Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 6 février 2013

Salles de consommation contrôlée de drogues (« salles d’injection »)


L’Académie de médecine réitère son opposition  au projet d’expérimentation

 

En janvier 2011, l'Académie Nationale de Médecine1, après plusieurs réunions, auditions d’experts et analyse des résultats des expériences à l’étranger, a indiqué son opposition  à la création de salles de consommation contrôlée de drogues telles qu’elles sont actuellement définies. Cet avis s'est appuyé sur plusieurs arguments au premier rang desquels :

-    les addictions aux substances psycho-actives créent un état de maladie qu'il convient de traiter et non d'entretenir : priorité doit donc être donnée aux actions visant à aider le sujet dépendant à retrouver la liberté que la drogue lui a ôtée ;

-    notre pays est doté de structures de soins aux toxicomanes facilement accessibles et en outre susceptibles de délivrer des produits de substitution à l’héroïne : l’efficacité de la politique de réduction des risques mise en œuvre en France (distribution de seringues, traitements de substitution) est attestée par une réduction massive de la contamination des usagers de drogues par le virus HIV (moins de 2%  des nouvelles contaminations concernent des  toxicomanes).

En France 140 000 personnes reçoivent un traitement de substitution par voie orale : notre pays est au premier rang concernant cette offre2.

 

Selon le rapport INSERM3 de 2010 ayant trait aux modalités de réduction des risques, 8 pays se sont dotés de salles d’injection contrôlée dans des contextes sanitaires et de politique de réduction des risques très différents des nôtres. Il n'est pas établi que les salles d’injection contrôlée aient un impact sur la consommation de drogues des usagers ou de la communauté.

 

L’Académie Nationale de Médecine souligne que la mise en place expérimentale de salles d’injection contrôlée serait d’un coût élevé : un tel projet ne devrait pas se faire au détriment des actions déjà entreprises et du soutien aux associations de bénévoles œuvrant contre les toxicomanies.

Regrettant que son avis de janvier 2011 n’ait pas été entendu puisque les pouvoirs publics affirment vouloir persister dans leur projet d'expérimenter la mise en place de salles d'injection contrôlée des drogues, l'Académie nationale de médecine redit avec netteté  les obstacles à la mise en place d’un tel projet.

1)      L'organisation de salles d'injection contrôlée de drogues ne saurait se concevoir sans les conditions de sécurité sanitaire nécessaires à tout acte d’injection :

a.       identification du produit injecté ;

b.      garantie d’asepsie ;

c.       disponibilité des moyens de réponse aux urgences vitales consécutives à l’injection.

2)      Une telle expérimentation  imposerait de satisfaire à certaines exigences éthiques et juridiques :

a.       Toute expérimentation suppose une méthodologie, des critères d’évaluation et un calendrier définis à l’avance ;

b.      la personne admise dans un protocole expérimental devrait bénéficier d’une information éclairée sur les risques encourus et il faudrait recueillir l’expression de son consentement ;

c.       les responsabilités des pouvoirs publics et des professionnels en cas de complication médicale voire d’acte délictueux commis sous l’emprise de la drogue devraient être définies ;

d.      le risque de recours consécutif à l’injection de substances non inscrites à la pharmacopée ou à des posologies non répertoriées voire illégales devrait être pris en compte.

 

L’Académie de médecine réitère donc son opposition au projet d’expérimentation de salles de consommation contrôlée des drogues.

 

Groupe de travail : J.F. Allilaire, J. Costentin, J.P. Goullé, M. Hamon, X. Laqueille, M. Lejoyeux, M.C. Mouren, J.P. Olié (rapporteur), R. Nordmann, J.P. Tillement (Commissions 2, 5 et 6)

 

1 - Nordmann R. A propos d’un projet de création en France de « salles d’injection pour toxicomanes », Bull. Acad. Nle Med, 2011, 195, 203-204 en ligne dans http://www.academie-medecine.fr

2 - New Developments, trends and in-depth information on selected issues. National report to the EMCDDA by the Reitox National Focal Point France (2007 data). Office Européen des Drogues et toxicomanies, 2008: 100p

3 - INSERM Expertise collective. Réduction des risques infectieux chez les usagers de drogues, Les éditions INSERM, Paris, 2010 : 573

 

lundi 14 janvier 2013

L'obésité facteur de risque de la maladie d'Alzheimer ?


La relation entre obésité et maladie d’Alzheimer vient d’être prouvée expérimentalement par les chercheurs de l’INSERM et de l’Université Nord de France. Principalement soutenus par la Fondation Coeur et Artères et publiés dans la revue Diabètes, ces travaux réalisés chez la souris renforcent l’idée du lien entre anomalies métaboliques et développement des démences.


Touchant plus de 860 000 personnes en France, la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées représentent la première cause de perte des fonctions intellectuelles liée à l’âge.
Selon l’INSERM, l'équipe « Alzheimer & Tauopathies » de l’unité mixte de recherche 837 (Inserm/Université Lille 2/Université Lille Nord de France) dirigée par le Dr. Luc Buée, en collaboration avec l'unité mixte de recherche 1011 « Récepteurs nucléaires, maladies cardiovasculaires et diabète », vient de montrer, chez la souris, que les sujets obèses ont des risques accrus de développer des symptômes liés à la maladie d’Alzheimer.


Pour parvenir à ce résultat, de jeunes souris transgéniques, qui développent progressivement avec l’âge, une neurodégenerescence liée à la protéine Tau, ont reçu durant 5 mois un régime riche en graisse, induisant une obésité progressive. A l’issue du régime, les souris obèses ont développé une pathologie aggravée tant du point de vue de la mémoire que des modifications de la protéine Tau.
Cette étude fournit la preuve expérimentale de la relation entre l'obésité et les pathologies liées à la protéine Tau dans un modèle de neurodégénérescence de la maladie d’Alzheimer. Elle indique par ailleurs que la résistance à l’insuline, présente dans le diabète de type 2, ne serait pas le facteur aggravant, contrairement à ce qui était suggéré dans les précédentes études, selon l’INSERM.
"Ces résultats sont importants car ils nous permettent de confirmer le rôle délétère de l'obésité sur les maladies neurodégénératives. Nos travaux actuels et futurs vont mesurer l'impact des protéines Tau sur les fonctions métaboliques, et nous permettront, à terme, de mieux traiter les importants facteurs de risques cardiovasculaires induits par l'obésité, comme l'hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie" a confié l’un des auteurs de l’étude, David Blum (chargé de recherche à l'Inserm), à la Fondation Coeur et Artères.
Pour en savoir plus sur le programme financé par la Fondation Coeur et Artères, voir l'interview du Dr Buée : http://www.fondacoeur.com/pr-luc-buee
Basée à Lille, la Fondation Coeur et Artères soutient la recherche et la prévention des maladies cardiovasculaires et leurs facteurs de risque (diabète, obésité, excès de cholestérol et hypertension artérielle…). Aujourd’hui, la Fondation finance de nombreuses recherches. Sa mission consiste également à informer, prévenir et donner les clés qui permettent à chacun de mieux se protéger contre les maladies cardiovasculaires. Reconnue d’utilité publique, la Fondation Coeur et Artères fait appel aux partenariats avec les entreprises, au mécénat, ainsi qu’aux dons des particuliers.
Pour en savoir plus sur la Fondation Coeur et Artères et les maladies cardiovasculaires : www.fondacoeur.com

jeudi 10 janvier 2013

L'obésité facteur de risque de la maladie d'Alzheimer ?


La relation entre obésité et maladie d’Alzheimer vient d’être prouvée expérimentalement par les chercheurs de l’INSERM et de l’Université Nord de France. Principalement soutenus par la Fondation Coeur et Artères et publiés dans la revue Diabètes, ces travaux réalisés chez la souris renforcent l’idée du lien entre anomalies métaboliques et développement des démences.


Touchant plus de 860 000 personnes en France, la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées représentent la première cause de perte des fonctions intellectuelles liée à l’âge.
Selon l’INSERM, l'équipe « Alzheimer & Tauopathies » de l’unité mixte de recherche 837 (Inserm/Université Lille 2/Université Lille Nord de France) dirigée par le Dr. Luc Buée, en collaboration avec l'unité mixte de recherche 1011 « Récepteurs nucléaires, maladies cardiovasculaires et diabète », vient de montrer, chez la souris, que les sujets obèses ont des risques accrus de développer des symptômes liés à la maladie d’Alzheimer.


Pour parvenir à ce résultat, de jeunes souris transgéniques, qui développent progressivement avec l’âge, une neurodégenerescence liée à la protéine Tau, ont reçu durant 5 mois un régime riche en graisse, induisant une obésité progressive. A l’issue du régime, les souris obèses ont développé une pathologie aggravée tant du point de vue de la mémoire que des modifications de la protéine Tau.
Cette étude fournit la preuve expérimentale de la relation entre l'obésité et les pathologies liées à la protéine Tau dans un modèle de neurodégénérescence de la maladie d’Alzheimer. Elle indique par ailleurs que la résistance à l’insuline, présente dans le diabète de type 2, ne serait pas le facteur aggravant, contrairement à ce qui était suggéré dans les précédentes études, selon l’INSERM.
"Ces résultats sont importants car ils nous permettent de confirmer le rôle délétère de l'obésité sur les maladies neurodégénératives. Nos travaux actuels et futurs vont mesurer l'impact des protéines Tau sur les fonctions métaboliques, et nous permettront, à terme, de mieux traiter les importants facteurs de risques cardiovasculaires induits par l'obésité, comme l'hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie" a confié l’un des auteurs de l’étude, David Blum (chargé de recherche à l'Inserm), à la Fondation Coeur et Artères.
Pour en savoir plus sur le programme financé par la Fondation Coeur et Artères, voir l'interview du Dr Buée : http://www.fondacoeur.com/pr-luc-buee
Basée à Lille, la Fondation Coeur et Artères soutient la recherche et la prévention des maladies cardiovasculaires et leurs facteurs de risque (diabète, obésité, excès de cholestérol et hypertension artérielle…). Aujourd’hui, la Fondation finance de nombreuses recherches. Sa mission consiste également à informer, prévenir et donner les clés qui permettent à chacun de mieux se protéger contre les maladies cardiovasculaires. Reconnue d’utilité publique, la Fondation Coeur et Artères fait appel aux partenariats avec les entreprises, au mécénat, ainsi qu’aux dons des particuliers.
Pour en savoir plus sur la Fondation Coeur et Artères et les maladies cardiovasculaires : www.fondacoeur.com

lundi 1 octobre 2012

"Avec Plantu, la MGEN dessine un monde plus solidaire."


Le 1er octobre, pour le 40e anniversaire du premier dessin de Plantu dans le journal Le Monde, le groupe MGEN affiche en page centrale du quotidien son soutien à la fondation Cartooning for Peace créée en 2006 par le dessinateur et Kofi Annan.

 

Cette réalisation unique s’inscrit dans le cadre d’une campagne publicitaire originale du groupe MGEN menée depuis septembre dans la presse magazine autour de partenariats citoyens, avec la Fondation Lilian Thuram Education contre le racisme et avec l’INSERM.

 

En savoir plus

 


vendredi 21 septembre 2012

Harmonie Mutuelle et la Fondation de l’Avenir remettent

Une nouvelle approche pour traiter les troubles du comportement
Paris, le 21 septembre 2012   Avec  860 000 personnes souffrant  de la maladie d’Alzheimer en France - nombre qui devrait atteindre deux millions en 2020 -1 , ce trouble est devenu un enjeu médical, scientifique, social et économique majeur dans notre société.
La bourse « Harmonie Mutuelle Alzheimer » créée par la Fondation de l’Avenir et Harmonie Mutuelle a pour vocation de soutenir l’avancée de la recherche médicale et soigner cette maladie. Cette année, les deux entités se mobilisent à nouveau le 21 septembre 2012, à l’occasion de la Journée Mondiale contre la maladie d’Alzheimer, pour attribuer la bourse « Harmonie Mutuelle Alzheimer » au docteur Aurélie Mouton (INSERM2).
 

Le docteur Mouton récompensée pour sa recherche
sur les troubles du comportement liés à la maladie

Née en 2010 du partenariat entre Harmonie Mutuelle et la Fondation de l’Avenir, la bourse « Harmonie Mutuelle Alzheimer » soutient des projets de recherche sur la maladie d’Alzheimer.
Cet engagement est en cohésion avec les valeurs mutualistes d’Harmonie Mutuelle. L’absence de but lucratif de la mutuelle lui permet de réinvestir ses excédents au service de ses adhérents, de la solidarité et de la recherche médicale.

En 2011, le Professeur Guylène Page avait été récompensée pour son projet consistant à améliorer la protection des neurones par les propres cellules sanguines du patient.

Cette année, la bourse « Harmonie Mutuelle Alzheimer » sera remise à un projet qui devrait permettre d’améliorer nos connaissances sur la neurobiologie de l’agressivité, qui reste l’un des aspects comportementaux de la maladie les plus difficiles à prendre en charge, afin de trouver de nouvelles cibles de traitement.

La bourse « Harmonie Mutuelle Alzheimer » sera attribuée, le 21 septembre 2012, au docteur  Aurélie Mouton, neurologue et chercheur dans l’unité U955 de l’INSERM.

Cette  récompense lui permettra ainsi de démarrer une étude clinique afin de montrer par quels mécanismes la maladie peut augmenter l’agressivité.

Cette 3ème bourse « Harmonie Mutuelle Alzheimer » sera remise :

le 21 septembre 2012 à 14h
à l'Académie nationale de chirurgie3
Elle sera suivie d'un cocktail

La maladie d’Alzheimer est la première cause de démence. Elle associe une détérioration cognitive et des troubles du comportement.  Parmi ceux-ci, l’agressivité, définie comme un comportement qui menace ou qui porte atteinte à  l'intégrité physique et/ou psychique d'autrui, concerne un tiers des patients. L’agressivité est souvent associée à des déficits cognitifs sévères et une évolution grave imposant une institutionnalisation rapide, d’autant plus qu’elle alourdit considérablement le fardeau des aidants.
Plusieurs études ont étudié les mécanismes cérébraux de l’agressivité. Cependant, aucune étude ne s’est encore intéressée aux patients Alzheimer et il n’existe actuellement aucun traitement pour diminuer l’agressivité dans cette maladie.
Dans son projet, le docteur Mouton réalisera des examens d’imagerie cérébrale fonctionnelle à deux groupes de patients souffrant de la maladie d’Alzheimer, un groupe de patients non agressifs et un groupe de patients montrant des comportements agressifs, afin de comparer l’activation des diverses structures cérébrales qui peuvent être impliquées dans ces comportements. Son hypothèse principale est que l’agressivité serait liée à un défaut des mécanismes d’inhibition motrice.



À propos d’Harmonie Mutuelle
Harmonie Mutuelle est issue du rapprochement des mutuelles Harmonie Mutualité, Prévadiès, Mutuelle Existence, Santévie et SPHERIA Val de France qui ont acté définitivement, à l’unanimité lors de leurs Assemblées générales respectives de juin 2012, le processus de fusion dans lequel elles étaient engagées. Harmonie Mutuelle devient ainsi la 1re mutuelle santé de France.
Elle représente :
- 4,5 millions de personnes protégées
- 35 000 entreprises adhérentes
- 4 300 collaborateurs
- Plus de 300 agences
- 2,3 milliards d’euros de cotisations santé

Sans intégrer ce nouvel acteur, la MNAM, la SMAR, la mutuelle Mare Gaillard et Cesare Pozzo conservent toute leur place au sein de l’Union Harmonie Mutuelles.


A propos de la Fondation de l’Avenir
Créée en 1987 par la Mutualité Fonction Publique et reconnue d’utilité publique, la Fondation de l’Avenir encourage et soutient la recherche médicale appliquée, passerelle indispensable entre la recherche fondamentale et l'application aux patients. Forte de ses 55 000 donateurs particuliers qui la soutiennent régulièrement et de ses partenaires  mutualistes, la Fondation a financé depuis sa création plus de 800 projets de recherche avec des avancées majeures à son actif, comme la stimulation cérébrale profonde pour les malades atteints de Parkinson. La Fondation de l’Avenir dessine, avec des équipes de recherche majoritairement publiques, les pratiques médico-chirurgicales de demain. Restée fidèle à ses origines, elle travaille aussi étroitement avec les établissements de soins mutualistes pour développer l’innovation soignante pour les malades d’aujourd’hui.
 
NDLR : MGEFI et Fondation de l’Avenir
 
Fondation de l'avenir                               
  • La Fondation de l'Avenir encourage et soutient la recherche médicale appliquée
  • Fondation de l'avenir                     
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