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Comment décririez-vous la demande des femmes en terme de contraception ?
En tant que gynécologue médicale, je prescris évidemment beaucoup de contraceptifs de type pilules ou dispositifs
intra-utérins. Mais je vois aussi beaucoup de femmes, notamment de plus de 38 ans, qui ont des contre-indications
aux contraceptifs classiques et qui sont très angoissées à l’idée de se retrouver de nouveau enceintes. Et même
celles qui sont sous pilules ou stérilets ne sont pas vraiment tranquilles. Ce qu’elles veulent, c’est ne plus y penser !
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Quelle est la place des méthodes de contraception définitive
dans votre consultation ?
Jusqu’à récemment, la ligature tubaire par voie coelioscopique entraînait des réticences. C’est une technique chirurgicale
invasive, pratiquée sous anesthésie, qui nécessite une hospitalisation. Tout cela paraît démesuré pour un
contraceptif… Mais l’arrivée d’Essure a vraiment changé la donne. Il n’y a plus de risque lié à l’acte chirurgical et
anesthésique et toutes les femmes sont remboursées, quel que soit leur âge. Nous, médecins, ne sommes pas là
pour imposer quoi que ce soit aux femmes mais pour les informer. A elles, ensuite, de prendre le temps de la réflexion.
Ce qu’elles font !
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Que pensez-vous du risque qu’elles changent d’avis après l’intervention ?
Cela peut arriver, mais c’est tellement rare. Je n’y ai jamais été confrontée dans ma patientèle. Notre société a une
image des femmes comme étant incapables de faire le deuil de leur fertilité avant que la nature ne le leur impose !
Ce n’est pas ce que je constate dans ma pratique. Les femmes savent qu’elles ne veulent plus d’enfants. Elles y
réfléchissent, elles pèsent le pour et le contre, elles se posent les bonnes questions. Arrêtons de les stigmatiser !
Oui, les femmes savent ce qu’elles veulent !
NDLR: MGEFI et contraception
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