Nora ANSELL-SALLES

vendredi 24 janvier 2025

💉Zona : des douleurs insupportables mais évitables grâce à la vaccination !

🟩 AVANT PROPOS
Le Zona est responsable de douleurs insupportables mais évitables grâce à la vaccination.

Alertés par les spots sur la vaccination,  de nombreux lecteurs, ont contacté la rédaction  de "Mine d'Infos" soucieux de savoir ce qu'il en était de la réelle nécessité  de se faire vacciner...

Pour certains  c'est encore un vaccin  de plus... pour d'autres leur médecin  n'est pas franchement  pour...

Le Dr Caroline Masset  pharmacienne titulaire -  Pharmacie champenoise et le Professeur Guy Vallancien ex-chef du département d’urologie de l’Institut mutualiste Montsouris (IMM), 
membre éminent de l'Académie de Médecine livrent leur regard sur le sujet.




Le zona est une maladie fréquente et potentiellement très douloureuse, causée par la réactivation d'un virus, le VZV (virus varicelle-zona). 90% des français hébergent ce virus. Ce dernier, après une varicelle dans l’enfance, reste en sommeil dans l’organisme, niché dans les ganglions nerveux. Il peut se réactiver des décennies plus tard, provoquant des symptômes souvent sévères.

Le zona touche 1 personne sur 4, le plus souvent après 50 ans, ou lorsque le système immunitaire est affaibli (surmenage, fatigue, stress, maladie). Les premiers symptômes sont une éruption cutanée, des picotements, des démangeaisons, ou encore une perte de sensibilité au toucher.


🟢 Des douleurs qui persistent : la névralgie post-zostérienne

L’une des complications les plus redoutées du zona est la névralgie post-zostérienne (NPZ), qui se manifeste par des douleurs chroniques et invalidantes. Elles se caractérisent par :

•Des sensations de brûlures intenses, parfois insupportables ;

•Des élancements, comme une décharge électrique, ou des douleurs en coup de poignard, même au moindre contact ;

•Une hypersensibilité de la peau, rendant le port de vêtements ou même une simple caresse insoutenable.

La NPZ est particulièrement fréquente chez les personnes âgées. Elle altère gravement leur qualité de vie, car elle provoque des troubles du sommeil, une fatigue chronique, une perte d’autonomie et parfois même une dépression. Elle peut persister pendant des mois, voire des années, après la disparition des premiers symptômes.

Le zona augmente également le risque cardiovasculaire (infarctus du myocarde, AVC).


🟢 Une prise en charge de la douleur complexe

Les douleurs post-zostériennes sont très difficiles à traiter. Les traitements conventionnels, comme les antalgiques classiques, sont souvent insuffisants. Les médecins doivent alors recourir à des médicaments plus spécifiques, comme :

•Les antalgiques de palier 2 ou 3 (opioïdes), qui peuvent engendrer des effets secondaires importants ;

•Les médicaments neurologiques, tels que les antidépresseurs tricycliques ou les antiépileptiques, qui ne conviennent pas à tous les patients.

•Les anesthésiques locaux, comme les patchs de lidocaïne, qui offrent une efficacité limitée.


🟩 Malgré ces options, soulager les douleurs post-zostériennes reste un défi, ce qui souligne l’importance de la prévention.


Pour illustrer la gravité de cette maladie, voici le témoignage du Professeur Guy Vallancien, chirurgien renommé et membre de l’Académie nationale de médecine :

🎙« Atteint depuis un mois et demi d’un épouvantable zona du trijumeau gauche, responsable de douleurs crâniennes insupportables à se jeter par la fenêtre, j’ignorais qu’il existait depuis 10 ans une vaccination. Mal m’en a pris ! L’expérience pénible vécue d’une telle infection m’amène à conseiller vivement à toutes les personnes de plus de 65 ans ayant eu la varicelle de se faire vacciner sans délai afin de ne pas vivre un tel mal. Médecins, pharmaciens, infirmiers, informez vos patients. »



🤔Pourquoi se vacciner contre le zona ?

La vaccination contre le zona est un moyen efficace de prévenir cette maladie et, surtout ses complications, comme la névralgie post-zostérienne. Se vacciner, c'est aussi protéger ses petits-enfants de la varicelle, car le virus est très contagieux !

Le vaccin Shingrix, récemment disponible en France, offre une protection de plus de 90 %. Il est recommandé à tous dès 65 ans, et dès 18 ans pour les personnes dont le système immunitaire est défaillant.


🤔Qui peut prescrire et administrer le vaccin ?

Les pharmaciens peuvent prescrire et administrer le vaccin Shingrix dans le cadre de leur nouvelle mission élargie en santé publique. Les médecins et les infirmiers habilités peuvent également proposer cette vaccination.


🟢 Un vaccin remboursé et accessible

Le vaccin Shingrix est remboursé à 70 % par l’Assurance Maladie pour les personnes éligibles. Le reste à charge est généralement couvert par les mutuelles, rendant ce vaccin accessible à un large public.


🟩 Conclusion

Le zona n’est pas une simple éruption cutanée : c’est une maladie grave, pouvant entraîner des douleurs chroniques insupportables et une altération durable de la qualité de vie. Avec Shingrix, il est aujourd’hui possible de prévenir ces complications. Consultez dès aujourd’hui votre pharmacien ou votre médecin pour en savoir plus et planifier votre vaccination.

 
Propos recueillis  par Nora  Ansell-Salles Legrand 



Un grand merci,
pour leur précieuse contribution aux docteurs en pharmacie :  Gilles Bonnefond, Caroline Massset, Guillaume Racle & au professeur Guy  Vallancien.

🤔 Je souhaite poser une question à  l'un des intervenants....
Merci de l'envoyer à 
Pressentinelle2@gmail.com nous la ferons suivre.

Question/Réponse 

🤔 À partir de quelle souche est fabriqué  le vaccin anti-grippe ?

Réponse  du Dr Caroline  Masset  :
"C'est l'OMS qui livre ses recommandations, en février environ, pour la fabrication des vaccins anti grippe de l'hémisphère Nord, après analyses épidémiologiques, et notamment observation des souches circulantes et stabilisées dans l'hémisphère Sud."


Réponse du Dr Caroline Masset :
🤔 Le vaccin anti-zona est-il incompatible avec la prise de certains médicaments ? Si oui lesquels ?

"Shingrix n'est contre indiqué qu'en cas d'hypersensibilité aux substances du vaccin (voir composition). Il peut donc être administré avec d'autres traitements ou d'autres vaccins non vivants.
Cependant, de manière générale, chez un patient qui reçoit une corticothérapie de plus de 20mg/jour pendant plus de 14 jours, la vaccination doit être discutée avec son médecin.
De même, une vaccination doit être reportée chez une personne présentant de la fièvre. Toutefois, la présence d'une infection mineure, telle qu'un rhume, ne doit pas retarder l'administration d'un vaccin.
Enfin, des précautions seront prises en cas de troubles de la coagulation (risques de saignements)."

🤔 On parle beaucoup du vaccin contre le pneumocoque aujourd'hui pour les plus de 65 ans... Quand pensez-vous?

Réponse du Dr Caroline Masset :
 "La HAS vient de publier une recommandation de la vaccination anti-pneumococcique (Prevenar 20) à tous les adultes âgés de 65 ans et plus, qui n'ont pas encore été vaccinés contre le pneumocoque (avis du 26 janvier 2025), car les cas d'infections augmentent en France. 
La bactérie Streptococcus pneumonie est la principale cause de décès au cours d'infections respiratoires chez les adultes de plus de 65 ans.
Le mode d'administration est simple, puisqu'une seule dose est nécessaire chez les adultes.
Cette vaccination fait ainsi partie des 4 vaccinations recommandées chez les personnes âgées de plus de 65 ans, avec la grippe, la Covid et le zona (en plus d'une vaccination DTPCa à jour)."

🤔 Une succession de plusieurs vaccins est-il sans risque?

Réponse du Dr Caroline Masset :
De nombreuses études prouvent que la co administration de vaccins n'est absolument pas dangereuse pour le système immunitaire, de même qu'une succession de vaccinations, à partir du moment où les modes d'administrations recommandés, les mises en gardes et les précautions d'emploi sont respectés."


🤔 Je prends 1 comprimé  de Résitune (les jours paires), le vaccin zona est-il possible ?

Réponse du Dr Caroline Masset :
Comme pour tout vaccin, on injectera avec prudence pour éviter le risque de saignement sous résitune, mais pas de contre indication.


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