Un tissu économique vecteur d’emplois et d’innovations, mais
une filière aujourd’hui menacée
Paris, le 16 janvier 2013,
Alors que s’organise mercredi 23 janvier un débat
parlementaire sur « la place des PME dans l’économie », le
Groupe ALL, représentant près de 2 000 opticiens indépendants français, s’inquiète
quant à l’avenir de la profession et dresse un bilan contrasté du secteur de l’optique.
Malgré sa bonne résistance dans une conjoncture économique pourtant difficile,
le secteur est aujourd’hui clairement menacé par le projet de loi sur les réseaux
de soins. Ce projet législatif, actuellement en cours d’examen au Parlement,
pourrait profondément mettre à mal la profession et l’ensemble du tissu économique
qui en dépend.
Le Groupe ALL est la plus importante centrale d’opticiens
indépendants en France. Il fédère 1 971 adhérents, soit plus de 15% de l’ensemble des opticiens français. En
France, près de 6 000 opticiens sont des indépendants, représentant 55 % du
marché en nombre de points de vente et plus de 35 % de part de marché en
valeur. A ce titre, le Groupe ALL bénéficie d’une position privilégiée pour
analyser et décrypter la situation du secteur de l’optique qui fédère plus de
11 000 PME (1) et 30 000 emplois en France (2).
Un secteur qui résiste bien, vecteur d’emploi et d’innovations…
Malgré un contexte économique général difficile, la filière
de l’optique continue à afficher une bonne résistance tant en termes d’activité
que d’emplois. Preuve en est la réalisation de 5,695 milliards de chiffre
d’affaires en 2012 (+ 9,4 % sur 5 ans) (1) et la création de 1 550
nouveaux points de vente en 5 ans (1) pour répondre à la demande
grandissante de la population.
Les opticiens indépendants regroupés autour du Groupe ALL
confirment ces tendances. En 2012, le chiffre d’affaires réalisé par ce réseau
s’est établi à 650 M€ environ représentant plus de 5 000 salariés. Alors que la
situation de l’économie s’est dégradée dans la plupart des secteurs d’activité,
ces évolutions constituent une illustration de la mobilisation des PME du
secteur sur l’ensemble du territoire.
Au-delà de leur contribution à l’activité et à l’emploi,
les opticiens sont également devenus des acteurs à part entière de la santé.
Leur métier a profondément évolué pour pallier au réel manque d’ophtalmologistes.
Ils peuvent ainsi désormais assurer des examens de vue et délivrer les équipements
- lunettes ou lentilles - avec une correction adaptée. Cette évolution du métier
est une réponse forte aux évolutions démographiques et à la demande croissante
d’accompagnement et de proximité. L’opticien a donc aujourd’hui un rôle
social indiscutable et inscrit son engagement dans la durée et la responsabilité
auprès des français.
Enfin, le secteur de l’optique participe au développement
et à la croissance de la filière du verre français, reconnu depuis de
nombreuses années pour son excellence. Anti-reflet, anti-rayures,
anti-buée, affiné, progressif, en polycarbonate…, les consommateurs bénéficient
aujourd’hui des dernières innovations technologiques en matière d’équipement
optique et de contactologie, grâce à l’expertise reconnue d’entreprises implantées
en France. Or l’avenir de ces PME innovantes est étroitement lié à la préservation
du dynamisme des opticiens.
… Mais un secteur menacé par le projet de loi sur les réseaux
de soins
Cet équilibre de la filière et des PME qui l’animent
pourrait être prochainement menacé si le projet de loi sur les réseaux de
soins, en cours d’examen au Parlement, venait à être adopté.
En réformant le code de la mutualité pour autoriser les
mutuelles à pratiquer des remboursements différenciés, ce projet législatif
autoriserait ces plateformes de santé à imposer aux opticiens des critères
tarifaires stricts et à promettre aux assurés des baisses de tarifs en optique
de l’ordre de 30 à 40 %.
Or, pour respecter ces nouveaux tarifs forcés, sachant que
les opticiens réalisent en moyenne un E.B.E. de 23,4%, ils seraient contraints
de descendre en gamme ce qui les conduirait inévitablement à importer leurs
produits depuis des filières low cost étrangères, au détriment de la filière
française. De plus, ils ne disposeraient plus de la capacité de réaliser
un équipement sur mesure, ni de la liberté d’assurer un conseil spécifique et
indépendant en réponse aux besoins de ses clients : sous couvert de la
promesse d’une baisse des prix de l’optique, ce serait finalement la qualité de
la prestation globale qui viendrait à se dégrader, avec à des suppressions de
postes inévitables. Et au-delà des suppressions de postes chez les
opticiens, les entreprises innovantes françaises de fabrication de produits
d'optique seraient aussi mises à mal.
Enfin, l’adoption de ce projet pourrait se traduire par un
manque à gagner important pour l’Etat lorsqu’on sait que les recettes fiscales
et de cotisations sociales prélevées auprès des opticiens peuvent être estimées
à 1,3 milliards d’euros.
La liberté tarifaire est indispensable à l'innovation et à
une optique de qualité.
Ainsi, c’est un projet de loi qui, s’il était adopté, coûterait
cher à une filière et des PME françaises jusqu’ici relativement préservées par
la crise…
Sources :
1 Etude GfK, juin
2012
2 Etude
Drees, janvier 2012
Contact presse :
Actifin
Magalie Quet - 01 56 88 11 29
A propos du Groupe
ALL
Né du rapprochement
des centrales d'achat Alliance Optique et Rev en février 2010, le Groupe ALL -
premier groupe national d'opticiens indépendants - est présidé depuis 1997 par
Stéphanie Dangre. Le projet du Groupe est de défendre la santé visuelle et l’entreprise
libérale nécessaire à la défense d’une optique de qualité.
En 2012, avec 1 971 adhérents et un chiffre d’affaires
de 154 millions d’euros d’achat transités, le Groupe ALL est leader sur son
marché. Plus qu’une simple centrale d’achat, le Groupe ALL s’engage dans un véritable
accompagnement au quotidien des opticiens indépendants : conseils, services,
formation, communication, marketing.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire