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de Ville de Paris - 3 rue de Lobau - Paris 4ème
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* Discours Annick Girardin
Conseil commun de la
Fonction publique
Mardi 6 décembre 2016 |
Mesdames et messieurs,
Bonjour à tous,
Le Conseil commun d’aujourd’hui
prolonge les échanges que nous avons eus depuis ma prise de fonction, il y a
maintenant plus de 10 mois. Ils ont été nombreux, soit en bilatéral, soit,
comme aujourd’hui, collectivement.
Et je ne mentionne pas toutes
les réunions que vous avez régulièrement tant avec mon Cabinet qu’avec les
services placés sous mon autorité.
Vous commencez à me connaitre,
il ne vous aura pas échappé que je crois aux vertus du dialogue social.
Dialoguer est impératif que l’on soit d’accord ou pas. - 2 -
Vous savez également quel est mon attachement et mon ambition
pour la fonction publique surtout dans une période où elle ne cesse d’être
attaquée et caricaturée.
Je n’ai pas
besoin de revenir sur certaines annonces du candidat désigné par la droite,
chacun ici les a en tête et chacun peut se faire son opinion.
Vous m’avez,
dans cette enceinte ou dans d’autres, interpelée sur mon rôle de ministre de la
fonction publique. Je l’ai toujours dit et le répète devant vous, la Fonction
publique est une richesse pour notre pays. C’est la colonne vertébrale de notre
modèle social fondé sur l’entraide et la solidarité.
Comptez sur
moi pour combattre les attaques démagogiques contre les fonctionnaires et pour
défendre comme il se doit les trois versants de la Fonction publique et le
statut qui encadre les fonctionnaires.
Comptez sur
moi pour rappeler la nécessité de maintenir un service public de qualité pour
tous nos concitoyens, notamment les plus fragiles d’entre eux.
Comptez sur
moi enfin pour rappeler aux fonctionnaires qu’ils ont été entendus et reconnus
par le gouvernement. - 3 -
Entendus car le dialogue social n’a jamais été rompu, et
reconnus car ce gouvernement a mené une politique de revalorisation de leurs
carrières et de leur salaire.
Ce discours a
d’ailleurs été porté au plus haut niveau de l’Etat.
Le 17 novembre
dernier, à Lyon, à l’occasion d’une session de « Ma fonction publique se
réinvente », le Président de la République a tenu un discours de défense de la
Fonction publique. Il a rappelé l’importance de la Fonction publique dans notre
pays, facteur de « cohésion de la nation ».
Il a rappelé
qu’être fonctionnaire, « c’est avoir le visage de la solidarité et de l’action
». Il a également rappelé - et je crois que c’est ce qu’il faut retenir - que
le statut, loin d’être « immuable », devait évoluer pour s’adapter aux nouveaux
enjeux de notre époque.
C’est ce que
nous faisons avec vous depuis mon arrivée au ministère de la Fonction publique.
Car j’ai la
conviction chevillée au corps que le service public ne peut pas être une
variable d’ajustement. Il nous faut la protéger et ne rien céder aux discours
caricaturaux qui l’abiment. - 4 -
Il nous faut résister à ces tendances schizophrènes qui demandent
plus de service public mais moins de fonctionnaires.
Il nous faut
également résister aux discours démagogiques venus des extrêmes et qui veulent
nous faire croire que la fermeture des frontières permettrait de résoudre tous
nos maux et de raser gratis demain.
Quelle est la
cohérence de prétendre soutenir les fonctionnaires tout en promettant à
d’autres catégories sociales de baisser les impôts et les dépenses publiques ?
Aujourd’hui,
se développe une pensée magique qui consiste à dire pêle-mêle: « on sort les
sortants, on sort de l’Union Européenne, on sort de l’euro ». En surfant sur
les difficultés réelles des Français et sur les failles sociales et
religieuses, en prétendant revenir à un service public chimiquement pur à
l’abri des frontières, c’est bien d’un discours de repli irresponsable dont le
seul objectif est d’agréger les colères et les exaspérations dont il s’agit.
Ce n’est pas
mon approche. Et c’est dans un esprit de dialogue, d’attachement et d’ambition
pour la fonction publique – que nous partageons je le sais au-delà de nos
désaccords – que j’aborde ce conseil commun. - 5 -
Et malgré notre envie à tous de faire le point sur l’année
écoulée, l’heure n’est pas encore au bilan. Il nous reste plusieurs mois de
travail et de nombreux chantiers sur lesquels il est indispensable d’avancer.
Nombreux sont
les chantiers qui nous attendent et je travaillerai avec vous jusqu’à la fin de
la fonction qui m’a été confiée. Je vous proposerai au début du mois de janvier
un agenda social qui définira les grandes priorités pour les mois restants.
Nous
reviendrons sur la question de la lutte contre les inégalités de rémunérations
entre les femmes et les hommes dans le prolongement du rapport qui sera remis
en décembre par la députée Françoise Descamps-Crosnier.
Plusieurs
dossiers en cours, je pense au temps de travail, à la prévention des absences,
à la lutte contre les discriminations et à l’ouverture de la fonction publique,
à l’Outre-Mer seront au menu de nos travaux.
Nous aurons à
nous pencher sur la mise en œuvre des derniers textes relatifs au protocole
parcours professionnel carrière et rémunération. - 6 -
Je pense, notamment, à la revalorisation des filières
sociales et de celles de l’enseignement supérieur et de la recherche. Je vous
ferai des propositions prochainement sur l’engagement pris quant à la carrière
sur deux grades ou encore sur la question du passage du C en B.
Nous
examinerons également les derniers textes de la loi relative à la déontologie
et droits et obligations des fonctionnaires.
Nous aurons,
enfin, l’occasion de travailler sur la préparation des élections
professionnelles de 2018 et sur le bilan de la situation de la protection
sociale complémentaire.
L’agenda
social des premiers mois sera donc chargé, ce dont je me réjouis, et je compte
sur vous pour que nous puissions l’appréhender de la façon la plus transparente
possible.
L’agenda
social du reste de l’année dépendra bien évidemment du résultat des élections
présidentielle et législatives. Je rappelle sur ce point que l’engagement d’un
rendez-vous salarial avant l’été a été pris. - 7 -
Passons maintenant à l’ordre du jour. Cette séance est
principalement consacrée à deux grands thèmes : l’ordonnance relative au CPA et
à la santé et sécurité et trois textes importants d’application de la loi
déontologie. Je sais qu’il y a des points de difficulté et je suis là pour en
parler avec vous.
Je vous laisse
donc la parole pour un tour de table et vous indique que je devrais vous
quitter à 12H30 pour des contraintes d’agenda.
Je vous remercie
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Direction des ressources humaines de l’État La
ministre de la fonction publique, Mme Annick Girardin, a annoncé ce
matin en Conseil des ministres la création prochaine d’une Direction des
Ressources Humaines dans la fonction |
publique d’État.
Annick GIRARDIN a présenté les moyens et les modalités nécessaires à la mise en place de cette stratégie interministérielle en matière de ressources humaines. Elle a décliné l’objectif de renforcer la dimension qualitative de la gestion des ressources humaines de l’État et de donner toute sa place au dialogue social dans sa mise en œuvre.
Avec 2,4 millions d’agents, l’État est le premier employeur du pays. Dans un souci d’exemplarité, le gouvernement choisit de renforcer la fonction de gestion des ressources humaines, à la fois au sein de chaque ministère mais également par la mise en place d’une DRH impulsée par la Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique (DGAFP).
Le décret relatif à la création de la direction des ressources humaines de l’État sera signé dans les tous prochains jours.