Nora ANSELL-SALLES

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jeudi 12 février 2015

Les Français en bonne santé, mais des disparités territoriales,sociales et de genre perdurent

Rapport « État de santé de la population en France »


La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie la 6e édition du rapport sur l’État de santé de la population en France, rédigé avec l’ensemble des producteurs de données. À travers plus de 200 indicateurs, ce panorama détaillé de la santé conjugue approches par population, par déterminants et par pathologies, illustrant l’état de santé globalement favorable des Français. Il met également en lumière les principaux problèmes de santé auxquels sont confrontées les politiques publiques, dont les inégalités sociales de santé.

Mortalité, espérance de vie à la naissance ou à 65 ans, mortalité cardio-vasculaire : au regard de ces grands indicateurs, l’état de santé en France se révèle globalement favorable, comparé aux autres pays développés. Les Français vivent toujours plus longtemps, même s’ils souffrent davantage de pathologies chroniques et d’incapacités fonctionnelles, conséquences de ce vieillissement de la population. Mais ce bon diagnostic est à nuancer par l’existence de disparités persistantes, notamment entre les femmes et les hommes, entre les régions et entre les différentes catégories sociales. 

Espérance de vie selon le genre : l'écart se réduit 

L’espérance de vie à la naissance demeure particulièrement élevée chez les femmes et supérieure à celle des hommes (85,4 ans en 2014, contre 79,2 ans pour les hommes). Cet écart s’est néanmoins réduit au cours des vingt dernières années, passant de 8,2 ans en 1994 à 6,2 ans en 2014.
L’espérance de vie à 65 ans est toujours parmi les plus élevées en Europe, tant pour les femmes que pour les hommes. En revanche, avant 65 ans, l’espérance de vie des hommes est moins favorable que celle des femmes et se situe dans la moyenne européenne. Ce décalage s’explique par le poids des morts prématurées chez les hommes, c’est-à-dire survenant avant 65 ans. Ces décès sont notamment attribuables aux abus d’alcool et de tabac, aux expositions professionnelles plus fortes et aux comportements nutritionnels plus défavorables chez les hommes que chez les femmes. On relève ainsi 2,2 fois plus de décès prématurés chez les hommes que chez les femmes. Ce rapport grimpe à 3,1 pour les morts violentes (suicides, accidents) et à 3,3 pour les morts liées aux troubles mentaux et comportementaux. 

Populations défavorisées : de multiples facteurs d’inégalités de santé
Tous les indicateurs de santé (espérance de vie, recours aux soins, morbidité…) le montrent : l’existence et l’importance des problèmes de santé sont étroitement liées à la position sociale et au niveau d’études. Si les recherches permettent d’identifier des facteurs d’inégalités, aucun d’entre eux ne peut expliquer à lui seul ce phénomène qui résulte de causalités combinées. Ce sont les populations les plus défavorisées qui cumulent le plus souvent les expositions aux différents risques professionnels (travail pénible, de nuit, produits toxiques) ou autres (pollution, logements surpeuplés, etc.), et dont les comportements sont moins favorables à la santé (prévention, nutrition et activité physique notamment).
Ces inégalités sociales de santé s’inscrivent avant même la naissance et se maintiennent à tous les âges de la vie. On constate un taux de prématurés et de petits poids de naissance plus importants dans les foyers à faibles revenus. Les enfants d’ouvriers souffrent davantage de surcharge pondérale et de mauvais états de santé bucco-dentaire que les enfants de cadres. Et à l’âge adulte, les cadres et professions intermédiaires présentent les prévalences d’obésité les moins élevées.
Les disparités sociales se traduisent également par une mortalité plus élevée. La différence d’espérance de vie à 35 ans entre cadres et ouvriers est de 6,3 ans pour les hommes et de 3,0 ans pour les femmes, un écart stable au cours des quarante dernières années. En outre, au sein d’une vie déjà plus courte, les ouvriers vivent un plus grand nombre d’années avec des incapacités. 

Disparités territoriales et sociales étroitement liées 

Les inégalités de santé d’une région à l’autre s’expliquent en grande partie par les différences de structures démographiques et sociales. D’autres facteurs peuvent intervenir, comme certaines expositions environnementales, ou encore une inégale répartition de l’offre de soins.
Ces disparités entraînent notamment par des variations importantes des taux de mortalité ou de morbidité. Les DOM illustrent particulièrement ces inégalités : la mortalité infantile y est de 5 points supérieure à celle en Métropole. Et la mortinalité périnatale et néonatale, la prématurité ainsi que la part des petits poids de naissance pris dans leur ensemble y sont constamment plus élevés. 

Télécharger :
A propos de ce rapport
La DREES coordonne depuis 2006 la réalisation du Rapport sur l’état de santé de la population en France. Initialement instauré pour le suivi des objectifs annexés à la loi relative à la politique de santé publique de 2004, ce rapport a fait l’objet, en 2012-2013, d’un important travail de refonte quant aux indicateurs retenus, copiloté par la DREES et par la DGS (direction générale de la santé), avec la mobilisation de l’ensemble des producteurs de données.
Constitué de fiches par déterminants, par groupes de population et par pathologies, ce nouveau rapport présente une analyse problématisée des données épidémiologiques relatives aux principales thématiques de santé, ainsi qu’une partie dédiée aux indicateurs transversaux (démographie, données synthétiques de mortalité et de morbidité, inégalités sociales de santé, etc.). Parmi les indicateurs définis, un peu plus de la moitié sont déclinables à une échelle au moins régionale, et 40 % d’entre eux permettent, au moins de manière simplifiée, une approche des inégalités sociales de santé.

Ont participé à la rédaction de ce rapport :
Agence de la biomédecine (ABM), Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM), Association française pour le dépistage et la prévention des handicaps de l’enfant (AFDPHE), Caisse nationale de l'assurance-maladie des travailleurs salariés (CNAM-TS), Centre national de référence des mycobactéries et de la résistance des mycobactéries aux antituberculeux (CNR-MyRMA), Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), Direction générale de la santé (DGS), Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (IFSTTAR), Institut national du cancer (INCa), Institut national des études démographiques (INED), Institut national de prévention et d'éducation en santé (INPES), Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), Institut de veille sanitaire (InVS), Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES), Observatoire français des toxicomanies (OFDT), Observatoire national interministériel sur la sécurité routière (ONISR), Unité de surveillance et d'épidémiologie nutritionnelle (USEN - InVS – Université de Paris XIII).
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lundi 19 janvier 2015

C'est à lire: Ressources et conditions de vie des jeunes en France

 VIENT DE PARAÎTRE,
dans la collection  Dossiers Solidarité et Santé, n° 59, janvier 2015 Le 16 janvier 2015




Ressources et conditions de vie des jeunes adultes en France
Actes du séminaire du 29 janvier 2014 
Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)


 
Les processus d’entrée dans la vie adulte et d’accès à l’indépendance se sont beaucoup modifiés pour les jeunes. Ils résultent de nombreux changements sur le plan scolaire, professionnel, résidentiel et familial. Ils apparaissent aussi plus continus que discontinus, produisant tout un dégradé de périodes intermédiaires, de situations hybrides entre l’état de complète dépendance de l’enfance et l’âge adulte.

Le rôle des parents est primordial. Les transferts intrafamiliaux – monétaires mais aussi en nature –, constituent un élément essentiel des ressources des jeunes qui ne peut être négligé.

Ce séminaire présente les avancées en cours pour mieux connaître ces situations de transition pour les jeunes adultes. La première étude sur les ressources et le niveau de vie des jeunes adultes ne vivant pas chez leurs parents a été réalisée à partir des enquêtes en population générale disponibles. La deuxième présentation porte sur les apports attendus de la nouvelle enquête nationale sur les ressources des jeunes (ENRJ) menée en 2014 auprès de jeunes de 18 à 24 ans et de leurs aidants. Enfin, les premiers résultats de l’enquête qualitative de la DREES réalisée par le Credoc viennent étayer les pistes de recherche dans le domaine des processus d’autonomisation des jeunes. Ces travaux sur la connaissance des ressources et de leurs usages sont enfin mis en perspective, sous l’angle des politiques publiques à destination des jeunes, en particulier des politiques de l’emploi.



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Mission Publications et Diffusion
Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques  (DREES)
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mercredi 17 décembre 2014

La DREES et ses partenaires remportent un appel à projets européen pour l’évaluation du « Rendez-vous des droits étendus», leur dispositif de lutte contre le non-recours aux prestations sociales

 


  
Paris, le 17 décembre 2014
 
         COMMUNIQUÉ DE PRESSE

La DREES et ses partenaires remportent un appel à projets européen pour l’évaluation du « Rendez-vous des droits étendus»,
leur dispositif de lutte contre le non-recours
aux prestations sociales



En septembre 2013, la Commission européenne a lancé l’appel à projets « Progress » pour expérimenter et évaluer les politiques soutenant les investissements sociaux. Elle vient d’annoncer avoir retenu le « Rendez-vous des droits étendus », le dispositif élaboré par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques et ses partenaires, la direction de la Sécurité sociale, la direction générale de la cohésion sociale, la Caisse nationale des allocations familiales, Pôle Emploi et PSE-Ecole d’économie de Paris.
 
Avec cet appel à projets, doté de 950 000 euros pour une durée de trois ans (2014-2017), la Drees et ses partenaires vont étendre à des populations encore mal connues des caisses d’allocations familiales le dispositif « Les Rendez-vous des droits », déjà mis en place par la CNAF pour ses allocataires. Celui-ci consiste à organiser un « rendez-vous » avec l’usager afin d’examiner l’ensemble des aides dont il peut bénéficier.
 
Deux nouveaux types de public, particulièrement fragilisés, seront invités à ces rendez-vous dans le cadre de cette évaluation :
 
·         les demandeurs d’emploi ayant de faibles ressources, à partir de 2015 ;
·         les foyers ayant de bas revenus dans les fichiers fiscaux, à partir de 2016.
 
Chercheurs et statisticiens mesureront le taux de présence aux rendez-vous et leur impact sur le recours aux aides : demandes déposées, ouverture effective des droits, effet différencié selon les aides…
 
Cette expérimentation s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le non-recours aux prestations sociales, source d’aggravation de la pauvreté et d’éloignement de l’emploi. En France, les études évaluant l’accès aux aides sont peu nombreuses, mais révèlent un taux de non-recours préoccupant : 35 % pour le RSA socle, 68 % pour le RSA activité, entre 20 % et 35 % pour la CMU-complémentaire.
 
Les résultats obtenus seront diffusés en 2017. Ils permettront d’analyser les raisons pour lesquelles les personnes éligibles ne font pas valoir leurs droits : manque d’information, complexité des démarches, crainte de la stigmatisation, difficulté d’accès aux services sociaux… Ils éclaireront la décision politique sur l’opportunité de pérenniser ces interventions individualisées et sur les axes à privilégier pour renforcer l’accès aux aides.
 
 
Pour mesurer l'impact de ce programme sans effet de sélection, les statisticiens utiliseront une méthode d’évaluation avec tirage au sort aléatoire : ils compareront les personnes à qui a été proposé le rendez-vous aux personnes non tirées au sort, rendant ainsi comparables les groupes test et les groupes témoin.
 
Les aides prises en compte dans le dispositif des « Rendez-vous des droits étendus » sont les suivantes : les prestations versées par la branche famille ; la couverture maladie universelle (CMU) et la couverture maladie complémentaire (CMU-C) ; l’aide à la complémentaire santé (ACS) ou « chèque-santé » versé aux des ménages dont les ressources sont faibles ; l’allocation de solidarité spécifique versée aux chômeurs en fin de droits (ASS) ; les tarifs sociaux pour le gaz ou l’électricité ; les aides dites « extra-légales » distribuées par les collectivités locales.
 
 
Contact Presse DREES – drees-infos@sante.gouv.fr
Carmela Riposa – 01.40.56.88.84 - carmela.riposa@sante.gouv.fr;
 
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lundi 10 mars 2014

Selection d'informations santé réalisée par Gérard Bieth

TIC santé - e-administration - services publics
Carnet de vaccination électronique : le dossier pharmaceutique est techniquement prêt pour le recevoir
06/03/14 - Un projet de décret visant à créer le carnet de vaccination électronique est en cours d'adoption, nécessitant notamment un avis préalable de la CNIL. La présidente du conseil national de l'ordre des pharmaciens (CNOP), Isabelle Adenot, a assuré mercredi 5 mars que le dossier pharmaceutique (DP) était techniquement prêt pour servir de support à ce carnet. Pour que le DP devienne aussi carnet de vaccination, il nécessitera de pouvoir conserver des données sur les vaccins délivrés pendant au moins 25 ans. C'est l'objet du décret, indique une dépêche TIC Santé. "Un mois après la publication du décret, ça roule dans les officines", a commenté la présidente de l'ordre. La dépêche explique comment cela va se passer dans les pharmacies et note le bémol de la présidente : ce système n'est "pas complètement satisfaisant car s'il assure que le vaccin a été délivré, cela ne signifie pas qu'il a été administré".
Selon le Conseil de l'Ordre, 31 087 085 Dossiers Pharmaceutiques (DP) ont été créés au 3 mars 2014. 98,4 % des pharmacies sont à présent connectées au DP, soit 22 274 officines, ainsi que 96 pharmacies à usage intérieur, soit 3,7 % des PUI.
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La dépêche TIC Santé

"RSI Mon compte" propose deux nouvelles fonctionnalités pour faciliter la gestion des cotisations sociales des chefs d'entreprise indépendants
06/03/14 - Aujourd'hui, quelque 500 000 artisans, industriels et commerçants et 17 000 professionnels de l'expertise comptable utilisent "Mon compte", le bouquet de services en ligne du Régime Social des Indépendants (RSI) mis à leur disposition dès 2012 pour simplifier leurs démarches administratives et accessible sur ordinateur, téléphone mobile ou tablette. Ils peuvent ainsi gérer leurs cotisations, consulter les montants versés, les échéances de paiement, adapter le montant des cotisations provisionnelles en cas de baisse ou de hausse de revenus, télécharger le formulaire de demande de prélèvement automatique, télécharger des attestations (marchés publics, vigilance, CSG/CRDS, contribution à la formation professionnelle).
En 2014, le RSI propose aux 1,9 million d'artisans, industriels et commerçants deux nouveaux services en ligne dans Mon compte pour leur faciliter la gestion de leurs cotisations sociales personnelles :
- au printemps, les assurés qui utilisent le prélèvement automatique pourront en changer la périodicité en ligne (trimestrielle ou mensuelle) ;
- à l'été, les chefs d'entreprise en difficulté pourront demander, en ligne, un délai de paiement de leurs cotisations sociales personnelles. Chaque année, le RSI accorde 300 000 délais de paiement à ses assurés pour un montant total de 1,6 milliard d'euros.
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Le communiqué du RSI 6 mars 2014

 


L'actualité des sites Internet et réseaux sociaux
 Le CISS ouvre un site d'information sur la santé : 66millionsdimpatients.org
04/03/14 - Le Collectif Interassociatif Sur la Santé met en ligne le 4 mars son site d'information grand public sur la santé qu'il prépare depuis des mois. "C'est le cadeau que l'on fait à notre démocratie sanitaire en ce 12e anniversaire de la loi sur les droits des malades" assure le Collectif. "C'est pour faciliter la compréhension et l'implication du plus grand nombre sur des sujets de santé, que l'on sait universels, que nous avons ainsi voulu dépasser notre approche associative habituelle trop experte pour le grand public", ajoute le CISS dans un communiqué.
Le site fournit des actualités dans un style magazine, des dossiers de fond et des modules pédagogiques comme un simulateur du " Vrai coût de votre santé ". Pour mobiliser le public, de nombreuses modalités de commentaires (" Coups de gueule "), et d'expression (sondages, pétitions…) sont proposées. Parmi les nombreuses informations déjà en ligne, un dossier inédit fait le point sur tous les aspects de l'affaire des prothèses PIP.
Coïncidence, la sortie le même jour du guide "Usagers : votre santé, vos droits", réalisé par le Défenseur des droits et le ministère. "Si l'information sur les droits des usagers de la santé constitue une priorité pour l'équilibre des relations soignants-soignés, nos concitoyens ne les connaissent pas suffisamment", estime la ministre de la Santé, Marisol Touraine, dans l'éditorial du guide. Composé de 26 fiches pratiques réparties entre six thématiques, il aborde les grands domaines de la prise en charge sanitaire : l'accès aux soins, le patient acteur de sa santé, l'information sur la qualité des soins, l'information sur la fin de vie, la valorisation des droits et des annexes détaillées.
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Le site du CISS
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Le guide "Usagers : votre santé, vos droits" - 128 pages
 
 
 
Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 592 du 2 mars 2014
 
 
 
1 - Bye-bye Sécu, bonjour huissiers : des travailleurs indépendants tentent le pari - L'article de l'Express (dépêche Afp)
6 - Les médecins généralistes face à la ROSP et à la coopération avec les infirmiers - DREES Études et résultats n° 873


Source : Newsletter réalisée par Gérard Bieth - © www.annuaire-secu.com - Le portail indépendant des agents de la Sécurité sociale Vos commentaires ou suggestions sont les bienvenus, contactez-le


  
 

 

mercredi 5 février 2014

BAROMÈTRE D’OPINION DREES 2013


Les Français s’inquiètent des inégalités,
mais réaffirment leur soutien au système public de protection sociale

 

Les Français perçoivent de plus en plus la montée des inégalités sociales. Dans ce contexte, ils restent très attachés au système public de protection sociale et d’assurance maladie. C’est ce que révèlent le baromètre d’opinion de la DREES réalisé par BVA et l’étude « Qualité et accessibilité des soins de santé : qu’en pensent les Français ? »

 

En 2013, marqués par la crise, les Français sont critiques. Neuf sur dix estiment que les inégalités ont plutôt augmenté au cours des cinq dernières années. Seuls sept Français sur dix partageaient ce constat dans les années 2000. S’ils considèrent, à 42 %, les inégalités de revenus comme les plus répandues, ils jugent les inégalités d’accès aux soins comme les moins acceptables (22% des réponses), devant les inégalités de revenus (19%) et de logement (16%).

 

Ils se disent satisfaits de leur situation personnelle, mais près de la moitié d’entre eux craignent une situation de chômage dans les mois à venir, pour eux ou leurs proches. Ils sont aussi plus pessimistes pour les générations futures.

 

S’estimant en bonne santé, une perception stable depuis 2007, ils sont pour la première fois plus nombreux à penser que la santé de leurs compatriotes se dégrade. Si 68% d’entre eux s’estiment satisfaits de la qualité des soins à l’hôpital, une part croissante pense que celle-ci s’y est détériorée ces dernières années. Par ailleurs, pour six Français sur dix, la qualité des soins diffère selon les revenus et le lieu où l’on habite. La satisfaction quant à l’accès aux dentistes et aux médecins a baissé entre 2007 et 2013.

 

Face à ces constats, les Français continuent d’en appeler au soutien de l’État et au monopole de la Sécurité sociale. Une large majorité (64%) juge normal que la France consacre un tiers du revenu national au financement de la protection sociale. Néanmoins, les Français sont plus nombreux qu’en 2000 à considérer cette part comme excessive. Mais pour 61% d’entre eux, l’État reste l’acteur majeur de la solidarité contre une minorité à penser que ce rôle doit revenir aux familles (8%), aux associations (5%) ou aux compagnies d’assurances (2%).

 

NDLR : MGEGI et Baromètre (santé des fonctionnaires)

Une évolution notable cependant : en 2013, 60% des Français jugent que les entreprises ne doivent cotiser ni plus ni moins qu’actuellement pour la protection sociale, contre 48% en 2010. Et ils ne sont plus que 32% à penser qu’elles doivent cotiser davantage contre 45% en 2010.


 

Outil de référence depuis 2000, le Baromètre d’opinion de la DREES analyse l’opinion des Français sur la santé, la protection sociale (assurance-maladie, retraite, famille, handicap-dépendance, pauvreté-exclusion) ainsi que sur les inégalités sociales. Les données de la vague 2013 ont été collectées du 14 octobre au 26 novembre, auprès d’un échantillon de 4 000 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans ou plus en France métropolitaine. Ce Baromètre apporte un éclairage complémentaire aux travaux menés habituellement par la Drees, puisqu’il met en parallèle les évolutions perçues et réelles des politiques sanitaires et sociales.

 

 

 
Recevoir  les documents ci-dessous part mail : nansellsalles@mgefi.fr
:
·         
La synthèse des résultats du Baromètre d’opinion DREES en 2013.
·         
« Qualité et accessibilité des soins de santé : qu’en pensent les Français ? », Études et Résultats, DREES, n°866, février 2014.

mercredi 26 juin 2013

Plan d’actions sur les contraceptifs oraux combinés : point de situation à juin 2013


Dans le cadre de son plan d’actions sur les contraceptifs oraux combinés (COC), l’ANSM publie une nouvelle mise à jour des données sur l’évolution de l’utilisation de ces contraceptifs en France. La tendance observée se poursuit fin mai, avec une baisse de 43 % des prescriptions des COC de 3ème et de 4ème génération et une hausse de 34 % des COC de 2ème génération. La part des prescriptions de COC de 1ère et de 2ème génération par rapport à celles des COC de 3ème et de 4ème génération est actuellement de 73 % et de- 27 %.

Par ailleurs, les résultats de l’étude réalisée par la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnamts) en lien avec l’ANSM sur les risques des différentes générations de COC et portant sur plus de 4 millions de femmes, sont rendus publics. Ils confirment l’existence d’un doublement du risque d’embolie pulmonaire avec des COC de 3ème génération par rapport à celui des 2ème génération et apportent des données supplémentaires sur l’effet du dosage d’estrogène.

 

Le cinquième état des lieux de l’ANSM sur l’évolution des prescriptions des COC en France, qui porte désormais sur 6 mois (de décembre 2012 à mai 2013), confirme la poursuite des tendances observées. En mai 2013, la baisse des ventes des COC de 3ème et de 4ème génération par rapport à mai 2012 est de 43 % et, dans le même temps, les ventes de COC de 1ère et de 2ème génération augmentent de 34 %. La proportion des COC de 1ère et de 2ème génération est actuellement de 73 % (contre 52 % un an plus tôt). La vente de COC de 2ème  génération avec une teneur en estrogènes de 20 μg d'éthinylestradiol a augmenté de plus de 90 % sur la période décembre 2012-mai 2013 par rapport à la même période de l’année précédente.

 

Les ventes des  autres contraceptifs estroprogestatifs non oraux (les anneaux vaginaux notamment) affichent une baisse de l’ordre de 11 %. Inversement, les ventes des autres dispositifs (implants, stérilets) augmentent de 25 %. L’augmentation la plus marquée concerne les dispositifs intra-utérins (DIU) au cuivre dont les ventes progressent de 43 %. La diminution des ventes globales de contraceptifs (hors préservatifs) sur la période est de 3,7 %.

 

Le suivi des IVG réalisé par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) jusqu’à février 2013 ne montre pas d’évolution particulière.

 

La tendance observée de la diminution du recours aux COC de 3ème et de 4ème génération et le transfert des prescriptions vers les COC de 2ème génération les plus faiblement dosés en estrogènes prend un relief particulier au regard des conclusions de l’étude conduite par la Cnamts, avec la collaboration de l’ANSM. Cette étude a évalué le risque d’événements graves liés à la prise de COC en France, à partir d’une cohorte de 4,3 millions de femmes âgées de 15 à 49 ans ayant eu au moins un COC remboursé par l’Assurance Maladie entre le 1er juillet 2010 et le 31 décembre 2011 (base Système national d’information interrégimes de l’assurance maladie – Sniiram). Ces données ont été chaînées[1] avec celles du PMSI[2] qui portent sur les hospitalisations.

Les résultats confirment ceux des récentes études internationales, à savoir un doublement du risque d’embolie pulmonaire des COC 3ème génération par rapport aux COC 2ème génération. Ce travail montre aussi que les COC de 2ème génération les plus faiblement dosés en estrogènes sont associés à des risques moindres d’embolie pulmonaire et d’infarctus du myocarde.   

 

Une précédente étude publiée en mars par l’ANSM montre un nombre annuel de décès par accident thromboembolique veineux attribuables aux COC de 3ème et de 4ème génération plus important que celui attribuable aux COC de 1ère et 2ème génération.

 

Des pratiques de prescription qui vont dans le bon sens

 

Il convient de souligner la pertinence des pratiques des prescripteurs depuis le mois de décembre dernier. En effet la prescription de COC de 3ème  et de 4ème génération a diminué de façon très marquée et l’augmentation importante de l’utilisation des COC de 2ème génération est presque exclusivement le fait de prescriptions de pilules faiblement dosées en estrogènes (20 μg). Les pratiques de prescripteurs vont donc largement dans le sens d’une minimisation des risques liés aux COC.

 

L’ensemble de ces données, obtenues dans le cadre du plan d’actions sur les COC mis en œuvre depuis le début de l’année, est intégré au dossier présenté aux instances européennes par l’ANSM. Les conclusions de l’arbitrage européen, dont la procédure a été déclenchée dès janvier 2013 par la France en vue de restreindre l’utilisation des COC de 3ème et 4ème génération en deuxième intention, sont attendues à l’automne, après une première évaluation par le comité européen pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) au cours du mois de juillet 2013.