Nora ANSELL-SALLES

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lundi 18 février 2013

A lire absolument : « Le roman de la promotion Voltaire » de Martin Leprince – Editions Jacob-Duvernet

Pour la première fois, un journaliste a enquêté sur cette promotion pas comme les autres de l'ENA qui a accueilli un lot exceptionnel de futurs dirigeants politiques : François Hollande, Ségolène Royal, Dominique de Villepin, Renaud Donnedieu de Vabres, Michel Sapin, Henri de Castries.

Martin Leprince, l'auteur de l'ouvrage, a rencontré plus de 100 "voltairiens". La promotion Voltaire est issue d¹une génération qui était adolescente en mai 68 et qui a été diplômée à l¹aube de l¹alternance socialiste de 1981. Elle était composée de gamins trop sérieux qui se sont hissés au sommet de l'État ou du CAC 40, qui ont hanté les cabinets ministériels ou qui sont restés fidèles au service de la République. Depuis plusieurs années, et plus encore depuis l'élection de François Hollande en mai dernier, cette promotion fait l'objet de multiples articles de presse et engendre tous les fantasmes. Mais leur véritable histoire n'avait jamais été racontée.

 
Extrait du portrait de François Hollande

 
"S’il passe son temps à discuter avec les uns ou les autres et donne l’illusion d’être copain avec chacun, François reste cependant avare en confidences. Il semble s’engager beaucoup dans les relations mais conserve toujours un côté fuyant. À l'exception de certains proches, même ses amis ne connaissent pas grand-chose de sa vie privée. Au début de la scolarité, François était en couple avec une jeune filles du nom de Dominique Robert, nièce du député du Calvados Louis Mexandeau. Lorsque le couple rompt, vraisemblablement au cours de l'année 1978, il ne met que de rares personnes dans la confidence. François ne passe pas pour un dragueur mais connaît un certain succès auprès des filles. Malgré un physique plutôt banal, pour lequel il avoue un complexe, le jeune homme fait preuve d'un réel magnétisme. Même l'encadrement de l'ENA remarque qu'il est très souvent entouré de camarades féminines qui ne semblent pas totalement insensibles à son charme."

 
« Parmi les énarques, vous aviez des gens brillants et très cultivés, des gens brillants avec

une culture médiocre, des gens cultivés mais pas très brillants, et des gens qui n’étaient ni

brillants ni cultivés. »

Un voltairien

Si la prestigieuse École nationale d’administration a accueilli depuis sa création son lot de

futurs dirigeants politiques, aucune promotion de l’ENA n’a atteint une renommée équivalente

à celle des voltairiens.

François Hollande, Ségolène Royal, Dominique de Villepin, Renaud Donnedieu de Vabres,

Michel Sapin, Frédérique Bredin, ou encore Henri de Castries et Jean-Pierre Jouyet composent

notamment cette promo qui s’est retrouvée dans les locaux de la rue de l’Université

entre 1978 et 1980. Leur jeunesse, comme celle de leurs camarades, fut marquée par une

concurrence exacerbée pour obtenir les grands corps de l’État, par un engagement politique

principalement marqué à gauche ou par une contestation du fonctionnement de l’école.

La promotion Voltaire est issue d’une génération qui était adolescente en mai 68 et qui a été

diplômée à l’aube de l’alternance socialiste de 1981. Elle était composée de gamins trop

sérieux qui se sont hissés au sommet de l’État ou du CAC 40, qui ont hanté les cabinets

ministériels ou qui sont restés fidèles au service de la République. Depuis plusieurs années,

et plus encore depuis l’élection de François Hollande en mai dernier, cette promotion fait

l’objet de multiples articles de presse et engendre tous les fantasmes. Mais leur véritable

histoire n’avait jamais été racontée.

En s’appuyant sur les témoignages d’une centaine de voltairiens et d’une dizaine d’autres

témoins de l’époque, le journaliste Martin Leprince retrace l’aventure collective et les destins

croisés de ceux qui composent la plus célèbre

promotion de toute l’histoire de l’ENA.

 

EXTRAIT

 
“ Dominique de Villepin n’est pas non plus très porté sur

la convivialité. « Galouzeau », comme la plupart l’appellent, arrive juste avant le début des

cours et repart aussitôt après. Le jeune homme n’est pas du genre à s’attarder dans

les couloirs pour discuter.”

  





NDLR / MGEFI et ENA
Antoine Catinchi directeur général de la Mutuelle Générale de L’Economie des Finances et de l’Industrie est issue de la Promo Gambetta de l’ENA.
 
Indiscrétion : Un dossier sur cette thématique est à sortir en avril dans « La Tribune de l’Assurance »sous la signature de Vincent Buissière.
 
Antoine Catinchi a répondu aux questions du journaliste dans le cadre du dossier à paraître

 

 

jeudi 13 décembre 2012

LIBRES PROPOS sur l'Assurance des malades

 
Assurance des malades : l’engagement du Président de la République remis en cause

 

 

Au moment où François HOLLANDE annonçait le 3ème plan Cancer, en clôture des journées de l’InCA, il a pointé la juste question de l’assurabilité des personnes atteintes ou en ayant été atteintes d’un cancer.

Au-delà, cette question concerne l’ensemble des personnes touchées par une pathologie chronique, soit près de 15 millions de nos concitoyens, sans compter tous ceux ayant rencontré des épisodes plus ou moins récents de maladie ayant fait l’objet d’un traitement prolongé ou d’une hospitalisation.

 

 

AERAS : la Commission des études et des recherches à l’arrêt

 

Après un travail préparatoire conséquent pour identifier les principaux mécanismes assurantiels de sélection du risque santé, la Commission des études et des recherches de la convention AERAS doit maintenant réaliser différentes études pour mener à bien sa mission. Ces études visent à « apporter des connaissances permettant d’améliorer les pratiques assurantielles sur la base des évaluations scientifiques des risques chez les personnes porteuses de maladie chronique ».

 

Deux premiers groupes de travail ont parallèlement été mis en place, l’un portant sur les « cancers » et l’autre sur le « VIH-sida », un troisième étant en cours de constitution sur les « maladies cardio-vasculaires ».

 

 

4 millions d’euros manquent à l’appel

 

Or, l’ensemble de ce travail essentiel pour faire progresser l’assurabilité des malades ou anciens malades est aujourd’hui à l’arrêt. En effet, alors que l’Etat s’est engagé dans la convention AERAS en février 2011 à allouer à la Commission des études et des recherches « des moyens à hauteur de 4 millions d’euros sur 4 ans », aucune des sommes n’a pourtant encore été débloquée.

 

L’Etat doit respecter ses engagements pour que ces études soient réalisées. Elles sont en effet indispensables pour clarifier et objectiver les risques, ce qui constitue un point central de la convention AERAS.

 

 

 

L’administration publique doit être au service des politiques publiques : on ne peut louer le jeu conventionnel sans lui donner les moyens de fonctionner.

 

LECISS

 

 

mercredi 12 décembre 2012

Annonce d'un Plan Cancer III

Pour le G4[1], une politique volontariste en imagerie est une condition du succès

 
 
L'annonce par le Président de la République, François Hollande, d'un troisième Plan Cancer coïncide avec la mise en valeur de l'imagerie oncologique pour la première journée internationale de la radiologie, qui s'est déroulée le 8 novembre 2012 ; l'imagerie oncologique sera ainsi à l'honneur tout au long de l'année 2013 pour les radiologues du monde entier.

 

Les médecins radiologues interviennent à chacune des 5 étapes du Plan Cancer III, définies comme prioritaires par le Président de la République : la prévention, la recherche, la prise en charge des patients, la formation des soignants, le suivi des patients.

 

Pour répondre à ces missions, les équipes de radiologie doivent être en nombre suffisant pour bien recevoir et suivre les patients, participer également aux multiples réunions de concertation multidisciplinaires au sein des établissements. Ils doivent disposer d'équipements adaptés au respect des bonnes pratiques, suffisamment nombreux, et équipés des techniques d'imagerie fonctionnelle, et intégrés à des plateaux d'imagerie diversifiés, complets, rapprochés des lieux de soins et de recherche. Si les médecins radiologues en ont les moyens, ils proposeront aux patients un large accès aux techniques mini-invasives de radiologie interventionnelle oncologique, si possible dans des centres d'ablation tumorale : partout en France, il faut pouvoir à la fois prélever et analyser les tissus tumoraux, détruire les tumeurs et traiter la douleur cancéreuse.

 

La mutation annoncée par le Président de la République, pour le Plan Cancer III est une formidable occasion d'améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer grâce à l'imagerie médicale qui intervient à chaque étape de la maladie : dépistage, diagnostic et annonce aux patients, adaptation des traitements en fonction des paramètres d'imagerie fonctionnelle et métabolique, recherche, ablation tumorale.

 

Les innovations technologiques et médicales issues de la recherche en imagerie, imposent aussi la mise en œuvre d'innovations organisationnelles :

 

Le décret autorisant l'expérimentation de plateaux d'imagerie mutualisés regroupant des médecins radiologues de tous secteurs autour d'un projet médical (art 33 de la loi du 10 août 2011), est toujours bloqué depuis 1 an maintenant.

 

Le retard français chronique en équipements d'imagerie en coupes doit être enfin comblé (IRM, scanners).

La radiologie interventionnelle et thérapeutique en oncologie a grand besoin d'être financée si on veut qu'elle puisse se diffuser ; or beaucoup d'actes ne sont toujours pas pris en charge ni remboursés par la sécurité sociale.

Le ministère de l'enseignement supérieur doit rapprocher les spécialités de radiologie et de médecine nucléaire ; dès à présent, ce rapprochement pourrait, dans les CHU, optimiser le parcours des patients.

 

Lors d'un examen diagnostic, le médecin radiologue doit avoir le temps de voir ses patients et participer à la pré-annonce qu'ils attendent de lui ; lors d'un examen de radiologie interventionnelle, le principe de la consultation radiologique avant et après l'acte doit être réalité ; le radiologue doit aussi avoir du temps pour accéder au « dossier image » archivé pour relectures et comparaisons : c'est la qualité des soins qui est en jeu.

 

En résumé, les plateaux d'imagerie pilotés par les médecins radiologues et les médecins nucléaires doivent être regardés non seulement comme une source de progrès au même titre que la chimiothérapie et la radiothérapie mais aussi comme un investissement pour l'avenir, et comme un outil majeur d'une organisation des soins optimisée.

 

vendredi 7 décembre 2012

20 décembre 2012 8h à 15h45 " La Prévention, aujourd'hui et demain ? "Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE)


Le Président de la République, François Hollande, a annoncé le 4 décembre 2012 lors de la 4ème  édition des rencontres annuelles de l'Institut National du Cancer (INCa) le lancement d’un troisième Plan Cancer pour la période 2014-2018. Cinq priorités seront fixées avec un axe fort sur la prévention.

Quel projet commun de santé publique en France ? Quelle cohérence entre les Plans nationaux ? Quelle articulation avec la future loi de santé publique ? Toutes ces questions en suspens réclament des réponses car plus que jamais, un vrai changement de culture et de paradigme dans la prévention des comportements de santé doit être impulsé en France.

 

Organisé le jeudi 20 décembre 2012 de 8h à 15h45 au Palais d'Iéna, sous le Haut Patronage du Conseil économique, social et environnemental, le colloque national « La Prévention : aujourd’hui et demain ? » replace la problématique de la prévention au cœur de la réflexion sociétale, médicale et politique en mettant en exergue la nécessité de partager et de décider ensemble des fondamentaux d’une vraie politique de prévention globale et transversale en France.  

 

nile en assure l’organisation et le secrétariat général. Pfizer, acteur contributeur aux réflexions sur l’évolution du système de santé, et pour lequel la prévention représente un domaine d’engagement important, est partenaire institutionnel de ce colloque.

 

Ouvert à l’ensemble des parties-prenantes, le colloque permettra de mettre sur le devant de la scène la problématique de la prévention dans la perspective de la future Loi de Santé Publique ou de toute autre initiative similaire.

 

Vous êtes déjà plus de 230 acteurs de santé à vous être inscrits à cette manifestation exceptionnelle.

 

Monsieur le Président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Jean-Paul Delevoye, nous fait l’honneur et le plaisir de s’exprimer sur les fondamentaux d’une vraie politique nationale de prévention

Vous pouvez consulter l’interview en cliquant sur le lien suivant : http://loeildenile.eu/2012/12/05/interview-de-jean-paul-delevoye-president-du-cese

 

Vous trouverez en pièce jointe le programme de la manifestation et le courrier d’invitation du laboratoire Pfizer.

 

Le nombre de places restantes étant limité, veuillez nous confirmer votre présence dans les meilleurs délais par retour de mail à arnaud.emeriau@nile-consulting.eu ou par téléphone au 06 27 25 25 79.

 

Il est important de vous préciser que vous devez impérativement vous présenter au Palais d’Iéna muni d’une pièce d’identité.

jeudi 6 décembre 2012

Inauguration d’un nouveau centre d’insertion par l’activité économique « Bric à Brac »


sur le marché Riquet (19è) par François Hollande, Président de la République et Bertrand Delanoë, Maire de Paris
 
François Hollande, Président de la République et Bertrand Delanoë, Maire de Paris, inaugureront ce soir, jeudi 6 décembre, le nouveau centre d’insertion par l’activité économique « Bric à Brac » installé dans le marché Riquet (19è)  géré par l’association Emmaüs Défi.
La Ville de Paris et Emmaüs Défi s’engagent depuis plus de 2 ans à permettre aux personnes sans abri ou qui résident dans des centres d’hébergement à retrouver une activité professionnelle, une dignité par le travail et une dynamique globale d’insertion grâce à l’emploi. En conciliant recyclage de produits récupérés, consommation solidaire et retour à l’emploi de personnes très désocialisées,                     le « Bric à Brac » illustre l’action et la volonté de la Ville de Paris de poursuivre ses efforts et ses investissements en matière de solidarités et de développement durable. Situé à Riquet (19è), et répondant à un besoin de cohésion territoriale et sociale, le « Bric à Brac » a pu voir le jour après la rénovation de l’ancien marché couvert réalisée par la Ville de Paris  grâce à un investissement de 1.6M€.
Le concept des « bric-à-brac » repose sur l’idée qu’aucune personne n’est inemployable, dès lors qu’un accompagnement social et professionnel adapté leur est proposé. Orientées par les travailleurs sociaux des centres d’hébergement d’urgence, les personnes sont embauchées sans sélection. Emmaüs Défi s’occupe de l’accompagnement socio-professionnel des personnes embauchées tandis que les travailleurs sociaux des centres d’hébergement assurent le suivi social global de la personne : accès au logement, accès aux soins, aide à la régularisation de la situation administrative. Le projet fonctionne à partir d’un partenariat entre Emmaüs Défi et les centres d’hébergement associatifs ou ceux gérés par le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, pour permettre aux résidents de sortir de la grande exclusion en accédant au statut de salarié et aux droits sociaux fondamentaux. Ce dispositif, appelé « Premières Heures » et mis en œuvre au « bric à brac » Riquet, a déjà permis à 23 personnes de retrouver un emploi.
 
Accréditations auprès du service de presse de l’Elysee: organisationpresse@elysee.fr

jeudi 15 novembre 2012

En primeur sur la sortie du N° 10 de Couleurs : Edito de Serge Brichet, président de la MGEFI


Pacte solidaire

 

En clôturant le 40e congrès de la Mutualité Française, le président de la République a dessiné les contours d’une « nouvelle politique de santé » articulée autour de deux priorités : l’accès aux soins et la modernisation de l’organisation du système de santé.

 

François Hollande fixe trois principes qui doivent guider cette nouvelle politique : la qualité des soins et des pratiques, la responsabilité de l’ensemble des acteurs et, enfin, la solidarité. Il a souligné, à cet égard, le rôle que peut jouer le « mouvement mutualiste notamment dans l’accès de tous aux soins » en accordant plus de place aux mutuelles.

 

Pour Etienne Caniard, président de la Mutualité Française, « c’est la première fois que les pouvoirs publics prennent conscience que l’on ne peut plus avoir accès aux soins quand on n’a pas de mutuelle. La Sécurité sociale ne suffit plus ».

 

à cette prise de conscience, doit répondre une ambition forte du mouvement mutualiste et un sens aigu des responsabilités, notamment dans l’articulation des prises en charge entre régimes obligatoire et complémentaire.

 

C’est le sens du « pacte solidaire » que souhaitent construire les mutualistes pour refonder et pérenniser le système de santé, autour d’une alliance engageant à la fois le mouvement, les pouvoirs publics, l’Assurance maladie et les professionnels de santé.

 

N’en doutons pas. La négociation actuellement en cours sur les dépassements d’honoraires constituera un véritable test !

 

La Mutualité ne pourra valider et s’engager sur un protocole d’accord, y compris financièrement, que s’il permet peu à peu une réelle réduction des dépassements en les remplaçant par des tarifs remboursables.

À suivre...

 

À Paris,

le 24/10/2012

mardi 6 novembre 2012

Accord sur les dépassements de tarifs des médecins : Rien pour les patients et de multiples paradoxes


Aux termes de l’accord signé entre les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance maladie, les patients ne paieront pas moins chers, ils ne connaitront pas plus qu’auparavant le montant de leur consultation et seront remboursés en fonction de leurs cotisations volontaires par un assureur complémentaire comme avant.

Pour autant, les paradoxes surgissent à chaque ligne de l’accord :

Paradoxe d’un accord négocié pied à pied par un Directeur de l’Assurance-maladie nommé par le précédent gouvernement pour tenir une promesse électorale de François Hollande. Alors que ce Directeur a porté avec conviction et efficacité une politique de libéralisme, réduisant les remboursements et augmentant les inégalités de santé, la presse le qualifie, à bon escient au vu des événements, de vice-ministre de la santé.

Paradoxe d’un accord censé encadrer les dépassements voir même les plafonner, qui au contraire donne comme objectif validé par tous les acteurs, à tous les médecins spécialistes d’augmenter leurs tarifs à 150% au-dessus des tarifs de l’Assurance maladie. Or 50% des médecins spécialistes ne pratiquaient pas de dépassements de tarifs.

Paradoxe d’un accord qui devait encadrer les dépassements et qui en lieu et place d’un plafond des dépassements, met en place un plancher pour les tarifs, sans processus réellement opérationnel, pour limiter les abus tant les exceptions sont nombreuses et les contrôles inapplicables.

Paradoxe d’un accord qui a été précédé de dénonciations médiatiques des dépassements exorbitants d’une minorité de médecins, notamment hospitaliers, et qui encourage désormais ces dérives. Parmi les critères de l’accord permettant d’échapper à tout plafonnement, nous voyons revenir la « notoriété », garantie de dépassements à 6 ou 7 fois les tarifs de l’Assurance maladie pour certains praticiens des CHU parisiens.

Paradoxe d’un accord qui devait en priorité résoudre la question épineuse des dépassements du secteur chirurgical, et qui n’est pas signé par l’acteur essentiel Le Bloc, syndicat  qui représente plus des deux tiers des Anesthésistes, Obstétriciens, Chirurgiens.

Paradoxe d’un accord qui n’a pas abordé une seule fois le sujet majeur de l’origine des dépassements tarifaires du secteur chirurgical. Cette origine est pourtant connue : l’attribution des moyens financiers disponibles depuis des décennies à certaines spécialités contre d’autres -le secteur chirurgical ou la médecine générale-. Certains actes chirurgicaux voient leurs tarifs bloqués depuis vingt ans, du fait de ce retard tarifaire organisé. Confortant cette situation, le syndicat historique des médecins a introduit dans l’accord une disposition qui renforce ce mécanisme de mise à l’écart des spécialités perdantes, chirurgie et médecine générale : l’acte majoré de consultation des médecins spécialistes à 46 euros est désormais autorisé trois fois par an au lieu de deux fois pour chaque malade. Encore une fois un groupe favorisé contre les autres.

Paradoxe d’un accord où l’on demande à l’Assurance maladie et au syndicat historique qui ont créé la situation actuelle de porter désormais une politique de correction et de rééquilibrage des déséquilibres qu’ils ont eux-mêmes conçus entre spécialités médicales.

Paradoxe d’un accord qui accroît le différentiel entre les médecins spécialistes et les médecins généralistes alors que la puissance publique entend promouvoir la médecine générale et les soins de premier recours. Une nouvelle fois, nous voyons des augmentations immédiates pour les médecins spécialistes et l’annonce de futures mesures financières pour les médecins généralistes. Mesures pour 2013 ou 2015 selon les déclarations, ce flou en dit long sur le peu d’estime pour les généralistes et ne peut que renforcer la crise démographique et les déserts médicaux.

Paradoxe d’un accord défendu bruyamment par le syndicat des médecins généralistes créé pour défendre l’accès aux soins et les tarifs opposables. Par son accord enthousiaste, il légitime contre son acte fondateur la généralisation des dépassements de tarifs pour la promesse d’un plat de lentilles. Gageons que le réveil sera douloureux et les lentilles amères. 

Paradoxe enfin des complémentaires santé pétitionnant contre les taxes et qui retrouvent subitement une enveloppe financière pour rembourser une partie des tarifs opposables. Cette rupture profonde des positionnements respectifs de l’Assurance maladie solidaire et des assureurs complémentaires santé est obtenue au détour d’un avenant conventionnel sans réflexions ou débats sur les conséquences envisageables et surtout sans vote parlementaire. Alors que l’objectif revendiqué des assureurs complémentaires santé est de conventionner les médecins et les professionnels de santé pour peser sur les prix, les syndicats, fascinés par l’enveloppe financière annoncée, se félicitent de cette évolution. Il ne manque que le champagne et beaucoup, beaucoup d’aspirine pour la gueule de bois qui suivra au réveil.

Seul Christian Saout et les associations de patients ont émis des réserves sur cet accord entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins. Au vu du résultat, chacun comprend pourquoi les patients et leurs représentants ne sont pas associés aux négociations conventionnelles qui les concernent pourtant au premier chef.

jeudi 25 octobre 2012

C'est à lire : « Les enfants des justes»


« Les enfants des justes» de Christian Signol  - Editions  Albin Michel

 « Le président François Hollande a qualifié récemment l'arrestation, l'internement et la déportation de juifs de « crime commis en France par la France ». J'aurais préféré entendre l'« État français », coupable effectivement de tous ces abominables crimes, mais qu'on ne peut en aucun cas assimiler à la France de cette époque. Ainsi en ai-je été profondément blessé, tout comme j'avais été blessé par les propos de Jacques Chirac en 1995. Non pas pour moi, mais pour mes parents et mes grands-parents. Mon père s'est engagé pour la durée de la guerre contre les nazis, puis a été réfractaire au STO parce qu'il ne voulait pas travailler pour Hitler, et ensuite résistant dans les groupes Vény, réseau Buckmaster, sur les causses du Lot. Mes grands-parents, qui étaient boulangers, ont donné du pain à tous les réfugiés : Espagnols, juifs, échoués de l'Exode, et dans mon village pas un seul n'a été dénoncé.

 

Ma France à moi n'est coupable de rien. Les héros de ce roman auquel je tiens tant, Virgile et Victoria, non plus. Ils ressemblent beaucoup à mon grand-père et à ma grand-mère. Non physiquement, mais par leur bonté naturelle, leur absence de préjugés envers qui que ce soit, leur refus du malheur. » (Avant-propos)

 

Avec justesse et sensibilité, Christian Signol évoque cette période douloureuse de l’Histoire où, comme ses héros Virgile et Victoria, de nombreux Français n’hésitèrent pas à mettre leur vie en jeu avec la simple certitude d’accomplir leur devoir de citoyen, d’être humain. Un superbe hommage à la mémoire de ces Justes qu’on ne peut oublier.

 

L’AUTEUR

Christian Signol est l’auteur de grandes sagas en plusieurs tomes comme La Rivière Espérance (1990), Les Vignes de Sainte Colombe (Prix Maison de la presse 1997), Ce que vivent les hommes (2000) et Les Messieurs de Grandval (2005).

 

Il est aussi l’auteur d’oeuvres beaucoup plus intimistes, comme Bonheurs d’enfance (1996), Un matinsur la Terre (2007), Ils rêvaient des dimanches (2008), Pourquoi le ciel est bleu (2009), Une si belle école (2010) et Au coeur des forêts (2011). Les enfants des justes est son nouveau roman.

lundi 22 octobre 2012

François Hollande promet une mutuelle pour tous



Hollande promet une mutuelle pour tous
Le Figaro
François Hollande n'a pas clôturé, samedi, le 40e congrès de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) «par tradition, par rite, par habitude ...

Alertes FNMF et ISTYA


Interview d'Etienne Caniard, président de la FNMF au Congrès de ...
Interview d'Etienne Caniard, président de la FNMF au Congrès de Nice. 19/10/ 2012. Taille +; Taille -; Envoyer à un ami; Imprimer; Tous les articles. Vidéo FNMF ...
www.limousin.mutualite.fr/.../Interview-d-Etienne-Caniard-pre...

 

L'Argus de l'Assurance - La MNH ne quitte pas Istya - Assurance ...
La MNH devrait bientôt communiquer officiellement sur sa position au sein d'Istya . Il s'agit pour la mutuelle nationale des hospitaliers de mettre fin à des bruits ...
www.argusdelassurance.com/.../la-mnh-ne-quitte-pas-istya.591...

 

Dépassements d'honoraires: Les mutuelles accueillent François ...
20minutes.fr
Interrogé sur les chances de parvenir à un accord lundi, Etienne Caniard a répondu en émettant des réserves sur le cadre, mal adapté selon lui, de négociations dites conventionnelles, c'est-à-dire entre l'assurance maladie, l'Unocam et les syndicats de ...
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jeudi 11 octobre 2012

C'est à lire : « Cannashop Story » de Frédéric Martineau


Franck IF quadragénaire est interviewé par une journaliste. Il est présélectionné pour l'élection du « Manager de l'année ». C'est une surprise dans la mesure où il fait commerce de cannabis !

Des troupes d'élite de la Nation aux terrains de golf, des banlieues difficiles aux quartiers chics de Paris, de la Suisse au Maroc, Franck a côtoyé la substance illicite tout au long de sa brève existence jusqu'au jour où l'État français lui a demandé d'en organiser la distribution ! Il déroule le fil de ses souvenirs et retrace l'histoire de sa success-story...

Frédéric Martineau mélange les personnages de fiction et la réalité politique et sociale du cannabis pour défendre l’impérieuse nécessité de mettre en place un système de gestion rationnelle. Il va plus loin que les revendications de dépénalisation qui réduisent le débat à sa dimension juridique. Pour lutter contre la délinquance et limiter le risque sanitaire, il défend l’idée d’une filière encadrée et contrôlée par les pouvoirs publics.

Aux racines vendéennes, est né en 1966 à Mulhouse. Son premier roman, en partie autobiographique, emprunte des anecdotes réelles aux usagers pour, sans faire de prosélytisme, défendre l’impérieuse nécessité de changer le dispositif sociolégislatif qui encadre cette réalité sociétale concernant des millions de Français. Lors de sa première sortie en 2003, il a tenté de sensibiliser les politiques de tout bord (Jean-Louis Borloo, François Hollande, Nicolas Sarkozy…) en leur adressant un exemplaire dédicacé d’un quatrain.

« Vous avez su évoquer avec inventivité, pertinence et souvent humour un sujet de société grave, qui préoccupe fortement nos concitoyens » Dominique de Villepin

 

vendredi 14 septembre 2012

40ème Congrès de la Mutualité Française

Le 40ème Congrès de la Mutualité Française se déroulera les 18, 19 et 20 octobre 2012 à Nice, en présence du Président de la République le samedi 20 octobre matin et non le jeudi 18 octobre matin comme initialement prévu

 

« L’accès aux soins, quel rôle pour la Mutualité ? Quel rôle pour les mutuelles ? »

 

En raison d’un Conseil Européen, François Hollande, Président de la République, sera présent non pas le jeudi 18 octobre matin comme initialement prévu, mais le samedi 20 octobre matin pour clôturer le prochain Congrès de la Mutualité Française qui se tiendra les 18, 19 et 20 octobre au Palais des Congrès de Nice, Nice Acropolis, 1 Esplanade Kennedy.

Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la santé, assurera l’ouverture de ce Congrès jeudi 18 octobre matin. Benoît Hamon, Ministre délégué, chargé de l'économie sociale et solidaire et de la consommation, interviendra pour sa part le jeudi 18 octobre après-midi.

Organisé tous les trois ans pour définir les orientations stratégiques des mutuelles et exprimer leurs positions sur les évolutions du système de santé, ce 40ème Congrès aura pour thème « L’accès aux soins, quel rôle pour la Mutualité ? Quel rôle pour les mutuelles ? ».

Il réunira près de 3 000 personnes : délégués mutualistes, invités français et étrangers, médias…

De nombreuses personnalités du monde de la santé ont été invitées à participer à ce Congrès.

Vous trouverez, en pièce-jointe, le programme réactualisé pour organiser au mieux votre déplacement et votre hébergement. Un plan d’accès du Palais des Congrès peut vous être adressé par le service de presse sur demande.

Pour toute information complémentaire :Aurélie Bruez, Attachée de presse, au 01 40 43 63 36.

Nota : une délégation de la MGEFI  conduite par s on président Serge Brichet sera présente a ce congrès qui promet d’être des plus intéressant !

À propos de la Mutualité Française

Présidée par Etienne Caniard, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, soit près de 500. Six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.

jeudi 6 septembre 2012

LIBRE PROPOS de Guillaume Duval Rédacteur en chef d’Alternatives Economiques

 « Vous trouvez ci-joint pour information un papier paru également dans le quotidien Libération la semaine dernière qui cherche à expliquer pourquoi, dans le contexte de la récession européenne, il faudrait absolument se libérer de la contrainte des 3 % de déficit public l’an prochain et comment on pourrait argumenter cette position auprès de nos voisins et des institutions européennes en s’appuyant en particulier sur la référence aux déficits structurels, centrale tant dans le 6 pack que dans le TSCG.

Il ne m’a pas échappé que telle n’était pas le chemin que souhaitaient prendre pour l’instant Jean-Marc Ayrault et François Hollande mais, bien qu’absolument convaincu qu’il faille stopper rapidement la dérive de l’endettement public,  j’ai aussi l’intime conviction que si la France retombe en récession en 2013 et compte l’an prochain au bas mot 300 000 chômeurs de plus à cause de cette politique budgétaire, la gauche sera profondément et durablement disqualifiée dans l’opinion et le projet européen encore plus menacé qu’aujourd’hui. Sans compter que l’objectif des 3 % ne sera au final pas atteint non plus à cause de la récession et de la baisse des recettes publiques qu’elle occasionnera. Il ne fait pas de doutes à mes yeux que tenir ses engagements constitue en soi plutôt une bonne chose mais il faut savoir aussi ne pas s’y accrocher à tout prix lorsque les circonstances ont changé. Et qu’il apparaît clairement que leur tenue aggraverait au contraire la situation déjà difficile des Français et représenterait un danger supplémentaire pour l’avenir de la gauche et de l’Europe… »

Dernier ouvrage : "La France d'après, rebondir après la crise", éd. les Petits matins