les
utilisateurs de portable ont besoin de messages clairs
L’Académie nationale de médecine
a pris connaissance du rapport d’expertise de l’Anses rendu public le 15
octobre 2013, « Radiofréquences et santé. Mise à jour de l’expertise ».
Comme pour la précédente
expertise collective de l’Afsset, publiée en 2009, l’Académie tient à souligner
cette fois encore la qualité globale du rapport 2013 et l’effort
considérable d’analyse de la littérature scientifique qui en font un document
de référence.
L’Académie constate que sont
validées les conclusions du rapport scientifique 2009 de l’Afsset etconfirmés
les avis qu'elle a rendus à trois reprises sur ce sujet. Qu’il s’agisse
des effets non cancérogènes sur le système nerveux central ou en dehors de lui,
ou des effets cancérogènes en général, les quelque 2600 études publiées dans le
monde sur ce sujet n’ont pas pu mettre en évidence de manière rigoureuse et
reproductible un risque de cancer ou d’une autre pathologie organique dû à la téléphonie
mobile ou au Wifi.
L’Académie craint cependant que
l'ambiguïté des conclusions du rapport, mettant en évidence l'innocuité des
radiofréquences tout en recommandant une réduction des expositions,
n'inquiète inutilement les utilisateurs de téléphones portables, en particulier
les personnes qui en font un usage important par obligation professionnelle.
L’Académie considère que
conseiller de limiter les expositions sur des bases scientifiquement
contestables revient à en abaisser de facto les normes. Alors que les experts ne le recommandent nulle part dans
leur rapport, c'est la direction de l'Anses qui, comme cela s'était déjà
produit en 2009, a décidé de ne communiquer que sur une nécessaire diminution
des expositions, sans justification scientifique.