
(1)À titre d’exemple, l’ammoniaque, présent dans les cigarettes, est utilisé pour créer la sensation de manque.
(2) Les ventes de cigarettes auraient chuté de 7,6% en 2013 en France
Coup de tabac au Parlement européen pour Philip Morris
Strasbourg – Mercredi 26 février 2014 - http://www.deputes-socialistes.eu/?p=10250
Bien sûr, « Dieu est un fumeur de havanes », « L’amour, c’est comme une cigarette », et Jacques Higelin et San Severino l’ont merveilleusement chantée. Mais au-delà de cette image romantique, nous ne devons pas oublier que le tabagisme fait, à l’heure actuelle, près de six millions de victimes par an dans le monde, dont 700 000 en Europe. Ce chiffre pourrait atteindre huit millions en 2030, de quoi mettre la nostalgie de côté.
« Parce que le tabac rend dépendant, notre responsabilité est d’empêcher l’entrée des jeunes dans le tabagisme : 70 % des fumeurs commencent avant l’âge de 18 ans, et 94 % avant 25 ans », insiste Gilles Pargneaux.
« Le chemin pour aboutir à une révision ambitieuse de cette directive a été long tant les lobbys en face sont puissants », ajoute l’eurodéputé. « Mais notre collègue socialiste, Linda Mc Avan, a réussi à créer une majorité pour garantir une bonne protection de la santé publique. Parmi les avancées obtenues, je tiens à souligner :
- l’ajout d’un avertissement sanitaire - texte et image - couvrant 65 % des faces avant et arrière des paquets de cigarettes et de tabac à rouler ;
- l’interdiction des cigarettes aromatisées à compter de 2016, avec cependant une période transitoire pour le menthol jusqu’à 2020 ;
- l’interdiction des paquets en forme de rouge à lèvres ou de parfum ;
- l’interdiction du recours à des termes tels que « léger » ;
- l’encadrement des cigarettes électroniques qui pourront être considérées soit comme un médicament, soit comme un produit du tabac afin de préserver les règlementations nationales déjà en vigueur. Dans le premier cas, elles devront être soumises à une autorisation de mise sur le marché. Dans le second cas, elles devront respecter certaines limites : 20mg/ml pour la concentration en nicotine, 10ml pour la taille des bouteilles de recharge ;
- la possibilité pour les Etats membres d’adopter un conditionnement neutre ou d’interdire la vente à distance transfrontalière ».
« J’aime autant Lucky Luke avec une cigarette au bec qu’avec un brin d’herbe, et je n’ai aucun regret pour les salles de restaurant enfumées. L’histoire jugera ce qui constitue déjà pour moi un nouveau pas pour la liberté, car je ne connais pas de fumeur libre ! », conclut Gilles Pargneaux.
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