LE JOGGING, FACTEUR IMPORTANT DE CONTAGION DU CORONAVIRUS SELON UNE ÉTUDE
Mis à jour le | Publié leAlors que depuis le confinement, il y a une recrudescence du nombre de joggers notamment à Paris, des simulations réalisées par l’entreprise américaine Ansys révèlent que la distance d’un mètre préconisé entre les personnes n’est pas du tout compatible avec le footing.
En s’appuyant sur une étude réalisée par les universités de Louvain (Belgique) et d’Eindhoven (Pays-Bas), le spécialiste dans la simulation numérique explique en effet que les mesures de distanciation sociale ne sont pas les mêmes lorsque l’on se retrouve en train de courir.
Ainsi, observer une distance d’un mètre entre les individus ne serait pas suffisant pour limiter la transmission du virus. Dans plusieurs vidéos publiées sur sa page YouTube, Ansys a d'ailleurs tenté de l’expliquer en images.
Simulation de l'évacuation de microgoutelettes à 4km/h selon les universités de Louvain (Belgique) et d’Eindhoven (Pays-Bas).
«Les recherches menées par Ansys montrent qu’une distance d’un mètre est insuffisante pour se protéger de la contamination par le Covid-19, a expliqué à Futura Sciences, Thierry Marchal, directeur Santé chez Ansys. En effet, à cette distance, les gouttelettes expulsées lors d’un éternuement ou d’une quinte de toux peuvent parcourir jusqu’à 28 m/s dans certaines conditions et n'ont pas le temps de retomber au sol sous l'effet de la gravité. Après 1,5 mètre ou 2 mètres, la majorité des gouttelettes, en matière de volume rejoignent le sol. Le risque de contamination est moindre, mais le risque nul n'existe pas toutefois.»
Conséquence, la pratique du jogging peut représenter un facteur aggravant de transmission du virus. Pourquoi ? Parce que la portée des molécules expulsées est plus grande. «Un coureur devrait respecter une distance de trois mètres minimum et les cyclistes de 10 mètres», préconise Futura Sciences. Les amateurs de footing sont prévenus.
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